Amen

Amen

Nous connaissons au moins deux mots hébreux ! C’est deux mots sont « alléluia » et « amen ».

« Alléluia »

« Alléluia », « הללויה » en hébreu, veut dire « Loué soit Dieu », ce mot vient de deux racines. La première « Halel », « הלל », veut dire : Gloire à, louer, adorer, prier. La seconde « Yah », « יה » est la contraction du Tétragramme « יהוה », généralement traduit par « l’Eternel » ou « Seigneur ».

Je voudrais, ici, nous mettre en garde sur une mauvaise prononciation du mot « Alléluia », qu’il m’est arrivé d’entendre. Parfois, à la place de ALLéluia en prononçant « ALL », certaines personnes, disent « RALLéluia », prononçant « RALL ». Cela revient à dire en hébreu « חללויה », « ralléluia », qui veut dire « que l’Eternel s’éloigne » ! Voyez-vous l’importance de savoir ce que l'on dit, et d’une bonne prononciation dans nos prières ? Au lieu de dire, « que l’Eternel soit loué », nous pouvons dire « que l’Eternel s’éloigne ! ».

Il m’a semblé important de m’arrêter quelques instants sur le mot « alléluia » avant de me pencher plus avant sur le mot « Amen ».

« Amen »

« Amen », « אמן », a donné le mot « Emouna », « אמונה ». « Emouna » veut dire la « foi », mais la foi qui n’est pas une simple croyance. La racine de « amen » signifie quelque chose sur laquelle nous pouvons placer notre confiance, c’est quelque chose de sûr et de certain, c’est croire en quelque chose de fondé, de certain.

En français, le mot « croire » a perdu de sa signification. En effet, lorsque nous demandons par exemple : « Papa a-t-il acheté du pain ? » et que l’on nous répond : « Je crois ! », cela n’induit pas une certitude, mais une possibilité ! Il nous faut vérifier la réponse pour savoir si le père a acheté du pain ou non. Souvent nous rétorquons à ce genre de réponse : « Tu crois ou tu es sûr ? ». Dans le mot croire en français, il n’y a pas de certitude comme dans « emouna » en hébreu !

Lorsque nous disons « Amen » à une prière, ou à une affirmation, nous disons en substance : « Je reconnais ce qui vient d’être dit, comme véritable, certain et sûr, et je place toute ma foi et mon être dans cette prière, ou affirmation, en la reconnaissant comme quelque chose de véritable ! »

Lorsque Jésus voulait dire à ceux qui l’écoutaient, quelque chose d’important, sur laquelle ils pouvaient placer leur foi, dans nos traductions il est dit : « En vérité, en vérité, je vous le dis… ». En hébreu cette expression se dit : « Amen vé amen » ! C’est la vérité, cela est véritable et sûr !

Frères et sœurs, ne disons pas amen de manière légère à toutes sortes de prières ou de paroles, car ce faisant, nous nous engageons pleinement en elles. Lorsque nous disons « amen » à la Parole de Dieu, nous proclamons : « Cela est véritable et nous plaçons toute notre confiance dans cette Parole, nous la prenons pour fondement de notre foi (Emouna) !

Cependant, la racine « amen » donne un autre mot, ce mot c’est « mammon » ! « Mammon » est une chose que nous nous fabriquons nous même et sur laquelle nous plaçons notre confiance, notre foi !

C’est pour cela que Jésus disait à ses disciples que nous ne pouvons pas servir deux maîtres, Dieu et mammon, c’est-à-dire la richesse. Lorsque nous avons des richesses, celles-ci nous placent dans un certain confort et nous rassurent. Nous ne craignons pas l’avenir car nous les possédons. Notre foi et notre confiance sont placées dans ces richesses, que nous nous sommes accumulées. Si Dieu nous demande de les abandonner, alors bien souvent cela nous effraie, voire, nous terrorise, et nous sommes comme le jeune homme riche, nous repartons tout triste !

Cependant, nos richesses, ne sont pas forcément matérielles ! Ce peut être notre vie, notre situation, nos affections, nos réussites, notre bonheur, tout ce sur quoi nous plaçons notre foi et notre confiance !

Abandonner notre vie pour placer notre « foi », notre « emouna », sur Dieu seul et sa Parole, n’est pas chose aisé pour des êtres charnels tels que nous ! Mais c’est le seul chemin d’une vraie vie épanouie ! Nous ne pouvons trouver la plénitude d’une vie accomplie que dans un abandon total à Dieu, en Jésus-Christ, et en plaçant notre « emouna » sur ce qu’Il dit et fait !

Nous avons tendance à penser que nous devons « fabriquer » nous même l’objet de notre foi et de notre confiance, et parfois cela peut être même nos activités spirituelles ! Mais nous lorsque nous nous abandonnons entre les mains de notre Seigneur dans une foi véritable, en acceptant de « perdre » notre vie, nous sommes surpris de constater que ce chemin nous rempli de satisfaction, de paix et de repos !

 

Arthur KatzUn message de Philippe Dehoux
© Reproduction gratuite autorisée en indiquant l'auteur et la source bible-foi.com

 

Bonjour à tous,

En premier lieu, je voudrais remercier notre frère Frédéric, de me réserver un espace dédié, pour me permettre de partager mes « découvertes » issues du texte original de la Bible.
En effet, j’ai été souvent frustré, lors de mes méditations de la Parole de Dieu, car je ressentais au fond de moi que je passais à côté de vérités profondes, du fait de lire la Bible dans une traduction et non dans le texte original. Ce sentiment de frustration m'a conduit à me lancer dans l’apprentissage de l’hébreu.

Quelle ne fut pas ma surprise en constatant que de nombreux « secrets » se cachaient dans le texte original. L’hébreu est une langue orientale, mais de plus la Bible fut entièrement rédigée dans la PENSÉE orientale. Bien sûr la Torah le fut, mais également le nouveau testament, car bien que rédigé en grec, pour la plupart des livres, il fut pensé de manière hébraïque !

Le christianisme a perdu de vue cette réalité ! Et en se coupant du judaïsme, depuis les pères apologètes de l’Eglise ! Il n’a pas tenu compte de l’avertissement des premiers apôtres que nous retrouvons notamment dans actes 15, mais également dans de nombreuses épîtres de Paul et tout particulièrement celle aux Romains.
« C’est pourquoi moi, je suis d’avis de ne pas inquiéter ceux des nations qui se tournent vers Dieu, mais de leur écrire qu’ils s’abstiennent des souillures des idoles, et de la fornication, et de ce qui est étouffé, et du sang; car Moïse, dès les générations anciennes, a dans chaque ville ceux qui le prêchent, étant lu dans les synagogues chaque sabbat. »

« Car Moïse a dans chaque ville, ceux qui le prêchent, étant lu dans les synagogues chaque shabbat ».

Et oui… les frères issus des « nations » dans l’Eglise primitive, recevaient l’enseignement de la Torah dans les synagogues afin que ces « fameux secrets » leurs soient révélés. Mais depuis que le « païens » convertis au christianisme, ont été majoritaires dans l’Eglise, et qu’ils ont rejeté leurs frères issus du judaïsme, la compréhension hébraïque de la Bible leur a été voilé !

Je ne me suis pas contenté d’apprendre l’hébreu, mais j’ai également souhaité apprendre la culture du peuple juif dans les temps bibliques. En effet, certains passages de la Bible ne peuvent êtres saisis dans toutes leurs pensées que si nous sommes familiarisés avec cette culture.

Prenons un petit exemple : Regardez cette insert dans l’évangile de Jean !

« Au milieu de la nuit, on cria : Voici l’époux, allez à sa rencontre (Matthieu 25 v. 6) ». Ce texte de Matthieu que tout le monde connait, est très intéressant car il renferme une vérité magnifique.

Le verbe « crier » est, dans ce texte, employé au parfait, en grec, c’est-à-dire, qu’il est le résultat toujours présent d’une action passée. Pour comprendre la portée de cette vérité, il nous faut revenir à la résurrection de Jésus (Yéshoua).

« Le premier jour de la semaine, Marie de Magdala se rendit au sépulcre dès le matin, comme il faisait encore obscur ; et elle vit que la pierre était ôtée du sépulcre. Elle courut vers Simon Pierre et vers l’autre disciple que Jésus aimait, et leur dit : Ils ont enlevé du sépulcre le Seigneur, et nous ne savons où ils l’ont mis. Pierre et l’autre disciple sortirent, et allèrent au sépulcre. Ils couraient tous deux ensembles. Mais l’autre disciple courut plus vite que Pierre, et arriva le premier au sépulcre ; s’étant baissé, il vit les bandes qui étaient à terre, cependant il n’entra pas.
Simon Pierre, qui le suivait, arriva et entra dans le sépulcre ; il vit les bandes qui étaient à terre, et le linge qu’on avait mis sur la tête de Jésus, non pas avec les bandes, mais plié dans un lieu à part. Alors l’autre disciple, qui était arrivé le premier au sépulcre, entra aussi ; et il vit, et il crut  (Jean 20 v. 1 à 8) ».

Ce texte de la résurrection nous dit que le disciple que Jésus (Yéshoua) aimait, c’est-à-dire Jean, arriva au tombeau et il vit les bandes à terre.
« A terre » se dit « keimai », « κειμαι », en grec et cela signifie : A terre, allongé comme un mort, affaissé avec la forme ! Cela nous dit que les bandes que les disciples ont vu, n’était pas le résultat d’un « d’emmaillotage » d’un corps, mais que les bandes avaient gardées la forme du corps du Seigneur et s’étaient affaissées sur elles-mêmes. La mort n'a pu le retenir !

En d’autres termes, Jésus (Yéshoua) passa à travers les bandes lorsqu’il ressuscita, son corps traversa les bandes tout comme il traversa les murs de la chambre haute. Cela est aussi en rapport avec notre propre vie spirituelle. Dans la mesure où nous acceptons la mort de la croix dans notre vie, nous expérimenterons la vie de résurrection ; et cette vie de résurrection nous fera passer à travers tout ce qui peut nous lier en termes de péchés. La résurrection efface le pouvoir du péché, de la mort, et de notre vieille nature, le péché et la mort ne peuvent plus nous retenir.

Enfin, le texte nous dit que Jean entra, vit et il crut. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’il vit le linge qui recouvrait le visage de Jésus, plié dans un endroit à part. Pourquoi le fait de voir ce linge fit croire Jean ?
Et bien dans la culture juive de l’époque, lorsque le maître de maison mangeait, s’il quittait la « table » en laissant son linge pour s’essuyer la bouche sur le sol (on mangeait allongé sur le coude gauche), et non plié, cela voulait dire qu’il avait terminé son repas et que son serviteur pouvait débarrasser. Mais s’il pliait son linge, alors cela voulait dire qu’il s’absentait un court instant et qu’il revenait bientôt.

Lorsque Jean vit le linge plié à part dans le sépulcre, il entendit la clameur de notre texte de Matthieu. Le Seigneur lui disait : « Je reviens bientôt ! », « l’Epoux revient ».
Frères et sœurs, la clameur : « Voici l’Epoux, allez à sa rencontre (Matthieu 25 v. 6) » retentit depuis ce jour, dans un présent continu. Cette clameur est le résultat présent de la résurrection. Oui, depuis la croix, le retour de Christ est ainsi proclamé à qui veut l’entendre, comme un cri ininterrompu.

Jean a eu la preuve de la résurrection de Jésus (Yéshoua), car les bandes n’avaient pas été ôtées, mais son corps les avait traversés, mais de plus, le linge du visage lui fit entendre la clameur : « l’Epoux revient » !

Je me propose donc, dans cet espace dédié, de vous faire part de mes découvertes à partir des textes originaux, mais également de partager avec vous cette culture juive qui nous permettra de mieux comprendre certains passages un peu obscurs de la Parole de Dieu, sur lesquels nous avons tendance à passer sans trop nous y attarder, alors que des « joyaux » Bibliques s’y trouvent !

Que le Seigneur nous accorde sa grâce afin que nous puissions mieux le connaître à travers la révélation de sa Parole !

  








 

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