Toucher le fond !

Toucher le fond !

Il est des moments dans notre vie spirituelle, où descendre jusqu’aux racines des montagnes, « toucher le fond », n’est pas un euphémisme.

« Je suis descendu jusqu'aux racines des montagnes, les barres de la terre m'enfermaient pour toujours; mais tu m'as fait remonter vivant de la fosse, Eternel, mon Dieu! (Jonas 2 v. 6) ». Dans notre marche spirituelle, il n’est pas rare que le Seigneur arrange les circonstances de notre vie, pour nous emprisonner. Dieu conçoit des creusets, qui revêtiront différents visages et différentes formes...

Indésirable épreuve !

Le creuset est un récipient où l’on met principalement les métaux pour les épurer. Être éprouver, c’est être purifié de toutes scories dans un creuset. Le creuset est fait pour le métal précieux, et nous sommes tous et toutes précieux pour Christ : « Ôte de l’argent les scories, et il en sortira un vase pour l’orfèvre (Proverbes 25 v. 4) ».

Il permet ces moments douloureux avec toutes les frayeurs qui y sont attachées : « Dans ma détresse.../... Toutes tes vagues et tous tes flots ont passé sur moi.../... Je disais: Je suis chassé loin de ton regard.../... Quand mon âme était abattue au dedans de moi... (Jonas 2) ». Lorsque ces périodes frappent à la porte de notre cœur ; détresse, abattement, vents contraires, sont vraiment au rendez-vous ! Nous sommes tellement submergés par les eaux en furie, que cela fait naître en chacun le sentiment d’être rejeté et abandonné par son Sauveur.

C’est ce qu’ont vaincu les disciples dans la barque : « Maître, ne t'inquiètes-tu pas de ce que nous périssons? (Marc 4 v. 38) ». N’est ce pas les premières paroles qui jaillissent de nos cœurs, « Seigneur ! Mais que fais-tu ? Ou es-tu ? » Frères et sœurs, les disciples craignaient vraiment pour leur vie. Ils étaient vraiment détrempés, gelés, transpercés par la peur de mourir.

Pas de faux fuyants !

Inutile de chercher à chasser Satan, il n’y est pour rien, c’est vraiment l’œuvre de Dieu. Un Dieu d’amour qui, pour pouvoir nous élever, doit impérativement nous abaisser dans un premier temps. Un Dieu de grâce qui, pour pouvoir accroître la personne de Christ dans notre vie, doit au préalable faire diminuer la nôtre. Inutile non plus de vouloir y trouver une condamnation quelconque, ce serait une erreur. Mais une correction, oui !

Nous constatons dans les écritures, et à maintes reprises, ce phénomène. Nous avons cité les disciples dans la barque, mais nous pourrions aussi étudier la vie de Joseph. Voyez l’aboutissement de toutes ses épreuves, lorsqu’il devient premier ministre d’Égypte, lorsqu’il est en capacité d’aimer ceux qui l’ont trahi.... Quelle préparation, quelle finalité !

Nous pourrions parler des heures et des heures sur celles de David, un homme pourtant selon le cœur de Dieu. Saül était à lui seul, pour David, un univers de circonstances douloureuses. David connaissait son Dieu, il savait qu’il y avait une bonne raison à tout, et qu’Il ferait tout concourir pour son bien !

Ne nous leurrons pas, « toucher le fond » est un besoin pour tout croyant qui veut progresser, dans la vie duquel Dieu veut édifier quelque chose en rapport avec Ses desseins. Pour mieux élever en nous l’essentiel, il est souvent nécessaire d’être débarrassé du superflu. Pourquoi cette éducation ? Parce que c’est le seul moyen pour Lui de parler à notre cœur, d’attirer notre attention sur quelque chose en particulier, d’inspirer des prières très précises à notre cœur, de susciter en nous quelque chose qui va aller dans Son sens : « C'est pourquoi voici, je veux l'attirer et la conduire au désert, et je parlerai à son cœur. Là, je lui donnerai ses vignes et la vallée d'Acor, comme une porte d'espérance, et là, elle chantera comme au temps de sa jeunesse, et comme au jour où elle remonta du pays d'Égypte (Osée 2 v. 14) ».

Amis lecteurs ne craignons pas « comme d'une chose étrange qui vous arrive, de la fournaise qui est au milieu de vous pour vous éprouver (1 Pierre 4 v. 12) ». Car nos âmes expérimentent la bénédiction d’être épurées au creuset de la souffrance ! Ce processus de purification, de consécration, de séparation, n’est t’il pas l’essence même de la sanctification. Or biens aimés, sachez que lorsque nous répondons favorablement à l’appel de Dieu à la sanctification, à nous mettre à part pour Lui, alors le creuset apparait sous la forme d’une circonstance douloureuse.

C’est dans cette fournaise ardente que l’Esprit-Saint pourra alors nous débarrasser de tout ce qui corrompt le temple que nous sommes. Dieu seul est en mesure de décider si une chose est pure ou pas. C'est pourquoi, le seul test révélateur de la pureté, c'est le feu de l’épreuve.

Non pas ce que je veux !

« L'Eternel parla au poisson, et le poisson vomit Jonas sur la terre (Jonas 2 v. 10) ». N'oublions pas que le Fils de Dieu est avec nous dans la barque, et qu'Il a dit : « Passons à l'autre rive (Marc 4 v. 35) », et puis, « Quand tu passeras par les eaux, je serai avec toi (Ésaïe 43 : 2) ».

Dieu est Maître des « grands poissons », de toutes les circonstances de nos vies. L’heure de notre délivrance est fixée, même si celle-ci peut varier en fonction de nos résistances. Dans notre détresse, « il est bon d'attendre en silence le secours de l'Eternel (Lamentations 3 v. 26) ». Ne faisons pas preuve d'incrédulité en Lui ordonnant d'arrêter systématiquement nos tempêtes. Nous sommes tellement habiles à chercher ce qui nous plait.

Avez-vous remarqué combien de fois nos prières au Seigneur servent à vouloir les éloigner ? A vouloir éloigner les coupes de souffrances qu’Il nous propose ? Je sais par expérience que, dès que notre « chère petite personne » commence à être agressée par les flammes, ce sont alors nos propres intérêts qui priment.

Certains membres de nos églises ont fait « naufrage », quant à la foi mature, en adoptant ce comportement.

Mais patientons, patientons toujours et encore sur notre croix, ne cherchons pas à vouloir y descendre à tout prix. Il faut que l’épreuve accomplisse son œuvre, le temps qu'il faudra pour que l'objectif de Dieu soit atteint. Attention à Satan, car il ne manquera pas de survenir à travers notre entourage : « Maudis Dieu, et meurs ! (Job 2 v. 9) ». Il nous poussera à nous rebeller, à lever le point contre les circonstances, à critiquer Son œuvre en la trouvant injuste... Il cherchera à nous déstabiliser par ses arguments, à nous faire déchoir de notre intégrité, de notre persévérance, de notre position de soumission.

La réponse à lui faire est celle ci ; « Quoi ! Nous recevons de Dieu le bien, et nous ne recevrions pas aussi le mal ! (Job 2 v. 10) ». Elle se trouve ici la véritable attitude, la bonne obstination, la position à tenir, pleine de foi et de force. A l’instar de Moïse, les mains levées, elle démontre aux ténèbres et à la Lumière notre obéissance, et pousse le Seigneur à intervenir une fois Son œuvre terminée.

Enfin la délivrance !

Au temps convenable apparaîtra la délivrance, et pas forcément comme nous nous l’imaginions. Par Son autorité, Il fera jaillir des prières de foi de nos cœurs. Nous l'invoquerons du séjour des morts, poussés par l'Esprit, et nos prières parviendront jusqu'à Lui. Il entendra notre voix, nous exaucera, nous fera remonter vivant de la fosse.

Ne craignons pas, de perdons pas courage, Il est fidèle, c’est Son œuvre, et Sa Parole s’accomplie toujours. Je vous le répète, quelque soit le « tombeau » qui nous retient prisonnier, quelque soit la pierre qui nous en bouche la sortie, au temps fixé par Dieu, nous en sortirons vainqueur. Devant notre fournaise, Il s’écriera d’une voix forte : « Lazare, sors.../... Déliez-le, et laissez-le aller (Jean 11 v. 43) ». « L'Eternel parla au poisson, et le poisson vomit Jonas sur la terre (Jonas 2 v. 10) ».

Ninive allait enfin pouvoir être sauvée de son péché ! Alléluia !

Soyez richement bénis !

 

Arthur KatzUn message de Frédéric Gabelle
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