12. Le chemin  de la  croissance  spirituelle

12. Le chemin de la croissance spirituelle

Chap: 6 - Le serpent d’airain (suite) - Le livre des Nombres décrit le cheminement d’Israël au travers du désert. Nous n’y trouvons cependant pas un récit complet de leur pèlerinage. Nous n’avons que quelques aperçus d’événements survenus au cours de ces quarante ans.

Nous avons là deux exhortations à marcher dans la puissance du Saint-Esprit. Entre les deux, il y a notre réalisation pratique du type du serpent d’airain : « Or ceux qui sont du Christ ont crucifié la chair… ». L’expression : « …ont crucifié la chair… » va plus loin que la doctrine de Romains 6 v. 6, selon laquelle notre vieil homme est crucifié avec Christ. Là, comme nous l’avons vu, il s’agit de la fin de notre position précédente comme pécheurs, ici cependant (Galates 5 v. 24), de la chair qui habite en nous, la vieille nature. De plus, il s’agit en Romains 6 v. 6 du jugement de Dieu, tandis qu’en Galates 5 v. 24, ce sont les croyants eux-mêmes qui ont exécuté le jugement sur leur chair. C’est donc un acte de foi véritable et personnel qui exécute le jugement sur le péché dans la chair dans sa propre vie.

Avons-nous réalisé cela par la foi ? Avons-nous réellement compris qu’en notre chair, il n’habite point de bien ? Croyons-nous réellement que le Seigneur Jésus a porté le jugement de Dieu sur le péché dans notre chair et que, par la loi de l’Esprit de vie dans le Christ Jésus, nous sommes affranchis de la loi du péché et de la mort ? Alors, comme Israël, nous apprendrons aussi à connaître des sources d’eau dans le désert, qui parlent du Saint-Esprit et de sa puissance pour la jouissance de la vie éternelle. Mais nous en reparlerons plus loin.

La plupart des croyants ne comprennent pas tout de suite au début de leur vie de foi le fait présenté dans le type du serpent d’airain, à savoir que Dieu a « condamné le péché dans la chair » en Christ venu « en ressemblance de chair de péché, et pour le péché » (Romains 8 v. 3). Chaque vrai chrétien connaît certes la « Pâque », c’est-à-dire la signification du sang de Christ pour son salut. Mais beaucoup de croyants ne comprennent pas la signification de la « mer Rouge », de l’image de la séparation du monde et du jugement sur le vieil homme, et encore moins celle du « serpent d’airain » et du « Jourdain ». Ils désirent bien être à l’abri du jugement éternel, et ne pas être jugés avec le monde, mais ils n’en tirent pas les conséquences pratiques. Ils ne vivent ni dans la séparation du monde ni dans le jugement permanent de soi-même, les amenant à condamner et à confesser devant le Père tous les mouvements de la chair, afin de vivre dans une communion heureuse et paisible avec lui et avec son Fils Jésus-Christ. Ainsi, il leur manque, dans le sens le plus vrai du mot, la jouissance de toutes les merveilleuses bénédictions que notre Dieu et Père a, dans sa grâce, préparées pour les siens, déjà maintenant dans le « désert », mais surtout « en Canaan », image des lieux célestes.

Malheureusement, il se passe parfois un temps très long jusqu’à ce que nous saisissions par la foi que le Seigneur Jésus ne nous a pas seulement retirés de la position de pécheurs, mais aussi que notre nature pécheresse, la chair, qui ne peut et ne veut que pécher, a été jugée à la croix. La chair est, il est vrai, encore là, mais vaincue et dépouillée de son pouvoir par la croix. Mais parce que notre confiance en nous-mêmes est si forte, et notre méfiance à l’égard de tout ce qui vient de la chair trop faible, nous avons souvent besoin de beaucoup de temps pour parvenir à cette connaissance de la foi. C’est pour cela que le type du serpent d’airain se trouve à la fin du pèlerinage d’Israël dans le désert, dans la quarantième année. Quarante est le nombre de la mise à l’épreuve, ici cependant sous un aspect négatif.

Ce n’est qu’en regardant à Christ comme le crucifié que nous sommes capables de vaincre la chair en nous. Le « venin » des serpents est retiré de nous.

Nous reconnaissons la justesse du jugement de Dieu sur le péché dans la chair, mais nous voyons aussi en même temps que ce jugement a été exécuté une fois pour toutes sur le seul Juste. Ce n’est qu’en regardant Christ sur la croix que nous discernons l’horreur de notre chair dans la vraie lumière. Dans celle-ci, il est impossible de nous excuser nous-mêmes et de justifier notre indulgence à l’égard de la chair. Mais nous voyons là aussi que Celui qui a porté pour nous le jugement de Dieu, nous a affranchis, par « la loi de l’Esprit de vie dans le Christ Jésus », des pensées et de l’influence de notre chair (Romains 8 v. 2).

Fournir des efforts sur soi-même ?

On entend quelquefois dire : « Ce croyant a encore beaucoup de progrès à faire ! » Dans de tels cas, il est souvent question d’enfants de Dieu qui sont encore jeunes dans la foi. On voit en eux des faiblesses ou des manquements, d’anciennes habitudes ou des liens dont ils ne sont pas encore entièrement libérés, et l’on pense qu’ils devraient s’appliquer à s’en détacher. Mais il en va de ces croyants comme de Lazare qui après sa résurrection avait encore « les pieds et les mains liés de bandes » (Jean 11 v. 44). Comment aurait-il pu se libérer lui-même des bandages qui agissaient comme des liens ? Il avait besoin d’aide. C’est pourquoi le Seigneur Jésus dit aux personnes présentes : « Déliez-le, et laissez-le aller ». De même que Lazare avait besoin d’aide, ainsi de tels croyants ont besoin d’enseignement spirituel afin d’être libérés.

Même des croyants plus âgés, après un assez long service fidèle et béni pour le Seigneur, peuvent retomber dans un état où leur vieille nature se manifeste à nouveau fortement. La Parole de Dieu dit bien : « La pensée de la chair est inimitié contre Dieu » (Romains 8 v. 7) – aussi chez des croyants ! Ceci ne change pas même au cours de dizaines d’années de vie de foi ! Tous nos efforts sur nous-mêmes ne servent à rien. C’est même fondamentalement faux. Le combat contre la chair en nous est une entreprise vaine, parce que seule l’œuvre du Fils de Dieu à la croix a pu résoudre cette question parfaitement. Ceci nous est montré dans l’épisode du serpent d’airain.

Les Israélites ne pouvaient ni se défendre contre les serpents par leurs efforts personnels, ni se sauver eux-mêmes quand ils étaient mordus. De la même manière, les pénibles efforts pour maîtriser par notre propre force le péché habitant en nous et ses conséquences, ne peuvent pas non plus réussir. Un croyant qui s’efforce en vain de venir à bout de la puissance du péché qui habite en lui de cette manière, doit finalement s’écrier avec désespoir : « Misérable homme que je suis, qui me délivrera de ce corps de mort ? » (Romains 7 v. 24).

Pourtant, il peut ensuite soudain rendre grâces : « Je rends grâces à Dieu par Jésus-Christ notre Seigneur. Ainsi donc moi-même, de l’entendement je sers la loi de Dieu ; mais de la chair, la loi du péché » (v. 25).

Le motif en est que – comme l’Israélite dans le type – il regarde non plus à lui-même, mais à Dieu et à son Sauveur, parce que, dans cette expérience, il a acquis des connaissances très importantes pour sa vie spirituelle. C’est premièrement la connaissance des deux différentes forces en lui-même, des deux natures dans le croyant. Avec son esprit renouvelé, la nouvelle nature, il sert la volonté de Dieu, tandis que sa chair, la vieille nature, ne peut rien d’autre que servir la loi du péché.

Mais il a maintenant aussi compris ce que signifie pratiquement être « dans le Christ Jésus », c’est-à-dire être pleinement uni à lui et se tenir devant Dieu dans toute son acceptation. C’est pourquoi il n’a pas besoin de craindre la condamnation éternelle ni de continuer à gémir sous la puissance du péché et de la chair. La connaissance de l’affranchissement de cette puissance (Romains 8 v. 1 et 2) se fonde sur le fait que Dieu a condamné en Christ « le péché dans la chair ».

Lorsque nous acceptons par la foi ce jugement de Dieu, nous pouvons aussi comprendre et réaliser le fait qui en résulte, à savoir que nous sommes non plus « dans la chair » (c’est-à-dire caractérisés et dominés par cette mauvaise puissance), mais « dans l’Esprit ». L’Esprit de Dieu qui habite en nous, caractérise notre état et veut nous remplir et nous conduire (Romains 8 v. 9).

Mer Rouge et serpent d’airain.

La différence entre la mer Rouge et l’épisode du serpent d’airain correspond dans le Nouveau Testament à la différence qui existe entre les chapitres 5, verset 12 à 6, verset 23 et le chapitre 8 de l’épître aux Romains. Dans le premier passage, nous voyons la fin du vieil homme, c’est-à-dire de notre position comme pécheur. Nous sommes passés de la « position de pécheurs » à la « position de justes » (Romains 5 v. 19).

Le mot clé essentiel est donc dans ce passage le mot « péché ». Il s’agit ici non pas des actes de péché, mais du principe du mal comme caractéristique du vieil homme. Au chapitre 8, en revanche, la victoire sur notre vieille nature pécheresse nous est dépeinte. En Christ sur la croix, Dieu a condamné « le péché dans la chair », et nous n’avons donc plus besoin de vivre « selon la chair », mais pouvons tous marcher « selon l’Esprit » (Romains 8 v. 3 et 4).

En conséquence, nous trouvons ici très souvent le mot « chair ». Il peut donc être dit avec justesse que, quant à la profondeur de l’expérience spirituelle, Romains 8 va plus loin que les chapitres 5 et 6.

En Romains 6, le jugement du vieil homme et notre mort avec Christ nous sont présentés. Nous sommes vus là comme ceux qui « sont morts au péché » et qui donc n’ont plus à vivre dans le péché (v. 2). Nous avons exprimé de manière visible la conséquence de cette mort avec Christ dans le baptême, dans lequel nous avons été ensevelis avec lui, afin de marcher maintenant en nouveauté de vie (v. 3 et 4). Tout est fondé sur le fait que « notre vieil homme a été crucifié avec lui, afin que le corps du péché soit annulé, pour que nous ne servions plus le péché » (v. 6).

Dieu nous considère ainsi et nous pouvons aussi, par la foi, nous voir ainsi. La conséquence en est : « De même vous aussi, tenez-vous vous-mêmes pour morts au péché, mais pour vivants à Dieu dans le Christ Jésus » (v. 11). Cette vérité est présentée ici de manière doctrinale et fondamentale, bien que certaines applications pratiques soient faites. Nous sommes « justifiés » et « affranchis » du péché (Romains 6 v. 7,18, 22), mais non pas de la chair. La chair demeure aussi longtemps que nous vivons.

Le chapitre suivant (chap. 7) décrit un état dans lequel il est possible de tomber, pour divers motifs, comme nous l’avons déjà vu. De toute façon, c’est un état dont nous sommes préservés lorsque nous demeurons dans la foi simple, mais ferme au Seigneur Jésus et en son œuvre de rédemption accomplie.

Puis, le chapitre 8 termine en nous montrant comment nous, croyants, pouvons, dans la puissance du Saint-Esprit donné de Dieu, triompher du pouvoir du péché dans la chair. Nous y arrivons cependant, non pas en nous occupant de nous-mêmes et de nos péchés, mais en recevant par la foi ce qui est écrit en Romains 8 en relation avec cela. Il y est dit au verset 2 : « Car la loi de l’Esprit de vie dans le Christ Jésus, m’a affranchi de la loi du péché et de la mort ». La loi plus forte est la puissance et l’activité du Saint-Esprit, appelé ici « l’Esprit de vie ».

Il opère comme par une loi immuable sur la vie nouvelle que nous avons reçue dans le Christ ressuscité. Ainsi, nous sommes délivrés de la puissance du péché en nous.

Malheureusement, dans la pratique de la vie de la foi en nous, les choses paraissent souvent tout autres. Des expériences humiliantes nous empêchent de l’accepter et de le mettre en pratique par la foi. Même si nous ne sommes plus en permanence dans l’état de Romains 7, nous restons cependant souvent bien éloignés d’une vraie vie dans l’Esprit. Même si nous l’avons compris, nous pouvons toujours retomber par une confiance charnelle en nous-mêmes et par les ruses du diable. La Parole de Dieu est cependant claire à cet égard.

En Romains 8 v. 12 et 13, nous sommes considérés comme « débiteurs, non pas à la chair pour vivre selon la chair ; car si vous vivez selon la chair, vous mourrez ; mais si par l’Esprit vous faites mourir les actions du corps, vous vivrez ». Connaissons-nous, comme chrétiens, cette vie heureuse caractérisée par la puissance du Saint-Esprit ? Combien il y a de hauts et de bas dans notre vie de foi : des temps de grande joie dans le Seigneur, suivis d’abattement et même de mécontentement, lorsque nous cédons à notre chair et que nous constatons son activité et ses conséquences en nous.

Malgré tout, l’apôtre Jean peut écrire : « Mes enfants, je vous écris ces choses afin que vous ne péchiez pas » (1 Jean 2 v. 1). Cette exhortation est difficile à comprendre pour beaucoup. Mais elle est fondée sur les faits que nous avons reçu une nouvelle vie divine, qui ne veut pas et ne peut pas pécher, et que nous sommes affranchis du péché (non dans un sens absolu, mais de son pouvoir) et que celui-ci ne domine plus sur nous (Romains 6 v. 12 à 14). Tel est l’enseignement de la mer Rouge. Paul l’exprime ainsi : « Demeurerions-nous dans le péché afin que la grâce abonde ? – Qu’ainsi n’advienne ! Nous qui sommes morts au péché, comment vivrons-nous encore dans le péché ? » (Romains 6 v. 1 et 2).

Mais de plus, nous voyons clairement dans le type du serpent d’airain que Dieu a aussi condamné le péché dans la chair et nous a affranchis « par la loi de l’Esprit de vie dans le Christ Jésus… de la loi du péché et de la mort ».

Nous ne sommes plus sous la puissance de la chair (bien qu’elle soit toujours là), mais, par le Saint-Esprit qui habite en nous, nous pouvons faire mourir les actions du corps, c’est-à-dire les réprimer afin qu’elles ne se manifestent pas (Romains 8 v. 2 à 13). Voilà une vie « selon l’Esprit ».

À ce stade, il est opportun de revenir encore une fois sur l’épître aux Galates. Paul y écrit, comme nous l’avons déjà rappelé, au chapitre 5 v. 16 : « Marchez par l’Esprit, et vous n’accomplirez point la convoitise de la chair. Car la chair convoite contre l’Esprit, et l’Esprit contre la chair ; et ces choses sont opposées l’une à l’autre, afin que vous ne pratiquiez pas les choses que vous voudriez ». Ici, nous ne sommes pas seulement exhortés à mener une vie par l’Esprit, c’est-à-dire dans la puissance du Saint-Esprit, mais la Parole de Dieu nous explique aussi ce que cela implique. La chair, la vieille nature encore présente en nous avec ses convoitises, a des buts et des désirs entièrement différents que le Saint-Esprit qui habite en nous. De même l’activité du Saint-Esprit en nous s’exerce contre la chair.

Le chrétien a donc en lui deux sources différentes de pensées, de paroles et d’actions, qui sont diamétralement opposées l’une à l’autre. Lui-même ne se trouve par conséquent pas automatiquement sous la direction du Saint-Esprit. S’il veut obéir à l’Esprit, sa chair s’oppose à lui ; s’il cède cependant à la chair, alors l’Esprit le met en garde par sa conscience. Quoi qu’il veuille ou fasse, toujours une voix antagoniste en lui fait entendre son désaccord. Tel est le sens de la conclusion : « …afin que vous ne pratiquiez pas les choses que vous voudriez ». Ici, « vous » se réfère à la personnalité responsable devant Dieu du chrétien, et non, comme on pourrait le supposer, sa vieille nature ou bien le nouvel homme.

En tant que personnes responsables, nous nous trouvons, comme chrétiens, dans notre vie de foi journalière, continuellement placés devant une décision. Dans toutes nos pensées et nos actions, nous constatons certes que nous avons en nous deux forces opposées que nous ne pouvons jamais satisfaire en même temps. Mais que Dieu soit béni de nous avoir donné la vie nouvelle qui veut le servir joyeusement, de nous avoir délivrés par le Seigneur Jésus-Christ de la puissance de la chair et du péché, et de nous avoir fait le don du Saint-Esprit qui peut et veut conduire notre vie nouvelle en accord avec la volonté de Dieu ! « Mais le fruit de l’Esprit est l’amour, la joie, la paix, la longanimité, la bienveillance, la bonté, la fidélité, la douceur, la tempérance » (Galates 5 v. 22 et 23).

Les croyants à Corinthe, qui sont appelés « charnels » et « de petits enfants » (1 Corinthiens 3 v. 1 et 2), n’avaient absolument pas réalisé cette vérité, ou bien l’avaient perdue de vue : il y avait parmi eux des divisions, de l’immoralité, des disputes et de fausses doctrines.

Certains d’entre eux ne voulaient même plus reconnaître l’apôtre Paul, qui était pourtant leur père spirituel. C’est pourquoi il devait à nouveau leur présenter l’œuvre de Christ à la croix, pour les amener non pas à la conversion, mais à une pleine jouissance de leur salut. Lorsqu’il leur écrit dans sa seconde épître que « Celui qui n’a pas connu le péché, Dieu l’a fait péché pour nous, afin que nous devenions justice de Dieu en lui » (2 Corinthiens 5 v. 21), il leur rappelle justement l’aspect de l’œuvre de Christ à la croix qui nous est présenté dans le serpent d’airain et qu’ils avaient négligé de façon si impardonnable.

De ce que nous venons de voir, nous apprenons ceci : plus nous cédons à nos désirs naturels, plus notre vie de foi est faible, et moins ce manifeste la vie de Christ dans notre vie. La communion pratique avec lui requiert un jugement de soi impitoyable sur notre chair. Mais beaucoup de chrétiens s’y refusent, parce qu’il leur manque la conscience et la force de la vie éternelle par le Saint-Esprit.

Ainsi le jugement de soi-même est pour eux un tourment sans fin. Ils ne voient pas que c’est en réalité une délivrance, afin que la vie de Jésus que nous possédons puisse se manifester sans empêchement dans notre chair mortelle ! David était certes un croyant sous la loi, mais il connaissait cependant ce jugement de soi-même si important pour la vie de la foi. Il demanda dans le Psaume 19 v. 12 : « Qui est-ce qui comprend ses erreurs ? Purifie-moi de mes fautes cachées ». En cela, il pensait même aux péchés dont il n’était pas conscient.

Dans son amour pour les Corinthiens, Paul allait si loin, qu’il pouvait dire : « Ainsi donc la mort opère en nous, mais la vie en vous » (2 Corinthiens 4 v. 12). Regardait-il à lui-même, il voyait sa mort avec Christ, qu’il réalisait aussi pratiquement ; mais regardait-il aux croyants du point de vue de Dieu, il voyait la vie et les bénédictions qui y sont liées, qu’il pouvait communiquer dans le ministère. Voilà une foi vivante, triomphante, dans la puissance du Saint-Esprit.

Nous pouvons tous là posséder, si nous ne cédons pas aux convoitises de notre chair, mais que nous vivions dans la puissance et sous la direction du Saint-Esprit qui habite en nous.

Ce qui, dans la considération de ce sujet, parle particulièrement à nos cœurs, c’est l’intensité avec laquelle la Parole de Dieu traite de notre vieille nature, la chair, aussi bien dans les enseignements du Nouveau Testament que dans les types de l’Ancien Testament.

Quelle peine Dieu prend avec nous, pour nous conduire à la vraie liberté qui doit caractériser ses enfants (comp. Galates 5 v. 1 à 13) ! Aussi longtemps que nous sommes sur la terre, nous ne pouvons pas nous libérer de la chair. Mais il y a cependant une différence entre lui céder avec légèreté et la laisser agir sans contrôle, ou vivre dans la liberté et la puissance de l’Esprit et pouvoir dire avec Paul : « Or ceux qui sont du Christ ont crucifié la chair avec les passions et les convoitises » (Galates 5 v. 24). Celui qui peut parler ainsi a appris la leçon du serpent d’airain et maintient sa chair là où elle doit être : sous le jugement que notre Seigneur a enduré pour cela sur la croix.

Pour terminer ce sujet, il convient de mentionner 2 Rois 18 v. 4. Il y est écrit : « Il (Ézéchias) ôta les hauts lieux, et brisa les statues, et coupa les ashères, et mit en pièces le serpent d’airain que Moise avait fait, car jusqu’à ces jours-là les fils d’Israël lui brûlaient de l’encens ; et il l’appela : Nehushtan (morceau d’airain) ». Le moyen de salut donné de Dieu était devenu une sorte d’idole, qui détournait de Dieu le cœur des fils d’Israël ! De la même manière aussi, aujourd’hui, des personnes religieuses, mais incrédules, peuvent faire mauvais usage de vérités bibliques.

 

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