Tout pour Christ

Tout pour Christ

Paul était prêt à servir de paillasson pour les autres, parce qu'il était l'homme de Jésus. Nous, nous cherchons plutôt à nous grandir spirituellement.

La domination souveraine du Christ sur une âme.

« Je voudrais... je serais capable de prier Dieu qu'il me frappe de malédiction et me sépare du Christ pour sauver mes frères... » - « Car l'amour du Christ me domine et m'étreint (2 Corinthiens 5 v.14). » Paul nous dit ici que l'amour du Christ le domine et le tient serré comme dans un étau. Il en est bien peu parmi nous qui savent ce que c'est que d'être ainsi tenus et dirigés par l'amour de Dieu. Ce qui nous tient, c'est ce que nous sentons, c'est la poussée des circonstances. Paul n'était tenu que par l'amour du Christ. Chez un homme ou une femme qui en est là, on sait que l'Esprit de Dieu agit sans obstacle.

Quand nous naissons de nouveau, nous avons sans doute à témoigner de ce que Dieu a fait pour nous. Mais après le baptême du Saint-Esprit, tout cela ne compte plus, et nous commençons à comprendre la parole de Jésus : « Vous serez mes témoins. » Il ne s'agit plus du témoignage élémentaire, portant sur ce que Jésus peut faire, mais d'être les représentants de Jésus, acceptant tout ce qui nous arrive comme fait à Lui-même, louange ou blâme, persécution ou approbation.

Impossible de jouer ce rôle si nous ne sommes pas entièrement sous la domination de Jésus. C'est la seule chose qui compte, et c'est pourtant la dernière, souvent, dont le chrétien s'aperçoit. Paul dit que l'amour de Dieu s'est emparé de lui ; peu importe qu'on le traite de fou.

Il ne vit plus que pour une seule chose : Convaincre les hommes du jugement de Dieu, et de l'amour du Christ. Cet abandon à l'amour du Christ est la condition d'une vie féconde, où l'on voit éclater la sainteté de Dieu, non pas celle de l'homme.

Au service des autres

« Si même je dois verser mon sang en libation pour achever le sacrifice de vous-mêmes que vous offrez à Dieu par votre foi, j'en suis heureux et je m'en réjouis avec vous tous (Philippiens 2 v. 17) ».
Acceptez-vous d'être offert en sacrifice pour parachever ce que la foi des autres tâches de faire ? Acceptez-vous de verser votre sang en libation pour Dieu au bénéfice de vos frères ? Ou bien est-ce que vous regimbez, en disant : « Non ; je ne tiens pas à être sacrifié à ce moment-ci. Je ne veux pas que Dieu m'impose ainsi son choix. Je veux pouvoir choisir moi-même le cadre de mon sacrifice et aussi les assistants, des gens qui puissent me comprendre et m'approuver ».

Il y a une grande différence entre celui qui marche vers le sacrifice dans la fierté de son héroïsme, et celui à qui Dieu demande d'être le paillasson sur lequel chacun s'essuie les pieds. Si Dieu veut vous apprendre l'abaissement et l'humiliation, êtes-vous prêt à vous offrir en sacrifice de cette manière-là ?
Êtes-vous prêt à n'être rien du tout, moins encore qu'une goutte d'eau dans un baquet tout plein ? Êtes-vous prêt à ne compter pour rien du tout, tellement qu'il ne sera jamais plus question de vous à propos de l'âme que vous aurez contribué à sauver ?

Êtes-vous prêt à vous dépenser, à vous laisser user au service des autres ? Non pas à vous faire servir, mais à servir les autres. On trouve des saints qui ne consentent pas à faire un travail humiliant, tout en restant des saints. Leur amour-propre les retient.

Prêt au sacrifice ?

« Pour moi, l'offrande de ma vie à Dieu s'achève (2 Timothée 4 v. 6) ». « Je suis prêt à m'offrir à Dieu », dites-vous, c'est une affaire de volonté, non de sentiment. Dites à Dieu, de toute votre âme, que vous êtes prêt au sacrifice. Arrivera ce qui pourra, vous n'aurez pas à vous plaindre, quelque épreuve que Dieu choisisse pour vous.

L'épreuve est toute personnelle, nul ne peut vous aider à la porter. Votre vie extérieure peut rester la même : C'est votre volonté qui a changé. Une fois que votre volonté s'est courbée, le sacrifice lui-même ne vous coûtera plus rien. Mais si vous ne savez pas courber votre volonté devant Dieu, vous aboutirez fatalement à vous apitoyer sur vous-même.

« Attachez avec des cordes la victime pour le sacrifice, amenez-la aux cornes de l'autel ». Le feu de l'autel est destiné à nous purifier entièrement de tout désir qui n'est pas le désir de Dieu. Ce n'est pas vous qui brûlez en vous l'interdit, c'est Dieu. Vous amenez la victime attachée aux cornes de l'autel.

Ne vous laissez pas aller à vous apitoyer sur vous-même, lorsque le feu s'allume. Cette épreuve du feu nous délivre de tout ce qui nous accable, de tout ce qui nous déprime. Ce qui nous séduisait ne nous séduit plus. Avez-vous passé par le feu ?
Présentez-vous à Dieu, prêt au sacrifice, et Dieu se révèlera à vous, dans toute sa splendeur.

Servir, sans demander rien pour soi.

« Pour vous, je me dépenserai, je m'épuiserai avec joie, quand même, à mesure que je vous aime davantage, vous m'aimiez, vous, toujours moins (2 Corinthiens 12 v. 15) ».
L'amour humain s'attend à être payé de retour, mais Paul ne pense qu'à une seule chose : Gagner à Dieu des âmes. « Vous connaissez la générosité de notre Seigneur Jésus-Christ qui, étant riche, s'est fait mendiant à cause de nous, afin que par sa pauvreté vous soyez enrichis. » Paul, lui aussi, est tout prêt à s'épuiser lui-même, joyeusement, pour les autres.

L'idée ecclésiastique de ce que doit être un serviteur de Dieu n'est pas du tout celle de Jésus. Son idée, c'est que nous, ses ministres, nous le servions en étant au service des autres hommes. Il est plus socialiste que les socialistes.

Le plus grand dans son Royaume sera, nous dit-il, le serviteur de tous. La vraie preuve qu'on est à Dieu, ce n'est pas qu'on prêche l'Évangile, c'est qu'on lave les pieds de Ses enfants, c'est-à-dire qu'on laisse de côté l'estime des hommes, pour ne penser qu'à l'estime de Dieu. Paul trouvait sa joie à se dépenser pour amener les hommes à Dieu, et il ne regardait pas ce que ça lui coûtait.

Nous autres nous regardons le côté financier : « Si Dieu veut m'envoyer là-bas, quel sera mon traitement ? Le climat est-il bon ? Quelles ressources trouverai-je ? Il faut bien le savoir. » Nous faisons en un mot nos réserves. Paul n'en faisait aucune. Je vois dans l'apôtre Paul l'image parfaite du fidèle disciple, selon Jésus-Christ et selon le Nouveau Testament : Non pas simplement le messager de la Bonne Nouvelle, mais celui qui se donne tout entier, qui devient entre les mains de Jésus le pain rompu et le vin répandu au service des âmes.

La joie du sacrifice.

« Pour vous, je me dépenserai, je m'épuiserai avec joie (2 Corinthiens 12 v. 15) ». Quand l'Esprit de Dieu luit en nous, nous regardons les autres avec l'Esprit de Jésus-Christ, et pour Lui tous sans exception sont à titre égal dignes d'intérêt. Dans l'activité chrétienne, on ne doit jamais se laisser guider par ses préférences personnelles ; c'est là une des meilleures pierres de touche pour savoir si nous sommes unis au Christ.

La joie du sacrifice, c'est que je donne ma vie pour mon grand Ami. Je ne la rejette pas comme une chose sans valeur ; je la dépose devant Dieu volontairement pour qu'il s'en serve à son gré dans le service des autres, de tous ceux auxquels Il s'intéresse.

Paul n'avait d'autre but en se dépensant que de gagner des âmes à Jésus-Christ. C'est à Jésus qu'il les amenait, non à lui-même. « Tout à tous : J'ai joué tous les rôles, afin par tous les moyens d'en sauver au moins quelques-uns ». Un homme qui prétend parvenir à la sainteté en restant tout seul avec Dieu, se met lui-même sur un piédestal, où il ne fait rien pour les autres.

Paul était un instrument docile par où la grâce de Dieu pouvait agir. Jésus-Christ pouvait s'en servir comme il voulait. Quand nous choisissons nous-mêmes notre but, Jésus ne peut pas se servir de nous comme il veut. Une fois que nous nous sommes abandonnés à Jésus, nous n'avons plus aucun but qui soit nôtre.

Paul était prêt à servir de paillasson pour les autres, parce qu'il était l'homme de Jésus. Nous, nous cherchons plutôt à nous grandir spirituellement, Paul au contraire : « Je voudrais... je serais capable de prier Dieu qu'il me frappe de malédiction et me sépare du Christ pour sauver mes frères... »

C'est fou, n'est-ce pas ? Quiconque n'est pas fou de la sorte ne sait pas ce que c'est que l'amour.

 

Arthur KatzUn message de Oswald Chambers
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