Association Bible et Foi

« Ainsi parle l'Eternel : Placez-vous sur les chemins, regardez, et demandez quels sont les anciens sentiers, quelle est la bonne voie ; marchez-y, et vous trouverez le repos de vos âmes… » (Jérémie 6 v. 16 et 17).

Le repos de l’âme ne se trouve que d’une seule manière : « Je dis donc : Marchez selon l'Esprit, et vous n'accomplirez pas les désirs de la chair. Car la chair a des désirs contraires à ceux de l'Esprit, et l'Esprit en a de contraires à ceux de la chair ; ils sont opposés entre eux, afin que vous ne fassiez point ce que vous voudriez » (Galates 5 v. 16 et 17).

Marcher selon l’Esprit implique que nous avons eu les yeux de notre cœur ouvert concernant notre identification avec la mort et l’ensevelissement de Christ sur la croix. Quand il est mort, nous sommes morts avec lui. Quand il a été enseveli, nous l’avons été aussi. Quand il est ressuscité, nous sommes nous -aussi ressuscités. Pour le croyant qui cherche le repos de son âme agitée, il trouvera libération et victoire à travers la révélation de la croix.

De vous à moi, n’est-il pas étrange d’entendre Paul dire que « la prédication de la croix est une puissance de Dieu pour nous qui sommes sauvés ? » (1 Corinthiens 1 v. 18). On aurait pu comprendre plutôt qu’elle était une puissance de Dieu pour ceux qui ne sont pas sauvés, car elle leur permet d’entrer dans le salut. Non ! La prédication de la croix est absolument nécessaire pour les chrétiens, pour ceux qui sont sauvés. Car si les yeux de notre cœur s’ouvrent sur l’œuvre de la croix plus profonde, cela nous libérera de notre vieille nature.

Oui, Bible et Foi exprime une profonde nostalgie, mais pas celle d’une époque ou d’anciennes méthodes spirituelles. Nostalgique du puissant message libérateur de la croix pour l’Eglise, afin qu’elle puisse retrouver le chemin de la consécration, de l’obéissance et de la sanctification selon Dieu.

Toutes les ressources proposées par Bible et Foi tendent à cela. Certes, il ne faut surtout pas idéaliser les hommes. Il faut se garder de confondre les expériences et les interprétations personnelles avec la révélation unique. Mais nous avons le droit et le devoir de perpétuer la mémoire de nos devanciers tels que T. Austin Sparks, John Wesley, Andrew Murray, Albert B. Simpson, Charles H. Mackintosh, Dwight Moody, C.I.Scofield, John Nelson Darby, Samuel L.Brengle, Edward McKendree Bounds, Aiden Wilson Tozer, Charles Spurgeon, Watchman Nee, Reuben Archer Torrey et tant d’autres. Car leur lumineuse expérience a enrichi le patrimoine spirituel de l'Eglise universelle.

Tous ces hommes de Dieu cités par Bible et Foi ne sont rien par eux-mêmes. Ils n’auraient jamais accepté que nous les mettions à l’honneur de cette manière, parce qu’ils se savaient pécheurs, ils ne prêchaient pas seulement qu’ils n’étaient que des serviteurs inutiles ; mais voulaient le vivre au quotidien : « ... nous sommes des serviteurs inutiles » (Luc 17 v. 10) ; tout ce qui émanait de leur vie n’était qu’une manifestation formidable du Saint-Esprit. Je sais que nous avons beaucoup à apprendre des hommes de ce genre de stature spirituelle, et l'école de la pensée chrétienne qu'ils représentent.

Nous constaterons chez eux un brulant désir pour Dieu. Pleurant, gémissant, priant, cherchant Dieu jour et nuit. Moïse a utilisé le fait qu'il connaissait Dieu comme argument pour mieux le connaître : « Maintenant donc, je te prie, si j'ai trouvé grâce à tes yeux, montre-moi maintenant ton chemin, afin que je te connaisse, afin que je trouve grâce à tes yeux » (Exode 33 v. 13) ; et de là il se leva pour faire la demande audacieuse : « Je te prie, montre-moi ta gloire » (Exode 33 v. 18). Dieu a été franchement heureux par cette démonstration de cette humble ardeur, et le jour suivant a appelé Moïse dans la montagne, et dans la procession solennelle a fait passer toute sa gloire devant lui.

Résolus à prendre Dieu très au sérieux, ils ne souhaitaient pas porter leur salut comme un badge qui leurs permettraient d'entrer dans l’Eglise comme dans un « club chrétien ». Ils ont tout cédé, jusqu'à la mort de leur réputation, de leurs ambitions, de leurs projets personnels, même ceux concernant l’œuvre de Dieu. Leur satisfaction se résumait à un abandon total au Seigneur, à le laisser conduire leurs vies. A les entrainer dans une sanctification sans réserve, sans retour en arrière, sans négociation avec l'Esprit-Saint.

Dieu trouva ces hommes dans des nations et à des époques déterminées ; il parlèrent le langage de la croix de leur époque, avec leurs propres mots. La révélation qu’ils ont eu de la croix et de la sanctification, sera pour nous une aide vraiment précieuse dans notre méditation Biblique et dans notre recherche de Dieu. Apprenons d’eux comment nous mettre à l'écoute de Dieu, pour recevoir les mêmes directives personnelles, conformes à l'Ecriture sainte. Demandons au Seigneur de nous les confirmer par son Esprit et par sa Parole. Ils sont pour nous comme des poteaux indicateurs… « regardez, et demandez quels sont les anciens sentiers, quelle est la bonne voie ».

Alors oui, Bible et Foi est nostalgique de la croix et de son message de libération de la condamnation du péché, mais aussi de son pouvoir libérateur dans la vie des chrétiens en manque de victoire sur le péché. C’est d’elle que découle « les anciens sentiers ».

Notre message essentiel ? Mourir à soi-même, renoncer à soi-même, perdre sa propre vie, découvrir la justification et la sanctification par la foi, et se consacrer corps et âmes à Jésus-Christ. Fuir le monde et ses convoitises et accepter de participer aux souffrances de Christ afin d’hériter toutes les promesses de Dieu. Christ veut opérer en nous tous une œuvre de circoncision précieuse, la séparation de l’âme de l’esprit ; œuvre nous permettant de nous dépouiller sûrement du vieil homme, afin d’être tout entier donné à la cause de Christ.

Savez-vous que cette puissante réalité spirituelle se trouvait déjà dans le jardin d’Eden, à travers « l’Arbre de vie » ; et dans Apocalypse 22 v. 14 et 19 ?

Dans la genèse, le mot arbre et un mot venant de l’Araméen, traduit en Hébreu par « ets » עץ et dans l’apocalypse c’est le mot grec « xulon » ξυλον. Nous pouvons traduire les termes hébreu et grec par « bois », « arbre », mais également « potence ». L’expression « Arbre de vie » en hébreu est « ועץ החיים » « ets hahaim ».

Nous pouvons le traduire également par « le bois maudit (potence) qui donne la vie ou d’où s’écoule la vie ». Nous avons ici la croix et la vie qui en découle !

Là, nous retrouvons dans « l’Arbre de vie », non seulement la personne du Christ, mais toute son œuvre. Il est le pain de vie (rompu à la croix pour nous) qui nous donne la vie à travers différentes révélations contenues dans notre « nouvelle naissance » : Le sang pour notre justification, sa chair brisée pour notre sanctification, et son ascension pour notre règne…

Il est là le véritable Evangile de Christ, le vrai réveil de sainteté dont nous avons besoin. Revenons à la croix, redécouvrons ses vertus libératrices, laissons-nous briser par elle, laissons-la nous introduire plus profondément dans la vie de résurrection de Christ, « et vous trouverez le repos de vos âmes… ».

Le véritable réveil consiste à retrouver la fraicheur de son premier amour, pratiquer ses premières œuvres, être renouvelé dans l'esprit de son intelligence ; revêtir l'homme nouveau, créé selon Dieu dans une justice et une sainteté que produit la vérité. Puissions saisir que les seules nouveautés dignes d’intérêt sont celles inspirées par l’Église apostolique des apôtres.

Le chrétien réveillé est animé d’une soif intense de connaissance de Dieu. C’est cette envie qui déclenche tout processus de progrès et de croissance spirituelle. La faim et la soif de vérité sont véritablement les moteurs d’une plus grande intimité avec le Seigneur.

Aimer Dieu, oui, mais pas seulement pour ses dons, pour son salut, pour sa présence, mais pour lui-même.