2. La révélation de la croix

2. La révélation de la croix

Chap: 2 - Un constat attristant - Vivre la défaite pour un chrétien est toujours un sujet de souffrance. Je parle des sœurs et des frères qui veulent de tout leur cœur plaire au Seigneur !

Lorsque les mauvaises pensées, les mauvais désirs, les mauvais sentiments l’assaillent et qu’ils produisent en lui le péché, il est amené à douter de son salut, d’une part, mais à douter de la Parole de Dieu même, d’autre part.

Le péché.

Certains tentent de trouver des « raisons logiques » à cet état de vie : « nul n’est parfait ici-bas », « la victoire n’est pas pour cette terre, mais nous la vivrons quand nous serons dans le Royaume de Dieu », « j’essaie d’être un bon chrétien, mais les temps sont difficiles et ce n’est pas aussi évident que dans le passé de vivre d’une manière sainte, l’essentiel est que je sois sauvé ». Il pourrait ajouter de nombreux arguments pour se justifier de ses défaites.

Celles et ceux qui parlent ainsi, ne veulent-ils pas plaire à Dieu ? Certes, il est vrai que certains ne le veulent pas, mais ce n’est pas de ces gens-là dont je parle, ceux qui se disent chrétiens et qui se complaisent dans leur vie de péché, en le pratiquant, ont un sérieux problème et il ne peut être résolu que dans la repentance et l’abandon du péché. Non, je parle des sœurs et des frères qui veulent de tout leur cœur plaire au Seigneur et qui voient les penchants de leur ancienne nature se manifester dans leurs membres et dans leurs pensées, les faisant ainsi souffrir dans leur esprit.

Ils en arrivent, au bout d’un certain temps, à désespérer d’eux-mêmes et de leur capacité à vivre l’Évangile. Je dirais que c’est là, le commencement de la résolution de leur problème ! Le commencement seulement, car ils doivent être amenés par le Seigneur à la révélation de sa Parole.

Dans un premier temps, désespérant d’eux-mêmes et de leurs forces, ils vont se tourner vers Dieu et chercher en Lui le secourt. Leur souffrance va provoquer en eux un cri qui montera jusqu’à Dieu, et c’est cela qu’attendait le Seigneur. Oui, le Seigneur veut que nous détournions les yeux de nous-mêmes et que nous regardions enfin à Lui !

Plusieurs, ayant vécu cela, ont eu la révélation que leur nature charnelle a été crucifiée avec Christ, sur la croix : « nous savons que notre vieille nature a été crucifiée avec lui, afin que ce corps de péché soit réduit à l’impuissance et que nous ne soyons plus esclaves du péché… » (Romains 6 v. 6).

Quelle Parole merveilleuse que celle-ci : « notre vieille nature morte ! Réduite à l’impuissance ! Gloire à Dieu, je ne suis plus esclave du péché ! » Certains voient rapidement les effets de cette révélation, les péchés qu’ils voyaient régulièrement se manifester dans leur vie disparaissent, ils sont victorieux !

Il suffit qu’ils placent leur foi dans cette Parole révélée à leur esprit par le Saint-Esprit, pour que la puissance du Christ se manifeste en eux et les rende victorieux !

Seulement, bien souvent, à la suite de cette merveilleuse expérience, ils constatent que de temps à autre, ces péchés reviennent, où font place à d’autres, et ils commencent à se poser des questions : « Si ma nature charnelle a été crucifiée et qu’étant morte, elle est réduite à néant dans ma vie, comment se fait-il que le péché demeure en moi ? » Ils entendent certains, dire qu’ils vivent la victoire sur leurs péchés « volontaires » et que si cela n’est pas leur cas, c’est qu’ils manquent de foi, ou qu’ils n’ont pas reçu une révélation d’en haut et que donc, cette victoire sera leur lorsqu’ils l’auront reçu du Père et que leur foi s’enracinera dans cette révélation. Le fait que ceux qui déclarent ne plus pécher, précisent qu’ils peuvent vivre sans pécher « volontairement », nous montre qu’il demeure en nous des péchés « involontaires ». 

Ainsi donc, si le péché réside exclusivement dans notre nature charnelle, il y a un élément qui nous échappe, car si elle est morte en nous, crucifiée avec Christ, le péché est donc mort pour nous, qu’il soit « volontaire » ou « involontaire » !

Or, hébreux 12 nous dit : « Vous n’avez pas encore résisté jusqu’au sang en combattant contre le péché » (Hébreux 12 v. 4). Ou : « Mes petits-enfants, je vous écris ceci, afin que vous ne péchiez pas. Et si quelqu’un a péché, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus-Christ le juste » (1 Jean 2 v. 1).

Si quelqu’un a péché, nous avons un avocat auprès du Père ! Comment cela peut-il en être ainsi, si notre nature charnelle est morte, ainsi que le péché qu’elle engendrait ? Peut-être certains me rétorqueront, qu’eux ne pèchent plus volontairement et donc qu’ils ne se sentent vraiment pas concernés par ce que je dis !

Je voudrais leur demander s’ils n’ont jamais plus été sous le coup d’une simple irritation qui n’était pas selon l’Esprit, même s’ils ne l’ont pas manifesté extérieurement, mais dans leur pensée ? Toutes leurs pensées sont-elles toujours et pleinement en Christ, à chaque instant de leur vie ? Ne sont-ils jamais plus une pierre d’achoppement pour leurs frères, simplement en ne comprenant pas ces frères ? S’ils n’ont en effet plus jamais péché d’aucune manière, même en pensée ; alors oui, ils sont parfaits et bénis ! Je ne veux juger personne, chacun doit savoir où il en est réellement avec le Seigneur, car on peut cacher les choses aux hommes, mais pas à Dieu. Le Seigneur qui connaît l’homme jusqu’au plus profond de son intimité, sait où en est chacun de nous. 

Dans les moments où l’agitation de son âme amène le chrétien au doute, il entend Satan lui dire : « Dieu a-t-Il réellement dit ? ». La Bible dit que :  « nous savons que notre vieille nature a été crucifiée avec lui, afin que ce corps de péché soit réduit à l’impuissance et que nous ne soyons plus esclaves du péché… » (Romains 6 v. 6).

« Et pourtant tu pèches encore ! Tu vois bien que la Bible est fausse ! »

Mais l’attaque de l’adversaire ne s’arrête pas là, ensuite, il utilise la Parole de Dieu pour accentuer le trouble de l’enfant de Dieu (il l’a fait pour tenter Jésus), il lui montre les textes suivants : « Quiconque est né de Dieu ne commet pas le péché, parce que la semence de Dieu demeure en lui, et il ne peut pécher, puisqu’il est né de Dieu » (1 Jean 3 v. 9).

Ou : « Que dirons-nous donc ? Demeurerions-nous dans le péché, afin que la grâce abonde ? » (Romains 6 v. 1).

À la lecture de ces versets, son trouble et sa souffrance montent d’un cran, car il reconnaît bien que Jean ou Paul nous exhortent à ne pas pratiquer le péché, alors sa foi vacille.

Puis vient le coup de boutoir de Satan, quand le chrétien lit ceci : « Ceux qui sont au Christ-Jésus ont crucifié la chair avec ses passions et ses désirs » (Galates 5 v. 24).

« Cela veut-il dire que je n’ai pas reçu l’Esprit de Dieu et que je ne suis pas en Jésus-Christ ? », alors il recherche la réponse à sa détresse, car il aime son Seigneur, il veut Lui plaire et il ne sait plus comment rester en Lui, il doute même de l’avoir rencontré et d’être sauvé !

À ce stade, Satan a réussi à le faire sortir de la foi en tordant la Parole de Dieu et il n’est plus fondé sur la base solide de la foi en la Parole de Dieu, mais sur le sable mouvant de l’incrédulité. Plus rien n’est solide et stable sous ses pieds, il vacille et si Dieu ne vient à son secours, il chutera immanquablement !  

Triste constat ! Est-il réellement sauvé ? Est-il même possible de marcher en nouveauté de vie ?

Toutes ces interrogations viennent du fait qu’il n’est pas entré dans la révélation de la Parole de Dieu, celle-ci doit être illuminée par l’Esprit de Dieu qui est en nous, pour qu’il pénètre la pensée de Dieu. S’il reste à la « lettre », il ne sera pas vivifié, « car la lettre tue, mais l’Esprit fait vivre » (2 Corinthiens 3 v. 6). Il n’y a que l’Esprit qui puisse rendre la Parole de Dieu vivante pour nous.

Il doit comprendre que cette vie « sans tache, ni rides » c’est la vie du Christ en lui !

Nous sommes faillibles en plusieurs occasions. Nous avons été semés corruptibles et nous devons encore revêtir l’incorruptibilité, sinon il ne serait pas nécessaire que Dieu nous ressuscite à la fin de cette dispensation ! « Car il faut que ce corps corruptible revête l’incorruptibilité, et que ce corps mortel revête l’immortalité » (1 Corinthiens 15 v. 53). 

La réalité de la sanctification se fait dans la durée, dans la vie du chrétien, c’est une marche ! Si tout est accompli et parfaitement accompli en Jésus-Christ, l’application concrète de cette œuvre se fait tout au long de la vie de l’enfant de Dieu.

Si nous ne faillissions jamais, il ne serait pas nécessaire d’avoir un avocat auprès du Père. Tant que nous sommes dans ce corps corruptible, la marque de la corruption pourra encore se voir !

Si nous poussons le raisonnement, Jésus n’a pas porté nos péchés seulement sur le bois du calvaire ! Il a porté nos maladies également ! La maladie ne nous touche-t-elle plus jamais ? Ou bien celles et ceux qui sont frappés par la maladie, ne sont-ils pas des enfants de Dieu ?

L’apôtre Paul nous invite régulièrement dans ces épîtres, à marcher par l’Esprit et non par la chair. Nous verrons un peu plus loin, que la décision de marcher selon l’un ou l’autre se fait dans notre cœur. Mais la possibilité de marcher par l’Esprit ne peut se faire que par la puissance de la vie du Christ en nous ! Seule la vie de son Fils bien aimé en nous peut satisfaire le cœur de Dieu !

Un des pièges que Satan tend devant les pas des chrétiens, c’est de se comparer aux autres. Je ne suis pas comme un tel, ou je ne fais pas ce que tel autre fait, etc.

Souvent, il m’est arrivé d’entendre des frères ou des sœurs qui me disaient que le Seigneur les bénissait, car ils ne faisaient plus telle ou telle chose, ne disaient plus telle ou telle autre.

« Vous savez frère, j’étais comme ceci ou comme cela, mais maintenant, je suis comme cela ! », « Je voudrais que le Seigneur me donne ceci ou cela », « je veux faire telle ou telle chose pour Dieu ! » etc, etc.

Il m’arrive de leur faire remarquer que le sujet central de leur propos n’est pas Jésus, mais eux-mêmes ! Souvent ces personnes s’arrêtent et réalisent que oui, il y a une autre dimension de la révélation du Seigneur qu’ils ont besoin de saisir.

Le manque de conviction quant à la connaissance de la volonté de Dieu.

Un autre problème que nous rencontrons souvent, c’est de ne pas avoir la certitude de connaître la volonté de Dieu pour notre vie. Comment faire la différence entre ce que nous voulons nous, et ce que Dieu veut ? Nous voulons le servir, et cela est bon, mais qu’est-ce que Dieu a préparé pour nous en termes de service ? Ne sont-ce pas nos propres envies que nous voulons réaliser, même dans le service de Dieu ? 

Nous sommes perdus, car nous ne savons pas faire la différence entre nos propres pensées et celles de Dieu, et comme la Bible nous dit que : «… Mes pensées ne sont pas vos pensées, et vos voies ne sont pas mes voies, dit l’Éternel » (Ésaïe 55 v. 8). Nous mesurons notre besoin que le Seigneur puisse se révéler pleinement à nous !

Nous voyons dans le monde « chrétien » toutes sortes d’activités se disant voulues de Dieu, et quand nous lisons notre Bible, nous constatons que nombreuses sont celles qui sont même opposées à la Parole de Dieu.

De même, dans les moindres détails de notre vie, lorsque nous voulons témoigner de notre foi, quelles paroles devons-nous prononcer ? Devons-nous parler ou nous taire ? Ne vous est-il jamais arrivé de parler sous le coup de votre émotion, colère, joie, envie d’imposer votre vision etc. Et de voir que cela ne produisait rien ? Ou bien avez-vous parlé du Seigneur à un inconverti, non pas réellement pour lui, mais parce que la Bible nous demande d’être les témoins du Seigneur, et nous « témoignons » plus sous le coup de la « peur » de Dieu, que de chercher réellement à attirer une âme à Christ ?

Ou bien, à l’inverse, avez-vous voulu lui imposer votre révélation du Christ et s’il ne la reçoit pas, alors qu’il aille en enfer (on ne le dit pas, mais on le pense) ? Combien « d’efforts », même sincères, ont été récompensés par de l’indifférence, voire une franche opposition ? On se dit alors que nous sommes méprisés et que nous devons l’accepter, nous qui sommes des martyrs ! Oui, mais avons-nous parlé sous l’influence de l’amour du Christ ? Notre âme exprimait-elle les sentiments de l’Esprit en nous ? Souvent, c’est comme si nous étions seuls et que Dieu ne s’engageait pas avec nous !

Alors, face à certaines circonstances, ou dans certaines conversations, nous débitons des formules toutes faites, du genre : « Forcez-vous à prier et le Seigneur vous aidera ! » ou « je pense et je prie pour vous ! » ou bien, « oh, vous savez, le Seigneur est avec vous, il ne vous abandonnera pas ! » Ou bien encore :  « puisque tu ne reçois pas mes paroles, sache au moins que tu les auras entendus et tu ne pourras plus dire que tu ne savais pas, alors Dieu te jugera ! » Combien de phrases ajoutées les unes aux autres, que nous ne pensons pas ou que nous prononçons sans y réfléchir, n’étant nullement convaincus de leur véracité ou pire encore, sous l’emprise de la colère !

Peut-être me trouvez-vous très pessimiste, mais je crois que ce que je dis est juste pour la plupart des chrétiens.

Est-il donc possible de connaître la pensée de Dieu pour un chrétien ? La réponse est oui, car la Bible dit : « Son Dieu lui a enseigné la marche à suivre, Il lui a donné ses instructions » (Ésaïe 28 v. 26).  Et : « Mon peuple, prête l’oreille à mon enseignement ! Tendez l’oreille aux paroles de ma bouche ! » (Psaumes 78 v. 1).

Il est donc possible, car Dieu le veut, de recevoir les instructions de notre Seigneur, mais pour cela, il faut que la voix de notre propre pensée se taise et que notre oreille soit affinée par Dieu, pour entendre la sienne. 

Nous verrons, plus loin, la manière que Dieu emploie pour nous faire entendre sa voix et à recevoir ses instructions. Nous pouvons dire que notre incapacité à vaincre notre péché, ou à connaître la pensée de Dieu, vient de notre ignorance de ce que nous sommes et de l’œuvre de Dieu en nous. Il faut que nous soit révélée, par l’Esprit Saint ; ensuite, par la Parole de Dieu ; puis, nous devons accepter la discipline de l’Esprit afin de vivre ce qui nous aura été révélé.

La crainte.

Dans notre marche terrestre, il y a beaucoup de sujets de s’inquiéter ! Pour notre travail, notre famille, nos enfants, notre santé, pour la paix de notre pays, etc. Dans ce monde si troublé par les guerres, les famines, les pandémies, l’iniquité qui grandit, l’apostasie qui se repend comme une tumeur cancéreuse, les lois de nos pays de plus en plus liberticides, qui nous dévoilent progressivement un système mondial unifié prêt à être dirigé par le fils de la perdition. Que de sujets d’inquiétudes et de profondes angoisses !

Les hommes sans Dieu s’évadent souvent dans toutes sortes d’activités, de bruits et de futilités, pour ne pas regarder en face la menace qui pèse sur eux, quand encore, ils ne se réfugient pas dans les drogues, boissons et toutes sortes de vices !

Mais pour les chrétiens, qu’en est-il ?

Beaucoup vont sonder les écritures, recherchant les signes eschatologiques sur la venue de l’antichrist, la marque de la bête, les coupes de la colère de Dieu, etc. Et ils essayent de reconnaître dans leur génération, ce qui pourrait correspondre, par exemple à « la marque de la bête » ou chercher à savoir si l’antichrist est déjà né, etc.

D’autres ou les mêmes vont toujours s’inquiéter de savoir si Dieu va toujours subvenir à leurs besoins, ou si leurs enfants ne seront pas attirés par le monde et se perdre, ou bien encore, s’ils ne seront pas touchés par telle ou telle maladie, ou s’ils ne connaîtront pas la guerre, etc.

Et nous constatons, que souvent, ce qui inquiète les hommes, sans Dieu, les inquiète tout autant ! Comme si leur condition de fils et filles de Dieu ne faisait pas de différence !

Il m’est arrivé de répondre à un frère qui passait son temps à rechercher dans les évènements qui se passent dans notre monde, les signes de l’avènement de l’antichrist, que ce n’était pas en sondant les ténèbres que nous pouvons trouver la lumière !

Le gros problème de ces chrétiens, c'est que leur foi est mal fondée, ou plutôt qu’ils ne sont pas fondés sur la foi véritable ! Nous détaillerons la vie par la foi dans un autre chapitre.

Ils ne comprennent pas que Dieu a tout préparé d’avance, que rien ne peut Lui échapper ! Ces frères et sœurs n’ont pas saisi combien Dieu les aime et désire les garder dans sa main. Que rien de ce qui leur arrive n’est le fruit du « hasard » ! Que les épreuves qu’ils peuvent traverser ne sont pas permises par Dieu, dans leurs vies, pour les détruire, mais pour les faire grandir dans la foi !

Ils n’ont pas compris que Satan les tient dans la servitude de l’inquiétude par son mensonge ! Il leur faut une action profonde du Saint-Esprit dans leurs vies, pour leur révéler la Parole de Dieu à leur égard, afin qu’ils soient délivrés du mensonge !

 

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« A cause de notre orgueil qui nous pousse à vouloir être quelque chose, nous trouverons dur tout d'abord de servir. Mais, si nous apprenons que n'être rien devant Dieu, c'est la gloire de la créature, l'esprit de Jésus, la joie du ciel, nous serons heureux de servir même ceux qui nous éprouvent et nous vexent. »

- Andrew Murray

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