Babylone - Babel

Babylone - Babel

Faites le minimum pour ce monde et rejetez tous ce qui n’est pas indispensable pour vivre, ne participez pas au péché de Babylone ! Soumettons-nous à Dieu qui par son Esprit nous conduira, nous instruira, nous conseillera et nous délivrera du siècle présent !

« Or toute la terre avait le même langage et les mêmes mots. Mais il arriva qu’étant partis du côté de l’Orient, ils trouvèrent une plaine dans le pays de Shinear, et ils y demeurèrent.
Et ils se dirent l’un à l’autre : Allons, faisons des briques, et cuisons-les au feu. Et la brique leur tint lieu de pierre, et le bitume leur tint lieu de mortier.
Et ils dirent : Allons, bâtissons-nous une ville et une tour, dont le sommet soit dans les cieux, et faisons-nous un nom, de peur que nous ne soyons dispersés sur la face de toute la terre. Et l’Éternel descendit pour voir la ville et la tour qu’avaient bâties les fils des hommes. Et l’Éternel dit : Voici, c’est un seul peuple, et ils ont tous le même langage, et voilà ce qu’ils commencent à faire ; et maintenant rien ne les empêchera d’exécuter tout ce qu’ils ont projeté. Allons, descendons, et confondons là leur langage, en sorte qu’ils n’entendent point le langage l’un de l’autre. Et l’Éternel les dispersa de là sur la face de toute la terre, et ils cessèrent de bâtir la ville  (Genèse 11 v. 1 à 8) ».

A leur sortie de l’arche, la famille de Noé se multiplia et l’humanité qu’elle forma, se dirigea vers l’orient ! Ce que les hommes désiraient, c’était de retrouver un « Eden », un lieu où ils pourraient vivre en harmonie et en sécurité.

Aux alentours de 300 ans après la sortie de l’arche, un homme charismatique et puissant pris le contrôle et autorité sur l’humanité de l’époque. Cet homme c’était Nimrod ! Les hommes avaient trouvé leur « jardin d’Eden » dans la vallée de Shinéar, qui veut dire en Hébreu « secoué », c’était une vallée riche et verdoyante comme un « Eden ». Seulement, l’humanité, sous la conduite de Nimrod, décida de se créer elle-même son « Eden » sans être soumise à Dieu !

Nimrod vient de la racine hébraïque « marad » qui veut dire « se rebeller » et le terme « devant » l’Eternel est la traduction de « lifné » qui veut littéralement dire « qui se dresse devant ou contre ». Ils déclarèrent : « Faisons-nous un nom ! » En d’autres termes, « ne dépendons pas de Dieu », « faisons-nous un nom au-dessus du nom de Dieu », en clair « soyons notre propre Messie » ! Voilà quelle était la racine de cette même pensée, et de ce même langage des hommes !

D’où provenait cette « aura » dont bénéficiait Nimrod ? La Thora orale nous dit que celui-ci avait redécouvert le livre d’Adam et de ce fait, il avait une connaissance de la création que l’humanité a perdue. Il avait connaissance des divers mondes supérieurs, des noms des anges et de leurs fonctions, la connaissance des démons et de leurs capacités etc…

La femme de Nimrod, Sammu-ramat, Sémiramis en grec, était très versée dans l’occultisme. Cette génération demanda donc l’aide des démons pour se rebeller contre Dieu et pour les aider à la construction de la tour qui avait pour but de se dresser contre Dieu et ses jugements.

« Et ils se dirent l’un à l’autre : Allons, faisons des briques, et cuisons-les au feu. Et la brique leur tint lieu de pierre, et le bitume leur tint lieu de mortier. Et ils dirent : Allons, bâtissons-nous une ville et une tour, dont le sommet soit dans les cieux, et faisons-nous un nom, de peur que nous ne soyons dispersés sur la face de toute la terre ».
« Faisons-nous des briques », littéralement, « briquetons des briques » ! C’est une fabrication humaine, le grand commentateur du dixième siècle, Rachi, nous dit que la vallée de Shinéar était une vallée luxuriante et limoneuse, et les hommes ne trouvèrent pas de pierres pour bâtir. « Faisons-nous des briques » revient également à dire, ne prenons rien de ce que Dieu a créé et créons nous-même notre propre destinée.

Les briques leur tinrent lieu de pierres et l’argile, et non le bitume, leur tint lieu de mortier, le mot « חמר », « hamar » signifie « argile » et non bitume. Pourquoi est-ce important de le souligner ? Parce que le « bitume » recouvrait l’arche de Noé à l’intérieur et à l’extérieur, le mot hébreu pour bitume est « כפר », « kopher », qui peut se traduire également par « rachat » ou « couvrir une faute ». Ce sont deux termes différents qui sont traduits par le même mot en français, mais qui, dans le texte, n’ont pas le même sens, car l’un représente le salut, « kopher » et l’autre nous le retrouvons dans la statue du livre de Daniel où il nous est dit que les pieds de la statue étaient de fer et d’argile ! L’un représente la force du salut, et l’autre, la fragilité des empires humains.

« Allons, bâtissons-nous une ville et une tour, dont le sommet soit dans les cieux », « Bâtissons-nous une ville », revient à dire, « faisons un seul lieu pour l’humanité, sous un seul gouvernement (celui de Nimrod) et une seule religion (Idolâtrie en adorant les démons, Babylone vient de l’accadien « Babilin » qui signifie « la porte des dieux ») ! « Et faisons-nous un nom », faisons notre propre « création » et soyons en les maîtres ! Ainsi nul besoin de se soumettre au créateur en obéissant à sa Parole, car nous sommes nos propres maîtres, nous sommes « dieu » !

L’expression de cette affirmation sera la construction de la tour.

Comparons Babel et Jérusalem. Les sages d’Israël disent que ces deux villes ne peuvent subsister en même temps. Quand l’une est détruite, l’autre se développe. Lorsque nous regardons l’histoire de ces deux villes, force est de constater que quand Jérusalem était détruite, Babylone vivait une apogée et vice et versa !

Les hommes construisirent donc leur ville, leur tour et se firent un nom. Jérusalem est la ville de Dieu, sa « tour » est le « Beit HaMigdash », le temple, et le nom au-dessus de tous noms est Yéshoua HaMashiah, Jésus le Messie.

Il y a donc deux sortes et deux méthodes de construction : Les hommes se « façonnèrent » des briques à partir de la terre, c’est donc une œuvre pleinement terrestre et humaine. Ensuite, en construisant leur tour, ils signifièrent à Dieu leur révolte et leur volonté d’être leurs propres dieux, tout comme Lucifer, qui s’enorgueillit et voulut supplanter l’Eternel.
« On n'employa à la construction du temple que des pierres intactes de la carrière ; ni marteau, ni hache, ni autre instrument de fer ne furent entendus dans le temple durant sa construction  (1 Rois 6 v. 7) ».

Étonnement, aucun outil de construction ne fut « utilisé » pour construire le Temple, plus encore, les bâtisseurs prirent les pierres telles quelles dans la carrière « intacte », « שלמה », « Shlémah », qui veut dire « complète, pleine, intacte ».

Texte très particulier qui nous fait sous-entendre que le temple se serait construit « tout seul ». Nous avons cette même idée concernant la fabrication de la Ménorah (Chandelier du temple). « Tu feras aussi un candélabre d'or pur. Ce candélabre, c'est-à-dire son pied et sa tige, sera fait tout d'une pièce ; ses calices, ses boutons et ses fleurs feront corps avec lui  (Exode 25 v. 31) ».

L’expression « מִקְשָׁה תֵּעָשֶׂה הַמְּנוֹרָה », « Miqsa téasé haménorah », traduite dans notre texte par « sera faite d’une seule pièce », et par « tu la martèleras d’un seul bloc » dans d’autres traductions, peut littéralement se traduire aussi par : « Tu rendras la lampe plus difficile ».

Ces deux textes sont très étonnants car ils nous relatent deux œuvres impossibles à faire humainement. Prendre une pierre entière dans une carrière pour construire le temple sans outils, fabriquer un chandelier d’un seul bloc d’or en le martelant seulement. Comment faire ? Nous avons la réponse dans les textes suivants : « Que tous ceux d’entre vous qui ont de l’habileté viennent et exécutent tout ce que l’Eternel a ordonné  (Exode 35 v. 10) ». « On n'employa à la construction… » , « Donne-moi donc de la sagesse et du discernement, afin que je puisse aller et venir à la tête de ce peuple ; car autrement, qui pourrait gouverner un peuple aussi considérable que celui-ci ?  (2 Chroniques 1 v. 10) ».

A première vue, nos traductions ne semblent pas nous donner d’indices pour comprendre ce qui nous intéresse. Cependant en hébreu, nous trouvons des termes très intéressants. « …A la construction » est la traduction de « בְּהִבָּנֹתוֹ », « beitanorou », qui veut dire littéralement : « Sa construction dans sa compréhension ». L’expression « ont de l’habileté », est la traduction de « חֲכַם », « khakham » qui donne le nom : « חָכְמָה », « khokhmah », la sagesse.

Salomon demanda à Dieu, avant la construction du temple, la « sagesse », « חָכְמָה ». Le nom de Salomon en hébreu s’écrit ainsi : « שְׁלֹמֹה », « Shlomo », ce sont exactement les mêmes lettres que plénitude : « שְׁלֵמָה », « shléma ».

C’est parce que Salomon a demandé la sagesse et le discernement plutôt que la richesse, la gloire et la renommée qu’il fit descendre sur le peuple d’Israël la plénitude de la « Shekhina », de la gloire de Dieu. Quand les ouvriers construisaient le temple, ils étaient remplis de l’Esprit de Dieu, de la « Shekhina ». C’est Dieu Lui-même qui bâtissait son temple. En reprenant l’expression « …à la construction », « beitanorou », ce terme hébreu a pour racine « banah », « בנה », qui veut dire « construire », mais si on y rajoute un « youd », « י », lettre qui représente Dieu et dont le pictogramme était une main, nous obtenons : « בינה », « binah », qui veut dire « intelligence ». En s’associant aux hommes, c’est Dieu qui bâti le temple par sa sagesse et son intelligence !

Il en est de même pour le chandelier du temple, car Il est la représentation des sept Esprits de Dieu dans le temple. Aucun outil de fer ne devait être utilisé pour la construction du temple car le fer servait pour les armes de guerre. Le fer était de ce fait, associé à la « réduction » de la vie, tandis que le temple était la manifestation de la vie. La construction de Babel et de sa tour fut faite par la volonté des hommes seule. Les matériaux utilisés étaient uniquement terrestres façonnés par eux, et seule leur sagesse humaine fut impliquée dans cette œuvre.

Pour Jérusalem et son temple, ce fut la sagesse et l’intelligence de Dieu qui les bâtirent en conduisant les hommes dans son œuvre. Babel est la représentation d’une vie sans Dieu et selon le cœur de l’homme, elle peut même être « religieuse », mais c’est une idolâtrie. L’Eternel n’y a pas sa place, sa pensée n’y est pas recherchée, ni même désirée.

Consciemment ou non, les hommes qui vivent selon ses préceptes, doivent fabriquer des « briques », ils sont dans un esclavage, tel Pharaon obligeant les Israélites à faire des briques pour construire son empire. Nimrod était un souverain extrêmement violant et tyrannique, il voulait contrôler la vie de chaque être humain, mais il avait une « aura » qui les séduisait. Pharaon, également, oppressait le peuple de Dieu, le nom « Egypte », « Misraïm » en hébreu veut dire « resserré », « étriqué ». Israël était resserré dans les liens de son esclavage.

Lorsqu’Israël préféra adorer des idoles que d’observer la Thora de l’Eternel, il fut exilé dans la « capitale mondiale » de l’idolâtrie : Babylone. Le peuple d’Israël goûta, ainsi, l’amère conséquence de la rupture de l’alliance qu’il avait fait avec Dieu au Sinaï. Il voulait, dans sa grande majorité, retrouver son identité juive, retrouver la Thora de l’Eternel, mais il était dans un pays étranger. Le temple était en ruine et Jérusalem aussi.

Il ne lui restait que le souvenir de Jérusalem et de son temple, sans pouvoir offrir les holocaustes et les offrandes. Pour Israël c’était une tragédie. Lorsque Néhémie appris l’état de Jérusalem, il s’effondra, pleura et se repentit pour tout le peuple : « Quand j'entendis ces paroles, je m'affaissai en pleurant, et je fus dans la désolation pendant des jours. Je jeûnai et me répandis en prières devant le Dieu du ciel  (Néhémie 1 v. 4) ».

Il ne chercha pas d’excuses, il ne reporta pas la faute sur le reste du peuple, bien qu’il fût juste lui-même devant le Seigneur. Non. Il était animé de l’Esprit du Messie, il s’identifia à tout le peuple et s’humilia devant Dieu dans la repentance. Il subissait l’exile avec tout Israël et ne le lui reprochait pas, sa seule pensée était la gloire de Dieu, de Jérusalem et le pardon de Dieu pour le peuple. Il était animé de l’Esprit de vainqueur !

Les sages d’Israël enseignent que dans les derniers jours, l’homme impie sera le « retour » de Nimrod et de Pharaon. En effet, du temps de Nimrod toute l’humanité était unie contre Dieu, et celui de Pharaon était un temps d’esclavage et de contrainte. Lorsque nous observons attentivement les plaies qui s’abattirent sur l’Egypte, lors du premier exode, il est frappant de voir que ce sont les mêmes à la fin du temps des nations, dans l’apocalypse.

Dieu fera un second exode pour son peuple et le délivrera, à nouveau, à bras étendu.

Un petit groupe de personnes se réunit autour de Néhémie, d’Esdras et de Zorobabel pour demander au roi de Babylone, la permission d’aller reconstruire Jérusalem et son temple : « Le roi me dit : Pourquoi as-tu mauvais visage ? Tu n’es pourtant pas malade ; ce ne peut être qu’un chagrin de cœur. Je fus saisi d’une grande crainte, et je répondis au roi : Que le roi vive éternellement ! Comment n’aurais-je pas mauvais visage, lorsque la ville où sont les sépulcres de mes pères est détruite et que ses portes sont consumées par le feu ? Et le roi me dit : Que demandes-tu ? Je priai le Dieu des cieux, et je répondis au roi : Si le roi le trouve bon, et si ton serviteur lui est agréable, envoie-moi en Juda, vers la ville des sépulcres de mes pères, pour que je la rebâtisse.

Le roi, auprès duquel la reine était assise, me dit alors : Combien ton voyage durera-t-il, et quand seras-tu de retour ? Il plut au roi de me laisser partir, et je lui fixai un temps. Puis je dis au roi : Si le roi le trouve bon, qu’on me donne des lettres pour les gouverneurs de l’autre côté du fleuve, afin qu’ils me laissent passer et entrer en Juda, et une lettre pour Asaph, garde forestier du roi, afin qu’il me fournisse du bois de charpente pour les portes de la citadelle près de la maison, pour la muraille de la ville, et pour la maison que j’occuperai. Le roi me donna ces lettres, car la bonne main de mon Dieu était sur moi  (Néhémie 2 v. 2 à 8) ».

Il est intéressant de noter que Néhémie et ses compagnons : Esdras le scribe, Zorobabel l’héritier au trône de Juda, et Zacharie le prophète, commencèrent par redresser l’autel du temple sur ses fondements. Un stratège militaire leur aurait conseillé de commencer par les murailles et les portes, afin de reconstruire l’intérieur de la ville en sécurité. D’autant plus que Tobhia et Samballa voulaient les empêcher de reconstruire Jérusalem.

Cependant, ce n’était pas une œuvre que Néhémie et ses compagnons voulaient faire selon leurs pensées, ils voulaient rétablir le sacrifice avant toute chose. C’est sur la base du sang et du sacrifice que devait se faire cette reconstruction. Tout comme pour la construction du temple sous Salomon, il fallait que Dieu en soit l’exécutant en s’associant aux hommes. Et c’est Zacharie le prophète, qui leur a fourni la marche à suivre : « Alors il reprit et me dit : C’est ici la parole que l’Eternel adresse à Zorobabel : Ce n’est ni par la puissance, ni par la force, mais c’est par mon esprit, dit l’Eternel des armées  (Zacharie 4 v. 6) ».

C’est par l’Esprit de Dieu que le temple fût bâti, ainsi que la Ménorah et c’est par l’Esprit de Dieu, que le temple doit être rétabli. Il est impossible, pour nous, de ne pas faire le parallèle avec notre génération et nous ne pouvons pas lire le récit de Babylone la grande sans faire le lien avec Babel. Le monde s’enfonce toujours davantage dans l’iniquité, la rébellion contre Dieu et le péché. Le système de l’antichrist, de Nimrod, se met en place inexorablement, de plus en plus de contrôle des pouvoirs politiques sur les citoyens, nous devons tous penser de la même manière, parler selon la doxa ambiante, agir selon le dictat des pouvoirs politico-médiatiques etc…

Babylone s’achève.

Un jour l’homme impie prendra le contrôle de ce système pour détruire Israël, rien ne change sous le soleil, mais il sera détruit, lui et son système, par le Messie. Que font les enfants de Dieu pendant ce temps ? Et bien, dans sa grande majorité, le peuple de Dieu s’installe à Babylone. Regardons ce texte terrible : « Sur les bords des fleuves de Babylone, Nous étions assis et nous pleurions, en nous souvenant de Sion. Aux saules de la contrée Nous avions suspendu nos harpes. Là, nos vainqueurs nous demandaient des chants, Et nos oppresseurs de la joie : Chantez-nous quelques-uns des cantiques de Sion ! Comment chanterions-nous les cantiques de l’Eternel Sur une terre étrangère ?  (Psaumes 137 v. 1 à 4) ».

Les personnes telles que Néhémie, Esdras, Zorobabel, Zacharie, pleuraient sur la ruine du témoignage de Dieu sur terre, Jérusalem, mais la majorité du peuple s’était installé en Babylonie. Seul un petit reste partit avec Néhémie pour reconstruire le temple et Jérusalem.

Nous sommes à Babylone et en Egypte aujourd’hui. On nous demande de faire des briques pour le système, la tour, qui se met en place. Les « babyloniens » de notre temps nous demandent de « chanter des hymnes de Sion » : « Vous pouvez adorer votre Dieu, mais dans les limites que nous vous imposons, faites vos offices, mais restez à Babylone, conformez-vous à notre monde et faites des briques ».

Combien pleurent parmi les enfants rachetés par le sang du Seigneur ? Combien veulent rebâtir l’autel et le temple dans leurs vies et dans leurs assemblées ? Combien veulent s’engager pour Dieu, abandonnant, leur « confort » et leurs vies pour rétablir le témoignage de celui qui a accepté d’abandonner la gloire qu’Il avait auprès de Dieu, pour nous offrir sa vie en offrande ? Combien sont animés par l’Esprit du Messie, qui ne juge ni ne condamne, mais s’humilie, intercède, et se livre pour tous, afin que tous soient délivrés ? Combien sont des vainqueurs ?

Une grande partie du peuple d’Israël s’installa à Babylone et se conforma à son mode de vie, elle y perdit son âme. Désirons-nous, à notre tour, nous y installer et ainsi participer à son péché ?

« Tour » en hébreu se dit « migdal », « «מגדל », ce mot a pour racine le mot « gadal », qui donne « gadol », «גדל », qui veut dire « grand, grande ». La tour de Babel ne fût pas achevée, mais un jour elle le sera, ce sera Babylone la grande, où « la tour de Babylone ». Le Seigneur est très clair la concernant, elle sera jugée et détruite. Plus haut, nous disions que les hommes de Babel voulaient leur propre Messie, Nimrod, et son « épouse », qui était Babel et sa tour. Babylone nous est présentée, dans l’apocalypse, comme une prostituée, une épouse infidèle, contrairement à la Nouvelle Jérusalem qui s’est parée comme une épouse belle et sans tâche.

Cependant, l’Esprit du Seigneur nous met en garde et nous demande de sortir du milieu de Babylone : « Et j’entendis du ciel une autre voix qui disait : Sortez du milieu d’elle, mon peuple, afin que vous ne participiez point à ses péchés, et que vous n’ayez point de part à ses fléaux  (Apocalypse 18 v. 4) ». La tour de Babel devait « toucher » le ciel, en d’autres termes, la révolte et le péché devaient toucher le ciel pour « destituer » l’Eternel de son trône. Cette œuvre folle des hommes, sera achevée : « Car ses péchés se sont accumulés jusqu’au ciel, et Dieu s’est souvenu de ses iniquités  (Apocalypse 18 v. 5) », seulement, Dieu ne sera pas destitué et Babylone et « sa tour » seront détruites !

Peut-être réalisons-nous que nous sommes à Babylone, que nous chantons des « hymnes de Sion » pour ceux qui nous oppressent ? Les soucis de ce monde nous accaparent peut-être tellement, que nous ne trouvons pas le temps et l’énergie pour nous préoccuper de la pensée de Dieu ? Peut-être en souffrons-nous ? Nul besoin de faire des « efforts » pour sortir de Babylone. Il nous faut juste le décider fermement et le Seigneur le fera pour nous par Son Esprit. Nous devons considérer « Babylone et son système » comme un ennemi. Et prendre la décision de sortir du milieu d’elle. Faisons nôtre cette parole de Zacharie : « Ce n’est ni par la puissance ni par la force, mais c’est par mon esprit, dit l’Eternel des armées ».

Seulement, il faut vouloir fuir cet ennemi, car si nous en faisons notre « ami » nous avons un problème. Si nous aimons « Babylone », nous n’en sortirons pas, et en participant à son péché, nous participerons à son jugement. Dieu veut nous délivrer de notre ennemi, mais Il ne nous délivrera pas de notre « ami ». Lors du premier exode, Israël traversa à sec la mer rouge, Pharaon les poursuivit avec son armée et fût englouti avec elle. La mer est toujours synonyme de l’abîme et de l’iniquité dans la Bible. Israël en fut délivré et Pharaon en fût « sa victime » !

Nous retrouvons cette idée dans l’apocalypse au verset 21 du chapitre 18 : « Alors un ange puissant prit une pierre semblable à une grande meule, et il la jeta dans la mer, en disant : Ainsi sera précipitée avec violence Babylone, la grande ville, et elle ne sera plus trouvée ». Babylone la grande est la résurgence de Babel et de l’antichrist, celle de Nimrod et Pharaon, Nimrod par son « aura », sa séduction et Pharaon par son autoritarisme et sa dictature. Pharaon se dit « paroh », « פּרעה », que nous pouvons traduire également par : « La bouche qui blasphème ». Nous retrouvons cette idée dans le livre de l’apocalypse : « Et il lui fut donné une bouche qui proférait des paroles arrogantes et des blasphèmes ; et il lui fut donné le pouvoir d’agir pendant quarante-deux mois  (Apocalypse 13 v. 5) ».

En conclusion

Si nous nous complaisons dans ce monde, nous sommes en danger car Babylone sera jugée. A chaque fois que dans notre vie, dans nos assemblées, nous laissons la pensée des hommes prendre le dessus sur celle de Dieu, alors nous nous installons à Babylone et l’idolâtrie est notre partage, nous retournons en exil.

Certes, nous ne pouvons vivre dans ce monde sans y « participer » dans une certaine mesure, il nous faut bien travailler et vivre en gagnant de l’argent, en utilisant des moyens techniques qui ne sont pas pour aider l’homme, mais pour le contrôler. Le Seigneur le sait bien et ne nous juge pas pour cela, mais je dis souvent à mes enfants, « le système vous demandera de « faire des briques » tout comme Israël sous pharaon, mais s’il vous en demande 10, nul besoin d’en faire 12 ».

En d’autres termes, « faites le minimum pour ce monde et rejetez tous ce qui n’est pas indispensable pour vivre, ne participez pas au péché de Babylone ». Pour se faire, nous devons nous soumettre à Dieu, qui par son Esprit, nous conduira, nous instruira, nous conseillera et nous délivrera de la séduction du siècle présent. Alors prenons la ferme résolution d’être des Néhémie, des Esdras, des Zorobabel, des Zacharie, en un mot, des vainqueurs par la grâce de Dieu en Jésus-Christ. Le Seigneur le fera pour nous par son Esprit !

Voulons-nous nous engager dans cette voie de gloire ? Alors appliquons notre volonté et décidons-le, disons-le tous ensemble au Seigneur, dans un esprit de repentance et de soumission à sa volonté, et le Saint Esprit nous y fera entrer et le fera pour nous !

 

Arthur KatzUn message de Philippe Dehoux
© Reproduction gratuite autorisée en indiquant l'auteur et la source bible-foi.com

 

Bonjour à tous,

En premier lieu, je voudrais remercier notre frère Frédéric, de me réserver un espace dédié, pour me permettre de partager mes « découvertes » issues du texte original de la Bible.
En effet, j’ai été souvent frustré, lors de mes méditations de la Parole de Dieu, car je ressentais au fond de moi que je passais à côté de vérités profondes, du fait de lire la Bible dans une traduction et non dans le texte original. Ce sentiment de frustration m'a conduit à me lancer dans l’apprentissage de l’hébreu.

Quelle ne fut pas ma surprise en constatant que de nombreux « secrets » se cachaient dans le texte original. L’hébreu est une langue orientale, mais de plus la Bible fut entièrement rédigée dans la PENSÉE orientale. Bien sûr la Torah le fut, mais également le nouveau testament, car bien que rédigé en grec, pour la plupart des livres, il fut pensé de manière hébraïque !

Le christianisme a perdu de vue cette réalité ! Et en se coupant du judaïsme, depuis les pères apologètes de l’Eglise ! Il n’a pas tenu compte de l’avertissement des premiers apôtres que nous retrouvons notamment dans actes 15, mais également dans de nombreuses épîtres de Paul et tout particulièrement celle aux Romains.
« C’est pourquoi moi, je suis d’avis de ne pas inquiéter ceux des nations qui se tournent vers Dieu, mais de leur écrire qu’ils s’abstiennent des souillures des idoles, et de la fornication, et de ce qui est étouffé, et du sang; car Moïse, dès les générations anciennes, a dans chaque ville ceux qui le prêchent, étant lu dans les synagogues chaque sabbat. »

« Car Moïse a dans chaque ville, ceux qui le prêchent, étant lu dans les synagogues chaque shabbat ».

Et oui… les frères issus des « nations » dans l’Eglise primitive, recevaient l’enseignement de la Torah dans les synagogues afin que ces « fameux secrets » leurs soient révélés. Mais depuis que le « païens » convertis au christianisme, ont été majoritaires dans l’Eglise, et qu’ils ont rejeté leurs frères issus du judaïsme, la compréhension hébraïque de la Bible leur a été voilé !

Je ne me suis pas contenté d’apprendre l’hébreu, mais j’ai également souhaité apprendre la culture du peuple juif dans les temps bibliques. En effet, certains passages de la Bible ne peuvent êtres saisis dans toutes leurs pensées que si nous sommes familiarisés avec cette culture.

Prenons un petit exemple : Regardez cette insert dans l’évangile de Jean !

« Au milieu de la nuit, on cria : Voici l’époux, allez à sa rencontre (Matthieu 25 v. 6) ». Ce texte de Matthieu que tout le monde connait, est très intéressant car il renferme une vérité magnifique.

Le verbe « crier » est, dans ce texte, employé au parfait, en grec, c’est-à-dire, qu’il est le résultat toujours présent d’une action passée. Pour comprendre la portée de cette vérité, il nous faut revenir à la résurrection de Jésus (Yéshoua).

« Le premier jour de la semaine, Marie de Magdala se rendit au sépulcre dès le matin, comme il faisait encore obscur ; et elle vit que la pierre était ôtée du sépulcre. Elle courut vers Simon Pierre et vers l’autre disciple que Jésus aimait, et leur dit : Ils ont enlevé du sépulcre le Seigneur, et nous ne savons où ils l’ont mis. Pierre et l’autre disciple sortirent, et allèrent au sépulcre. Ils couraient tous deux ensembles. Mais l’autre disciple courut plus vite que Pierre, et arriva le premier au sépulcre ; s’étant baissé, il vit les bandes qui étaient à terre, cependant il n’entra pas.
Simon Pierre, qui le suivait, arriva et entra dans le sépulcre ; il vit les bandes qui étaient à terre, et le linge qu’on avait mis sur la tête de Jésus, non pas avec les bandes, mais plié dans un lieu à part. Alors l’autre disciple, qui était arrivé le premier au sépulcre, entra aussi ; et il vit, et il crut  (Jean 20 v. 1 à 8) ».

Ce texte de la résurrection nous dit que le disciple que Jésus (Yéshoua) aimait, c’est-à-dire Jean, arriva au tombeau et il vit les bandes à terre.
« A terre » se dit « keimai », « κειμαι », en grec et cela signifie : A terre, allongé comme un mort, affaissé avec la forme ! Cela nous dit que les bandes que les disciples ont vu, n’était pas le résultat d’un « d’emmaillotage » d’un corps, mais que les bandes avaient gardées la forme du corps du Seigneur et s’étaient affaissées sur elles-mêmes. La mort n'a pu le retenir !

En d’autres termes, Jésus (Yéshoua) passa à travers les bandes lorsqu’il ressuscita, son corps traversa les bandes tout comme il traversa les murs de la chambre haute. Cela est aussi en rapport avec notre propre vie spirituelle. Dans la mesure où nous acceptons la mort de la croix dans notre vie, nous expérimenterons la vie de résurrection ; et cette vie de résurrection nous fera passer à travers tout ce qui peut nous lier en termes de péchés. La résurrection efface le pouvoir du péché, de la mort, et de notre vieille nature, le péché et la mort ne peuvent plus nous retenir.

Enfin, le texte nous dit que Jean entra, vit et il crut. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’il vit le linge qui recouvrait le visage de Jésus, plié dans un endroit à part. Pourquoi le fait de voir ce linge fit croire Jean ?
Et bien dans la culture juive de l’époque, lorsque le maître de maison mangeait, s’il quittait la « table » en laissant son linge pour s’essuyer la bouche sur le sol (on mangeait allongé sur le coude gauche), et non plié, cela voulait dire qu’il avait terminé son repas et que son serviteur pouvait débarrasser. Mais s’il pliait son linge, alors cela voulait dire qu’il s’absentait un court instant et qu’il revenait bientôt.

Lorsque Jean vit le linge plié à part dans le sépulcre, il entendit la clameur de notre texte de Matthieu. Le Seigneur lui disait : « Je reviens bientôt ! », « l’Epoux revient ».
Frères et sœurs, la clameur : « Voici l’Epoux, allez à sa rencontre (Matthieu 25 v. 6) » retentit depuis ce jour, dans un présent continu. Cette clameur est le résultat présent de la résurrection. Oui, depuis la croix, le retour de Christ est ainsi proclamé à qui veut l’entendre, comme un cri ininterrompu.

Jean a eu la preuve de la résurrection de Jésus (Yéshoua), car les bandes n’avaient pas été ôtées, mais son corps les avait traversés, mais de plus, le linge du visage lui fit entendre la clameur : « l’Epoux revient » !

Je me propose donc, dans cet espace dédié, de vous faire part de mes découvertes à partir des textes originaux, mais également de partager avec vous cette culture juive qui nous permettra de mieux comprendre certains passages un peu obscurs de la Parole de Dieu, sur lesquels nous avons tendance à passer sans trop nous y attarder, alors que des « joyaux » Bibliques s’y trouvent !

Que le Seigneur nous accorde sa grâce afin que nous puissions mieux le connaître à travers la révélation de sa Parole !

  








 

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