Études sur la Parole.27

Études sur la Parole.27

Deutéronome chapitre 1 à 16 - Nous voici arrivés au livre du Deutéronome, livre tout plein d’intérêt dans ses avertissements moraux quant au témoignage, mais offrant moins de sujets pour l’interprétation et l’exégèse que ceux dont nous avons essayé de donner un résumé.

Introduction

Ce livre trouve Israël à la frontière même de Canaan et insiste sur le maintien fidèle de ses relations avec Dieu et sur l’obéissance à ses commandements, seule condition sous laquelle Israël peut entrer dans le pays et s’y maintenir. À cela sont ajoutés des avertissements sur les conséquences qu’entraîne la désobéissance. Le Deutéronome décrit, en général, l’état historique du peuple, non les formes typiques qui représentent les pensées de Dieu, comme nous avons pu les trouver dans les livres que nous venons d’examiner (1).

1. Sauf les premiers chapitres de l’Exode, il n’y a dans les livres que nous venons de parcourir que fort peu de parties dont le sujet soit historique. Même dans la Genèse et au commencement de l’Exode, les principes et les types forment l’aspect le plus important du récit. Quant à l’histoire d’Israël, l’apôtre nous dit expressément cela en 1 Corinthiens 10 v. 11.

Le livre peut être divisé en trois parties. Les onze premiers chapitres insistent sur l’obéissance, en donnant divers motifs pour y engager le peuple. Suivent jusqu’à la fin du chapitre 29, des commandements divers auxquels sont ajoutées, comme sanction, les conséquences de l’obéissance et la malédiction sur ceux qui n’obéissent pas. Du chapitre 30 jusqu’à la fin, nous avons les choses à venir, la bénédiction du peuple et la mort de Moïse.

Des onze premiers chapitres, les quatre premiers forment une partie assez distincte.

Ce qui frappe dans les premiers chapitres, c’est la peine que l’Éternel se donne pour présenter à ce pauvre peuple tous les motifs possibles pour l’engager à l’obéissance, afin qu’il soit béni. Ces choses qui, du moins, auraient dû toucher le cœur, ne servaient, hélas ! qu’à démontrer sa dureté, et à prouver que, si l’homme doit être béni, il faut que Dieu lui donne un nouveau cœur, comme il est écrit dans le chapitre qui termine la seconde partie de ces exhortations à l’obéissance : « Mais l’Éternel ne vous a pas donné un cœur pour connaître, ni des yeux pour voir, ni des oreilles pour entendre jusqu’à ce jour  (chapitre 29 v. 4) ».

Le Deutéronome est donc de tous les livres de Moïse la partie la plus essentiellement conditionnelle, pour ce qui concerne les deux premières divisions que j’ai indiquées.

Le chapitre 29, qui est le dernier de la seconde division, se termine par conséquent avec ces paroles : « Les choses cachées sont à l’Éternel, notre Dieu ; et les choses révélées sont à nous et à nos fils, à toujours, afin que nous pratiquions toutes les paroles de cette loi ».

Les chapitres suivants mettent ceci plus en relief, en développant les choses cachées qui devaient arriver lorsque le peuple aurait complètement manqué à l’accomplissement de la loi, comme le chapitre 30 (et d’une manière encore plus remarquable le chapitre 32) nous le montre en parlant de la justice par la foi. En effet, la discussion de la justice par la loi était terminée au chapitre 29, et le chapitre 30 suppose le peuple dans une position où l’accomplissement de la justice par la loi était impossible et où il ne pouvait s’agir que de l’esprit et du but de la loi dans les conseils de Dieu.

Or c’était Christ qui en était le but et la fin, et c’est à quoi l’apôtre applique le passage (Romains 10). Il est intéressant aussi de voir que le Seigneur cite toujours le Deutéronome, en répondant à Satan. Il se place sur le vrai terrain où se trouvait Israël, pour posséder et garder le pays, n’étant pas seulement l’homme fidèle, mais le Juif, le vrai « fils appelé hors d’Égypte », mis à l’épreuve, quant à sa fidélité, dans les conditions où le Deutéronome avait placé le peuple.

Deutéronome chapitres 1 à 3.

Examinons d’un peu plus près les premiers chapitres ; ils montrent la peine que l’Esprit s’est donnée pour placer devant les yeux du peuple tous les motifs qui pouvaient l’engager à marcher fidèlement dans la carrière qui lui était maintenant ouverte.

Le livre commence par le récit de ce qui s’était passé depuis le séjour des enfants d’Israël à Sinaï, et Moïse leur rappelle le commandement qui leur avait été donné de quitter ce lieu et de se rendre à la montagne des Amoréens, d’entrer et de posséder le pays (1). Ils y arrivent et, découragés par les espions, ne veulent pas monter ; puis, essayant de le faire sans Dieu, ils sont battus. Passant à côté d’Ésaü et de Moab, Dieu leur donne le pays de Sihon et d’Og.

1. Il est intéressant de rapprocher les versets 2 et 3. Il y a onze journées de chemin : — Israël y a mis quarante ans ! Hélas ! que de fois c’est notre cas par notre infidélité !

En un mot, Moïse leur raconte, en général, ce qui est arrivé à l’égard de leur entrée dans le pays dont ils doivent prendre possession : la patience et la bonté de Dieu.

Chapitre 4.

En leur rappelant Horeb, il insiste sur le privilège dont ils avaient joui dans la proximité de Dieu, qui leur avait parlé lui-même du milieu du feu, lorsqu’ils ne voyaient aucune forme, sur l’autorité de sa parole, et sur sa majesté, excluant ainsi toute pensée d’idolâtrie. Il leur fait voir que tous les hommes faits avaient péri à la suite de leur incrédulité ; que lui-même ne pourrait entrer dans le pays désirable ; que Dieu est un Dieu jaloux, un feu consumant, et que, s’ils faisaient quelque image taillée, ils périraient de dessus la terre où ils allaient entrer, et seraient dispersés parmi les nations, asservis aux dieux qu’ils avaient aimés ; néanmoins qu’ils trouveraient Dieu s’ils le cherchaient de tout leur cœur, car il est un Dieu miséricordieux qui ne les abandonnerait pas ; il ajoute enfin que si Sinaï avait été l’éclat de sa majesté, il était tout aussi vrai que jamais un tel Dieu de majesté n’avait voulu se tenir aussi près d’un peuple élu et choisi pour l’amour de ses pères. Tels sont les fondements du gouvernement de ce peuple.

Moïse sépare trois villes de refuge comme un signe de possession, de la part de Dieu, du pays qu’Israël avait conquis en deçà du Jourdain.

Chapitres 5 et 6.

Au chapitre 5, Moïse rappelle les dix commandements donnés en Horeb ; et l’on peut remarquer que la délivrance d’Égypte est le motif qu’il donne pour le sabbat, et non le repos de Dieu après l’œuvre de la création.

Il leur rappelle leur frayeur devant l’Éternel. Il les engage, au chapitre 6, à aimer Dieu de tout leur cœur, et les exhorte à se souvenir de toute manière de Ses paroles lorsqu’ils jouiraient du pays, et de les garder, n’ayant rien à faire avec d’autres dieux.

Lorsqu’ils chasseraient leurs ennemis, comme l’Éternel leur avait dit, et lorsque leurs enfants demanderaient ce que signifiaient les ordonnances, ils devaient leur raconter les délivrances et les signes opérés en Égypte.

Chapitre 7.

Ils devaient détruire tout vestige de faux dieux (chapitre 7), étant un peuple saint à l’Éternel, et cela, non en vertu de leur propre importance, mais à cause de l’élection et de l’amour de Dieu. Il leur promet que leur fidélité serait aussi le moyen de la bénédiction, car Dieu les récompenserait selon leurs voies. Ils ne devraient pas craindre non plus les nations, après tous les signes qu’ils avaient vus.

Chapitres 8 et 9.

Au chapitre 8, chapitre plein d’un touchant intérêt quant à la sollicitude de Dieu envers eux, et à l’objet qu’il avait en vue en les entourant de ses soins, le fidèle conducteur du peuple leur rappelle aussi le motif des voies de Dieu envers eux pendant la traversé du désert (1), et comment Il les avait humiliés et exercés, de peur que la jouissance des biens du pays, dans lequel il allait les introduire, ne les enorgueillît (car c’était Dieu qui leur donnait la force pour acquérir ces richesses), car alors Dieu les détruirait, comme il avait détruit les nations. Au chapitre 9, Il leur rappelle leur perversité continuelle, pour leur faire voir que ce n’était pas à cause de leur justice, mais à cause de la méchanceté des nations, que Dieu dépossédait ces dernières devant eux.

1. Voyez particulièrement les versets 2 à 4 ; 15 à 16.

Chapitre 10.

Il leur applique (chapitre 10) l’élection et la grâce de Dieu, leur rappelant que Dieu avait renouvelé la loi, pour les engager à l’obéissance, à circoncire leurs cœurs, et à montrer un esprit de grâce envers l’étranger, leur rappelant combien Dieu les avait multipliés depuis qu’ils étaient descendus eux-mêmes comme des étrangers au pays d’Égypte.

Chapitre 11.

Ensuite, il leur rappelle les jugements sur les Égyptiens et les jugements sur Dathan et Abiram, et leur déclare la beauté et l’excellence du pays dans lequel ils allaient entrer, pays sur lequel l’Éternel avait continuellement les yeux (1).

1. Les termes qui expriment cela (verset 10 à 12) présentent un contraste de toute beauté entre les soucis de l’homme pour acquérir la bénédiction, et la grâce qui vient d’en haut.

Enfin, il place devant leurs yeux la bénédiction ou la malédiction qui les attendait selon leur conduite, lorsqu’ils seraient introduits dans le pays, et les engage à garder soigneusement les commandements de l’Éternel et à les enseigner à leurs enfants. Il ajoute aussi qu’en gardant les commandements de Dieu, ils seraient capables de prendre possession du pays, selon toute l’étendue de la promesse.

Chapitre 12.

Au chapitre 12 commence la seconde division. Elle contient les statuts et les ordonnances qu’ils étaient tenus d’observer. Ce n’est pas une répétition des anciennes ordonnances, mais ce sont les statuts qui se lient spécialement à leur conduite dans le pays, pour qu’ils les gardent et qu’ils y soient bénis. C’est une alliance (ou les conditions de leur relation avec Dieu et celles de la jouissance de ses promesses), ajoutée à ce qui avait été dit auparavant (voyez chapitre 28 v. 69).

Les ordonnances aboutissent en général à ceci, qu’ils étaient un peuple appartenant à l’Éternel, et qu’ils devaient abandonner toute autre relation pour être à lui, et se garder de tout ce qui pourrait les entraîner à former ces relations ou à en introduire la souillure dans celles qu’ils avaient avec l’Éternel. En même temps, des directions sont données quant aux détails du maintien de ces relations.

Mais dans tout ceci et dans le livre tout entier, ce point est traité comme une question de relation directe du peuple avec Dieu. Les sacrificateurs sont mentionnés, en général, plutôt comme objets des soins du peuple lorsqu’il sera entré dans le pays, selon les ordonnances données précédemment. Le peuple doit se conduire de telle et telle manière à leur égard ; mais ici les relations entre le peuple et Dieu sont immédiates.

Le premier principe posé pour confirmer ces relations, c’est le choix d’un lieu pour être le centre de leur exercice. C’est là qu’ils devront aller avec toutes leurs offrandes ; ils pourront manger de la chair ailleurs, mais sans le sang ; seulement les choses consacrées ne pourront se manger qu’au lieu choisi de Dieu. Ils ne devront pas oublier les Lévites. Ils ne devront pas même s’enquérir des voies de ceux qui avaient été chassés du pays.

Chapitre 13.

Si quelque signe ou miracle d’un prophète, qui les engageait à servir d’autres dieux, arrivait (chapitre 13), ou si quelque parent ou quelque bien-aimé de leur âme les y engageait, ces hommes devaient être mis à mort ; si quelqu’un d’une ville agissait ainsi, toute la ville serait réduite en un monceau de pierres. Ils ne devaient avoir de rapport avec nul autre que le vrai Dieu, ne rien supporter ce qui devenait un piège tendant à les attacher à un autre.

Chapitre 14.

Le chapitre 14 défend au peuple, comme étant les fils du Dieu vivant, d’imiter les habitudes profanes, signes du dévouement des idolâtres aux êtres impurs qu’ils adoraient. Dieu avait choisi Israël pour Lui. Il ne devait pas se souiller non plus en mangeant des choses abominables. Il était un peuple saint.

Les dîmes et toutes les prémices devaient être offertes à Dieu. Étant ainsi consacrées, chacun les mangerait au lieu que Dieu aurait choisi pour y faire habiter son nom. Le même commandement avait été donné (chapitre 12) au sujet de l’endroit où ces choses devaient se manger (en ajoutant que les enfants, les serviteurs et les servantes y participeraient), en l’appliquant aussi aux vœux, aux offrandes volontaires et à l’oblation élevée. Ces ordonnances sont très remarquables (1).

1. On enseigne généralement qu’il y avait une double dîme, c’est-à-dire que ce dont il est ici question n’a pas affaire avec la dîme régulière payée aux Lévites, et ordonnée dans d’autres passages de la loi ; que pendant deux années le peuple portait ses diverses offrandes au lieu choisi par l’Éternel, et mangeait, et se réjouissait ; mais, qu’à la troisième année, il invitait chez lui le Lévite et le pauvre. Amos 1 v. 4, montre qu’il y avait à Béthel quelque manière spéciale de lever les dîmes. Quoi qu’il en soit, ce qui caractérise le Deutéronome, c’est que le peuple se réjouit de la bonté de Dieu et s’associe les pauvres, les Lévites et les étrangers ; tandis que les sacrificateurs, bien que mentionnés, sont complètement ignorés sous ce rapport (voyez chapitre 12 v. 6, 7, 11, 12, 17, 18 ; 14 v. 22 à 28). La portion des sacrificateurs se trouve au chapitre 18 v. 3 et 4. Les prémices et les premiers fruits du chapitre 12 ne sont pas le même mot ; ni au chapitre 14 v. 23. Le trait dominant du Deutéronome est la communion et la jouissance uniquement devant le Seigneur, non le service sacerdotal ou de l’autel.

On peut en ajouter ici une autre qui se trouve à la fin du chapitre 14. Les dîmes de la troisième année devaient être gardées à la maison, et le Lévite, l’orphelin et l’étranger devaient venir en manger ; et l’Éternel bénirait celui qui ferait ainsi, dans tout l’ouvrage de ses mains.

Ici tout était sanctifié comme ayant été présenté à l’Éternel. On reconnaissait ainsi, d’une part, que le peuple était à lui, d’autre part, que tout ce dont le peuple jouissait était de lui ; mais, en lui rendant ce qu’il avait donné, l’Israélite jouissait, ainsi que toute sa famille, dans la communion avec Dieu, des choses communes à Dieu et au peuple, données par Lui, offertes à Lui, et dont on jouissait en Sa présence, en communion les uns avec les autres, Dieu lui-même y participant, car tout lui était offert.

On ne trouve pas ici les sacrificateurs qui frayent un chemin pour que le peuple puisse s’approcher de Dieu : Dieu était honoré par l’offrande. Il jouissait de la piété du peuple, et le peuple lui-même offrait avec joie. Assis devant Dieu, dans la joie de sa communion, comme à la même table, c’était le peuple qui jouissait du privilège.

Dans le cas des dîmes de la troisième année, ce n’est plus la joie du peuple en famille avec Dieu, mais la grâce qui apporte la jouissance à ceux qui sont étrangers ou dans la misère, et aux serviteurs de Dieu qui n’ont point d’héritage. Les dîmes, l’Israélite les déposait dans ses portes ; il avait le privilège d’agir en grâce de la part du Seigneur, en communiquant à Ses pauvres ce qu’Il lui avait donné. Il n’allait pas à la maison de l’Éternel, mais il invitait la veuve, l’orphelin et le Lévite dans sa maison pour se réjouir, et l’Éternel le bénissait. Les rapports immédiats du peuple avec Dieu en communion de famille et en grâce, sont ici très remarquables. Les sacrificateurs ne sont pas mentionnés ; les Lévites sont les objets de la libéralité du peuple, comme n’ayant pas d’héritage (comparez à chapitre 15 v. 19).

Chapitre 15.

Le chapitre 15 enseigne à chaque membre du peuple à considérer, avec libéralité et avec grâce, ses frères pauvres, cette considération leur étant d’ailleurs assurée par l’année sabbatique de relâche qui s’appliquait aux dettes et aux esclaves hébreux. La dépendance de celui qui respectait ainsi l’Éternel dans Ses pauvres, devait être placée en Dieu ; Il bénirait celui qui agirait ainsi, selon son commandement ; car les pauvres étaient Ses pauvres.

Chapitre 16.

Le chapitre 16 met le peuple en rapport avec le trône de l’Éternel à Jérusalem, par des solennités dans lesquelles il s’entoure de son peuple, béni et heureux dans la délivrance que Dieu lui a accordée sous son gouvernement. Ce chapitre nous présente trois fêtes solennelles, la Pâque, la Pentecôte et la fête des Tabernacles.

L’esprit de chacune de ces fêtes suggère quelques remarques.

La Pâque rappelait la délivrance, mais la délivrance de l’esclavage en Égypte, soit sous le péché, soit sous la puissance de Satan. Les pains sans levain, la vérité dans l’homme intérieur, sont ici les pains d’affliction ; la connaissance de Christ, ou l’application de Christ au cœur, tout en étant accompagnée de la délivrance et du salut, lorsqu’elle prend la forme de la repentance (et c’est le cas, lorsqu’il est question de se rappeler sa délivrance), contient toujours quelque chose d’amer. La joie n’est pas ici le sujet en question. On est sorti à la hâte, par le bras puissant de Dieu, et si l’on est heureux, c’est seulement comme ayant échappé, sentant que c’est par la puissance de Dieu seule, et l’on a conscience de l’état qui avait donné lieu à tout cela. Le peuple mangeait la Pâque pendant la nuit, et le matin chacun retournait dans sa tente. Ils rentraient chez eux avec le sentiment de la bonté de Dieu, avec le sentiment que c’était une délivrance du mal sous lequel ils avaient été par leur propre faute et pour leur propre ruine.

La sainteté est présentée ici dans la repentance et la délivrance du mal, sous forme de conscience et de jugement du péché. C’est une obligation ; on n’ose plus rester dans le mal. On était retranché d’Israël si du levain était trouvé dans la maison, tandis que cette sainteté est en elle-même la joie des rachetés. Le peuple était tenu de sacrifier, de cuire et de manger la Pâque au lieu où Dieu ferait habiter son nom. Dieu les rassemblait autour de sa demeure, et les rattachait à son nom et à lui-même. Leur nationalité et tous leurs souvenirs étaient liés au culte de l’Éternel. C’était une autre sauvegarde contre l’idolâtrie (versets 5 à 7).

Après sept semaines écoulées, le peuple devait se réunir de nouveau autour de l’Éternel. On comptait sept semaines depuis que la faucille commençait à être mise au blé, depuis le jour où l’on commençait à récolter les fruits de la terre promise. On attendait le temps parfait de l’œuvre de Dieu. Ce qui caractérisait avant tout cette fête, c’était que chacun offrait un tribut d’offrande volontaire, selon la bénédiction dont l’Éternel son Dieu l’avait béni. C’est le Saint Esprit et la bénédiction qui découle de lui, que ce type nous présente. Ce n’est pas seulement la rédemption, mais la puissance des choses qui en sont le résultat ; non pas toutefois dans sa plénitude, car c’étaient seulement des prémices offertes à Dieu. L’offrande des prémices à Dieu est l’effet de la puissance du Saint Esprit. Elles représentent le résidu d’Israël, historiquement au commencement du christianisme, offert sur le principe de la rédemption et de la nouvelle alliance ; mais, de fait, les chrétiens eux-mêmes deviennent les prémices de la création de Dieu. Mais l’effet produit par le Saint Esprit, l’effet de Sa présence en général, est ce qui caractérise cette fête.

Il ne s’agissait pas d’offrandes volontaires lors de la fête de Pâque : on mangeait à la hâte, et l’on retournait à sa tente. Mais le Saint Esprit a créé la bonne volonté dans le cœur renouvelé ; et, selon la jouissance des fruits de la promesse, selon la mesure de la bénédiction de l’Esprit de Dieu, ce cœur peut et veut rendre à Dieu les prémices de ce qu’il contient et de tout ce qu’Il nous a donné (or c’est ce qui accompagne toujours cette franche volonté, fruit du Saint Esprit). C’est pourquoi ils devaient se réjouir en la présence de l’Éternel leur Dieu.

Les fruits de la grâce et de l’Esprit se manifestent en joie et en grâce. La bénédiction se manifeste dans l’esprit de bénédiction, dans la joie et la bonne volonté de la grâce. Heureux et précieux résultats ! La joie et le désir de voir d’autres se réjouir découlent toujours de la grâce, connue selon la puissance de l’Esprit de Dieu.

Ainsi l’adorateur, son fils, sa fille, son serviteur et sa servante, le Lévite dans ses portes, l’étranger, l’orphelin, la veuve devaient se réjouir ensemble, au lieu où l’Éternel avait placé son nom. Dieu s’entourait de la joie, fruit de la grâce et de Sa bénédiction.

Le souvenir d’avoir été lui-même esclave, devait toucher le cœur d’Israël et influer sur sa conduite, et l’intelligence de la grâce qui l’avait délivré lorsqu’il était dans cette condition devait l’engager à agir en grâce envers ses propres esclaves. En même temps, il est exhorté à observer les statuts de l’Éternel, car la présence du Saint Esprit, tout en produisant de la joie, nous porte à la vigilance et à l’obéissance. Nous jouissons des arrhes et des prémices devant Dieu, mais encore ici-bas, où cette vigilance et le jugement de soi-même sont nécessaires.

Lorsque la récolte de la moisson et de la vendange était terminée (lorsque Dieu aura recueilli les siens, les aura cachés dans son grenier, et aura foulé au pressoir ses ennemis), alors venait la fête des Tabernacles, fête dont il est certain que nous n’avons pas encore vu l’antitype. La Pâque et la Pentecôte, bien que tous leurs résultats ne soient pas encore produits, ont eu leur accomplissement, quant à l’événement qui y est signalé, mais la fête des Tabernacles n’a point encore eu d’accomplissement.

Ce dernier aura lieu lorsqu’Israël, rétabli dans son pays après la fin de cette économie, jouira pleinement du résultat de la promesse de Dieu. La joie, par conséquent, est mise ici au premier plan, tandis que l’offrande volontaire occupait le premier rang dans ce qui préfigurait la présence du Saint Esprit sur la terre. Cette fête devait être observée pendant sept jours consécutifs. C’est la joie continuelle, la joie complète, non pas selon la mesure de la bénédiction, comme à la Pentecôte, mais parce que Dieu les avait bénis dans tout l’ouvrage de leurs mains : c’est pourquoi ils ne pouvaient manquer de se réjouir. L’esprit propre à ce jour nous appartient, quoique l’accomplissement n’en ait pas encore eu lieu.

Il y a une joie qui se manifeste en nous, en rapport avec la mesure du résultat actuel de la présence du Saint Esprit, une joie qui exige de la vigilance et la marche dans le chemin étroit : joie dans laquelle le souvenir de notre état précédent fortifie en nous l’esprit de grâce envers les autres, et où la présence de l’Éternel est spécialement signalée.

Il y a une joie connue dans le cœur, quoique les choses qui la produisent ne soient pas encore accomplies ; une joie qui se rapporte au temps du repos, où le travail sera terminé, où il n’y aura plus besoin de vigilance, ni du souvenir de notre misère, pour nous pousser à partager nos bénédictions avec d’autres. La fête même suffira pour la joie de tous. « Tu te réjouiras dans ta fête ».

Finalement, l’Éternel rappelle le grand principe de ces trois fêtes, savoir, de paraître devant l’Éternel trois fois par an, en apportant des offrandes à l’Éternel.

Au verset 18 de ce chapitre commence un sujet nouveau : la peine prise et les instruments employés pour assurer la bénédiction et exécuter les jugements nécessaires dans ce but. La pensée est toujours de garder le peuple en relation avec l’Éternel seul. Ils devaient établir des juges et des magistrats dans leurs portes. Ce qui menait à l’idolâtrie était défendu ; celui qui les y attirait devait être lapidé.

 

Arthur KatzUn message de John Nelson Darby.
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