Suprême appel

Suprême appel

Avant d'envisager un service quelconque dans l’église, avant toute chose, il y a un appel qui repose sur nos vies et qu’il nous faut vraiment percevoir avec les yeux de notre cœur.

 « Je vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu, à offrir vos corps comme un sacrifice vivant (Romains 12 v. 1) : « Monte sur l'autel du sacrifice et de la consécration, offre toi, corps, âme et esprit, comme un sacrifice vivant. Mais pas en parole seulement, en actes et en vérité, par la grâce de notre Dieu. Et cela, tous les jours que Dieu te donne ! »

La base de notre offrande s’appuie sur Son droit ainsi que sur Son amour, au-delà de tout amour sentimental humain, et c'est un droit légal. Pour une offrande de cœur sans souillure, il nous faut absolument reconnaître ce droit légitime de Dieu sur nos vies.

« Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint-Esprit qui est en vous, que vous avez reçu de Dieu, et que vous ne vous appartenez point à vous-mêmes ? Car vous avez été rachetés à un grand prix. Glorifiez donc Dieu dans votre corps et dans votre esprit, qui appartiennent à Dieu (1 Corinthiens 6 v. 19) ».

Il existe un fait fondamental, qui constitue la loi des offrandes à l'Eternel, tout ce qui est offert et consacré à l'Eternel devient aussitôt quelque chose de sanctifié, de mis à part pour Lui. Cela ne fait plus partie des choses ordinaires, et ce serait un sacrilège de l'utiliser à nouveau pour un usage profane quelconque.

« Tout ce qu'un homme dévouera par interdit à l'Eternel, dans ce qui lui appartient, ne pourra ni se vendre, ni se racheter, que ce soit une personne, un animal, ou un champ de sa propriété ; tout ce qui sera dévoué par interdit sera entièrement consacré à l'Eternel (Lévitique 27 v. 28) ».

Ce qui était « dévoué par interdit » était entièrement consacré à l'Eternel. Tout ce qui était ainsi consacré était considéré par tout Israël comme appartenant au Seigneur, et personne n'aurait osé étendre sa main pour le reprendre. Même si le donateur avait fait ce don à contrecœur ou de mauvaise grâce, une fois qu'il l'avait consacré à l'Eternel, l'affaire était réglée et lui échappait complètement. La chose consacrée, selon la Loi de Dieu, devenait une chose très sainte, la possession de Dieu.

Ce que nous avons besoin de comprendre, c'est que l'omniprésence de Dieu est un fait permanent. Tout ce que nous faisons, nous le faisons en Sa présence invisible. Les paroles que nous prononçons dans la prière sont prononcées devant Lui, comme si nos yeux Le voyaient et nos mains Le touchaient ! Si nous réalisons bien cela, nous cesserons alors d'avoir une vague conception de nos relations avec Lui, et nous nous sentirons liés par chaque parole que nous prononçons en Sa présence.

Devenir « esclave de Dieu »

Afin de pouvoir devenir « esclave de Dieu, » le Seigneur demande le don de notre vie toute entière, comme un vase, un temple, afin de devenir un membre de son propre corps : « Donnez-vous vous-mêmes à Dieu, comme étant vivants de morts que vous étiez, et offrez à Dieu vos membres, comme des instruments de justice (Romains 6 v. 13) ». « Vous–mêmes, comme des pierres vivantes, édifiez-vous pour former une maison spirituelle, un saint sacerdoce, en vue d’offrir des victimes spirituelles, agréables à Dieu par Jésus–Christ (1 Pierre 2 v. 5) ».

Considérons quelque peu la consécration des Lévites, au chapitre 8 du lévitique. Quelle solennité ! C’est un sujet extrêmement grave traité par Dieu, imaginé et mis en forme par Lui. L’homme ne semble présent que dans la mesure où il devient volontairement l’objet du sacrifice.

Il ne lui est demandé que l’obéissance et l’adhésion à l’œuvre de son Dieu, sans rien changer et sans rien ajouter aux préceptes divins. Aujourd’hui, dans la pensée de Dieu, notre consécration sur l’autel du sacrifice doit revêtir le même caractère sérieux et majestueux qu’à l’époque des Lévites.

Remarquons encore comment Moïse va s’abandonner aux commandements de Dieu : « L’Éternel parla à Moïse, et dit.../...Moïse fit ce que l’Éternel lui avait ordonné.../...Moïse dit à l'assemblée: Voici ce que l’Éternel a ordonné de faire.../...comme l’Éternel l'avait ordonné à Moïse.../...comme l’Éternel l'avait ordonné à Moïse. »
Nous avons la même réaction chez l’apôtre Paul : « Tremblant et saisi d'effroi, il dit: Seigneur, que veux-tu que je fasse (Actes 9 v. 5) ». La main de l’homme ici ne peut être aux commandes, telle est la prière et l’état d’esprit de tous ceux et celles qui aspirent à un total abandon entre Ses mains.

Ce n’est pas un jeu de rôle, une parodie biblique, encore moins une espèce d’engouement théâtrale. L’offrande de nos vies est un projet divin, répondant à des exigences particulières, étrangères aux hommes d’église. Seul Dieu doit être à l’origine de ce concept, seul Dieu a le pouvoir de le réaliser en nous, et seul Dieu a la possibilité de mener ce « sacerdoce » à bien.

C'est une œuvre de l'esprit

Monter par lui-même sur l'autel est impossible à l'homme, il lui faut l'aide du Saint-Esprit. Il y a la part du chrétien, et ensuite Dieu fait la sienne. La part du chrétien est d'être animée de cet esprit d’obéissance, sans retour possible, sans contestation, et sans déroger d’un iota à la Parole. Il doit aimer la vérité et la poursuivre obstinément.

Impossible pour lui de se conformer au siècle présent, il cherche à être transformé par le renouvellement de l'intelligence, afin de discerner quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait. Alors seulement le chemin de l’autel lui est montré, et c’est entièrement couvert par le sang de l’agneau que nous sommes introduits dans des profondeurs nouvelles.

La part du Seigneur Jésus-Christ sera de nous aider à nous installer sur l’autel, typifié par la croix. C’est par une œuvre de l’Esprit, qu’une puissante et profonde identification avec Le Christ crucifié, se fera dans tout son être. Le chrétien désireux de s’offrir se verra inviter à se reconnaitre en Christ, à disparaître en Lui pour se retrouver dans Sa vie de résurrection.

C’est cela, monter sur l’autel de la consécration, c’est cela s’offrir totalement comme un sacrifice vivant. C’est ne faire qu’un avec Christ, parce que cela se rapporte directement à Son œuvre en tant qu'holocauste. Et c’est cela qui nous rend agréable à Dieu.

Monter sur l’autel signifie expérimenter toute l’œuvre de la croix en Christ. S’offrir entièrement implique une mort à soi-même afin de ne plus chercher notre propre satisfaction mais celle de Celui qui nous a rachetés par Son sang. Un holocauste, c'est une offrande qui est complètement brûlée, qui disparait entièrement, rien ne doit subsister, rien ne doit ternir le sacrifice.

La vie d’entière consécration a ses difficultés, ne le nions pas. Et même cette vie présente beaucoup plus que des difficultés. C’est une vie qu’il est impossible aux hommes de vivre. Mais, par la grâce de Dieu, par la puissance de Dieu, par la puissance du Saint-Esprit qui habite en nous, cette vie est possible pour nous, Dieu soit loué.

Croyez, que Dieu vous maintiendra. Certains d’entre vous ont lu la vie de ce grand chrétien, Georges Müller qui, le jour de son quatre-vingt-dixième anniversaire, parlait de la bonté de Dieu envers lui. Quel était le secret de son bonheur et des bénédictions qu’il avait reçues de Dieu ? Il disait qu’il y avait deux raisons. La première, c’est que, par la grâce de Dieu, il avait pu conserver une conscience pure jour après jour; la seconde, c’est qu’il aimait la Parole de Dieu.

C’est bien vrai. Garder une conscience pure par une obéissance entière à Dieu jour après jour, et être en communion avec Lui par Sa Parole et par la prière, voilà ce qu’est une vie d’entière consécration. Une vie consacrée à deux faces. La première, c’est l’entière consécration à l’œuvre de la croix ; la seconde, c’est de laisser Dieu agir comme Il lui plaît.

Le péché est dévoilé au plus profond des consciences et expié.

C’est en Lui et par Lui que nous pourrons nous offrir, Jésus est le chemin ouvert par lequel nous expérimentons une vraie consécration. Nous acceptons le dépouillement des habits souillés de notre chair pour nous voir être revêtus d’un vêtement sacerdotal.

Lorsque cette offrande est régie selon les principes divins, alors seulement le feu peut descendre pour confirmer que l’offrande est acceptée. Car Dieu ne partagera pas sa gloire avec un homme, mais en tout point, c’est sur Son Christ régnant en nous qu’Il fera descendre son Esprit. Si nous sommes devenus une même plante avec Lui, alors seulement nous bénéficierons du même revêtement de puissance.

Le feu fera de nous de véritables témoins de Jésus-Christ. Non pas d’une Eglise, d’un système, ou d’un groupe religieux, mais de la personne du Seigneur et Sauveur Jésus-Christ.
C’est cela le véritable appel que Dieu forme sur nos vies, le reste demeure très important et biblique, mais néanmoins secondaire : « Mais maintenant, étant affranchis du péché et devenus esclaves de Dieu, vous avez pour fruit la sainteté et pour fin la vie éternelle (Romains 6 v. 16 à 26) ».

Frères et sœurs, nous qui cherchons à rendre à Dieu un culte raisonnable, offrons-nous sans équivoque, à Celui qui peut faire, par la puissance qui agit en nous, infiniment au delà de tout ce que nous demandons ou pensons. Le feu du Saint-Esprit ne tardera pas alors à nous embraser pour Son unique gloire. Telle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait.

Notre consécration au Seigneur est-elle conforme à Sa volonté ? La réponse est certaine, car c'est Lui-même qui nous demande de nous consacrer ! Sa volonté, c'est de nous donner le vouloir et le faire, pour accomplir ce qui Lui est agréable. Il nous l'a également déclaré. Vous savez donc que ces choses sont conformes à la volonté explicite de Dieu. Selon la promesse du Seigneur, vous êtes donc obligé de savoir que le Seigneur vous écoute.

Et si vous savez qu'Il vous écoute, vous êtes obligé d'aller encore un peu plus loin, et de réaliser que vous possédez ce que vous Lui avez demandé. Je ne vous dis pas que vous possèderez plus tard cette chose, ou que vous pourrez peut-être la posséder un jour, mais je dis bien que la possédez dès maintenant.

 

 audio2  « Chant interprété par Éric Panissod de Strasbourg »

 

 

Arthur KatzUn message de Frédéric Gabelle
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« Ainsi que, pour notre justification, il est indispensable de savoir que Christ est mort pour nos péchés ; de même, pour notre sanctification, il est indispensable de savoir que Christ et nous-mêmes avec lui, nous sommes morts au péché. »

- Andrew Murray

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