
14. Le chemin de la croissance spirituelle
Chap: 7 - La traversée du Jourdain - La traversée du désert est terminée. Dès le chapitre 20 des Nombres déjà, des événements de la quarantième année nous sont décrits. Maintenant le peuple se trouve dans les plaines de Moab (Nombres 22 v. 1).
Nous sommes à la frontière du pays de la promesse, là où se déroule tout ce qui est décrit dans le livre du Deutéronome. Il ne reste maintenant plus qu’à traverser le Jourdain qui forme la frontière orientale du pays de Canaan.
On entend parfois dire que le Jourdain serait une figure de la mort corporelle, au travers de laquelle les croyants sont introduits dans le Paradis. Maints cantiques chrétiens le présentent aussi ainsi. Mais bien que tous les rachetés qui ont vécu avant nous jusqu’ici aient connu la mort, l’espérance chrétienne n’est pourtant pas la mort, mais est la venue du Seigneur Jésus. De plus, le livre de Josué montre que de l’opposition et des combats attendaient le peuple d’Israël dans le pays de Canaan, ce qui est impensable pour nous dans le ciel.
C’est pourquoi la traversée du Jourdain par Israël ne peut pas être une figure de la mort, car alors les âmes de ceux qui se sont endormis sont auprès de Christ dans le Paradis, où il n’y a plus de combats. Nous ne pouvons pas plus voir dans le Jourdain l’enlèvement des croyants, par lequel nous serons introduits dans le repos éternel auprès de notre bien-aimé Seigneur. Tout combat sera alors passé pour toujours.
Canaan – une image des lieux célestes.
Combien de combats Israël n’avait-il pas encore à remporter, afin de conquérir le pays que Dieu lui avait donné ! Canaan est donc une image non pas du repos éternel dans la gloire du ciel, mais des « lieux célestes », qui nous sont présentés dans l’épître aux Éphésiens. L’expression « lieux célestes », qui ne paraît que dans cette épître, est formée, en grec, d’un adjectif (epouranios ; comme aussi par ex. en Jean 3 v. 12 ; 1 Corinthiens 15 v. 40, 48, 49), mais utilisé ici comme substantif – et toujours au pluriel (Éphésiens 1 v. 3, 20 ; 2 v. 6 ; 3 v. 10 ; 6 v. 12). Il désigne clairement un « lieu », même s’il est rendu autrement dans bien des traductions bibliques. C’est une appellation générale pour le ciel qui exprime plutôt le caractère que « l’endroit ». Tout croyant y a déjà sa place, car Dieu « nous a fait asseoir ensemble dans les lieux célestes dans le Christ Jésus » (Éphésiens 2 v. 6) et nous a « bénis de toute bénédiction spirituelle dans les lieux célestes en Christ » (Éphésiens 1 v. 3).
Que nous le sachions et le comprenions ou non, c’est un fait. Dieu veut cependant que nous apprenions à le connaître et que nous nous en réjouissions. Il a dit autrefois à Josué : « Tout lieu que foulera la plante de votre pied, je vous l’ai donné » (Josué 1 v. 3). De même qu’Israël devait prendre possession du pays promis, de même, nous aussi, devons saisir pratiquement par la foi les bénédictions spirituelles données dans les lieux célestes.
Cela ne doit-il pas toucher profondément le cœur de tout enfant de Dieu, de savoir que nous avons déjà maintenant en Christ dans les lieux célestes une place que nous pouvons occuper et dont nous pouvons jouir par la foi ? Il est souvent dit avec raison : « Nous sommes étrangers et pèlerins sur la terre. Nous avons laissé derrière nous l’Égypte, le monde, et nous nous trouvons maintenant dans le désert. Mais justement, ce n’est pas tout ! En Christ, son Fils bien-aimé, Dieu nous a déjà maintenant donné toute bénédiction spirituelle dans les lieux célestes. »
Ni « l’Égypte » ni « le désert » ne peuvent être la patrie des vrais chrétiens. Chaque jour, nous pouvons, il est vrai, attendre des cieux notre Seigneur Jésus. Mais, déjà avant que nous entrions pour toujours dans la maison du Père, dans la conformité du corps de sa gloire, nous avons maintenant en lui notre place spirituelle dans les lieux célestes. Quant à la position, cette place appartient à tout enfant de Dieu, mais nous devons aussi, par la foi, l’occuper. Malheureusement, cet aspect de la vérité est inconnu de beaucoup d’enfants de Dieu.
Cette méconnaissance provient-elle du fait que l’on parle si rarement de ce sujet, et qu’on le développe si peu par écrit ? Cela vient-il de ce que cette vérité nous paraît trop « abstraite » et donc difficile à comprendre ? Ou bien ce manque de connaissance vient-il de ce que nous sommes trop occupés de nous-mêmes et des choses terrestres ?
Nous devons réaliser : notre chair, la vieille nature, n’a aucun intérêt pour ces choses, pas plus d’ailleurs que pour tout ce qui vient de Dieu. Cependant, la Parole de Dieu en parle clairement. À nous de recevoir par la foi ses pensées d’amour et de bénédiction.
La traversée du Jourdain est un type instructif qui nous aide à comprendre cette vérité. Dieu se proposait d’introduire son peuple dans un bon pays. Lorsque le moment de sortir d’Égypte fut venu, il dit à Moise : « J’ai vu, j’ai vu l’affliction de mon peuple qui est en Égypte, et j’ai entendu le cri qu’il a jeté à cause de ses exacteurs ; car je connais ses douleurs. Et je suis descendu pour le délivrer de la main des Égyptiens, et pour le faire monter de ce pays-là dans un pays bon et spacieux, dans un pays ruisselant de lait et de miel » (Exode 3 v. 7 et 8). Il n’y a là pas un mot de la traversée du désert, mais il est uniquement question de la merveilleuse délivrance et du but glorieux, le pays de Canaan. Nous en trouvons la réalité néotestamentaire correspondante dans l’épître aux Éphésiens.
L’épître aux Éphésiens.
Nous lisons dans cette épître : « Mais Dieu, qui est riche en miséricorde, à cause de son grand amour dont il nous a aimés, alors même que nous étions morts dans nos fautes, nous a vivifiés ensemble avec le Christ (vous êtes sauvés par la grâce), et nous a ressuscités ensemble, et nous a fait asseoir ensemble dans les lieux célestes dans le Christ Jésus » (Éphésiens 2 v. 4 à 6). Nous discernons immédiatement qu’il nous est présenté ici un tout autre résultat de l’œuvre du Seigneur Jésus que dans l’épître aux Romains. Dans celle-ci, nous sommes, en image, d’abord considérés comme des hommes qui se trouvent en Égypte, mais qui, par la Pâque et la mer Rouge, sont délivrés du jugement de Dieu, de la puissance de Satan et de la zone d’influence du monde.
Comme croyants aussi, nous sommes vus encore sur la terre, mais entièrement séparés du monde (Romains 12 v. 2). Christ est mort et ressuscité pour nous, et nous sommes aussi considérés comme morts et ensevelis avec lui, bien que nous ne soyons pas encore vus comme ressuscités avec lui. Mais nous sommes rendus capables de marcher dans ce monde en nouveauté de vie et, quant au péché, de nous considérer comme morts (Romains 6 v. 1 à 11).
En contraste avec cela, selon la doctrine de l’épître aux Éphésiens, nous étions autrefois spirituellement des morts, qui ont été vivifiés avec Christ, ressuscités avec lui et placés en lui dans les lieux célestes (Éphésiens 2 v. 4 à 6). C’est pour cela que, selon son conseil éternel de grâce et d’amour, Dieu, le Père, nous a « élus en lui avant la fondation du monde, pour que nous fussions saints et irréprochables devant lui en amour » (Éphésiens 1 v. 4). Il s’agit donc ici non pas en premier lieu de rédemption, dont nous avions besoin comme pécheurs perdus, mais de ce qui était de toute éternité dans le cœur de Dieu. L’épître aux Éphésiens nous fait porter un regard dans le cœur paternel de Dieu, et détourner nos yeux de nous-mêmes vers les sphères célestes, justement les lieux célestes.
C’est là que se trouve le Seigneur Jésus maintenant comme chef glorifié sur toutes choses, car après sa mort sur la croix, Dieu l’a ressuscité et l’a fait asseoir à sa droite (Éphésiens 1 v. 20). À cause de son grand amour, Dieu, qui est riche en miséricorde, nous a fait asseoir ensemble en Christ dans les lieux célestes. C’est la position spirituelle de tout enfant de Dieu. Elle est pour nous maintenant encore une affaire de foi, mais, après l’enlèvement, nous serons unis, dans un corps glorifié, avec le Seigneur Jésus dans la maison céleste du Père.
Par l’Assemblée, la sagesse si diverse de Dieu est maintenant donnée à connaître aux principautés et aux autorités dans les lieux célestes, c’est-à-dire aux anges (Éphésiens 3 v. 10). Mais il y a là aussi « la puissance spirituelle de méchanceté » qui veut nous contester la jouissance de nos bénédictions et contre laquelle il s’agit de combattre (Éphésiens 6 v. 12). Tout cela, nous le trouvons présenté en type dans le livre de Josué.
Bénédictions spirituelles.
Les diverses descriptions de Canaan font déjà allusion au caractère particulier de ce pays, le seul sur la terre qui soit appelé « terre sainte » (Zacharie 2 v. 12). C’est le pays « ruisselant de lait et de miel », expression imagée pour la profusion en rafraîchissement et en jouissance qu’il a à offrir (Exode 3 v. 8). En contraste avec l’Égypte, image du monde, Canaan est « un pays de montagnes et de vallées ; il boit l’eau de la pluie des cieux, un pays dont l’Éternel, ton Dieu, a soin, sur lequel l’Éternel, ton Dieu, a continuellement les yeux, depuis le commencement de l’année jusqu’à la fin de l’année » (Deutéronome 11 v. 11 et 12).
Si Israël tenait ferme les commandements de l’Éternel, il connaîtrait des temps de merveilleuse bénédiction, « comme les jours des cieux qui sont au-dessus de la terre » et l’Éternel lui ouvrirait alors « son bon trésor, les cieux » (Deutéronome 11 v. 21 ; 28 v. 12). Par la mention des cieux, dans ces passages, le caractère symbolique de Canaan comme image des lieux célestes est souligné de manière frappante.
Les trésors et les avantages du pays de Canaan sont décrits en Deutéronome 8 v. 7 à 9 : « Car l’Éternel, ton Dieu, te fait entrer dans un bon pays, un pays de ruisseaux d’eau, de sources, et d’eaux profondes, qui sourdent dans les vallées et dans les montagnes ; un pays de froment, et d’orge, et de vignes, et de figuiers, et de grenadiers, un pays d’oliviers à huile, et de miel ; un pays où tu ne mangeras pas ton pain dans la pauvreté, où tu ne manqueras de rien ; un pays dont les pierres sont du fer, et des montagnes duquel tu tailleras l’airain ».
Nous avons déjà vu la signification spirituelle des « ruisseaux d’eau… sources, et… eaux profondes » en considérant Nombres 21. Ce sont des images de la vie éternelle et de la puissance opérante en elle du Saint-Esprit. Le froment et l’orge nous présentent la personne du Seigneur Jésus comme homme sur la terre, dans sa mort et dans sa résurrection (Jean 12 v. 24 ; Lévitique 23 v. 10 ; 1 Corinthiens 15 v. 20). Les vignes, figuiers et grenadiers, oliviers à huile et le miel ainsi que les autres trésors parlent du fruit varié de la vie nouvelle ainsi que de douceur et de vigueur.
Nous en trouvons l’analogie dans le Nouveau Testament dans l’épître aux Éphésiens. Il nous y est montré un « pays » qui porte le nom de « lieux célestes ». Les bénédictions spirituelles spécifiques chrétiennes nous sont présentées dans l’épître aux Éphésiens :
- D’ennemis de Dieu que nous étions, nous sommes devenus des enfants de Dieu, qui ont reçu sa nature, et sont en harmonie avec sa nature, qui est lumière et amour (chap. 1 v. 4).
- Nous avons reçu l’adoption selon la prédestination de Dieu (chap. 1 v. 5).
- Nous avons reçu un héritage en Christ (chap. 1 v. 11).
- Nous avons été scellés du Saint-Esprit, qui est aussi les arrhes de notre héritage (1 v. 13 et 14).
- Nous avons en Christ accès auprès du Père par un seul Esprit (chap. 2 v. 18).
- Nous sommes « bien ajustés ensemble » au corps de Christ et à la maison de Dieu, c’est l’Assemblée de Dieu (2 v. 21 ; 4 v. 16).
- Par la foi, nous pouvons maintenant déjà être assis en Christ notre Seigneur dans les lieux célestes, car sa place dans la gloire est aussi notre place (2 v. 6).
- Nous avons dépouillé le vieil homme et revêtu le nouvel homme, qui est créé selon Dieu en justice et sainteté de la vérité, c’est-à-dire que nous appartenons déjà à la nouvelle création (4 v. 22 à 24).
Si nous sommes bénis « …de toute bénédiction spirituelle dans les lieux célestes en Christ », cela signifie : il n’en manque aucune. Dieu nous a tout donné ce qu’il lui est possible, dans son amour, de nous donner. Bénédiction infinie ! Il ne s’agit pourtant pas de bénédictions matérielles comme celles du peuple d’Israël, mais ce sont des bénédictions spirituelles. Selon le Nouveau Testament, la prospérité extérieure n’est pas une bénédiction spécifique du christianisme, mais est plutôt une responsabilité. Les bénédictions spirituelles ne se trouvent pas sur la terre, comme celles d’Israël dans le pays de Canaan, mais elles sont dans les lieux célestes.
Ainsi nos cœurs sont détournés de la terre et élevés vers le ciel. Finalement, nous possédons ces bénédictions, comme tout ce qui nous est donné, en Christ. Il est le centre de tous les conseils de Dieu, et donc il l’est aussi pour nous. Sans lui, nous n’aurions rien, mais en lui, nous avons tout ce que Dieu veut donner aux hommes. Si nous sommes enracinés et fondés dans l’amour, et si nous nous laissons fortifier par le Saint-Esprit de la puissance de Dieu, alors Christ, l’objet du plaisir de Dieu, peut habiter par la foi dans notre cœur et nous donner chaque jour une joie nouvelle (voir Éphésiens 3 v. 16 et 17) (*).
(*) On peut encore, sans aucun doute, ajouter à ces bénédictions spirituelles celles que le Seigneur a mentionnées et données, respectivement promises dans les dernières heures passées avec ses disciples : « ma paix », « mon amour », « ma joie » et « ma gloire » (Jean 14 v. 27 ; 15 v. 9 à 11 ; 17 v. 24).
Le Jourdain.
Le nom Jourdain signifie « celui qui dévale ». Au printemps, lors de la moisson dans cette région, il « regorge par-dessus tous ses bords » (Josué 3 v. 15 ; 4 v. 18 ; 1 Chroniques 12 v. 15). Il formait pour Israël un obstacle insurmontable supplémentaire – comme l’avait été la mer Rouge au début de la traversée du désert.
Ces deux étendues d’eau sont une image de la mort que le Seigneur Jésus a prise sur lui et qu’il a vaincue par sa résurrection. Leur étroite relation apparaît dans plusieurs passages de la Parole de Dieu. Nous lisons bien en Exode 14 v. 22, que « les fils d’Israël entrèrent au milieu de la mer à sec », mais aucune mention n’est faite de leur sortie. Au Jourdain, au contraire, il est dit : « Et le peuple monta hors du Jourdain » (Josué 4 v. 19). On peut donc dire : selon les expressions des Saintes Écritures, Israël est entré dans les eaux de la mort à la mer Rouge, et il en est ressorti en résurrection au Jourdain.
Au travers de la mer Rouge, les fils d’Israël furent retirés d’Égypte, et au travers du Jourdain, ils furent introduits en Canaan. La connaissance de ces deux événements devait être gardée par leurs descendants : « Parce que l’Éternel, votre Dieu, sécha les eaux du Jourdain devant vous jusqu’à ce que vous eussiez passé, comme l’Éternel, votre Dieu, a fait à la mer Rouge, qu’il mit à sec devant nous jusqu’à ce que nous eussions passé » (Josué 4 v. 23). La mer Rouge et le Jourdain sont aussi cités ensemble dans le Psaume 66 v. 6 : « Il changea la mer en terre sèche ; ils passèrent le fleuve à pied : là nous nous réjouîmes en lui », de même que dans le Psaume 114 v. 3 : « La mer le vit, et s’enfuit ; le Jourdain retourna en arrière ».
Il n’est fait aucune mention de la traversée du désert dans ces trois citations. Elle ne faisait pas partie du conseil de Dieu. Celui-ci n’avait en vue que l’introduction d’Israël en Canaan.
La délivrance de l’Égypte et l’entrée en Canaan étaient nécessaires pour cela, mais non pas le long séjour dans le désert. Selon le conseil de Dieu, mer Rouge et Jourdain font donc un tout. Ils représentent deux aspects de l’œuvre de Christ. De même qu’il y eut pour le peuple d’Israël quarante années de traversée du désert entre les deux, de même pour nous, à cause de la faiblesse de notre foi, il peut y avoir un temps plus ou moins long jusqu’à ce que nous atteignions le but fixé par Dieu pour nous.
Comme nous l’avons vu, la traversée de la mer Rouge par Israël montre la réalisation par la foi de notre mort avec Christ, qui est entré pour nous dans la mort. La traversée du Jourdain, en revanche, parle de la foi en notre résurrection avec lui. La quadruple mention de « trois jours », en Josué 1 v. 11 ; 2 v. 16 à 22 ; 3 v. 2, l’indique aussi. Le chiffre trois est dans la Bible, notamment celui de la résurrection (comp. Osée 6 v. 2 ; Matthieu 12 v. 40 ; 26 v. 61 ; Marc 8 v. 31 ; 1 Corinthiens 15 v. 4). Après trois jours, le peuple traversa le Jourdain et réalisa ainsi typiquement la résurrection avec Christ. Cependant, le rappel de la mort n’est pas négligé. Les douze pierres que Josué, sur le commandement de l’Éternel, dut dresser sur la rive du Jourdain sont un signe de la résurrection, les douze pierres au fond du fleuve, en revanche, nous rappellent la mort, hors de laquelle nous avons été ressuscités.
Rappelons-nous encore une fois : pour Dieu, notre résurrection avec Christ est aussi réelle que notre mort avec lui. Les deux choses font partie du plan de grâce et d’amour de la rédemption. Nous ne pouvions y contribuer en rien, sinon dans le fait d’y croire. La question demeure cependant de savoir dans quelle mesure nous y croyons et y vivons ! Connaissons-nous uniquement le pardon de nos péchés, tel qu’il est représenté en image dans la Pâque, et notre mort avec Christ, que nous voyons dans la mer Rouge ?
Où connaissons-nous aussi notre résurrection avec Christ, qui nous est montrée dans le Jourdain ? Cependant, la simple connaissance de ces faits ne nous aide pas. Nous devons aussi les saisir et les mettre en pratique par la foi. Alors, nous ferons de merveilleuses expériences avec le Seigneur. Il est dans la gloire et nous pouvons être occupés de lui, et apprendre ainsi à connaître les bénédictions spirituelles dans les lieux célestes.
La conséquence en sera que nous nous intéresserons de moins en moins au monde et à ses affaires, et porterons nos regards non plus sur nous-mêmes, mais sur lui, qui est le centre du conseil de Dieu et son bon plaisir. Nous passerons l’éternité auprès de lui, mais il veut être maintenant déjà le centre de notre vie et remplir nos cœurs des choses qui sont en haut !
Dans le Jourdain, nous voyons quelque chose de tout différent qu’à la mer Rouge. Le peuple d’Israël est préparé d’une manière intensive pour la traversée et le passage du fleuve se déroule d’une manière toute différente. À la mer Rouge, il est dit « Les fils d’Israël entrèrent au milieu de la mer à sec ; et les eaux étaient pour eux un mur à leur droite et à leur gauche » (Exode 14 v. 22). Tandis que maintenant qu’ils devaient franchir le Jourdain : « les eaux qui descendaient d’en haut s’arrêtèrent : elles s’élevèrent en un monceau très loin, près d’Adam, ville qui est à côté de Tsarthan ; et celles qui descendaient à la mer de la plaine, la mer Salée, s’écoulèrent complètement » (Josué 3 v. 16). L’eau, qui parle de la mort et du jugement, n’était pas même visible !
(*) La ville d’Adam pourrait être l’actuelle « Damija », située à quelque 25 km. au nord de Jéricho, au bord du Jourdain. Le nom Adam, « homme », nous rappelle aussi bien le premier Adam par lequel sont entrés le péché et la mort, que le dernier Adam, auquel nous devons la résurrection et la vie (Romains 5 v. 12 ; 1 Corinthiens 15 v. 21 et 45).
De même aussi, après la traversée du Jourdain, il y eut plusieurs circonstances que nous n’avons pas vues lors de la mer Rouge. Ces particularités nous montrent les soins multiples du Saint-Esprit pour nous introduire, en tant que croyants du temps actuel, dans la jouissance pratique des bénédictions données par Dieu.
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