Le nombrilisme spirituel.2

Le nombrilisme spirituel.2

Nos pensées, nos émotions, notre volonté, nos manières de vivre, nos motivations, notre comportement, notre vie tout entière, tout doit être littéralement saturés de la présence de l’Esprit de Dieu !

Dans les derniers temps, quelques-uns abandonneront la foi. « Plusieurs de ses disciples, après l’avoir entendu, dirent : Cette parole est dure; qui peut l’écouter ? (jean6 v. 60) ». J’entends le Diable à ce moment là influençant les disciples : « Seigneur ne pourrais-tu pas baisser ton niveau spirituel, tenir compte de notre chair, de notre faiblesse. Tu pourrais faire preuve d’un peu de compréhension envers nous et adapter ton message aux temps qui sont les nôtres, que nous puissions continuer à te suivre ».

Le « Moi-je et le nombrilisme » spirituel entraînent l’Eglise dans l’apostasie !

Voilà comment petit à petit l’apostasie gagne les cœurs de nombreux chrétiens et serviteurs de Dieu. Alors la tentation est facile, pour garder les chrétiens dans l’église, nous transformons subtilement les critères Bibliques. Pourquoi voyons-nous de plus en plus de musiques « d’insensés » prendre autorité dans nos assemblées, pour soi-disant garder nos jeunes : « Ne vous conformez pas au siècle présent, mais soyez transformés par le renouvellement de l’intelligence, afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait » (Romains 12 v. 2).

Mais deux choses se passent généralement, soit ils se convertissent à un « évangile rock-and-roll, théâtral, sentimental » où la désobéissance du chrétien n’est plus évoquée, et où la foi est basée essentiellement sur des émotions trompeuses ; ou alors ils partent quand même de nos assemblées parce que ces vanités seront plus professionnalisées dans le monde. Certains pousseront le vice jusqu’à revenir dans les églises pour développer ce professionnalisme et le christianiser.

C’est dans le même esprit apostat et idolâtre qu’Israël a voulu spiritualiser le produit de son imagination à travers le « veau d’or » : « C’est ici ton dieu, ô Israël ! Qui t’a fait monter du pays d’Égypte » (Exode 32 v. 4). Quand nous lisons dans Lévitique 10 l’histoire des deux fils d’Aaron, Nadab et Abihu, qui se servirent d’un feu étranger, la question que nous pouvons nous poser est : « Pourquoi Dieu a-t-il fait descendre le feu pour les supprimer ? » Nous ne devons pas penser que Dieu est cruel, qu’Il attend la moindre incartade pour nous détruire. Dieu n’a pas fait les choses dans cet esprit-là. Si nous regardons le contexte, au verset 9 il est dit que ces deux hommes étaient ivres. L’Esprit de Prophétie confirme cela. Dans Lévitique 10 v. 9, le Seigneur dit à Aaron : « Tu ne boiras ni vin, ni boisson enivrante, toi et tes fils, lorsque vous entrerez dans la tente d’assignation, de peur que vous ne mouriez ». Ces deux hommes étaient intoxiqués et le diable les a conduits à utiliser un feu interdit ; en faisant cela ils pervertissaient la vérité de la croix qui était alors donnée comme un type. Dieu avait averti Israël de ne pas altérer l’Évangile. Si vous faites cela, vous subirez la colère de Dieu sans miséricorde aucune : « Quelques-uns, il est vrai, prêchent Christ par envie et par esprit de dispute …/… animés d’un esprit de dispute, annoncent Christ par des motifs qui ne sont pas purs » (Philippiens 1 v. 15 à 18).

Les faux prophètes peuvent aussi être ceux qui donnent de bons enseignements, mais qui ne les mettent pas en pratique dans leur vie personnelle. Ils « entendent », et peuvent donc répéter, les paroles de Jésus, mais ils ne les mettent pas en pratique. Il faut donc aussi pouvoir être en mesure de juger les actes de leur vie personnelle. On peut se réjouir qu’ils annoncent à un moment donné le véritable Evangile. Mais le fait qu’ils ne le mettent pas en pratique ouvrira tôt ou tard la porte à des erreurs doctrinales. L’impureté de la vie s’associera toujours à l’impureté de la doctrine, et inversement. Finalement, il faut surveiller l’évolution de leurs enseignements dans le temps. Si ces enseignements restent entièrement fidèles à la doctrine de Christ jusqu’au bout, on peut en conclure que l’on a affaire à des véritables prophètes.

L’apostasie se régale de tous ces feux étrangers qui pullulent actuellement dans le monde chrétien.

Combien de « Nadab et « Abihu » enivrés eux aussi par des évangiles mondains, apportent dans l’église des feux étrangers, des feux de réveils mais qui ne sont pas de vrais réveils, dans une onction qui n’est pas la vraie onction.

Ils sont aussi l’image de ces prédicateurs qui prêchent la délivrance aux quatre coins du monde mais qui sont eux-mêmes encore enchainés par des passions et des vices coupables : « Ils leur promettent la liberté, quand ils sont eux-mêmes esclaves de la corruption, car chacun est esclave de ce qui a triomphé de lui » (2 Pierre 2 v. 19). Ils sont également l’image de ceux qui montrent du doigt les icônes et vitraux d’églises traditionnelles, mais qui laissent l’idole de leur égo trôner dans leur famille et dans toutes leurs affaires.

« Je m’étonne que vous vous détourniez si promptement de celui qui vous a appelés par la grâce de Christ, pour passer à un autre Evangile. Non pas qu’il y ait un autre Evangile, mais il y a des gens qui vous troublent, et qui veulent renverser l’Evangile de Christ. Mais, quand nous-mêmes, quand un ange du ciel annoncerait un autre Evangile que celui que nous vous avons prêché, qu’il soit anathème ! » (Galates 1 v. 6 à 8).

Ce dont nous avons véritablement besoin aujourd’hui, c’est d’une rencontre puissante avec le Christ, et ce, sans aucun artifice mondain de quelque sorte, pour arriver à une profonde conviction de péché. La repentance n’est plus expérimentée parce que le péché est de moins en moins dénoncé. Si le péché n’est plus dévoilé et abandonné, il reste comme un interdit entre l’Eglise et le ciel, et ça, rien ne pourra le changer. En aucun cas le Seigneur va revenir sur sa parole pour faire plaisir aux hommes, il ne donnera jamais sa Gloire à des hommes charnels.

Jésus va même à certains moments employer des termes vis-à-vis des scribes et des pharisiens que l’on considèreraient aujourd’hui dans nos églises d’inconvenants, des paroles « manquant d’amour ». C’est vrai que l’amour de la vérité de son Père lui coûtera la vie, ainsi qu’à Jean-Baptiste, et tant d’autres depuis. « Voici sur qui je porterai mes regards : sur le malheureux qui a l’esprit abattu, qui tremble à ma parole » (Esaie 66 v. 2).

Il y a de nombreux « Aaron » aujourd’hui qui cèdent devant la pression du peuple en faisant entrer dans les églises des comportements profanes, des veaux d’or de toutes sortes qui prennent la place du Seigneur dans la vie des églises.

De nombreuses communautés chrétiennes ont préféré sacrifier la vérité au profit de la quantité. Elles s’adaptent, donnent aux gens ce qu’ils demandent, dans le seul but  de remplir leur salle ou d’éviter qu’elle ne se vide. Confrontées à cette même Parole que les disciples de tout à l’heure, elles auraient certainement aussi abandonné Jésus. « Dès ce moment, plusieurs de ses disciples se retirèrent, et ils n’allaient plus avec lui » (Jean 6 v. 66). Ils n’allèrent plus avec Jésus mais il n’est pas dit qu’ils n’ont pas créé de nouvelles dénominations, de nouveaux enseignements qui leur correspondaient d’avantage, avec une façon plus souple et tolérante d’aborder les ordonnances de Dieu…

Toutes les églises chrétiennes, sans aucune exception, affirment que la Bible est la « Parole inspirée » de Dieu. Mais, dans les faits, combien se comportent effectivement comme si cette Bible était la Parole réellement inspirée de Dieu ? Bien-aimés, nous devons affirmer avec force, non seulement que la Bible est bien la Parole de Dieu, entièrement inspirée par Lui, mais aussi qu’elle nous est parfaitement suffisante pour nous faire connaître la volonté de Dieu, et pour nous diriger dans tous les aspects de notre vie sur cette terre !

« Il y a, en effet, surtout parmi les circoncis, beaucoup de gens rebelles, de vains discoureurs et de séducteurs, auxquels il faut fermer la bouche. Ils bouleversent des familles entières, enseignant pour un gain honteux ce qu’on ne doit pas enseigner (Tite 1 v. 10 et 11).

Il en résulte un christianisme clérical dans lequel plus aucune valeur n’est attribuée à la vraie spiritualité apostolique, puissamment vivifiée par l’Esprit, mais seulement à l’appartenance à une dénomination, et surtout à une obéissance aveugle aux systèmes doctrinaux mis en place localement par des responsables charnels. Ceux qui prêchent un évangile déformé accèdent même à des positions stratégiques dominantes au sein des dénominations chrétiennes et des Instituts Bibliques, ce qui leur permet de séduire plus facilement un grand nombre de membres de l’Eglise. Tout cela engendre des chrétiens tièdes dont l’adoration du dimanche matin n’est que précepte de tradition humaine : « Le Seigneur dit : Quand ce peuple s’approche de moi, Il m’honore de la bouche et des lèvres ; mais son cœur est éloigné de moi, et la crainte qu’il a de moi n’est qu’un précepte de tradition humaine (Esaïe 29 v. 13).

Dieu a interdit l’accès à la terre promise à son propre peuple à cause de ce genre de comportement irresponsable, Il a interdit « l’arbre de la vie » à Adam et à Eve et les a chassés du paradis parce qu’ils s’étaient donnés des libertés avec la parole de Dieu. Pour le crime de Bahal Peor, vingt-sept mille Hébreux avaient péri dans les plaines de Moab ! Pour un commencement d’alliance avec le monde, l’église de Pergame a été menacée de l’épée de Jésus-Christ. Après l’épisode douloureux du veau d’or, il tomba parmi le peuple environ trois mille hommes ce jour-là. Esaü, profanateur, fut rejeté quand il voulut hériter de la bénédiction, même en la cherchant avec larmes. Säul a été combattu par son Dieu et a été rejeté comme roi. « Ainsi, parce que tu es  tiède, ni froid, ni bouillant, je te vomirai de ma bouche » (Apocalypse 3 v. 16). Les vierges folles ont ratées l’enlèvement : « Plus tard, les autres vierges vinrent, et dirent : Seigneur, Seigneur, ouvre-nous. Mais il répondit : Je vous le dis en vérité, je ne vous connais pas » (Matthieu 25).

Beaucoup pensent : parce que je me suis converti, que je suis sauvé, je n’ai rien à craindre, et ils ne prennent pas en compte les avertissements si fermes des enseignements que nous venons de voir. Ils pensent être automatiquement pris le moment venu de l’enlèvement comme les vierges folles. Cette manière de considérer la vie chrétienne est très immature et détruit l’aspiration à grandir dans la foi, à croître dans la grâce et dans la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ. Elle incite davantage au laisser-aller qu’à la ferveur et à la vigilance ; ce que, pourtant, Dieu attend de tous ses enfants. Quelqu’un de tiède est quelqu’un qui recherche le confort et l’acceptation de tous. Il ne veut déplaire nullement à personne et néglige les enseignements saints et purs de Dieu.

C’est une des raisons pour laquelle la solennité des cultes est remplacée de plus en plus par une liturgie légère et folklorique. Les gens sont illusionnés par des « diseurs de bonnes aventures », par des prédicateurs libéraux avec la Bible.  « Ecoute, mon peuple ! Et je t’avertirai, Israël, si tu m’écoutais !…Qu’il n’y ai pas chez toi d’autre dieux ! Ne te prosterne pas devant un dieu étranger ! Je suis l’Eternel, ton Dieu…/…Oh ! Si mon peuple m’écoutait, si Israël marchait dans mes voies ! (Psaume 81 v. 9, 10,14). Toute doctrine, tout comportement, toute habitude, influencés et adaptés par l’homme sont voués à devenir un « dieu étranger », c’est le serpent qui prend alors de l’ascendance sur Dieu en se servant des choses spirituelles. Son objectif étant  de garder les chrétiens dans l’illusion d’un enlèvement bon marché, sans contrainte et sans nécessité d’obéissance. Le « Moi-jeisme et le nombrilisme » spirituel entraînent les chrétiens dans une sorte de marécage spirituel.

C’est une hérésie de s’imaginer que Dieu accepte tout de ses enfants du moment qu’ils prononcent simplement son nom. De plus en plus l’autorité est enlevée à Christ et à Sa Parole, pour n’être reportée que sur une institution et sur ses représentants. Connaissez-vous la signification de l’expression : « être un mouton de Panurge » ? Ce sont des gens qui suivent aveuglément l’exemple des autres sans réfléchir, locution prise de la scène où, Panurge jetant dans la mer un des moutons de Dindenault, tous les autres moutons et Dindenault lui-même s’y précipitent à la suite et périssent : « Laissez-les : ce sont des aveugles qui conduisent des aveugles; si un aveugle conduit un aveugle, ils tomberont tous deux dans une fosse » (Matthieu 15 v. 14). « Malheur à vous, docteurs de la loi ! Parce que vous avez enlevé la clef de la science ; vous n’êtes pas entrés vous-mêmes, et vous avez empêché d’entrer ceux qui le voulaient » (Luc 11 v. 52).

Quand prier est un tort.

Prier est parfois non seulement inutile, mais également coupable. Voici un exemple : Israël avait été vaincu à Aï et il nous est dit : « Josué déchira ses vêtements et tomba la face contre terre devant l’arche de l’Eternel, jusqu’au soir, ainsi que les anciens d’Israël. Ils se jetèrent de la poussière sur la tête » ( Josué 7 v. 6 ).

Selon notre compréhension moderne du réveil, c’était bien la chose à faire ; et en insistant ainsi suffisamment longtemps, Dieu aurait bien dû se laisser convaincre d’envoyer la bénédiction. Mais il est écrit : « L’Eternel dit à Josué : lève-toi, qu’est-ce donc ? Tu tombes la face contre terre ! Israël a péché ; ainsi, ils ont enfreint l’alliance que je leur avais prescrite… Lève-toi, sanctifie le peuple. Tu diras : Sanctifies-vous pour demain, car ainsi parle l’Eternel, le Dieu d’Israël : L’interdit est au milieu de toi, Israël, tu ne pourras pas tenir devant tes ennemis, tant que vous n’aurez pas écarté l’interdit du milieu de vous » ( Josué 7 v. 10 à 13 ).

II nous faut un profond changement au sein de l’Eglise. Supplier Dieu de répandre sa bénédiction sur une Eglise rétrograde et désobéissante est une perte de temps et d’effort. Une nouvelle vague d’intérêt religieux ne pourra qu’ajouter des membres à des églises qui n’ont pas l’intention de plier sous l’autorité du Seigneur Jésus-Christ ni d’obéir à Ses commandements. Dieu ne s’intéresse à la croissance des auditoires que dans la mesure où ceux qui les composent changent leurs voies et commencent à mener une vie de sainteté.

Le Seigneur a dit un jour une parole par le prophète Esaïe qui devrait régler cette question à jamais : « Qu’ai-je à faire de la multitude de vos sacrifices ? dit l’Eternel. Je suis rassasié des holocaustes de béliers et de la graisse des veaux ; je ne prends pas plaisir au sang des taureaux, des agneaux et des boucs. Quand vous venez vous présenter devant moi, qui vous demande de fouler mes parvis ? Cessez d’apporter de vaines offrandes : l’encens me fait horreur quant aux nouvelles lunes, aux sabbats et aux assemblées, je ne puis voir le crime avec les solennités… Lavez-vous, purifiez-vous, ôtez de ma vue la méchanceté de vos actions, cessez de faire le mal. Apprenez à faire le bien, recherchez le droit, ramenez l’oppresseur dans le bon chemin, faites droit à l’orphelin, défendez la veuve… Si vous vous décidez pour l’obéissance, vous mangerez les meilleures productions du pays » ( Esaie 1 v. 11 à 19  ).

La prière pour le réveil sera exaucée quand elle sera accompagnée d’un changement radical de vie, et pas avant ! Même des nuits de prière qui ne sont pas précédées de repentance pratique peuvent en fait déplaire à Dieu, « l’obéissance vaut mieux que les sacrifices ».

Il nous faut revenir à un christianisme néo-testamentaire, non seulement sur le plan doctrinal, mais aussi dans toute notre façon de vivre. La séparation, l’obéissance, l’humilité, la simplicité, le sérieux, la maîtrise de soi, la décence, savoir porter sa croix, sont autant de valeurs qui doivent de nouveau faire partie intégrante de notre compréhension globale du christianisme, et être vécues au quotidien. II nous faut purifier le temple de tous ses marchands et changeurs de monnaie et nous placer tout à nouveau sous l’entière autorité de notre Seigneur ressuscité. Et cela s’applique autant à l’auteur de ces lignes qu’à quiconque confesse le nom de Jésus. Nous pourrons alors prier avec assurance et nous attendre à ce qu’un réveil s’ensuive.

« …il s’élèvera du milieu de vous des hommes qui enseigneront des choses pernicieuses, pour entraîner les disciples après eux » (Actes 20 v. 28 à 30). « Ils oublièrent aussitôt ses œuvres et n’attendirent pas qu’il accomplit son dessein. Ils l’ont provoqué par leur dessein » (Psaume 106 v. 13 à 43). Voilà ce qui nous est dit du péché du peuple de Dieu dans le désert : Dieu avait merveilleusement délivré son peuple, Dieu était prêt à subvenir à ce dont il aurait besoin ; mais lorsque vint l’heure de la détresse « ils ne comptèrent pas sur son conseil ». Ils ne se souvinrent pas que le Dieu tout puissant les gardait et les conduirait, ils ne s’informèrent pas de ses plans à leur égard. Ils n’écoutèrent que les pensées de leur cœur et provoquèrent Dieu par leur incrédulité. « Ils ne s’attendirent pas à son conseil », ils se sont mis à gérer leur marche et leur service avec Dieu comme bon leur semble.

Je remarque que de moins en moins de chrétiens se donnent le courage  d’éprouver à la lumière  des Ecritures les doctrines et les activités des responsables d’activités d’église : « L’homme simple croit tout ce qu’on dit, mais l’homme prudent est attentif à ses pas » (Proverbes 14 v. 15). Ils sont animés d’une espèce de confiance aveugle qui ouvre largement les portes de la séduction. De moins en moins de chrétiens passent du temps dans la prière avec le Seigneur pour recevoir du ciel le discernement et la lumière nécessaire pour se garder des mensonges et des erreurs. La confiance n’exclut pas le contrôle. Pour certains, remettre en question ce qu’ils entendent et ce qu’ils voient revient à pécher contre Dieu et plient sous l’accusation du Diable : « Ne savez-vous pas que nous jugerons les anges ? Et nous ne jugerions pas, à plus forte raison, les choses de cette vie ? » (1 Corinthiens 6 v. 3).

Rechercher la vérité dans la prière est devenue quelque chose de fastidieux. L’amour de soi et de son bien être a nettement remplacé l’amour de la vérité. Les valeurs bibliques deviennent chaque jour plus floues, l’authentique consiste simplement en ce qui est avantageux pour les intérêts personnels. Les valeurs de référence sont le succès, l’efficacité, le plaisir, et ce qui se doit d’être atteint ou bénéfique : « Si quelque chose fonctionne bien et a du résultat, fais-le, la fin justifie les moyens ».

Attention bien aimés, une église apostate, ce n’est pas une église qui abandonne forcement les grandes vérités fondamentales du christianisme, comme la divinité du Christ, Sa résurrection corporelle, son retour, la nouvelle naissance pour le salut, la doctrine du baptême, etc. Mais c’est un abandon des commandements de Dieu d’une manière progressive ; elle n’est pas l’abandon du christianisme, mais celui de la vraie foi chrétienne. Elle commence à se préciser lorsqu’un enfant de Dieu néglige d’obéir à la moindre exigence du créateur, et s’intensifie dangereusement lorsqu’il enseigne aux autres de faire de même.

Lorsque nous nous donnons l’autorisation de collaborer avec les techniques du monde, notre puissance s’affaiblie considérablement pour, en définitive, laisser la place à la religiosité. C’est cette philosophie qui conduit les églises et les dénominations à affaiblir leurs principes moraux et spirituels. On fait des révisions aux Ecritures Saintes pour maintenir une pseudo union religieuse.

Il nous faut accepter une fois pour toute que le plus saint d’entre-nous est imprégné de cette tendance à pactiser avec la société, et d’en sortir toutes sortes de « veaux d’or », dont le principe est, je le rappelle, de matérialiser et de spiritualiser le fruit de notre imagination.  Le prophète Esaïe dit : « Malheur à ceux qui appellent le mal bien, et le bien mal, qui changent les ténèbres en lumière, et la lumière en ténèbres, qui changent l’amertume en douceur, et la douceur en amertume ! Malheur à ceux qui sont sages à leurs yeux, Et qui se croient intelligents ! » (Esaïe 5 v. 18 à 21).

A toutes les églises d’Ephèse contemporaines, le Seigneur nous adresse ce terrible reproche : « Mais ce que j’ai contre toi, c’est que tu as abandonné ton premier amour, souviens-toi d’où tu es tombé, repens-toi, et pratique tes premières œuvres » (Apocalypse 2 v. 4 et 5).

Toute doctrine et toute confession, ainsi que tout ce qui n’est pas en accord avec les apôtres du Christianisme primitif, est faux. Le modèle de l’Eglise primitive au commencement est le seul valable jusqu’à la fin. Tout et tous doivent être éprouvés, mais cependant la mesure à laquelle ils doivent être soumis est uniquement l’infaillible et éternelle Parole de Dieu. C’est aussi pour cela que nous devons veiller à ne pas trop nous appuyer sur certaines versions modernes de la Bible. Sous prétexte de faciliter la compréhension des Ecritures par le plus grand nombre, les traducteurs des versions les plus modernes ont tordu le sens de nombreux passages, édulcoré la rigueur de son contenu, et émoussé son tranchant !

Ce n’est certainement pas un « péché » que d’avertir clairement la chrétienté que nous sommes tous faillibles en terme d’inspiration et d’interprétation de la Bible. Nous devons nous rappeler sans cesse que nous sommes tous et toutes infectés d’une semence pécheresse qui ne demande qu’à nous éloigner de Christ à la première occasion. Que ce soient les pasteurs, les anciens, les prophètes, et tous les chrétiens, nous gagnerions énormément en  acceptant le fait que la plus grande lacune ne se trouve pas forcement chez les autres mais en nous-même, dans nos interprétations individuelles et charnelles des écritures et de la vie chrétienne en générale. Par conséquent tout ce qui se passe dans nos églises devrait passer sans faiblesse aucune par le filtre de la parole de notre Dieu : « Examinez-vous vous-mêmes, pour savoir si vous êtes dans la foi ; éprouvez-vous vous-mêmes. Ne reconnaissez-vous pas que Jésus-Christ est en vous ? A moins peut-être que vous ne soyez réprouvés » (2 Corinthiens 13 v. 5).

« Mais, quand nous-mêmes, quand un ange du ciel annoncerait un autre Evangile que celui que nous vous avons prêché, qu’il soit anathème! Nous l’avons dit précédemment, et je le répète à cette heure: si quelqu’un vous annonce un autre Evangile que celui que vous avez reçu, qu’il soit anathème ! » (Galates 1 v. 8 et 9).

Frères et sœurs, ceci est aussi valable pour ceux qui annoncent un évangile « transformé », ou « adapté », ou « modernisé », ou « assoupli », ou « tolérant » : « Le zèle qu’ils ont pour vous n’est pas pur, mais ils veulent vous détacher de nous, afin que vous soyez zélés pour eux » (Galates 4 v. 17).

« Ainsi donc, comme vous avez reçu le Seigneur Jésus-Christ, marchez en lui… Prenez garde que personne ne fasse de vous sa proie et ne vous dépouille par la philosophie et par une vaine tromperie, s’appuyant sur la tradition des hommes, sur les rudiments du monde, et non sur Christ. Car en lui habite corporellement toute la plénitude de la divinité. Vous avez tout pleinement en Lui… »  (Colossiens 2 v. 6 v. 10).

« Que personne ne vous séduise d’aucune manière; car il faut que l’apostasie soit arrivée auparavant » (2 Thessaloniciens 2 v. 3).

« Pour ce qui est du jour et de l’heure, personne ne le sait, ni les anges des cieux, ni le Fils, mais le Père seul. Ce qui arriva du temps de Noé arrivera de même à l’avènement du Fils de l’homme. Car, dans les jours qui précédèrent le déluge, les hommes mangeaient et buvaient, se mariaient et mariaient leurs enfants, jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche ; et ils ne se doutèrent de rien, jusqu’à ce que le déluge vînt et les emportât tous : il en sera de même à l’avènement du Fils de l’homme. Alors, de deux hommes qui seront dans un champ, l’un sera pris et l’autre laissé ; de deux femmes qui moudront à la meule, l’une sera prise et l’autre laissée. Veillez donc, puisque vous ne savez pas quel jour votre Seigneur viendra. Sachez-le bien, si le maître de la maison savait à quelle veille de la nuit le voleur doit venir, il veillerait et ne laisserait pas percer sa maison. C’est pourquoi, vous aussi, tenez-vous prêts, car le Fils de l’homme viendra à l’heure où vous n’y penserez pas » (Matthieu 24 v. 36 à 44).

« Alors le royaume des cieux sera semblable à dix vierges qui, ayant pris leurs lampes, allèrent à la rencontre de l’époux. Cinq d’entre elles étaient folles, et cinq sages. Les folles, en prenant leurs lampes, ne prirent point d’huile avec elles ; mais les sages prirent, avec leurs lampes, de l’huile dans des vases. Comme l’époux tardait, toutes s’assoupirent et s’endormirent. Au milieu de la nuit, on cria : Voici l’époux, allez à sa rencontre ! Alors toutes ces vierges se réveillèrent, et préparèrent leurs lampes. Les folles dirent aux sages : Donnez-nous de votre huile, car nos lampes s’éteignent. Les sages répondirent : Non ; il n’y en aurait pas assez pour nous et pour vous ; allez plutôt chez ceux qui en vendent, et achetez-en pour vous. Pendant qu’elles allaient en acheter, l’époux arriva ; celles qui étaient prêtes entrèrent avec lui dans la salle des noces, et la porte fut fermée. Plus tard, les autres vierges vinrent, et dirent : Seigneur, Seigneur, ouvre-nous. Mais il répondit : Je vous le dis en vérité, je ne vous connais pas. Veillez donc, puisque vous ne savez ni le jour, ni l’heure » (Matthieu 25 v. 1 à 13).

Nous devons marcher dans une sanctification totale et permanente sans nous laissez séduire par quoique ce soit de terrestre ! Nos pensées, nos émotions, notre volonté, nos manières de vivre, nos motivations, notre comportement, notre vie tout entière, doivent être littéralement saturés de la présence de l’Esprit de Dieu ! Tout ce qui est charnel doit être traqué et éliminé, par la puissance de la croix, pour laisser encore plus de place à l’huile sainte. Que ce soit dans nos vies, dans nos familles,  dans l’Eglise, ou dans un mouvement,  tout doit être éprouvé très sérieusement : « Mais examinez toutes choses ; retenez ce qui est bon (1 Thessaloniciens 5 v. 21).

Nous devons y aspirer ardemment, et le vouloir de toutes nos forces ! C’est cela, « aimer Dieu de tout notre cœur, de toute notre âme, de toutes nos pensées, et de toutes nos forces » ! Et c’est aussi comme cela que nous pourrons aimer notre prochain comme nous-mêmes ! Frères et sœurs, si nous ne sommes pas remplis de cette manière, nous serons le jouet de toutes les nouveautés et fables évangéliques et nous n’aurons pas assez de réserve d’huile pour tenir jusqu’à la venue du Seigneur.

« Alors ceux qui craignent l’Eternel se parlèrent l’un à l’autre; l’Eternel fut attentif, et il écouta; et un livre de souvenir fut écrit devant lui pour ceux qui craignent l’Eternel et qui honorent son nom. Ils seront à moi, dit l’Eternel des armées, ils m’appartiendront, au jour que je prépare; j’aurai compassion d’eux, comme un homme a compassion de son fils qui le sert. Et vous verrez de nouveau la différence entre le juste et le méchant, entre celui qui sert Dieu et celui qui ne le sert pas. Car voici, le jour vient, ardent comme une fournaise. Tous les hautains et tous les méchants seront comme du chaume; le jour qui vient les embrasera, dit l’Eternel des armées, il ne leur laissera ni racine ni rameau. Mais pour vous qui craignez mon nom, se lèvera le soleil de la justice, et la guérison sera sous ses ailes » (Malachie 3).

« Cherchez l’Eternel pendant qu’il se trouve; invoquez-le, tandis qu’il est près. Que le méchant abandonne sa voie, et l’homme d’iniquité ses pensées; qu’il retourne à l’Eternel, qui aura pitié de lui, à notre Dieu, qui ne se lasse pas de pardonner »  (Esaïe 55 v. 6 et 7).

Frères et sœurs, comment se préparer véritablement au retour du Seigneur ?

« Cherchez premièrement le royaume et la justice de Dieu ; et toutes ces choses vous seront données par dessus » (Matthieu 6 v. 31 à 33).

 

Un message de Frédéric Gabelle
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