La connaissance de l'Eternel

La connaissance de l'Eternel

Le messager de Christ, bien que s’exprimant de la part de Dieu, doit aussi, comme les Quakers avaient coutume de le dire, «s’adresser à la condition» de ses auditeurs.

Il doit parler à sa propre génération. Le message du présent ouvrage ne plonge pas ses racines dans les temps modernes mais il est néanmoins approprié à notre époque. Sa rédaction a été motivée par une situation qui perdure dans l’Église depuis quelques années et ne cesse d’empirer. Je veux parler de la perte du concept de majesté dans l’esprit religieux populaire. L’Église a renoncé à sa vision d’un Dieu Jadis sublime, et lui a substitué une conception si petite et si vile qu’elle est véritablement indigne d’hommes doués de la pensée, et capables d’adorer. Cette évolution ne fut pas délibérée mais bien progressive et insensible.

Or, cette inconscience ne fait que rendre plus tragique encore la situation de l’Église

Cette petite image de Dieu, entretenue presque universellement parmi les chrétiens, est partout la cause de centaines de moindres maux. Une philosophie de la vie chrétienne entièrement neuve est résulté de cette unique erreur fondamentale dans notre réflexion religieuse.
La disparition du sens de la majesté s’est accompagnée de la perte du respect religieux et de la conscience de la présence divine. Nous avons perdu notre esprit d’adoration et notre capacité à nous retirer intérieurement pour rencontrer Dieu dans un silence respectueux.

Le christianisme moderne ne produit tout simplement pas le type de chrétien capable d’apprécier ou d’expérimenter la vie dans l’Esprit. Les paroles : « Arrêtez, et reconnaissez que Je suis Dieu (Psaume 46 v. 11) », ne signifient presque plus rien pour l’adorateur sûr de lui et énergique de cette fin de vingtième siècle.

La perte du concept de majesté apparaît précisément au moment où les autorités religieuses enregistrent des progrès considérables, et où les églises sont plus prospères que jamais encore au cours des siècles passés. Le plus alarmant est que notre progression est principalement externe alors que nos pertes sont principalement internes. Or, puisque la qualité de notre religion se trouve déterminée par notre condition intérieure, il se peut que nos supposés progrès dissimulent en réalité un déclin affectant un grand nombre d’individus.

L’unique façon de compenser nos pertes spirituelles consiste à retrouver leur origine et à opérer les corrections que nous impose la vérité. Notre connaissance défaillante de l’Éternel n’a fait qu’ajouter à nos problèmes et redécouvrir la majesté de Dieu contribuerait grandement à les résoudre. Il est impossible de maintenir la pureté de nos pratiques morales et la correction de nos attitudes intérieures alors que notre vision de Dieu est erronée ou inappropriée. Si nous voulons retrouver la puissance spirituelle dans nos vies, il nous faut commencer par penser à Dieu davantage tel qu’Il est vraiment.

En guise de modeste contribution à une meilleure compréhension de la Majesté des cieux, je vous offre cette étude respectueuse des attributs divins. Si les chrétiens contemporains lisaient des œuvres telles que celles d’Augustin ou d’Anselme, un ouvrage tel que celui-ci n’aurait aucune raison d’être. Mais les chrétiens modernes ne connaissent de ces maîtres illuminés que le nom. Les éditeurs proposent fidèlement des rééditions de leurs livres, qui finissent par apparaître sur les étagères de nos bureaux. Seulement tout le problème est là : Ils restent sur les étagères. Le climat religieux actuel rend leur lecture pratiquement impossible, même pour des chrétiens instruits.

Il semble que très peu de chrétiens s’attaquent à plusieurs centaines de pages de matière religieuse condensée, exigeant une concentration soutenue. De tels ouvrages rappellent à trop de lecteurs les classiques séculaires qu’ils furent contraints de lire pendant leur scolarité, et ils s’en détournent avec un sentiment de découragement.

Pour cette raison, un travail tel que celui-ci pourrait produire quelque effet bénéfique. Comme ce livre n’est ni ésotérique, ni technique, et puisqu’il est rédigé dans la langue de l’adoration, sans prétention d’élégance stylistique, certains seront peut-être motivés à le lire. Tout en étant persuadé que rien dans cet ouvrage n’est contraire à la saine théologie chrétienne, j’écris cependant non pas pour des théologiens professionnels mais bien plutôt pour des personnes simples, motivées à rechercher Dieu Lui-même.

J’espère simplement que ce petit ouvrage contribuera quelque peu à promouvoir parmi nous la religion de cœur personnelle. Et si, par sa lecture, quelques-uns se trouvaient encouragés à adopter la pratique d’une méditation respectueuse sur la personne de Dieu, cela compenserait largement le travail exigé par sa réalisation.

 

Arthur KatzRéférence : « La connaissance de l'Eternel », par Aiden Wilson Tozer.
© Reproduction gratuite autorisée en indiquant l'auteur et la source bible-foi.com.

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