Études sur la Parole.2

Études sur la Parole.2

La Genèse chapitre 3 et 4 - Je me propose de vous donner un court résumé des principaux sujets de chaque livre de la Bible, espérant que cela pourra être de quelque secours aux frères dans l’étude du précieux volume que notre Dieu nous a donné.

La Genèse chapitre 3 et 4.

Au chapitre 3, nous trouvons, hélas ! ce qui a toujours eu lieu chez l’homme quand Dieu lui confie une responsabilité quelconque, la désobéissance et la chute. La subtilité de l’ennemi caché de nos âmes est à l’œuvre immédiatement. Son premier effet est la défiance qu’il inspire à l’homme à l’égard de Dieu ; ensuite viennent les convoitises et la désobéissance, l’injure complète faite à la vérité et à l’amour divin ; l’attrait des affections naturelles sur l’homme, la conscience de la nudité et de l’impuissance, les efforts pour se cacher à soi-même cette nudité ; la frayeur de Dieu qui porte à se cacher de Lui, l’impossibilité d’y réussir ; la disposition à se justifier, aux dépens des autres et même de Dieu, de ce dont on est soi-même coupable ; et puis, non la bénédiction ou le rétablissement de l’homme, non des promesses qui lui soient faites, mais le jugement porté sur le serpent et dans ce jugement la promesse faite au second Adam, homme vainqueur, qui en grâce doit naître du sein de la faiblesse et de la chute. C’est, en effet, la Semence de la femme qui doit écraser la tête du serpent.

Remarquez combien la chute de l’homme et sa séparation d’avec Dieu sont complètes. Dieu l’avait abondamment béni ; Satan lui suggère l’idée que Dieu lui refuse les bénédictions les plus excellentes, et cela par un esprit de jalousie, de peur que l’homme ne soit semblable à Lui. L’homme se confie à Satan, comme étant rempli de bonté pour lui, plutôt qu’à Dieu, qu’il juge selon le mensonge de l’adversaire. Il croit Satan comme véridique au lieu de Dieu, quand Satan lui dit qu’il ne mourra point, tandis que Dieu lui avait dit qu’il mourrait ; et, pour satisfaire ses convoitises, il rejette le Dieu qui l’avait béni. Ne se confiant pas en Dieu, il suit sa propre volonté comme moyen plus sûr de trouver le bonheur : c’est ce que l’homme fait encore aujourd’hui.

Nous verrons, dans Philippiens 2, avec quelle plénitude, à tous ces mêmes égards, le Seigneur Jésus a glorifié Dieu et s’est conduit d’une manière, en tout, opposée à Adam. Nous pouvons remarquer encore qu’il agit ainsi pour s’exalter lui-même, pour être comme Dieu par usurpation ; précisément le contraire du Christ, qui, étant dans la gloire divine, ne regardait point comme une usurpation d’être égal à Dieu, mais s’est anéanti lui-même pour se rendre semblable à l’homme, et est devenu obéissant, au lieu de désobéissant, jusqu’à la mort.

Remarquez enfin combien les efforts que l’on fait pour cacher à soi-même son propre péché, apparaissent vains, dès que la présence de Dieu est là. Adam, qui avait couvert sa nudité, parle de lui-même, en la présence de Dieu, tout comme s’il n’avait rien fait pour la couvrir. Il en est de même de tous nos efforts pour justifier ce qui doit cacher notre péché ou prouver notre justice. De plus, l’homme s’enfuit de devant Dieu, avant même que Dieu, dans sa justice, le chasse de sa présence et le prive de sa bénédiction. Il faut une œuvre et une justice de Dieu pour couvrir la connaissance du bien et du mal dans la désobéissance. Comme représentant de la race, Adam n’a point de promesses ; il n’y en a point pour le premier Adam ; elles sont toutes dans le second Adam, la semence de la femme.

Ce qui suit est le résultat présent de la chute, quant au gouvernement de Dieu ; la sentence, quant au temporel, prononcée sur Adam et sur la femme, jusqu’à ce que la mort, sous la puissance de laquelle ils étaient tombés, s’emparât d’eux. Il y avait cependant un signe de gratuités plus profondes : Dieu les revêt d’un vêtement pour couvrir leur nudité, vêtement qui avait son origine dans la mort qui avait fait son entrée dans le monde, mais maintenant dans la mort d’autrui comme substitut, mort qui cachait par conséquent les effets du péché qui l’avait introduite. L’homme n’était plus nu, ni à ses propres yeux ni aux yeux de ceux qui le regardaient : Dieu lui-même l’avait vêtu.

Adam reconnaît que la vie subsiste encore et que Ève est la mère de tous les vivants (témoignage obscur, il est vrai, mais réel de sa foi, ce me semble). Mais il est justement chassé du jardin, un exilé du paradis et de Dieu, privé désormais de la participation à l’arbre de vie, afin qu’il ne puisse pas perpétuer ici-bas une vie de misères et de douleurs. Le chemin de l’arbre de vie est dorénavant inaccessible à l’homme 1 selon la nature, comme créature de Dieu. Il n’y a pour l’homme aucun retour possible au paradis et à l’innocence. Adam, déjà, dans un état de péché et d’éloignement de Dieu, devient le père d’une race qui participe de sa condition 2.

1. Je crois que les chérubins représentent toujours le gouvernement et la puissance judiciaire.

2. Quelle que soit la condition particulière d’Ève, ceci était l’expression de l’accomplissement de la promesse dans la nature, accomplissement qui était impossible. Le péché et la mort étaient là, et le jugement de l’espérance en la promesse liée à la nature avait été prononcé. « J’ai acquis un homme de par l’Éternel (Genèse 4 v. 1) », était l’espérance en la promesse, mais l’attente de son accomplissement dans la nature. C’est pourquoi Caïn dut sortir de devant la présence de Jéhovah.

Mais la grâce pouvait agir ; la grâce d’un Dieu qui est au-dessus du péché de l’homme, et Abel s’approche de Lui par la foi.

Après la chute, s’opère la séparation entre la race de Dieu et celle de l’ennemi, entre celle du monde et celle de la foi. Abel vient comme coupable et incapable de s’approcher de Dieu, et en mettant la mort d’autrui entre lui et Dieu. Il reconnaît le jugement du péché, il a foi dans l’expiation. Caïn, travaillant honnêtement là où Dieu l’avait mis pour travailler, extérieurement adorateur du vrai Dieu, n’a pas la conscience du péché : il apporte les fruits mêmes qui sont signes de la malédiction : aveuglement complet du cœur et endurcissement de la conscience d’une race coupable chassée loin de Dieu. Il suppose que tout va assez bien ; pourquoi Dieu ne le recevrait-il pas ? Il n’y a chez lui aucun sentiment du péché et de la chute. C’est maintenant le péché non seulement contre Dieu, qu’Adam avait pleinement commis, mais contre son prochain, tel qu’on l’a vu à l’égard de Jésus. Caïn est un type frappant de l’histoire des Juifs.

Ces deux chapitres, dans la conduite d’Adam et dans celle de Caïn, nous montrent le péché sous toutes ses formes, comme un tableau mis devant nous : le péché, dans son caractère propre et originel, contre Dieu, puis plus particulièrement contre Christ, en figure dans la conduite de Caïn, avec ses conséquences actuelles manifestées en ce qui regarde la terre. Car nous pouvons remarquer dans le cas, soit d’Adam, soit de Caïn, que c’est le gouvernement de Dieu sur la terre qui est mis en évidence quant aux effets du péché.

Il y a bien là la séparation d’avec Dieu d’un être capable de rapports avec lui et primitivement formé pour ces rapports, mais elle est comme laissée à l’appréciation morale de l’âme. Le jugement publiquement révélé est celui des conséquences du péché sur la terre. Il est clairement dit : « Dieu chassa l’homme ». « Dieu chassa l’homme » avec lequel il avait entretenu des rapports et Caïn dit : « Je suis chassé de devant ta face » mais ce dont il est ici question, c’est de la condition terrestre. Adam est expulsé d’un paradis paisible et sans travail, pour labourer la terre et en manger le pain à la sueur de son front. Caïn 1, dans cette position même, est maudit de la part de la terre, où il est fugitif et vagabond. Mais il veut y être aussi heureux que possible ; annuler, s’il le peut, le jugement de Dieu, et s’établir à son aise comme chez lui sur la terre.

1. Ce dernier nous est présenté pour la première fois sous son vrai caractère. Nod veut dire « vagabond ». Dieu l’a fait « Nod ». Il s’établit, appelle « le pays d’après son nom », ou du moins d’après le nom de son fils, comme un héritage ; il embellit sa ville par les arts et les délices de la musique. Le tableau est digne de notre attention.

Remarquez aussi les deux solennelles questions de Dieu : « Où es-tu ? » c’est l’état de l’homme loin de Dieu et privé de tout rapport avec Lui ; et « Qu’as-tu fait ? » c’est le péché commis dans cet état, dont la consommation et le complet témoignage se rencontrent dans le rejet et la mort du Seigneur.

Dans l’histoire de Lémec, nous trouvons, du côté de l’homme, la propre volonté en convoitise : il avait deux femmes, et la vengeance pour sa défense propre ; mais je crois voir, dans le jugement de Dieu, une allusion à cette pensée, que, comme Caïn était le Juif conservé, quoique puni, sa postérité à la fin, avant que l’héritier fût suscité et que les hommes invoquassent Jéhovah sur la terre, serait sept fois plus l’objet des soins et de la sollicitude de Dieu. Lémec reconnaît qu’il a tué un homme, mais qu’il sera vengé si l’homme le touche à son tour.

Dans le 2ème chapitre donc, nous trouvons l’homme dans l’ordre des bénédictions de la création, l’état dans lequel il se trouve ; dans le 3ème, la chute de l’homme par laquelle ses relations avec Dieu, sur ce terrain, sont perdues ; dans le 4ème, sa méchanceté, en connexion avec la grâce, dans le mauvais état résultant de sa chute ; ce que le monde devient alors, quand le pécheur est chassé de la présence de Celui qui l’acceptait en grâce au moyen du sacrifice, s’arrangeant à son aise, se procurant des plaisirs sans Dieu, qui toutefois le supporte ; un résidu conservé, l’héritier selon les conseils de Dieu suscité, et les hommes invoquant le nom de Dieu dans ses relations avec eux, c’est-à-dire le nom de l’Éternel.

Chassé de la présence de Dieu, Caïn cherche dans l’importance de sa famille, dans les arts et les jouissances de la vie présente, un soulagement temporel, et s’efforce de rendre le monde, où Dieu l’a renvoyé vagabond, un séjour aussi agréable que possible loin de Dieu.

Le péché a ici le caractère d’oubli de tout ce qui s’est passé dans l’histoire de l’homme, de haine contre la grâce et celui qui en est l’objet et le vase, d’orgueil et d’indifférence, et enfin de désespoir, cherchant un soulagement dans la mondanité. Aussi trouvons-nous l’homme de grâce (Abel, type de Jésus Christ et des siens) rejeté ici-bas et laissé sans héritage ; l’homme, son ennemi, jugé et abandonné à lui-même, et un troisième homme (Seth), objet des conseils de Dieu, qui devient de Sa part héritier du monde. Toutefois, il faut se souvenir que ce ne sont que des figures ; dans l’antitype, l’homme rejeté, qui est héritier de tout, est le même que celui qui a été mis à mort.

 

Arthur KatzUn message de John Nelson Darby.
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