L'amour

L'amour

Dieu est amour, c’est sa nature même. Et Il a aimé des êtres perdus et coupables, qui ne méritaient pas d’être aimés.

« Car Dieu a tant aimé le monde, qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en Lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle » (Jean 3 v. 16). Le don de son Fils est la suprême manifestation de l’amour divin en faveur de pauvres pécheurs.

Par grâce nous avons cru en Jésus, nous avons ainsi la vie éternelle et nous sommes amenés à Dieu, Le connaissant maintenant comme notre Dieu et Père, le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus Christ. Nous sommes les objets de l’amour du Père : « Le Père lui-même vous aime » (Jean 16 v. 27). Amour insondable et éternel. Un jour, le monde connaîtra que nous sommes aimés par le Père du même amour que celui dont Il aime son Fils : « tu les as aimés comme tu m’as aimé » (Jean 17 v. 23).

De quel amour le Seigneur nous a-t-Il aimés !

« Personne n’a un plus grand amour que celui-ci, qu’il laisse sa vie pour ses amis » (Jean 15:13). Et Lui a laissé sa vie pour ses ennemis ! Il nous a aimés jusqu’à la mort et à la mort de la croix. Son amour pour nous est infini ; là encore, c’est la même mesure : l’amour du Père pour le Fils ! « Comme le Père m’a aimé, moi aussi je vous ai aimés » (Jean 15 v. 9).

Amour du Père, amour du Fils, nous en sommes les objets dès ici-bas et pour l’éternité. C’est le même amour que celui qui a été pleinement manifesté lorsque le Fils était fait péché pour nous sur la croix du Calvaire. Tout le long du voyage, nous pouvons en discerner les soins. Que de bontés multipliées, que de bienfaits répandus, quelle tendresse, quelles riches consolations ! Tout cela, c’est le déploiement de l’amour. Qu’il est doux de se sentir près du cœur du Père et près du cœur du Fils, enveloppés par cet amour si tendre dont nous sommes aimés jusqu’à la fin !

Mais n’oublions pas que cet amour a aussi d’autres manifestations. Nous avons à traverser parfois un sentier difficile : il y a la discipline, il y a même le châtiment. C’est encore une marque de l’amour ! « Celui que le Seigneur aime, il le discipline, et il fouette tout fils qu’il agrée ». « Moi, je reprends et je châtie tous ceux que j’aime » (Hébreux 12 v. 6 ; Apocalypse 3 v.19). Celui qui aime désire le bonheur de l’être aimé et c’est en vue de ce but que nous sommes éduqués, disciplinés et même châtiés quand cela est utile. Savons-nous discerner les soins de l’amour dont nous sommes les objets, quand nous passons par un tel chemin ? Pas toujours. Et nous avons souvent de la peine à réaliser ce qu’écrit le psalmiste : « Bienheureux l’homme que tu châties, ô Jah ! »  (Psaume 94 v. 12).

Bientôt, sans aucune entrave, nous jouirons dans la perfection de l’amour du Père et de l’amour du Fils. Nous connaîtrons à fond, comme nous avons été connus et nous exalterons sans fin l’immensité de cet amour qui nous a pris de dessus le fumier où nous gisions, pour nous faire asseoir avec les nobles et nous donner en héritage un trône de gloire (1 Samuel 2 v. 8). Nous serons éternellement avec le Seigneur ; Il l’a désiré : « Père, je veux, quant à ceux que tu m’as donnés, que là où moi je suis, ils y soient aussi avec moi » (Jean 17 v. 24). Celui qui aime désire la compagnie de l’objet de son amour.

Aimés ainsi dans le passé, pour le présent et pour l’éternité, nous sommes exhortés à aimer à notre tour. Dieu désire qu’à son amour, notre amour réponde. C’était déjà ce qu’Il attendait de son peuple terrestre. Que disait, en effet, la loi de Sinaï ? « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, et de toute ton âme, et de toute ta force, et de toute ta pensée ; et ton prochain comme toi-même ». La loi est résumée par ces deux grands commandements : amour pour Dieu et amour pour le prochain (Marc 12 v. 29 à 31 ; Luc 10 v. 27) ; et l’apôtre écrit : « l’amour donc est la somme de la loi » (Romains 13 v. 8 à 10). Mais l’homme est-il capable d’aimer et d’accomplir ainsi la loi de Dieu ? Non. Alors, Dieu a envoyé son propre Fils en ressemblance de chair de péché et pour le péché, et Il a condamné le péché dans la chair, « afin que la juste exigence de la loi fût accomplie en nous »  (Romains 8 v. 3 et 4).

L’exigence de la loi, c’est l’amour ; c’est une juste exigence, car le Dieu d’amour a le droit de demander, en toute justice, à ceux qu’Il a tant aimés, de l’aimer à leur tour. C’est Lui qui nous a rendus capables d’aimer : par la nouvelle naissance, nous avons reçu une nouvelle nature qui est une nature divine ; c’est la nature même du Dieu d’amour. Si nous laissons agir en nous le Saint Esprit, la nouvelle nature produira des fruits et nous pourrons ainsi aimer Dieu et notre prochain. « Nous, nous l’aimons parce que Lui nous a aimés le premier (1 Jean 4 v. 19). Mais nous avons toujours en nous la vieille nature, qui ne peut pas aimer : si nous ne réalisons pas pratiquement qu’elle a été condamnée et crucifiée, qu’elle a pris fin à la croix, nous ne pourrons manifester aucun amour pour Dieu et pour ceux qui nous entourent.

Comment montrer que nous aimons et le Père et le Fils ? Jean 16 v. 15, 21, 23 nous donne la réponse : « Si vous m’aimez, gardez mes commandements... Celui qui a mes commandements et qui les garde, c’est celui-là qui m’aime ; et celui qui m’aime sera aimé de mon Père ; et moi je l’aimerai, et je me manifesterai à lui... Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole, et mon Père l’aimera ; et nous viendrons à lui, et nous ferons notre demeure chez lui ». C’est par l’obéissance que nous manifesterons notre amour. Les commandements sont les instructions précises que Dieu nous donne pour telle ou telle circonstance de notre vie. Lisons par exemple les différentes épîtres elles renferment de nombreux commandements auxquels nous devons obéir. Il faut d’abord les connaître : « celui qui a mes commandements » ; ensuite les mettre en pratique : « et qui les garde ».

Si nous n’avons pas en toute circonstance un commandement formel, nous avons toujours « la parole » : si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole. La parole, c’est la révélation de l’ensemble des pensées de Dieu. Un fils qui vit près de son père connaît sa pensée et saura toujours ce qui lui est agréable ; si même il n’a aucun ordre de lui dans une circonstance déterminée, il saura cependant ce qu’il faut faire pour agir d’une manière qui lui plaise. Pour pouvoir toujours manifester notre amour, il nous faut donc vivre sans cesse près du Seigneur. Vivant près de Lui, nous connaîtrons Sa pensée pour y conformer nos voies et nous jouirons d’une pleine communion avec le Père et avec le Fils.

D’une humble femme, le Seigneur a dit : « elle a beaucoup aimé », et Il nous la présente comme un exemple à imiter : « Vois-tu cette femme ? » Elle n’a pas prononcé un seul mot dans la scène qui nous est rapportée en Luc 7, mais elle a montré son amour par des actes. C’est ce que le Seigneur désire aussi pour nous. Les actes traduisent ce qu’il y a dans le cœur. S’il y a de l’amour dans nos cœurs, il y en aura la manifestation dans un chemin d’obéissance à la parole et aux commandements du Seigneur.

L’un des commandements qu’Il nous a laissés est celui-ci : « Je vous donne un commandement nouveau, que vous vous aimiez l’un l’autre ; comme je vous ai aimés, que vous aussi vous vous aimiez l’un autre. À ceci tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l’amour entre vous ». « C’est ici mon commandement : que vous vous aimiez les uns les autres comme je vous ai aimés » (Jean 13 v. 34 et 35 ; 15 v. 12). Amour pour nos frères et aussi amour pour tous les hommes — combien nous manquons à cet égard ! Et que dire si nous pensons à la mesure de cet amour : aimer son prochain « comme soi-même » ; nous aimer les uns les autres « comme le Seigneur nous a aimés »... Jugeons-nous nous-mêmes au lieu de juger les autres, leur reprochant si facilement de manquer d’amour !

Il convient d’ailleurs de remarquer que l’on se méprend souvent sur les véritables manifestations de l’amour. L’amour selon Dieu va toujours de pair avec la vérité (1 Corinthiens 13 v. 6 ; 2 et 3 Jean). Aussi, une attitude, des paroles qui sont la manifestation d’un véritable amour dans le Seigneur sont considérés parfois comme n’étant pas de l’amour. Éphésiens 5 renferme une triple exhortation en rapport avec la marche : marchez dans l’amour — marchez comme des enfants de lumière — marchez soigneusement (v. 2, 8, 15). Pour marcher soigneusement dans un monde de ténèbres, il nous faut une lumière ; cette lumière, c’est la Parole, lampe à notre pied, lumière à notre sentier (Psaume 119 v. 105).

La Parole doit agir dans notre être intérieur.

Elle produira la séparation nécessaire pour que nous puissions marcher « comme des enfants de lumière », suivant les traces de Celui qui a été ici-bas la lumière au milieu des ténèbres. Nous réaliserons alors que « nous ne sommes pas du monde, comme Il n’était pas du monde » et nous marcherons « soigneusement ». Mais nous ne sommes pas seuls dans le chemin ; des frères et des sœurs marchent aussi avec nous. Si nous les voyons aller dans les ténèbres, ne se servant pas de la lampe qu’ils possèdent cependant, quelle attitude devrons-nous avoir ?

Certains diront : il faut éviter tout ce qui pourrait fâcher nos frères, nous garder de rien dire qui leur causerait du déplaisir — il faut leur prodiguer de bonnes paroles et leur témoigner beaucoup d’amour. Leur marche, c’est leur affaire et d’ailleurs, il y en a tant qui font encore plus mal qu’eux ! — Si nous agissions ainsi, nous ne répondrions pas à l’exhortation d’Éphésiens 5 v. 2, nous ne marcherions pas dans l’amour. Il faut aller trouver notre frère, dans l’amour certes et avec douceur, mais lui parler la vérité (Éphésiens 4 v. 25).

Ce que nous dirons fera peut-être souffrir — car nous souffrons toujours lorsque nos yeux sont ouverts sur un état qui n’est pas bon ; et nous regimbons parfois... Mais ensuite, il y aura des fruits produits, et de la joie dans le cœur, et même de la reconnaissance envers le frère qui nous aura ainsi aidés et envers Celui qui nous l’aura envoyé. Nous pourrons dire avec David : « Que le juste me frappe, c’est une faveur ; qu’il me reprenne, c’est une huile excellente ; ma tête ne la refusera pas... » (Psaume 141 v. 5). Ensemble, nous pourrons nous réjouir, nous aurons marché « dans l’amour ».

 « Marchez dans l’amour, comme aussi le Christ nous a aimés ». Voilà la mesure et le Modèle ! Considérons le chemin du Seigneur sur la terre : nous verrons briller tout au long les caractères du vrai amour, de cet amour qui parle toujours la vérité et qui ne varie jamais dans ses diverses manifestations, quelque différentes qu’elles puissent être. Fixons nos regards sur Celui qui a aimé des êtres tels que nous — et qui nous aime toujours, malgré tout ce que nous sommes — et aimons-nous les uns les autres comme Il nous a aimés ! (Jean 13 v. 34 ; 15 v. 12).

C’est en gardant ses commandements que nous montrerons que nous aimons Dieu — le Père et le Fils (Jean 14 v. 15, 21, 23). C’est aussi en gardant ses commandements que nous manifesterons notre amour pour nos frères : « Par ceci nous savons que nous aimons les enfants de Dieu, c’est quand nous aimons Dieu et que nous gardons ses commandements » (1 Jean 5 v. 2).

La preuve de l’amour, c’est l’obéissance à Dieu et il ne peut y avoir de vrai amour, pour Dieu et pour les frères, en dehors du chemin de l’obéissance à la Parole. 

 

Arthur KatzUn message de Paul Fuzier
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