La doctrine des baptêmes.1

La doctrine des baptêmes.1

Saviez-vous que le Nouveau Testament mentionne six baptêmes distincts ? Définissons le mot « baptême ».

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

En grec, le verbe « baptizô » signifie « plonger, immerger, submerger ». Il indique toujours le fait de plonger complètement quelque chose ou quelqu’un dans un liquide. Cela exclue donc toute idée d’asperger simplement. Un baptême d’eau est donc une immersion complète dans de l’eau. Dans l’épître aux Éphésiens, l’apôtre Paul énumère les sept éléments qui constituent l’unité de l’esprit qui existe entre tous les chrétiens nés de nouveau en Christ:

« Je vous exhorte donc, moi, le prisonnier dans le Seigneur, à marcher d’une manière digne de la vocation qui vous a été adressée, en toute humilité et douceur, avec patience, vous supportant les uns les autres avec charité, vous efforçant de conserver l’unité de l’esprit par le lien de la paix. Il y a un seul corps et un seul Esprit, comme aussi vous avez été appelés à une seule espérance par votre vocation ; il y a un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême, un seul Dieu et Père de tous, qui est au-dessus de tous, et parmi tous, et en tous  (Éphésiens 4 v.  1 à 6) ».

Voici les significations de ces sept éléments :

1. Un seul Corps: le Corps de Christ, qui est Son Eglise.

2. Un seul Esprit, le Saint-Esprit.

3. Une seule espérance: le retour de Christ pour enlever Son Epouse.

4. Un seul Seigneur: Jésus-Christ.

5. Une seule foi : La foi en Dieu et en Sa Parole.

6. Un seul baptême.

7. Un seul Dieu et Père: le Père de notre Seigneur Jésus, qui est aussi notre Père.

 

Si Paul parle d’un seul baptême, pourquoi donc est-il mentionné six baptêmes dans le Nouveau Testament ? Voici quels sont ces six baptêmes :

1. Le baptême de Jean-Baptiste, ou de Jean le Baptiste.

2. Le baptême d’eau chrétien.

3. Le baptême du Saint-Esprit.

4. Le baptême dans la mort et la résurrection de Jésus-Christ.

5. Le baptême dans un seul Esprit pour former un seul Corps.

6. Le baptême dans les souffrances de Jésus.

 

Avant d’entrer dans le détail de la description de ces six baptêmes, précisons tout de suite que le baptême de Jean-Baptiste n’est pas le baptême chrétien. Il ne concernait que les Juifs. Les cinq autres baptêmes concernent l’Eglise de Jésus-Christ. Et, parmi ces cinq baptêmes, un seul constitue le « seul baptême » dont parle Paul dans l’épître aux Ephésiens.

Ce « seul baptême » est notre baptême dans la mort et la résurrection de Jésus-Christ. Tous les autres baptêmes représentent ou permettent de manifester concrètement cette mort et cette résurrection en Christ, que ce soit au niveau du chrétien individuel ou au niveau de l’ensemble du Corps de Christ.

 

Etudions à présent ces différents baptêmes.

1. Le baptême de Jean-Baptiste, ou de Jean le Baptiste.

D’après Luc 1 v. 36, Elisabeth, la mère de Jean-Baptiste (conçu six mois avant Jésus) était « parente » de Marie, mère de Jésus. Jean-Baptiste fut considéré par le Seigneur Jésus comme le plus grand de tous les prophètes de l’ancienne alliance, parce que c’était celui qui avait été revêtu de l’esprit et de la puissance du prophète Elie, afin de préparer le chemin du Seigneur. (Matthieu 11 v. 11 ; Luc 1 v. 17).

Jean-Baptiste prêchait au peuple le baptême de repentance, pour la rémission des péchés (Luc 3 v. 3). Il s’agissait d’un bain rituel de purification, s’accompagnant de la confession des péchés. Ce baptême ressemblait au rituel Juif de purification pratiqué à cette époque. Ce rituel demandait au Juif pieux de s’immerger régulièrement dans de l’eau courante, notamment avant les grandes fêtes, en pensant à se repentir de ses fautes, ce qui était censé purifier son âme, tandis que l’eau était considérée comme ayant le pouvoir de purifier des souillures du corps. Il s’agissait de souillures spirituelles, reçues lors de contacts impurs.

Ce rituel, très codifié, est toujours universellement pratiqué aujourd’hui chez les Juifs religieux, bien qu’il ne soit pas ordonné dans la Loi de Moïse, du moins sous cette forme. La « tradition des anciens » exigeait aussi, par exemple, que ceux qui revenaient de la place publique se lavent soigneusement les mains avant de manger, ce que ne demandait pas la Loi de Moïse.

La Loi prévoyait seulement que celui qui s’était souillé à certaines occasions se lave ou se baigne soigneusement, comme par exemple le lépreux qui avait été guéri, ou celui qui s’était souillé en touchant un mort ou un objet impur. Mais il ne s’agissait pas d’un rite qui devait être accompli de manière régulière, voire quotidienne.

Cela nous permet de comprendre ce que dit l’apôtre Pierre dans sa première épître, lorsqu’il parle de l’eau du déluge, image du baptême chrétien : « Cette eau était une figure (image) du baptême, qui n’est pas la purification des souillures du corps, mais l’engagement d’une bonne conscience envers Dieu, et qui maintenant vous sauve, vous aussi, par la résurrection de Jésus-Christ  (1 Pierre 3 v. 21) ».

Pierre insiste sur le fait que le baptême chrétien ne procure pas la purification des souillures du corps, contrairement au rituel juif de purification, mais qu’il est « l’engagement d’une bonne conscience envers Dieu ». C’est le sang de Jésus qui nous purifie de toute souillure !

Ce verset signifie que la conscience du baptisé chrétien été purifiée avant son engagement dans les eaux du baptême, par la repentance et la foi en Jésus, et que c’est la résurrection de Jésus-Christ qui le sauve, comme nous le verrons plus loin, quand nous parlerons du baptême d’eau chrétien. Jésus, étant conçu du Saint-Esprit et né sans péché, a voulu s’identifier à la condition de l’humanité pécheresse, en demandant à Jean de le baptiser, ce qu’il a accepté de faire avec réticence.

« Alors Jésus vint de la Galilée au Jourdain vers Jean, pour être baptisé par lui. Mais Jean s’y opposait, en disant : C’est moi qui ai besoin d’être baptisé par toi, et tu viens à moi! Jésus lui répondit : Laisse faire maintenant, car il est convenable que nous accomplissions ainsi tout ce qui est juste. Et Jean ne lui résista plus. Dès que Jésus eut été baptisé, il sortit de l’eau. Et voici, les cieux s’ouvrirent, et il vit l’Esprit de Dieu descendre comme une colombe et venir sur lui. Et voici, une voix fit entendre des cieux ces paroles : Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai mis toute mon affection  (Matthieu 3: v.13 à 17) ».

C’est à ce moment précis que Jésus fut baptisé du Saint-Esprit et revêtu de la puissance de l’Esprit. (Luc 4 v. 1 et 14).

 

2. Le baptême d’eau chrétien.

Il s’agit d’un baptême radicalement différent du baptême de Jean-Baptiste. Tout d’abord, il s’agit d’un baptême unique, qui n’a plus besoin d’être renouvelé. Ensuite, seuls étaient baptisés des hommes et des femmes adultes, ou des jeunes gens qui étaient en état de comprendre et d’accepter le message de l’Evangile. Jamais les premiers chrétiens n’ont baptisé des bébés ou des très jeunes enfants.

C’est donc une erreur grave que d’enseigner, comme le font certaines Eglises, que le baptême des bébés leur confère le salut, alors qu’ils n’ont rien compris ni demandé. Il est d’ailleurs parfaitement inutile de dire que des bébés ont besoin d’être sauvés, puisque leur esprit n’est pas encore tombé dans la mort spirituelle. (Romains 7 v.  8 à 11).

Enfin, ce baptême d’eau par immersion devait être effectué par tous les disciples du Seigneur Jésus, immédiatement après leur conversion, en obéissant au commandement donné par le Seigneur : « Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, et enseignez-leur à observer tout ce que je vous ai prescrit  (Matthieu 28 v. 19 et 20) ».

Notez l’ordre dans lequel doit être effectué ce commandement. Il fallait :

1. D’abord faire des disciples. Comment ? En leur prêchant la repentance, et en leur annonçant la bonne nouvelle du sacrifice expiatoire accompli par le Seigneur Jésus à la croix. « Quiconque croit en Lui reçoit Son Nom le pardon des péchés  (Actes 10 v.  43) ».

2. Ensuite, baptiser d’eau par immersion ceux qui ont cru en Jésus, « au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit.«

3. Enfin, leur apprendre à obéir à tout ce que le Seigneur leur a commandé. Inutile donc de leur demander d’obéir à tout cela avant leur baptême!

Dans son Evangile, Marc décrit ainsi le commandement de Jésus : « Allez par tout le monde, et prêchez la bonne nouvelle à toute la création. Celui qui croira et qui sera baptisé sera sauvé, mais celui qui ne croira pas sera condamné (mot-à-mot: damné)  (Marc 16 v.  15 et 16) ».

Le Seigneur précise ici que ceux qui seront sauvés sont ceux qui auront cru en Lui et qui seront baptisés (d’eau). Cela ne signifie pas que c’est le baptême qui sauve. C’est la foi en Christ qui sauve. Toutefois, comme le baptême d’eau était toujours effectué immédiatement après la conversion, ceux qui étaient sauvés étaient toujours « ceux qui avaient cru et qui étaient baptisés », car la foi en Jésus et le baptême d’eau étant pratiquement concomitants.

Cela n’existait pas dans l’Eglise primitive, quelqu’un qui avait cru en Jésus et qui n’était pas baptisé d’eau par immersion ! Dans son épître aux Colossiens, Paul explique que le baptême d’eau représente notre ensevelissement et notre résurrection en Christ : « Ayant été ensevelis avec lui par le baptême, vous êtes aussi ressuscités en lui et avec lui, par la foi en la puissance de Dieu, qui l’a ressuscité des morts  (Colossiens 2 v. 12) ».

Comme Pierre dans le passage cité plus haut, Paul révèle que nous sommes ressuscités, donc sauvés, par la foi en la puissance de Dieu, qui a ressuscité Jésus d’entre les morts, et qui nous a aussi ressuscités avec Lui. Le baptême d’eau est donc à la fois la représentation de notre mort, de notre ensevelissement et de notre résurrection en Christ et avec Christ. C’est aussi un acte d’obéissance, et c’est, comme Pierre le précise, l’engagement d’une bonne conscience envers Dieu.

 

Qui peut baptiser un nouveau converti ?

Le Seigneur n’a donné aucune instruction à ce sujet. En fait, ce qui compte, ce n’est pas la personne qui baptise, c’est que le baptisé soit réellement converti, et que le baptême soit fait comme Jésus l’a ordonné. Judas a baptisé des convertis, et pourtant, c’était un menteur et un voleur, mais ses baptêmes étaient parfaitement valables.

Dans la tradition de la plupart des églises chrétiennes, ce sont les pasteurs ou les anciens qui baptisent. Mais rien n’empêche n’importe quel converti baptisé de baptiser. En Christ, nous sommes tous « une race élue, un sacerdoce royal, une nation sainte et un peuple acquis » !

Les douze premiers disciples ont-ils reçu le baptême chrétien ? Certainement, car sinon, l’apôtre Pierre, le jour de la Pentecôte, lorsqu’il fait son discours aux Juifs assemblés pour la fête, ne leur aurait pas demandé d’être baptisés au nom de Jésus-Christ, s’il ne l’avait pas été lui-même ! Nous lisons ceci, au début de l’Evangile de Jean : « Après cela, Jésus, accompagné de ses disciples, se rendit dans la terre de Judée; et là il demeurait avec eux, et il baptisait  (Jean 3 v. 22) ».

Il est certain que les premiers disciples que Jésus a dû baptiser, ce sont Ses douze apôtres! Et qu’il les a baptisés au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, comme Il leur a Lui-même demandé plus tard de le faire. Ce sont ensuite les apôtres qui ont continué à baptiser les nouveaux disciples de Jésus : « Le Seigneur sut que les pharisiens avaient appris qu’il faisait et baptisait plus de disciples que Jean. Toutefois Jésus ne baptisait pas lui-même, mais c’étaient ses disciples  (Jean 4 v. 1 et 2) ».

 

Le baptême de Jean était-il admis comme baptême chrétien ?

Non, le baptême de Jean ne pouvait pas se substituer au baptême chrétien. Ceux qui avaient reçu le baptême de Jean devaient passer par un baptême chrétien, lorsqu’ils devenaient des disciples de Christ.

« Un Juif nommé Apollos, originaire d’Alexandrie, homme éloquent et versé dans les Ecritures, vint à Ephèse. Il était instruit dans la voie du Seigneur, et, fervent d’esprit, il annonçait et enseignait avec exactitude ce qui concerne Jésus, bien qu’il ne connût que le baptême de Jean. Il se mit à parler librement dans la synagogue. Aquilas et Priscille, l’ayant entendu, le prirent avec eux, et lui exposèrent plus exactement la voie de Dieu  (Actes 18 v.  24 à 26) ».

Il est probable qu’Aquilas et Priscille ont parlé à Apollos du baptême chrétien, et qu’ils l’ont baptisé selon l’ordre du Seigneur. Plus tard, Paul rencontra quelques disciples qui n’avaient reçu que le baptême de Jean : « Pendant qu’Apollos était à Corinthe, Paul, après avoir parcouru les hautes provinces de l’Asie, arriva à Ephèse. Ayant rencontré quelques disciples, il leur dit: Avez-vous reçu le Saint-Esprit, quand vous avez cru? Ils lui répondirent: Nous n’avons pas même entendu dire qu’il y ait un Saint-Esprit. Il dit: De quel baptême avez-vous donc été baptisés ? Et ils répondirent: Du baptême de Jean. Alors Paul dit: Jean a baptisé du baptême de repentance, disant au peuple de croire en celui qui venait après lui, c’est-à-dire, en Jésus. Sur ces paroles, ils furent baptisés au nom du Seigneur Jésus  (Actes 19 v. 1 à 5) ».

Il s’agissait sans doute de disciples de Jésus, puisque Paul leur demanda s’ils avaient reçu le Saint-Esprit quand ils avaient cru. Ils n’avaient pu croire qu’en Jésus, pour que Paul leur pose cette question. Comme ils n’avaient reçu que le baptême de Jean Paul les baptisa aussitôt « au nom du Seigneur Jésus ».

Cela signifie-t-il que le baptême chrétien doit être administré en employant la formule : « Au Nom de Jésus » ?

Dans les Actes des Apôtres, lorsqu’il est parlé du baptême d’eau, il est mentionné que ce baptême était fait :

« Au nom de Jésus-Christ  (Actes 2 v. 38) ».

– « Au nom du Seigneur Jésus  (Actes 8 v. 16 et 19 v. 5) ».

– « Au nom du Seigneur  (Actes 10 v.  48) ».

– « En invoquant le nom du Seigneur  (Actes 22 v. 16) ».

 

Déjà, nous pouvons remarquer que la formulation diffère dans ces divers passages. Ensuite, la variété des formulations nous prouve qu’il ne s’agissait pas de paroles qui devaient être prononcées au moment du baptême. Baptiser « au nom du Seigneur », ou « au nom du Seigneur Jésus », ou « au nom de Jésus », signifie que le baptême devait être fait comme Jésus l’avait ordonné, et comme Il l’aurait fait Lui-même.

Celui qui agit au nom d’une certaine personne le fait comme un simple mandataire (ou représentant) de cette personne. Il doit donc faire les choses comme l’a ordonné la personne qui lui a donné ce mandat. Et Jésus a ordonné de baptiser au Nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Dans toute contestation, c’est la parole de Jésus qui doit avoir le dernier mot !

Par exemple, voici ce qu’écrit Paul dans l’épître aux Colossiens : « Et quoi que vous fassiez, en parole ou en œuvre, faites tout au nom du Seigneur Jésus  (Colossiens 3 v. 17) ». Il serait ridicule de dire que nous devons prononcer la formule « au nom de Jésus » pour accompagner tout ce que nous faisons, en paroles ou en actes ! Mais cela signifie simplement que tout ce que nous faisons doit être fait comme le Seigneur Jésus nous l’a demandé, et comme Il le ferait Lui-même !

Tout faire comme Jésus le ferait, c’est exactement cela, marcher par l’esprit ! Par conséquent, le baptême d’eau chrétien, s’il doit être fait « au nom de Jésus », doit être fait en prononçant les paroles que Jésus nous a demandé de prononcer  : « Baptisez-les au Nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit ». C’est cela, le véritable baptême au nom de Jésus !

L’Eglise a été trop longtemps et inutilement divisée par ceux qui ont voulu absolument faire refaire leur baptême à tous ceux qui n’ont pas été baptisés « au nom de Jésus ». Quelle profonde erreur ! Si vous n’avez été baptisé qu’au nom de Jésus, posez donc la question à Jésus pour savoir ce qu’Il en pense, et Il vous éclairera sur ce que vous devez faire !

Dans la pratique, ceux qui acceptaient le message de l’Evangile devaient immédiatement passer par le baptême d’eau par immersion, en se reconnaissant pécheurs, et en invoquant le nom du Seigneur Jésus pour le pardon de leurs péchés. C’est ce qu’Ananias dit à Paul : « Et maintenant, que tardes-tu ? Lève-toi, sois baptisé, et lavé de tes péchés, en invoquant le nom du Seigneur  (Actes 22 v. 16) ».

C’est le fait d’invoquer le nom du Seigneur Jésus qui lavait les péchés, et non pas le baptême en lui-même. De même, le jour de la Pentecôte, Pierre dit à ceux qui ont eu le cœur touché par son discours : « Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ, pour le pardon de vos péchés ; et vous recevrez le don du Saint-Esprit  (Actes 2 v. 38) ».

C’est la repentance et le fait d’invoquer le nom du Seigneur Jésus-Christ, pour le pardon des péchés, qui donne le salut, et non pas le baptême en lui-même. Quant au don du Saint-Esprit dont parle Pierre, il s’agit du baptême de l’Esprit, dont nous allons parler à présent.

 

3. Le baptême de l’Esprit.

Les saints de l’ancienne alliance pouvaient avoir accès au pardon de leurs péchés, donc à la nouvelle naissance, par la repentance et la foi dans le Dieu d’Israël, le seul vrai Dieu. Mais ils n’avaient pas la promesse de recevoir le Saint-Esprit, pour qu’Il demeure en permanence en eux. Ceci était réservé à l’Eglise et à la nouvelle alliance en Christ (Jérémie 31 v.  31 à 33 ; Ézéchiel 36 v. 25 à 27 ; Galates 3 v. 14).

Seuls certains prophètes, rois, juges et sacrificateurs pouvaient être oints ou revêtus de l’Esprit de Dieu, pendant un temps, et pour accomplir leur mission. Rappelons qu’Abraham a été déclaré juste, parce qu’Il a eu foi en Dieu. S’il a été déclaré juste, c’est qu’il a nécessairement bénéficié de la nouvelle naissance de son esprit. Si son esprit n’était pas passé par une nouvelle naissance, il n’aurait pas pu entrer dans le Royaume céleste de Dieu après sa mort. Or Jésus déclare qu’Abraham est vivant, et qu’il sera assis à la table des noces de l’Agneau, avec Isaac et Jacob, en tant qu’amis de l’Epoux (Matthieu 8  v. 11).

Les douze étaient-ils nés de nouveau, avant la Pentecôte ? Oui, nécessairement, puisqu’ils avaient rempli les conditions exigées par le Seigneur pour être sauvés : Ils s’étaient repentis de leurs péchés, ils avaient cru au Seigneur Jésus en tant que Fils de Dieu et Messie, et ils avaient été baptisés d’eau. Mais avaient-ils le Saint-Esprit en eux ? Non, ce n’était pas possible, avant la résurrection du Seigneur Jésus. Le Saint-Esprit était avec eux, mais pas encore en eux. C’est ce que leur dit le Seigneur Jésus, au cours du dernier repas :

« Et moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre consolateur, afin qu’il demeure éternellement avec vous, l’Esprit de vérité, que le monde ne peut recevoir, parce qu’il ne le voit point et ne le connaît point; mais vous, vous le connaissez, car il demeure avec vous, et il sera en vous  (Jean 14 v. 16 et 17) ».

Si le Seigneur leur dit que le Saint-Esprit sera en eux, c’est qu’Il n’y était pas encore ! Mais Il demeurait simplement avec eux. Ce n’est qu’après la résurrection du Seigneur qu’ils ont pu recevoir en eux le Saint-Esprit : « Jésus leur dit de nouveau: La paix soit avec vous! Comme le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie. Après ces paroles, il souffla sur eux, et leur dit: Recevez le Saint-Esprit  (Jean 20 v. 21 et 22) ».

C’est à cet instant que le Saint-Esprit est venu en eux pour y demeurer. A partir de la résurrection de Jésus, tous ceux qui se repentent et qui acceptent le Seigneur Jésus comme leur Sauveur reçoivent immédiatement en eux le Saint-Esprit, en même temps que le pardon de leurs péchés et leur nouvelle naissance. Mais s’agit-il pour autant de ce que le Seigneur appelle le « baptême de l’Esprit » ?

Certainement pas. Car, avant de remonter au ciel, le Seigneur ressuscité a dit à Ses disciples, qui avaient pourtant reçu le Saint-Esprit peu de temps auparavant : « Comme il se trouvait avec eux, il leur recommanda de ne pas s’éloigner de Jérusalem, mais d’attendre ce que le Père avait promis, ce que je vous ai annoncé, leur dit-il; car Jean a baptisé d’eau, mais vous, dans peu de jours, vous serez baptisés du Saint-Esprit… Mais vous recevrez une puissance, le Saint-Esprit survenant sur vous, et vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée, dans la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre  (Actes 1 v. 4, 5 et 8) ».

C’est Jésus Lui-même qui emploie le terme « vous serez baptisés du Saint-Esprit ». Cela signifie donc qu’ils n’étaient pas encore baptisés du Saint-Esprit, bien qu’ils aient déjà reçu en eux le Saint-Esprit. Le baptême de l’Esprit est un revêtement de puissance pour être des témoins de Christ. C’est le même revêtement de puissance que celui qu’a reçu Jésus lorsqu’Il a été baptisé par Jean.

Lorsque nous recevons le baptême du Saint-Esprit, qui nous revêt d’une onction de puissance, il s’agit donc d’une expérience différente de celle de la nouvelle naissance, lorsque nous recevons le Saint-Esprit qui vient demeurer en nous, dans notre esprit régénéré. Le Saint-Esprit « en nous » permet à tous les chrétiens nés de nouveau de produire le fruit de l’Esprit. Tandis que le Saint-Esprit « sur nous » (et qui nous remplit) nous ouvre immédiatement la porte à la puissance et aux dons de l’Esprit, même si ce n’est pas Son unique fonction, puisque le baptême de l’Esprit sert aussi à s’édifier soi-même.

C’est le fruit de l’Esprit qui est le plus important, mais sans le baptême de l’Esprit, nous manquons de puissance. En revanche, si nous avons le baptême de l’Esprit et tous les dons, mais sans l’amour et le fruit de l’Esprit, nous ne sommes rien! Il nous faut les deux, le fruit de l’Esprit et le baptême de l’Esprit! L’amour et la puissance !

Paul a dit : « Quand je parlerais les langues des hommes et des anges, si je n’ai pas la charité (l’amour, le fruit de l’Esprit), je suis un airain qui résonne, ou une cymbale qui retentit. Et quand j’aurais le don de prophétie, la science de tous les mystères et toute la connaissance, quand j’aurais même toute la foi jusqu’à transporter des montagnes, si je n’ai pas la charité, je ne suis rien  (1 Corinthiens 13 v. 1 et 2) ».

Dix jours après l’ascension du Seigneur Jésus, voici ce qui s’est passé : « Le jour de la Pentecôte, ils étaient tous ensemble dans le même lieu. Tout à coup il vint du ciel un bruit comme celui d’un vent impétueux, et il remplit toute la maison où ils étaient assis. Des langues, semblables à des langues de feu, leur apparurent, séparées les unes des autres, et se posèrent sur chacun d’eux. Et ils furent tous remplis du Saint-Esprit, et se mirent à parler en d’autres langues, selon que l’Esprit leur donnait de s’exprimer  (Actes 2 v. 1 et 4) ».

Ainsi, le Saint-Esprit et d’abord venu « sur eux, » puis les a tous remplis, et ils se mirent ensuite à parler en d’autres langues. On peut déjà remarquer qu’être baptisé de l’Esprit, c’est la même chose qu’être rempli de l’Esprit. Le Saint-Esprit remplit en nous tout ce qu’Il peut remplir, au moment où nous recevons le baptême de l’Esprit, mais Il continuera par la suite à nous remplir de plus en plus, à mesure que nous marcherons fidèlement avec le Seigneur !

Quant aux langues qu’ils ont prononcées, il s’agissait ici de langues existantes, mais qu’ils ne connaissaient pas. Car ceux qui les ont entendus parler par la suite les entendaient glorifier Dieu, chacun dans sa propre langue. Mais certains disciples ont pu aussi parler des langues d’anges, comme Paul le mentionne dans 1 Corinthiens 13 v. 1.

Remarquez bien que TOUS ceux qui étaient assemblés ont été remplis de l’Esprit, et que TOUS ont parlé en d’autres langues, lorsqu’ils ont été baptisés de l’Esprit. C’est à ce moment que s’est accomplie la promesse de Jésus : « Voici les miracles qui accompagneront ceux qui auront cru: en mon nom, ils chasseront les démons ; ils parleront de nouvelles langues; ils saisiront des serpents ; s’ils boivent quelque breuvage mortel, il ne leur fera point de mal ; ils imposeront les mains aux malades, et les malades, seront guéris  (Marc 16 v. 17 et 18) ».

 

 

Examinons les autres passages des Actes des Apôtres qui mentionnent des baptêmes de l’Esprit, pour voir ce qui s’est passé. A part Actes 2 v. 4, il y a encore quatre autres mentions du baptême de l’Esprit. La seconde mention d’un baptême de l’Esprit se trouve lorsque Philippe alla évangéliser une ville de la Samarie. Il y prêcha Christ, et ceux qui reçurent sa parole furent baptisés d’eau, y compris un ancien magicien, Simon.

Mais Pierre et Jean furent envoyés de Jérusalem, pour que le nouveaux convertis reçoivent le baptême du Saint-Esprit, car Il n’était encore descendu sur aucun d’eux. Remarquez toujours la même expression : « Sur eux ». Les apôtres leur imposèrent les mains, et ils reçurent le Saint-Esprit. Notez bien que les nouveaux convertis n’ont pas été automatiquement baptisés du Saint-Esprit au moment de leur conversion. Ils n’ont reçu cette expérience que lorsque les apôtres leur eurent imposé les mains.

Il n’est pas mentionné ici que ceux qui ont été baptisés de l’Esprit ont parlé en d’autres langues. Toutefois, certains indices permettent de le penser. Tout d’abord, Simon le magicien « vit » que le Saint-Esprit avait été donné par l’imposition des mains. S’il ne s’était rien passé de visible, Simon n’aurait rien remarqué ! Ensuite, lorsqu’il offrit de l’argent aux apôtres pour qu’ils lui donnent le pouvoir de transmettre ce baptême par l’imposition de ses mains, Pierre s’indigna, et lui dit : « Que ton argent périsse avec toi, puisque tu as cru que le don de Dieu s’acquérait à prix d’argent! Il n’y a pour toi ni part ni lot dans cette affaire, car ton cœur n’est pas droit devant Dieu  (Actes 8 v. 20 et 21) ».

Or le texte grec dit : « Il n’y a pour toi ni part ni lot dans cette parole (ou encore: dans cette voix ou langue) ! » Cela fait certainement référence au parler en langues qui s’est manifesté lorsqu’ils furent baptisés de l’Esprit.

La troisième mention d’un baptême du Saint-Esprit se trouve au moment de la conversion de Saul de Tarse. Après que Jésus lui fut apparu sur le chemin de Damas, Paul fut conduit à Damas, et Jésus lui envoya un certain disciple, nommé Ananias. Celui-ci lui imposa les mains, et lui dit : « Saul, mon frère, le Seigneur Jésus, qui t’est apparu sur le chemin par lequel tu venais, m’a envoyé pour que tu recouvres la vue et que tu sois rempli du Saint-Esprit. Au même instant, il tomba de ses yeux comme des écailles, et il recouvra la vue. Il se leva, et fut baptisé  (Actes 9 v. 17 et 18) ».

Là non plus, il n’est pas mentionné que Paul se mit à parler en langues. Mais nous savons que Paul parlait en langues, comme il le mentionne lui-même aux Corinthiens : « Je rends grâces à Dieu de ce que je parle en langue plus que vous tous  (1 Corinthiens 14 v. 18) ». Paul a certainement reçu le don des langues lorsqu’Ananias lui a imposé les mains.

La quatrième mention d’un baptême de l’Esprit se trouve au moment où l’apôtre Pierre alla évangéliser le centenier Corneille et sa famille. Il finit ainsi son discours : « Tous les prophètes rendent de lui le témoignage que quiconque croit en lui reçoit par son nom le pardon des péchés. Comme Pierre prononçait encore ces mots, le Saint-Esprit descendit sur tous ceux qui écoutaient la parole. Tous les fidèles circoncis qui étaient venus avec Pierre furent étonnés de ce que le don du Saint-Esprit était aussi répandu sur les païens. Car ils les entendaient parler en langues et glorifier Dieu. Alors Pierre dit: Peut-on refuser l’eau du baptême à ceux qui ont reçu le Saint-Esprit aussi bien que nous? Et il ordonna qu’ils fussent baptisés au nom du Seigneur  (Actes 10 v. 43 à 48) ».

Corneille et sa famille ont reçu successivement le salut et le baptême du Saint-Esprit. Et ils ont été immédiatement baptisés d’eau. On peut donc être baptisé de l’Esprit avant être baptisé d’eau, si l’on est converti à Christ.

La dernière mention d’un baptême de l’Esprit se trouve lorsque Paul rencontra à Ephèse une douzaine de disciples, sans doute des disciples de Jésus : « Il leur dit: Avez-vous reçu le Saint-Esprit, quand vous avez cru? Ils lui répondirent: Nous n’avons pas même entendu dire qu’il y ait un Saint-Esprit  (Actes 19 v. 2) ».

Quand Paul leur demanda « quand vous avez cru », il s’agissait sans aucun doute du fait de croire en Jésus. Et il fut très étonné d’apprendre qu’ils n’avaient pas même entendu dire qu’il y ait un Saint-Esprit. Car on conduisait toujours au baptême de l’Esprit tous les nouveaux convertis, tout de suite après leur baptême d’eau. Paul comprit qu’ils n’avaient pas été baptisés d’eau au nom du Seigneur, mais qu’ils n’avaient reçu que le baptême de Jean.

« Sur ces paroles, ils furent baptisés au nom du Seigneur Jésus. Lorsque Paul leur eut imposé les mains, le Saint-Esprit vint sur eux, et ils parlaient en langues et prophétisaient  (Actes 19 v.  et -6) ».

Dans ces cinq passages, nous pouvons remarquer les points suivants :

– Les disciples étaient très soucieux d’obéir scrupuleusement aux commandements de Jésus, c’est-à-dire de baptiser d’eau les nouveaux convertis, immédiatement après leur conversion, et de les conduire aussitôt au baptême de l’Esprit.

Hélas, ce n’est très souvent plus le cas aujourd’hui, où l’on fait parfois longuement attendre leur baptême aux nouveaux convertis, et où l’on néglige de leur expliquer comment recevoir le baptême de l’Esprit, que Jésus veut pourtant ardemment accorder à tous Ses disciples !

– Dans les cinq exemples de baptême de l’Esprit que nous avons étudiés, trois mentionnent clairement qu’ils ont parlé en langues, et les deux autres exemples le laissent fortement supposer.

Il est attristant de constater à quel point la plupart des églises chrétiennes ne respectent plus les commandements du Seigneur, ou les ont complètement dénaturés, soit en baptisant des bébés, soit en enseignant que le baptême de l’Esprit est automatiquement accordé au moment de la conversion, soit en affirmant que les langues ont cessé, ou ne sont plus utiles.

 

Le parler en langues est-il pour tous les disciples du Seigneur Jésus ? Beaucoup le contestent. Pourtant, dans Marc 16, le Seigneur Jésus a bien affirmé que tous ceux qui croient en Lui parleront de nouvelles langues. Ceux qui le contestent citent, mais hors de son contexte, ce passage de Paul : « Et Dieu a établi dans l’Eglise premièrement des apôtres, secondement des prophètes, troisièmement des docteurs, ensuite ceux qui ont le don des miracles, puis ceux qui ont les dons de guérir, de secourir, de gouverner, de parler diverses langues. Tous sont-ils apôtres ? Tous sont-ils prophètes ? Tous sont-ils docteurs ? Tous ont-ils le don des miracles ? Tous ont-ils le don des guérisons ? Tous parlent-ils en langues ? Tous interprètent-ils ?  (1 Corinthiens 12 v. 28 à 30) ».

Manifestement, la réponse à toutes ces questions est négative. Toutefois, tout ce chapitre concerne l’exercice des dons spirituels dans l’assemblée. Dans une assemblée chrétienne, les dons spirituels s’exercent pour l’édification de tous et l’utilité commune (1 Corinthiens 12: v.7).

Paul décrit ainsi les différents dons spirituels qui s’exercent dans l’assemblée : « En effet, à l’un est donnée par l’Esprit une parole de sagesse ; à un autre, une parole de connaissance, selon le même Esprit, à un autre, la foi, par le même Esprit; à un autre, le don des guérisons, par le même Esprit ; à un autre, le don d’opérer des miracles ; à un autre, la prophétie; à un autre, le discernement des esprits; à un autre, la diversité des langues; à un autre, l’interprétation des langues. Un seul et même Esprit opère toutes ces choses, les distribuant à chacun en particulier comme il veut  (1 Corinthiens 12: 8 à 11) ».

Le don de « diversité des langues » est exercé dans l’assemblée par ceux qui ont reçu ce don. Mais tous n’exercent pas ce don, car il est à l’initiative du Saint-Esprit. Tandis que le don des langues reçu par tous ceux qui ont été baptisés de l’Esprit s’exerce à leur initiative. Celui qui parle en langues peut parler quand et où il le veut. En d’autres termes, Dieu veut que tous soient baptisés de l’Esprit, et que tous ceux-là parlent en langues (1 Corinthiens 14 v. 5), mais tous n’ont pas le don de parler diverses langues au sein de l’assemblée. Ceci explique donc ce que Paul dit plus loin : « Tous parlent-ils en langues ? » (dans l’assemblée). La réponse est non.

Personnellement, je parle en langues dans ma relation personnelle avec le Seigneur, mais je n’apporte jamais aucun message en langues dans une assemblée. Ce n’est pas le don que j’ai reçu.

A quoi sert le don des langues reçu par ceux qui ont été baptisés de l’Esprit ? Il ne s’agit pas d’un don qui facilite l’apprentissage des langues étrangères ! Bien que, parfois, certains missionnaires aient pu être saisis par le Saint-Esprit, et parler à des peuples dont ils ne connaissaient pas la langue, en s’exprimant sans le savoir dans leur langue. Mais ce sont des cas extrêmement rares.

 

Jésus a tout d’abord dit à Ses disciples qu’ils recevraient une puissance pour témoigner. C’est la première fonction du baptême de l’Esprit. Tout jeune converti baptisé de l’Esprit peut tout de suite manifester la puissance et les dons de l’Esprit. Mais, le plus souvent, il n’est pas encore très spirituel. C’est pour cela que l’apôtre Paul nous dit aussi à quoi sert le parler en langues accordé à tous ceux qui sont baptisés de l’Esprit :

« Recherchez la charité. Aspirez aussi aux dons spirituels, mais surtout à celui de prophétie. En effet, celui qui parle en langue ne parle pas aux hommes, mais à Dieu, car personne ne le comprend, et c’est en esprit qu’il dit des mystères. Celui qui prophétise, au contraire, parle aux hommes, les édifie, les exhorte, les console. Celui qui parle en langue s’édifie lui-même ; celui qui prophétise édifie l’Eglise (1 Corinthiens 14 v. 1 à 4) ».

Paul révèle ici deux fonctions très importantes du parler en langues : « Celui qui parle en langues parle à Dieu, et c’est en esprit qu’il dit des mystères. Et Paul ajoute : Si je prie en langues, mon esprit est en prière » (verset 14). Il appelle le parler en langues « la prière de l’esprit ». Il dit aussi qu’il peut chanter en langues, et rendre grâces en langues, par l’esprit.

Quel privilège, de pouvoir parler à Dieu, et Le prier, Le louer et Lui rendre grâces, dans une langue directement inspirée par le Saint-Esprit ! C’est une langue céleste parfaitement pure et ciblée ! Lorsque nous ne savons plus quoi dire lorsque nous prions dans notre langue maternelle, prions en langues pour le sujet ou la personne qui nous tiennent à cœur, et nous pouvons être certains que cette prière inspirée par l’Esprit sera agréée devant le trône de Dieu !

Une autre fonction très importante du parler en langues, c’est que celui qui parle en langues s’édifie lui-même. Parler d’édification, c’est une autre façon de parler de sanctification et de perfectionnement ! Il existe de nombreuses façons de s’édifier, en étudiant la Bible, en passant du temps dans la communion fraternelle, en priant dans notre langue maternelle, en prenant la sainte cène, en écoutant des louanges inspirées, etc…

Mais la manière la plus simple, la plus facile et la plus puissante de s’édifier soi-même est de parler en langues ! Paul dit aussi que c’est en esprit qu’on dit des mystères, lorsqu’on s’adresse à Dieu dans une langue inconnue. Bien évidemment, il s’agit de mystères pour nous, pas pour Dieu! Mais parler en langues à Dieu de ces mystères permet au Saint-Esprit de faire « descendre » dans notre intelligence la révélation de ces mystères. C’est ainsi que l’on peut s’édifier.

Le parler en langues nous permet donc de recevoir la révélation de choses qui pour nous étaient jusqu’ici mystérieuses, mais que le Saint-Esprit nous permet de comprendre. Tout se passe comme si, en parlant en langues, il s’établissait un canal de communication spirituelle entre notre esprit et notre intelligence, et que nous pouvions de cette manière recevoir des révélations que nous ne pouvions pas recevoir autrement.

Paul dit aux Corinthiens qu’il parlait en langues plus qu’eux tous! Il s’édifiait donc puissamment et constamment! Cela peut sans doute expliquer pourquoi il a pu recevoir une telle abondance de révélations profondes ! On peut donc bien comprendre pourquoi le malin fait tous ses efforts pour éteindre ce don des langues, ou pour empêcher les chrétiens de l’exercer ! Ne le laissons pas faire !

Dans l’assemblée, le don de parler diverses langues n’est pas le plus puissant de tous les dons spirituels, et il doit toujours être interprété dans une langue compréhensible, pour que chacun en reçoive de l’édification. Mais dans notre relation personnelle avec le Seigneur, le parler en langues est certainement la manière la plus puissante de s’édifier soi-même !

Nous pouvons donc comprendre pourquoi le Seigneur, avant de remonter au ciel, a pu dire à Ses disciples de ne pas s’éloigner de Jérusalem, de ne rien faire, sans avoir été baptisés du Saint-Esprit !

 

Témoignage personnel :

Après m’être repenti et avoir reçu le Seigneur Jésus comme mon Sauveur, je suis resté presque toute une année chez moi, à lire et étudier la Parole de Dieu. Etant à cette époque d’un caractère assez réservé et appréciant la solitude, je n’ai pratiquement rien fait pour le service du Seigneur pendant cette période. Mon étude de la Parole a fini par me convaincre que mon baptême catholique n’était pas conforme au baptême chrétien que je voyais décrit dans la Bible.

Au bout d’un an, j’ai demandé à être baptisé d’eau par immersion. Ce même jour, Dieu m’a fait la grâce d’être baptisé du Saint-Esprit, et je me suis mis à parler en langues, en exprimant simplement les mots qui me venaient à l’esprit. J’ai tout de suite réalisé ce que le Seigneur avait voulu dire, lorsqu’Il a dit à Ses disciples : « Vous recevrez une puissance, le Saint-Esprit survenant sur vous, et vous serez mes témoins ! »

J’ai ressenti immédiatement le besoin de témoigner de ma foi. Le lendemain de mes baptêmes d’eau et d’Esprit, plein de hardiesse, je suis allé trouver mon directeur à l’université où j’enseignais, et je lui ai demandé si je pouvais utiliser ma salle de psychologie pour annoncer l’Evangile. Il a été surpris, mais il m’a accordé ma demande. C’était déjà un premier miracle !

Tout de suite, j’ai commencé à inviter des collègues et des étudiants à venir écouter l’Evangile, et ils sont venus ! Même des gens de la ville où j’enseignais ont commencé à venir ! C’est aussi à partir de ce moment que j’ai commencé à vivre des confrontations de puissances, entre la puissance de Dieu et celle de Satan. Mon baptême de l’Esprit a été aussi une porte ouverte pour l’exercice de nouveaux dons spirituels, comme les dons d’interprétation des langues, de prophétie, ou de discernement des esprits, et d’autres encore, selon que le Saint-Esprit me conduisait à les exercer.

Chers frères et sœurs, ne négligeons pas le parler en langues, et ne sous-estimons pas sa puissante utilité !

 

A ceux qui ne sont pas encore baptisés de l’Esprit. En conclusion, je veux expliquer à ceux qui ne sont pas encore baptisés de l’Esprit comment ils peuvent l’être. La première chose que vous devez savoir, c’est que le Seigneur Jésus désire vous baptiser de Son Esprit bien plus que vous-mêmes ne pouvez le désirer ! Et Il veut vous baptiser de l’Esprit AVEC le don du parler en langues !

« Si donc, méchants comme vous l’êtes, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, à combien plus forte raison le Père céleste donnera-t-il le Saint-Esprit à ceux qui le lui demandent  (Luc 11 v. 13) » .

Nous n’avons pas besoin de demander à recevoir l’Esprit de Dieu, lorsque nous nous convertissons à Christ. Mais nous devons le plus souvent le Lui demander, si nous voulons être remplis ou baptisés de l’Esprit. Car Dieu ne veut pas baptiser de force de Son Esprit ceux qui ne le désirent pas ! Vous avez certainement déjà demandé au Seigneur de vous remplir de Son Esprit. Mais avez-vous cru qu’Il vous a rempli quand vous l’avez demandé ? Probablement pas, si vous n’avez rien senti !

Ce que vous devez donc faire, c’est tout simplement demander au Seigneur de vous remplir de Son Esprit, et CROIRE QU’IL VOUS A REMPLI DÈS QUE VOUS LE LUI AVEZ DEMANDÉ ! Ne vous occupez jamais de ce que vous pouvez ressentir ou pas, croyez simplement que vous avez été remplis de l’Esprit, au moment même où vous l’avez demandé.

Ensuite, puisque vous croyez maintenant que vous avez été remplis, et puisque la Parole vous montre que tous ceux qui ont été remplis se sont mis à parler en langues, mettez votre foi en action, ouvrez votre bouche, et prononcez tous les mots inconnus que vous aurez envie de prononcer, en CROYANT QUE CETTE ENVIE VOUS EST INSPIRÉE PAR LE SAINT-ESPRIT, et sans croire que c’est vous qui fabriquez cette langue !

Si vous n’y parvenez pas tout de suite, ne stressez pas, ne vous forcez pas, mais restez dans la foi. Continuez à croire que vous avez été remplis de l’Esprit, et soyez certains que le Saint-Esprit va vous conduire sans tarder à parler de nouvelles langues !

 

 

 

 

 

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