15. Le chemin  de la  croissance  spirituelle

15. Le chemin de la croissance spirituelle

Chap: 7 - La traversée du Jourdain (suite) - La traversée du désert est terminée. Dès le chapitre 20 des Nombres déjà, des événements de la quarantième année nous sont décrits. Maintenant le peuple se trouve dans les plaines de Moab (Nombres 22 v. 1).

Lors de la traversée de la mer Rouge, Moïse était seul à la tête du peuple d’Israël. Il annonça ce qui allait arriver et étendit sa main avec la verge de Dieu sur la mer afin que le peuple puisse traverser à sec. Au Jourdain toutefois, nous voyons quelque chose de tout différent.

Les sacrificateurs.

Comme type du Seigneur ressuscité qui conduit les siens par la puissance du Saint-Esprit, Josué n’est pas seul ici. Il a certes la direction dans tout ce qui doit être fait. Il désigne aux chefs leur service, il prépare le peuple au miracle que Dieu allait faire, et il commande aux sacrificateurs de porter l’arche devant le peuple (Josué 1 v. 10 ; 3 v. 5, 6, 9).

En premier lieu, il appelle les chefs du peuple. Ils doivent parcourir le camp et commander au peuple de se préparer pour la traversée prochaine du Jourdain : « Préparez-vous des provisions, car dans trois jours vous passerez ce Jourdain pour aller prendre possession du pays que l’Éternel, votre Dieu, vous donne pour le posséder » (Josué 1 v. 11). Après que trois jours se sont écoulés, les principaux parcourent encore une fois le camp pour communiquer au peuple d’autres informations : « Aussitôt que vous verrez l’arche de l’alliance de l’Éternel, votre Dieu, et les sacrificateurs, les Lévites, qui la portent, vous partirez de là où vous êtes, et vous marcherez après elle. Seulement, il y aura entre vous et elle une distance de la mesure d’environ deux mille coudées : n’en approchez pas, afin que vous connaissiez le chemin par lequel vous devez marcher, car vous n’avez pas passé par ce chemin ci-devant » (Josué 3 v. 3 et 4).

L’arche de l'alliance est mentionnée en premier, puis les sacrificateurs qui la portent, et finalement le chemin qui, pour le peuple, est évidemment tout nouveau.

Les chefs d'Israël étaient des hommes sages et connus d'entre le peuple (Deutéronome 1 v. 15). Leur service consistait à donner des instructions pratiques. De tels enseignements sont aussi importants pour notre vie de foi. Combien nous avons besoin de prendre de la nourriture spirituelle en nous occupant de la Parole de Dieu afin de croître quant à l'homme intérieur ! N'avons-nous pas besoin nous aussi du rappel constant des promesses de Dieu et de la confiance en sa Parole ?

Dans sa seconde épître, l'apôtre Pierre – conduit par le Saint-Esprit – ne s'appliquait-il pas à « faire souvenir » les croyants et à les « réveiller en rappelant ces choses à leur mémoire » afin qu'ils puissent en tout temps se « rappeler ces choses » (2 Pierre 1 v. 12 à 15). Mais pour lui, il ne s'agissait pas seulement du souvenir, mais il voulait réveiller leur « pure intelligence » afin qu'ils gardent dans leur cœur les paroles des prophètes et le commandement de notre Seigneur et Sauveur (2 Pierre 3 v. 1 et 2).

Quelle crainte ne devons-nous pas avoir devant la personne de notre Seigneur ! La distance de 2000 coudées entre l'arche et le peuple doit nous montrer que, malgré son abaissement dans son incarnation, sa grâce et son amour pour nous autrefois des êtres perdus, pour lesquels il est entré dans la mort, nous ne devons jamais perdre de vue la distance qui existe entre lui, le Fils de Dieu, le Saint, et nous, des créatures. Précisément de nos jours où plus rien n'est saint pour les hommes dans le monde, cet enseignement a une signification particulière pour nous. De plus, le chemin sur lequel l'arche allait devant, conduisait dans un domaine tout à fait nouveau et inconnu.

Qui donc n’a jamais passé par la mort pour ressusciter au-delà de toutes ses terreurs et pour introduire une vie en résurrection avant que Christ, lui, la vraie arche de l'alliance, ait ouvert ce chemin pour tous ceux qui croient en lui ? Personne avant lui n'a encore jamais parcouru ce chemin. À lui notre reconnaissance éternelle, de ce qu'il nous y a précédés par sa mort et par sa résurrection !

Les tâches essentielles lors de la traversée du Jourdain incombaient toutefois aux sacrificateurs. Lors de leur première mention en Josué 3 v. 3, ils sont appelés « les sacrificateurs, les Lévites ». Cette expression spéciale ne se trouve pas souvent dans l'Ancien Testament. Les sacrificateurs étaient des descendants d'Aaron, et donc de Lévi (Deutéronome 21 v. 5). Eux seuls pouvaient effectuer le service des offrandes sur l'autel et entrer dans le sanctuaire, et cela, seulement s'ils étaient purs (Lévitique 21 et 22). Les autres descendants de Lévi, les lévites proprement dits, leur avaient été attribués comme assistants dans le service du sanctuaire, particulièrement pour porter les saints ustensiles pendant la traversée du désert (Nombres 3 v. 5 à 9 ; 4 v. 1 à 15).

Les deux groupes avaient en outre la mission d'enseigner la loi au peuple de Dieu (Deutéronome 33 v. 10 ; Néhémie 8 v. 7 ; Malachie 2 v. 7). L'expression utilisée ici, « les sacrificateurs, les Lévites », désigne les sacrificateurs, mais dans leur qualité d'enseignants du peuple (Deutéronome 17 v. 9, 18 ; 21 v. 5 ; 24 v. 8 ; Josué 8 v. 33). Pendant la traversée du Jourdain, ils n'enseignaient toutefois pas le peuple par des paroles, mais par leur activité : porter l'arche de Dieu. Les sacrificateurs accomplissaient ici, effectivement, un service qui normalement incombait seulement aux Lévites.

Les sacrificateurs représentent en figure des chrétiens « adultes » qui présentent devant nos cœurs le Seigneur Jésus et sa gloire. Plus nous nous occupons de ces sujets, plus notre désir grandira de rechercher les choses qui sont en haut, et de vivre dans la communion avec lui qui est déjà là-haut dans la gloire. Il en était ainsi des croyants à Éphèse, qui « avaient appris le Christ », parce qu'ils l'avaient « entendu et avaient été instruits en lui » (Éphésiens 4 v. 20 et 21). Ils avaient appris toute la vérité quant à Christ et sa place dans les lieux célestes, place que nous pouvons prendre en lui par la foi déjà maintenant. C’est ainsi qu’ils la connaissaient et pouvaient aussi la vivre par la foi.

Au Jourdain, Dieu ordonna par Josué aux sacrificateurs de porter l’arche de l’alliance devant le peuple jusque sur la rive et de se tenir là (Josué 3 v. 6, 8, 13). L’eau s’élèverait alors comme une digue, de sorte que les sacrificateurs portant l’arche puissent se tenir au milieu du fleuve, tandis que tout le peuple traverserait à une distance d’environ 2000 coudées (env. 1000 m) à pied sec (Josué 3 v. 14, 15, 17).

Aussitôt que les sacrificateurs quitteraient leur emplacement avec l’arche et monteraient hors du Jourdain, l’eau coulerait de nouveau comme auparavant « par-dessus tous ses bords » (Josué 4 v. 10, 11 ; 15‑18). Pendant tout ce temps, les sacrificateurs qui se tenaient « de pied ferme sur le sec, au milieu du Jourdain », présentaient au peuple de Dieu l’arche de l’alliance. Lorsqu’ensuite, tout le peuple fut parvenu sur l’autre rive du fleuve, « l’arche de l’Éternel et les sacrificateurs passèrent devant le peuple » (Josué 4 v. 11).

Par leur service dans la tente d’assignation, les sacrificateurs étaient habitués à se tenir dans la sainte présence de Dieu. Ils savaient donc très exactement « comment il faut se conduire dans la maison de Dieu » (1 Timothée 3 v. 15) et étaient par conséquent les personnes appropriées pour instruire Israël. Comparativement à la grandeur du peuple, le nombre des sacrificateurs d’Israël était bien petit.

Selon l’enseignement du Nouveau Testament, en revanche, tous les rachetés, et non pas seulement quelques-uns, sont par leur position de saints sacrificateurs, rendus capables de présenter à Dieu des sacrifices spirituels qui lui sont agréables par Christ (1 Pierre 2 v. 5 ; Apocalypse 1 v. 5 et 6).

Le service de l’adoration est le plus élevé que nous ayons reçu, parce qu’il nous introduit dans la présence immédiate de Dieu le Père, auquel nous devons tant. Ce service auquel nous sommes déjà appelés maintenant, n’aura jamais de fin, mais il trouvera sa réalisation parfaite seulement dans la gloire. Mais qu’en est-il aujourd’hui dans la pratique ? Combien de rachetés accomplissent véritablement ce service béni et élevé sous la conduite du Saint-Esprit ?

Malheureusement, en pratique, ils sont aujourd’hui peu nombreux, parce que la vraie adoration en esprit et en vérité est si peu connue même parmi les vrais chrétiens (voir Jean 4 v. 21 à 24) (*). Mais lorsque le service sacerdotal spécifique dans le sanctuaire n’est pas connu, le ministère de l’enseignement qui en découle ne peut pas se réaliser. C’est là une grande carence et une perte pour le peuple de Dieu.

(*) Nous avons ici de nouveau un exemple de ce fait que, dans les types de l’Ancien Testament, le point principal de l’enseignement réside dans la réalisation pratique de la doctrine du Nouveau Testament.

L’arche de l’alliance.

Pourquoi l’arche de l’alliance occupait-elle une place si importante lors de la traversée du Jourdain ? Parce qu’elle est un type merveilleux de notre Sauveur, le Seigneur Jésus-Christ et de son œuvre. Elle était faite de bois de sittim, et recouverte d’or pur. Elle contenait les deux tables de la loi avec les dix commandements de Dieu (1 Rois 8 v. 9 ; et aussi selon Hébreux 9 v. 4, la verge d’Aaron et une cruche d’or avec la manne). Elle était couverte par le propitiatoire, fait entièrement d’or pur et surmonté de deux chérubins (Exode 25v. 10 à 22).

Deux barres, rattachées à l’arche par quatre anneaux, servaient à la porter. Elle était le seul objet présent dans le lieu très saint de la tente d’assignation. Une fois l’an seulement, lors du grand jour des propitiations, le souverain sacrificateur pouvait entrer dans ce lieu pour faire aspersion du sang d’un sacrifice sur le propitiatoire et faire propitiation pour le peuple d’Israël et pour le sanctuaire (Lévitique 16).

L’arche de l’alliance est un type de Christ, le Fils de Dieu devenu homme, et de sa vie sur la terre. Le bois parle de son humanité, l’or pur, de sa gloire divine (Luc 23 v. 31 ; Jean 1 v. 14). Il a parfaitement révélé Dieu dans son amour, dans sa justice et dans sa majesté, mais il l'a aussi parfaitement glorifié. Sa vie entière était : « C'est mes délices, ô mon Dieu, de faire ce qui est ton bon plaisir, et ta loi est au-dedans de mes entrailles » (Psaume 40 v. 8 ; Hébreux 10 v. 5 à 10). C'est ce que nous montrent les deux tables de la loi qui se trouvaient à l'intérieur de l'arche de l'alliance.

Le propitiatoire d'or sur lequel le souverain sacrificateur (lui aussi un type de Christ) devait faire aspersion du sang du sacrifice une fois l'an, formait le couronnement de l'arche. L’or pur parle de la nature divine de la personne et de l'œuvre expiatoire de Christ. Selon Romains 3 v. 25, Dieu lui-même a présenté le Seigneur Jésus « pour propitiatoire, par la foi en son sang ». Par son sacrifice à la croix, le Seigneur Jésus a satisfait parfaitement et pour toujours toutes les justes exigences de Dieu à l'égard de nos péchés, et a révélé la gloire de Dieu dans un amour parfait, mais aussi dans une justice parfaite. Il a accompli comme homme l'œuvre de l'expiation, mais il n'a pu le faire que parce qu'il était Dieu (Colossiens 1  v. 12 à 20). C'est pourquoi il dit dans l'Évangile de Jean, qui le présente comme le Fils éternel de Dieu : « Moi, je t'ai glorifié sur la terre, j'ai achevé l'œuvre que tu m'as donnée à faire » (Jean 17 v. 4).

Sur le propitiatoire, entre les chérubins, symboles de sa sainteté et de sa gloire, il y avait le trône de Dieu (caractérisé alors seulement par la sainteté, mais maintenant aussi par la grâce ; Hébreux 4 v. 16). De là, Dieu parlait à son peuple et là, les hommes s'approchaient de lui, dans la mesure où cela était alors permis (Exode 25 v. 22 ; Lévitique 1 v. 1 ; 16    v. 2 ; 1 Samuel 4 v. 4 ; Psaume 63 v. 2).

L'arche de l'alliance, avec le propitiatoire dans le lieu très saint, c'est-à-dire au centre divin du camp d'Israël, représente d'un côté le Seigneur Jésus dans le sanctuaire céleste, une fois l'œuvre accomplie, qui est devenu pour nous le chemin d'accès jusqu'à Dieu.

« Car par lui nous avons, les uns et les autres, accès auprès du Père par un seul Esprit » (Éphésiens 2 v. 18 ; comp. Hébreux 10 v. 19). D'un autre côté, elle est une image de l'habitation de Dieu dans son temple, mais aussi de la présence du Seigneur au milieu des deux ou trois qui, sur la terre, sont rassemblés en son nom en accord avec le caractère de l'Assemblée (voir Matthieu 18 v. 20 ; 2 Corinthiens 6 v. 16). Tout ceci était encore caché dans l'Ancien Testament. L’accès à Dieu était fermé aux Israélites par le voile devant le lieu très saint. Ce n'est qu'après que celui-ci se déchira, le Seigneur ayant accompli son œuvre de l'expiation à la croix, que cette vérité put nous être révélée par le Saint-Esprit (Matthieu 27 v. 51 ; Hébreux 10 v. 19).

Porter l'arche.

Durant la traversée du désert, lors du lever du camp, les sacrificateurs couvraient normalement l'arche du voile qui sert de rideau, d'une couverture de peaux de taissons ainsi que d'un drap de bleu, et mettaient les barres dans les anneaux. Seulement alors, les lévites prenaient leur service comme porteurs (Nombres 4 v. 4 à 15). Lorsque le peuple d'Israël fut sur le point de traverser le Jourdain, ce sont cependant les sacrificateurs qui portèrent l'arche devant le peuple jusqu'au Jourdain et se tinrent avec elle au milieu du fleuve pendant toute la durée de la traversée. Finalement, « l'arche de l'Éternel et les sacrificateurs passèrent devant le peuple » (Josué 4 v. 11).

L'arche se trouve ici à la première place, et donc au centre. Il en est déjà ainsi lors de sa première mention sous ce rapport en Josué 3 v. 3 : « Aussitôt que vous verrez l'arche de l'alliance de l'Éternel, votre Dieu, et les sacrificateurs, les Lévites, qui la portent… ». Les sacrificateurs, dans cette circonstance unique, étaient bien les porteurs, mais c'était l'arche recouverte du drap de bleu qui devait être devant les yeux des Israélites, et non pas eux. Le bleu évoque la couleur du ciel. Avec l'arche devant les yeux, le peuple traversa le Jourdain. Dans ce type, nous voyons comment, par la foi en leur Seigneur ressuscité, les rachetés sont introduits spirituellement dans les lieux célestes.

Plus nous le considérons ainsi, plus grand sera notre désir de rechercher les choses qui sont en haut et de vivre dans la communion avec lui, qui est déjà dans la gloire. En type, les sacrificateurs représentent ici des chrétiens expérimentés et spirituellement mûrs, donc « adultes », qui vivent dans la communion avec le Seigneur Jésus. Ils ont été occupés de lui et ont trouvé en lui et en son œuvre le centre et le contenu de leur vie. C’est lui qu’ils présentent maintenant devant les regards du peuple de Dieu – service béni !

L’apôtre Paul voyait sa mission en ceci : « annoncer parmi les nations les richesses insondables du Christ ». Il priait afin que les croyants à Éphèse puissent connaître « l’amour du Christ qui surpasse toute connaissance » (Éphésiens 3 v. 8, 19). Il exhortait les Colossiens à chercher « les choses qui sont en haut, où le Christ est assis à la droite de Dieu » (Colossiens 3 v. 1).

Le fait que c’étaient les sacrificateurs qui portaient l’arche montre qu’il s’agit ici du témoignage concernant la personne du Seigneur Jésus et concernant son œuvre, avec toutes ses glorieuses conséquences. Ce témoignage – qu’il soit oral ou écrit – doit être présenté de manière compréhensible et qui parle au cœur. Mais en est-il ainsi ? C’est une question très sérieuse. Est-ce que la vérité que nous sommes morts avec Christ, que nous sommes ressuscités avec lui et que nous avons en lui notre place dans les lieux célestes est encore annoncée ?

Cette parole a aussi toute sa valeur ici : « Ainsi la foi est de ce qu’on entend, et ce qu’on entend par la Parole de Dieu » (Romains 10 v. 17). Que de bénédiction sont perdus parce que la prédication de cette vérité n’a plus sa place fixe au milieu des croyants ! Mais sans prédication, il ne peut pas y avoir de connaissance, et sans la connaissance, nous ne pouvons pas saisir la vérité avec foi. C’est pourquoi le service accompli par les sacrificateurs lors de la traversée du Jourdain est si riche en enseignement et si important.

Mais qu’en est-il en pratique ? Combien d’enfants de Dieu connaissent-ils cette vérité ? L’apôtre Paul pouvait témoigner devant les anciens d’Éphèse qu’il n’avait mis aucune réserve à leur annoncer tout le conseil de Dieu (Actes 20 v. 27). Notre résurrection avec Christ et notre position en lui dans les lieux célestes en font aussi partie. Paul et ses collaborateurs annonçaient cette vérité, « exhortant tout homme et enseignant tout homme en toute sagesse, afin que nous présentions tout homme parfait (ou adulte, en grec : teleios) en Christ : à quoi aussi je travaille, combattant selon son opération qui opère en moi avec puissance » (Colossiens 1 v. 28 et 29). Il était en vérité un sacrificateur, portant l’arche devant le peuple au travers du Jourdain !

Nous ne trouvons, dans les types considérés jusqu’à maintenant, rien de comparable à ce service des sacrificateurs. Les Israélites avaient sacrifié l’agneau de la Pâque, ils avaient traversé la mer Rouge, ils avaient levé les yeux vers le serpent d’airain. Chaque fois, ils avaient reçu auparavant des instructions très précises qu’ils avaient suivies par la foi (Hébreux 11 v. 28 et 29). Mais aussi, ils le faisaient parce que leur propre détresse et la crainte de l’Éternel les y poussaient (comp. 2 Corinthiens 5 v. 11). Lors de la traversée du Jourdain, où la promesse bénie de Dieu allait enfin trouver son accomplissement, il ne s’agissait cependant que de confiance en sa bonté. Là, précisément, il se servit des sacrificateurs, et cela, pour une mission tout à fait exceptionnelle. Cela ne doit-il pas nous indiquer la nécessité particulière d’un tel service justement là ?

Malheureusement, nous nous trouvons souvent spirituellement à un niveau où nous connaissons Dieu presque uniquement comme Celui qui nous aide dans nos circonstances terrestres.

Nous lui rendons grâces pour son secours, pour son assistance et prions pour qu’il veuille continuer à le faire. Mais si les choses ne se passent pas comme nous nous le sommes représenté, nous devenons incertains et commençons peut-être à douter ou même à murmurer. D’autre part, notre chair, la vieille nature, et les séductions du monde sont souvent des réalités dont nous ne venons pas à bout. N'était-ce pas l'état que manifestèrent la plupart des Israélites dans le désert ? N'en était-il pas ainsi des croyants à Corinthe que Paul devait décrire comme de « petits enfants » parce qu'ils étaient encore charnels (1 Corinthiens 3 v. 1 à 3) ?

Aux Éphésiens, en revanche, il parla du service des dons que le Seigneur a donnés en vue du perfectionnement des saints et pour l'édification du corps de Christ « jusqu'à ce que nous parvenions tous à l'unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, à l'état d'homme fait (ou adulte, grec, teleios), à la mesure de la stature de la plénitude du Christ : afin que nous ne soyons plus de petits enfants, ballottés et emportés çà et là par tout vent de doctrine dans la tromperie des hommes, dans leur habileté à user de voies détournées pour égarer ; mais que, étant vrais dans l'amour, nous croissions en toutes choses jusqu'à lui qui est le chef » (Éphésiens 4 v. 11 à 15).

Un ministère sacerdotal d'enseignement, qui place devant nos cœurs notre Sauveur et Seigneur dans la gloire du ciel, est donc de la plus grande importance. Nous apprenons ainsi que le vrai christianisme va au-delà de la possession du pardon des péchés et de l'espérance d'un avenir céleste, comme aussi de la connaissance d'un aide divin dans nos circonstances terrestres, bien que cela soit pleinement vrai. De même que les sacrificateurs portaient l'arche de l'alliance à la vue du peuple au travers du Jourdain, de même aussi aujourd'hui, il est nécessaire d'enseigner que notre Seigneur ressuscité s'est assis à la droite de Dieu dans les lieux célestes.

Par un tel ministère, qui nous présente le Seigneur Jésus dans sa position et dans sa gloire célestes, nous sommes nourris spirituellement, fortifiés et dirigés vers lui. Nous pouvons ainsi croître dans la connaissance et la réalisation de notre position en Christ. II est assis maintenant à la droite de Dieu, au centre de toute la puissance et la gloire. Là où notre Sauveur se trouve déjà, nous serons bientôt nous aussi. Mais en lui, nous avons déjà maintenant notre place dans les lieux célestes, et par la foi, nous pouvons déjà maintenant occuper cette place avec toutes ses bénédictions spirituelles !

 

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