
5. Le chemin de la croissance spirituelle
Chap: 4 - La traversée de la mer Rouge (suite) - Sur le chemin jusqu’en Canaan, Israël devait en premier lieu traverser la mer Rouge. Dieu ordonna à Moïse d’étendre sa verge ; alors l’eau de la mer se retirerait afin que les Israélites puissent traverser à pied sec.
L’homme est certes destiné à servir Dieu. « Toutes choses ont été créés par lui et pour lui » (Colossiens 1 v. 16). Cela signifie que l’homme ne trouve un vrai accomplissement de sa vie que dans une relation non troublée avec Dieu. Mais par la ruse de l’ennemi, il a été éloigné de Dieu et est devenu un esclave de Satan.
Ce n’est qu’une fois délivré de cette servitude par Christ, qu’il est capable comme serviteur acquis pour Dieu de répondre à son appel initial – mais maintenant comme un racheté qui a appris à connaître l’amour et la grâce de Dieu, dans une mesure incomparablement supérieure !
Ne pensons pas que seuls les gens notoirement asservis au péché, tels que les toxicomanes (citons l’alcool et les drogues), ou ceux adonnés à l’occultisme, sont sous le pouvoir de Satan. Non, tous les incrédules se trouvent dans cette condition, sans exception. Dans leur aveuglement moral, ils croient les insinuations du diable qui leur dit qu’ils sont libres, alors qu’en réalité, ils sont ses serviteurs. C’est pourquoi tous les hommes sont appelés par l’Évangile à se tourner « des ténèbres à la lumière, et du pouvoir de Satan à Dieu, pour qu’ils reçoivent la rémission des péchés et une part avec ceux qui sont sanctifiés, par la foi » en Jésus-Christ (Actes 26 v. 18).
Quelle grâce, que le Fils nous ait délivrés de la servitude de Satan et du péché, ainsi que de toute crainte de la mort (Jean 8 v. 36 ; Hébreux 2 v. 14 et 15) !
De même qu’au travers de la mer Rouge, Israël a été délivré de la maison de servitude du Pharaon, de même le chrétien croyant, par la mort de Christ, est délivré de la sphère de pouvoir et de la puissance du diable.
Le triomphe sur la mort elle-même est étroitement lié à la victoire sur celui qui a le pouvoir de la mort, le diable. Par sa propre mort, le Seigneur Jésus a « annulé la mort », et dans sa résurrection, il « …a fait luire la vie et l’incorruptibilité par l’évangile » (2 Timothée 1 v. 10). Pour les croyants, la mort n’est plus « le roi des terreurs » (Job 18 v. 14), mais elle est le chemin qui conduit au Seigneur Jésus dans le paradis (Luc 23 v. 43), même si parfois elle est accompagnée de grandes souffrances. Mais le vainqueur, ce n’est pas la mort, c’est le Seigneur Jésus !
Il a vaincu la mort, et lors de sa venue pour prendre les siens auprès de lui, cela sera aussi manifesté quant à nous. Les morts en Christ (c’est-à-dire tous les croyants endormis jusqu’à ce moment-là) seront ressuscités du milieu de tous les autres morts (1 Corinthiens 6 v. 14 ; Philippiens 3 v. 11) et les croyants vivants ne subiront pas la mort, mais seront transformés en la conformité du corps de gloire du Seigneur Jésus (Philippiens 3 v. 21 ; 1 Thessaloniciens 4 v. 16). Alors la mort sera pour nous aussi éternellement engloutie en victoire, c’est-à-dire complètement vaincue (1 Corinthiens 15 v. 54 et 55).
Selon 1 Corinthiens 15 v. 26, la mort, en tant que dernier ennemi, ne sera abolie(*) qu’après le règne de mille ans : ceci n’est nullement en contradiction avec ce qui vient d’être dit. La mort existera encore jusqu’à la fin du Millénium. Durant la grande tribulation, beaucoup de martyrs connaîtront la mort, et pendant le règne de mille ans, tous les pécheurs mourront (Apocalypse 13 v. 15 ; Psaume 101 v. 8 ; Ésaïe 66 v. 24). La mort et le hadès ne seront définitivement ôtés qu’après le Millénium, en ce qu’ils seront jetés dans l’étang de feu (Apocalypse 20 v. 14).
(*) En grec, le verbe traduit par « abolir » en 1 Corinthiens 15 v. 26 est traduit en 2 Timothée 1 v. 10 par « annuler » (grec : katargeô).
Le jugement du monde.
Le monde, que nous voyons ici typifié par l’Égypte, lui aussi est tombé sous l’influence et le pouvoir du péché, parce que le premier couple humain se laissa séduire par Satan. Caïn, le meurtrier de son frère, « sortit de devant l’Éternel », et édifia avec ses descendants, son propre monde d’incrédulité, qui vit jusqu’à aujourd’hui dans l’inimitié contre Dieu (Genèse 4 v. 16 ; Jean 15 v. 18 ; 17 v. 25).
Nous trouvons bien dans l’Ancien Testament une séparation rigoureuse entre Israël, le peuple de Dieu, et les nations. Mais le caractère, corrompu par Satan et par le péché, du monde n’y est pas encore manifesté. Dans le Nouveau Testament seulement, la notion « monde » est employée dans une nouvelle signification. À l’origine, l’expression « monde » désignait la création et l’ensemble des êtres humains qui y vivent (Actes 17 v. 24 ; 1 Timothée 6 v. 7 ; Jean 3 v. 16).
D’un autre côté, depuis la chute, le monde est aussi le système mauvais, déchu loin de Dieu, dominé par le diable qui, comme nous l’avons vu, est appelé le chef de ce monde (1 Jean 2 v. 15 à 17 ; 5 v. 19). Le même mot (grec kosmos) est employé pour les deux significations. De plus, il y a encore un autre mot (grec aiôn) qui signifie « monde, siècle, époque », et qui dépeint plutôt le caractère moral corrompu du monde (Galates 1 v. 4).
Il est donc important, en lisant la Parole de Dieu, de discerner selon le contexte la signification particulière du mot « monde », afin d’être gardé d’erreur.
Lorsque le Fils de Dieu est venu dans le monde, son peuple terrestre (les Juifs) ne l’a pas reçu, et le monde tombé loin de Dieu ne l’a pas connu (Jean 1 v. 10). Plus encore : Juifs et nations – c’est-à-dire le monde tout entier – ont manifesté leur méchanceté par le rejet du seul qui soit sans péché. L’entière corruption et la totale inimitié contre Dieu du monde religieux, culturel et politique furent manifestées lors de la crucifixion du Seigneur. L’écriteau méprisant sur la croix, « Jésus le Nazaréen, le roi des Juifs » fut ainsi rédigé en hébreu, en grec et en latin (Jean 19 v. 20). Par là même, le monde, qui condamnait Celui qui voulait le sauver, a prononcé sa propre condamnation. Mais il a été alors aussi définitivement condamné du côté de Dieu (comp. Jean 3 v. 19). C’est pourquoi, concernant sa mort sur la croix, le Seigneur avait annoncé à l’avance : « Maintenant est le jugement de ce monde ; maintenant le chef de ce monde sera jeté dehors » (Jean 12 v. 31).
Séparation d’avec le monde.
Pour celui qui croit au Seigneur Jésus, il ne peut y avoir aucune communion avec un monde qui a rejeté le Seigneur Jésus et se trouve par conséquent sous la condamnation de Dieu. De même qu’Israël était séparé de l’Égypte par la mer Rouge, de même aussi tous ceux qui lui appartiennent sont, par sa mort, retirés « …du présent siècle (grec aiôn) mauvais » (Galates 1 v. 4). Corporellement, nous nous trouvons certes encore « dans le monde (grec kosmos) » de la création, et nous expérimentons journellement que le « présent siècle (grec aiôn) » nous entoure (Jean 17 v. 11 ; Tite 2 v. 12).
Mais, comme notre Seigneur, nous ne sommes « plus du monde (grec kosmos) », c’est-à-dire que nous ne faisons plus partie de ce système mauvais jugé par Dieu (Jean 15 v. 19 ; 17 v. 14 à 16 ; Colossiens 2 v. 20). Nous ne lui appartenons tout simplement plus. Nous recevons par la foi non seulement le jugement de Dieu sur Satan et sur le monde, mais aussi le fait que nous appartenons au Christ ressuscité et glorifié.
Par son élévation au ciel, il a quitté le monde, et c’est ce que nous ferons lors de notre enlèvement dans la maison du Père, chose que nous pouvons attendre à tout instant. Mais déjà maintenant nous n’appartenons plus au monde, bien que nous y soyons encore corporellement (Jean 17 v. 6). De même que la mer Rouge faisait barrière entre les Israélites délivrés et l’Égypte, de même la mort de Christ sépare maintenant ses rachetés du monde – et cela entièrement et éternellement.
Ce fait est d’une grande importance pour notre vie de foi. Beaucoup d’enfants de Dieu végètent dans leur vie spirituelle parce qu’ils ne franchissent pas ce pas par la foi, et ne vivent pas dans la séparation du monde.
Ils souffrent parce qu’ils veulent servir deux maîtres. Cependant, le Seigneur Jésus a déclaré que c’était impossible : « Nul ne peut servir deux maîtres » (Matthieu 6 v. 24). Aussi longtemps que nous n’acceptons pas notre séparation d’avec le monde, et que nous ne la réalisons pas par la foi, nous ne pouvons faire aucun progrès spirituel. C’est pourquoi nous sommes exhortés avec tant d’insistance, dans le Nouveau Testament, à faire nôtre le jugement de Dieu sur le monde et à nous séparer de lui de corps et d’esprit.
Paul met instamment en garde les croyants à Rome : « Et ne vous conformez pas à ce siècle (grec aiôn) ; mais soyez transformés par le renouvellement de votre entendement, pour que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, bonne et agréable et parfaite » (Romains 12 v. 2).
Jacques déclare : « Ne savez-vous pas que l’amitié du monde (grec kosmos) est inimitié contre Dieu ? Quiconque donc voudra être ami du monde, se constitue ennemi de Dieu » (Jacques 4 v. 4).
Pierre exhorte ainsi les chrétiens sortis du judaïsme : « Bien-aimés, je vous exhorte, comme forains et étrangers, à vous abstenir des convoitises charnelles, lesquelles font la guerre à l’âme, ayant une conduite honnête parmi les nations, afin que, quant aux choses dans lesquelles ils médisent de vous comme de gens qui font le mal, ils glorifient Dieu au jour de la visitation, à cause de vos bonnes œuvres qu’ils observent » (1 Pierre 2 v. 11 et 12).
« Car, si, après avoir échappé aux souillures du monde (grec kosmos) par la connaissance du Seigneur et Sauveur Jésus-Christ, étant de nouveau enlacés, ils sont vaincus par elles, leur dernière condition est pire que la première » (2 Pierre 2 v. 20).
Jean écrit : « N’aimez pas le monde (grec kosmos), ni les choses qui sont dans le monde : si quelqu’un aime le monde, l’amour du Père n’est pas en lui ; parce que tout ce qui est dans le monde, la convoitise de la chair, et la convoitise des yeux, et l’orgueil de la vie, n’est pas du Père, mais est du monde ; et le monde s’en va et sa convoitise, mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure éternellement » (1 Jean 2 v. 15 à 17).
Dans sa dernière épître, Paul dut constater avec tristesse : « Démas m’a abandonné, ayant aimé le présent siècle (grec aiôn) » (2 Timothée 4 v. 10). Pour être gardés d’une telle défaillance, il s’agit de laisser une fois pour toutes le monde derrière nous, de nous attacher avec conviction de cœur à notre Seigneur, de l’aimer et de le chérir, Christ, sa gloire et ses richesses ! Celui qui a accepté par la foi l’œuvre de la rédemption de Christ ne doit pas seulement regarder le monde comme crucifié (c’est-à-dire comme jugé par Dieu), mais il doit aussi se considérer lui-même comme quelqu’un de crucifié quant au monde – et cela par la croix de Christ (Galates 6 v. 14).
Que de discussions n’y a-t-il pas eues parmi les chrétiens sur le thème du « monde ». Sont-elles réellement nécessaires ? Est-il si difficile de répondre à la question : « Qu’est-ce que le monde » ? Même en tenant compte du fait que dans de nombreux pays, le monde était et reste encore en partie imprégné de formes chrétiennes, le fait demeure : tout ce que l’humanité s’est aménagé dans le but de mieux vivre sans Dieu, c’est là le monde. II s’agit donc non pas de la nature créée par Dieu, mais de la culture et de la civilisation développées par les hommes.
Cette affirmation peut susciter à première vue l’étonnement, mais si nous nous posons la question quant à ce que signifient et recouvrent d’une manière générale les notions de « culture » et de « civilisation », nous le comprenons mieux. La culture est présentée comme étant « l’ensemble des prestations intellectuelles, artistiques, éducatives d’une société, comme expression d’un développement humain supérieur » (dictionnaire Duden), ou plus explicitement comme « l’ensemble des formes intellectuelles, sociales et matérielles des manifestations vitales de l’humanité, par lesquelles celle-ci produit un propre environnement, et développe, embellit et surpasse la nature humaine ; dans l’emploi le plus large de cette notion, ce que l’homme a créé, ce qui n’est donc pas naturel ». Dans le domaine intellectuel, y sont inclus « la science, l’art, l’éthique, la religion, le langage, et l’éducation », dans le domaine social « la politique et la société » et dans le domaine matériel, « la technique et l’économie » (Lexique de Meyer).
La notion de « civilisation » ne se distingue que peu de ce qui précède ; elle est définie comme suit : « l’ensemble des conditions de vie sociale et matérielle produites et améliorées par le progrès technique et scientifique » (Duden), ou bien selon une autre définition : « science, technique et formes définies de vie et de relations » (Meyer).
La culture concerne ainsi plutôt les domaines intellectuels, la civilisation en revanche, plutôt les domaines matériels de la vie des hommes. La comparaison toutefois montre que ces notions se recouvrent partiellement. On ne peut pas ainsi simplement dire : « Nous ne devons nous tenir à l’écart que des influences prétendues culturelles. Nous pouvons cependant faire sans autre usage des réalisations matérielles du monde. Par exemple, les moyens de transport et autres systèmes techniques n’ont rien de mal en eux-mêmes, mais ils peuvent servir à de bons ou à de mauvais buts. La médecine rend aujourd’hui possibles la dialyse et les opérations cardiaques, mais aussi des contraceptions faciles et des avortements sans risques.
Dans les moyens de communication, la séparation, et même la différenciation, devient encore plus difficile et plus dangereuse. Il suffit de mentionner les thèmes télévision et internet avec tout l’éventail de leurs possibilités. Par un habile mélange d’informations concrètes et de divertissements et endoctrinement mondains et immoraux, le monde s’introduit dans les maisons et dans les cœurs. La distinction entre la lumière et les ténèbres est ainsi diluée, et l’entrée dans le monde facilitée et tout simplement préparée.
Nous oublions trop facilement que tout ce qui est dans le monde a été et est élaboré par des hommes sans Dieu. Leurs motifs sont en général la recherche du plaisir, l’orgueil, la poursuite de l’argent et du pouvoir, si ce n’est pas pire encore (comp. Romains 1 v. 29 à 31 ; 2 Timothée 3 v. 2 à 5). Dieu et sa gloire n’y jouent aucun rôle.
Les inventions les plus utiles et les plus agréables servent en première ligne aux inventeurs et aux producteurs, pour l’accomplissement de leurs ambitions et comme source de gain.
On entend parfois dire qu’il faut pourtant distinguer entre choses terrestres et choses mondaines. On devrait jouir sans autre préoccupation des choses terrestres, et se tenir éloigné seulement des choses mondaines. La Parole de Dieu s’exprime cependant autrement. En Philippiens 3 v. 18 et 19, on trouve ceux qui sont « ennemis de la croix du Christ, dont la fin est la perdition, dont le dieu est le ventre et dont la gloire est dans leur honte, qui ont leurs pensées aux choses terrestres ».
Jacques appelle la sagesse qui ne vient pas d’en haut « une sagesse terrestre, animale, diabolique » (Jacques 3 v. 15). D’un autre côté, le sanctuaire de Dieu de l’Ancien Testament est appelé un « sanctuaire terrestre » (Hébreux 9 v. 1). Une distinction stricte entre les notions bibliques « terrestre » et « mondain » ne peut donc pas être maintenue. Tout ce qui est mondain est terrestre, et tout ce qui est terrestre peut entraîner à la mondanité.
Celui qui persiste à faire une différence entre ces deux notions doit s’attendre à ce qu’on lui demande s’il ne cherche pas de cette manière à « élargir » le chemin de la foi. La faute en est à notre cœur dont le prophète Jérémie dit qu’il « est trompeur par-dessus tout, et incurable ; qui le connaît ? Moi, l’Éternel, je sonde le cœur, j’éprouve les reins ; et cela pour rendre à chacun selon ses voies, selon le fruit de ses actions » (Jérémie 17 v. 9 et 10). Notre Seigneur revendique tout notre cœur pour lui. Non pas à demi, mais en entier !
Lorsque Paul décrit les croyants comme « …ceux qui usent du monde (grec kosmos), mais comme n’en usant pas à leur gré », il exprime bien par ces paroles inspirées de l’Esprit de Dieu, une appréciation nuancée du monde dans lequel nous vivons (1 Corinthiens 7 v. 31). Nous ne pouvons bien sûr pas sortir du monde (1 Corinthiens 5 v. 10), mais comme chrétiens, nous n’avons rien en commun avec lui, et par conséquent, nous ne pouvons pas non plus avoir communion avec lui : « Quelle communion y a-t-il entre la lumière et les ténèbres ? » (2 Corinthiens 6 v. 14).
Pour Israël, Dieu voyait dès le commencement le danger du regret de l’Égypte.
C’est pourquoi il fit d’abord faire au peuple un parcours dépourvu de menaces et de difficultés, « de peur que le peuple ne se repente lorsqu’ils verront la guerre, et qu’ils ne retournent en Égypte » (Exode 13 v. 17). À peine avaient-ils franchi la mer Rouge, et commencé la traversée du désert, qu’ils murmurèrent contre Moïse et contre Aaron, et ne se souvinrent plus que des pots de chair de l’Égypte, mais pas de leur détresse sous l’esclavage du Pharaon (Exode 16 v. 3). Dieu leur donna des cailles et la manne, « le pain du ciel », comme nourriture, mais bien vite après cela, le « ramassis de peuple » qui était au milieu d’eux entraîna les fils d’Israël à regarder en arrière et à se souvenir des poissons, des concombres, des melons, des poireaux, des oignons et de l’ail qu’ils avaient mangés en Égypte. La manne fut, avec le temps, de plus en plus méprisée (Nombres 11 v. 4 à 6 ; 21 v. 5).
Dieu leur donna à nouveau des cailles à manger, mais il leur fit aussi connaître les conséquences de leurs convoitises : « Et il leur donna ce qu’ils avaient demandé, mais il envoya la consomption dans leurs âmes » (Psaume 106 v. 15). Lorsqu’ensuite, peu de temps après, dix des douze espions revenant de Canaan découragèrent le peuple par leurs comptes rendus, ils voulurent même retourner en Égypte (Nombres 14 v. 3 et 4) ! Même à la fin de la traversée du désert, prêts d’atteindre le but, les Israélites posèrent avec défi la question à Moïse : « Pourquoi nous avez-vous fait monter hors d’Égypte, pour mourir dans le désert ? » (Nombres 21 v. 5).
Nous aussi, comme chrétiens, nous ne sommes pas à l’abri du danger de retourner dans le monde, comme nous en avons vu un exemple en Démas, le compagnon de l’apôtre Paul. Notre chair, la vieille nature en nous, n’a pas changé.
Mais tenons ferme par la foi, et réalisons-le : par la mort de notre Rédempteur, nous avons été retirés du monde et nous n’en faisons plus partie. Nous n’avons pas besoin de laisser errer nos regards dans le monde. Nous avons l’objet le plus glorieux pour nos cœurs, le but le plus glorieux devant nos yeux : notre Seigneur dans la gloire.
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