
3. La révélation de la croix
Chap: 3 - L’œuvre accomplie par Jésus-Christ - À ce stade de notre méditation, il est important de comprendre ce que Christ a accompli. Toute la Parole de Dieu nous parle de Jésus et de son œuvre.
Toute la Bible nous parle de Lui ! Que ce soit l’arbre de la vie, dans la Genèse, l’Ange de l’Éternel, les annonces des prophètes, le tabernacle et bien évidemment, les évangiles et tout le Nouveau Testament ! Toute la Parole de Dieu nous parle de Jésus et de son œuvre. Il serait trop long pour nous de détailler tous les textes, car cela pourrait faire l’objet d’une étude plus approfondie, mais regardons quelques exemples.
L’arbre de vie de la Genèse, il en est fait mention dans le chapitre 3, au verset 22 notamment. Si nous traduisons de manière plus littérale ce texte, nous pouvons lire « le bois maudit d’où s’écoule la vie ».
Nos traductions françaises ont bien souvent du mal à exprimer toutes les nuances et les profondeurs des textes hébreux et grecs originaux. C’est pourquoi il est souvent important de revenir à l’original et de retrouver ces nuances afin de mieux saisir la pensée du texte.
« Le bois maudit d’où s’écoule la vie… ». Cela nous fait tout de suite penser à la croix du calvaire, qui est le bois maudit où fut mis à mort notre Seigneur, et par le sacrifice duquel nous avons la vie par la foi !
Je me permets ici, une petite digression : Paul disait aux Corinthiens dans sa première épître au chapitre 1 et au verset 23, que la prédication du Christ crucifié est une folie pour les païens, car ils ne peuvent comprendre une œuvre rédemptrice obtenue gratuitement par la foi en Jésus et en son sacrifice.
Mais un scandale pour les juifs ! Le mot « scandale » est extrêmement fort ! Nous ne pouvons comprendre ce terme que par la compréhension du judaïsme.
En effet, lorsque nous lisons dans Deutéronome 21 v. 23 : «… Son cadavre ne passera point la nuit sur le bois ; mais tu l’enterreras le jour même, car celui qui est pendu est un objet de malédiction auprès de Dieu, et tu ne souilleras point le pays que l’Éternel, ton Dieu, te donne pour héritage », nous comprenons que celui qui est pendu au bois de la potence est un objet de malédiction devant Dieu et qu’il souille même le pays !
Les juifs n’ont aucun problème pour croire en un Christ souffrant ! Notamment en lisant le chapitre 53 du prophète Ésaïe ! Mais qu’il puisse être mis à mort sur le bois de la croix ! Cela ne peut être accepté pour eux, c’est un scandale, car celui qui meurt sur un bois maudit est maudit devant Dieu et souille le pays ! Ils ne peuvent pas comprendre qu’il fallait que le Christ souffre et soit également porteur de notre malédiction sur le bois de la croix.
La malédiction que les hommes ont reçue par leur désobéissance et leur rébellion contre Dieu. Il fallait qu’Il soit un objet de malédiction en étant pendu au bois maudit, mais il fallait aussi qu’il porte la malédiction qui frappe la terre et toute la création à cause de cette rébellion de l’homme, c’est pourquoi il portait une couronne d’épine sur la tête.
Cette couronne d’épine représente cette malédiction que nous retrouvons dans le livre de la Genèse au chapitre 3 et aux versets 17 et 18 : « Il dit à l’homme : Puisque tu as écouté la voix de ta femme, et que tu as mangé de l’arbre au sujet duquel je t’avais donné cet ordre : Tu n’en mangeras point ! le sol sera maudit à cause de toi. C’est à force de peine que tu en tireras ta nourriture tous les jours de ta vie, il te produira des épines et des ronces, et tu mangeras de l’herbe des champs ».
Jésus a porté nos péchés, nos maladies et infirmités, mais Il a été également fait malédiction pour nous et pour la création. Par conséquent, du bois maudit de la croix s’écoule la vie de notre rédemption.
Je ferme ici la parenthèse pour revenir à notre méditation, bien que nous aurions beaucoup à dire à ce sujet.
L’institution de la Pâque nous parle de manière explicite du sacrifice à venir de l’agneau de Dieu ! La marche d’Israël dans le désert, la manne, le rocher qui suivait le peuple que Moïse a frappé et qui lui a valu de ne pas entrer dans le pays de la promesse ! Tout cela nous parle du Christ !
Un autre exemple de la représentation du Christ et de son œuvre, nous la retrouvons dans le tabernacle ! Que ce soient les sacrifices, le sang, les pains, le chandelier à sept branches, le parfum, l’arche, etc. Tout cela représente le sacrifice de Jésus et son œuvre !
Les prophètes ont annoncé le Christ et particulièrement le prophète Ésaïe que nous avons cité plus haut, qui en a parlé d’une manière si précise que nous avons coutume de dire que le chapitre 53 de son livre et le cinquième Évangile !
Puis, nous arrivons aux Évangiles qui nous relatent l’accomplissement littéral de tout ce qui était comme une ombre dans l’Ancien Testament. Jésus est baptisé d’eau, puis l’Esprit de Dieu descend sur lui comme une colombe. Il reçut à ce moment-là le témoignage de Dieu Lui-même, qu’Il était son Fils bien aimé !
Tout de suite après cet épisode, Jésus fut emmené par l’Esprit dans le désert pour y être tenté par le diable.
À la sortie du désert, victorieux sur le diable, Il est revêtu de la puissance de l’Esprit.
Après quoi, nous le voyons annoncer le royaume de Dieu aux hommes, guérir des malades ressusciter des morts, chasser les démons, etc.
Nous le voyons sur la montagne de la transfiguration revêtir ce corps de gloire que nous sommes tous appelés à revêtir un jour.
Nous le voyons constamment subir l’opposition du système religieux, jusqu’au calvaire.
Puis, nous le voyons sur la croix, portant notre péché, nos maladies et infirmités, notre malédiction et celle de la terre. Au moment de rendre son dernier souffle, notre Seigneur dit : « Tout est parfaitement accompli ! » (Jean 19 v. 30).
Enfin, nous voyons le Christ ressuscité ! Lorsque Marie de Magdala pense voir le jardinier et lui demande si c’est lui qui a enlevé le corps de Jésus, celui-ci lui dit : « Marie ! » et tout de suite ses yeux s’ouvrent et elle le reconnait (Jean 20 v. 15 et 16).
Elle vit le Seigneur ressuscité ! Mais voulant le toucher, Jésus la mise en garde de ne pas le faire, car, nous dit la Bible, Il n’était pas encore monté vers le Père (Jean 20 v. 17).
Ici, nous pouvons noter une chose très importante. Mais pour bien la saisir, il nous faut revenir dans l’Ancien Testament, qui je le rappelle, est l’ombre des choses célestes et de la réalité de la personne du Christ et de son œuvre de rédemption.
Dans le chapitre 16 du Lévitique, il nous est détaillé de quelle manière le souverain sacrificateur devait faire le sacrifice d’expiation pour l’ensemble du peuple d’Israël. On devait apporter deux boucs tirés au sort, l’un était sacrifié et son sang devait être appliqué sur le propitiatoire (le couvercle de l’Arche d’alliance) et au-devant. L’autre devait être relâché dans le désert pour azazel en emportant avec lui les transgressions du peuple.
Ce sacrifice d’expiation avait lieu une seule fois par an. C’est la fête de Yom Kippour, la fête de l’expiation, durant laquelle le peuple se purifie et demande pardon.
Le souverain sacrificateur devait se purifier devant l’Éternel, et la tradition juive nous dit qu’il se purifiait plusieurs jours avant le sacrifice et que la nuit qui précédait, il se faisait lire la « Torah ». Il ne pouvait pas entrer dans le lieu très Saint sans être purifié, car il risquait sa vie. L’Éternel avait bien précisé que quiconque entrerait dans le lieu très Saint mourrait ! Le souverain sacrificateur ne pouvait y entrer que lors du sacrifice expiatoire pour y faire l’aspersion du sang. Et à chaque fois qu’il y entrait, il savait qu’il pouvait mourir si Dieu n’acceptait pas le sacrifice d’expiation du peuple. Je vous laisse imaginer combien il devait être sérieux dans sa purification ! Il devait également être stressé, car il ne savait pas à l’avance, si le sacrifice allait être reçu favorablement par l’Éternel !
C’est le seul moment dans l’année, où les péchés volontaires étaient expiés ! Il y avait tous les jours des sacrifices pour les péchés involontaires, mais pour les péchés volontaires, ils ne pouvaient être expiés que lorsqu’il y avait aspersion du sang dans le lieu très Saint !
Lorsque le bouc du sacrifice était mis à mort, le souverain sacrificateur prenait son sang, puis il se rendait devant le voile qui séparait le lieu saint du lieu très saint. Il mettait de l’encens sur l’autel du parfum afin qu’une nuée emplisse le lieu très saint.
Cette nuée servait à cacher la gloire de l’Éternel, car nul ne pouvait voir Dieu et vivre ! Exode 33 v. 20
Ensuite, il passait le voile et faisait l’aspersion du sang. La tradition juive nous précise que tout le peuple était réuni devant la tente d’assignation et attendait avec anxiété le retour du souverain sacrificateur. Elle nous dit également, qu’on attachait une corde autour de la taille de ce dernier, afin que s’il mourait dans le lieu très saint, il n’eut pas été nécessaire de rentrer dedans au risque de mourir également, mais qu’il suffisait de tirer son corps hors du lieu très saint pour qu’il n’y reste pas et que son cadavre ne souille pas ce lieu.
Imaginez le peuple attendant que le souverain sacrificateur revienne. Il devait régner un lourd silence, car l’expiation du péché du peuple entier dépendait de l’acceptation ou non du sacrifice par Dieu. (Dieu n’a jamais rejeté ce sacrifice et aucun souverain sacrificateur n’a perdu la vie lors de l’aspersion du sang dans le Saint des Saints).
Quel sentiment de soulagement devait parcourir le peuple lorsque qu’il sortait du lieu très saint !
Au moment de sortir, le souverain sacrificateur venait devant le peuple et pour la seule fois de l’année, il prononçait le Nom de l’Éternel, le Tétragramme : YHWH ! Ce Nom que nul ne devait prononcer en vain et dont la prononciation a été perdue depuis des siècles. Aujourd’hui, plus personne ne sait le prononcer !
La tradition juive se transmettait principalement de manière orale ! Et les juifs avaient une telle crainte d’utiliser le Saint Nom de Dieu en vain qu’ils ne le prononçaient plus jusqu’au jour où cette prononciation même fut perdue.
Au moment où le saint Nom de l’Éternel était clamé par le souverain sacrificateur, la puissance qui réside en ce Nom se déversait sur le peuple et celui-ci tombait à genoux !
Ensuite, les princes du peuple posaient leurs mains sur la tête du deuxième bouc et lui transmettaient les péchés du peuple. Ce bouc était ensuite chassé dans le désert pour azazel !
Nous pouvons en déduire que ce bouc renvoie dans le désert, qui est une image de la résidence de satan, le péché apporté sur cette terre par lui, ainsi que la malédiction qui l’accompagne.
Nous retrouvons cette réalité lorsque Jésus donne à Judas le pain avec les herbes amères, trempé dans l’eau salée (Jean 13 v. 26 et 27). L’amertume du péché est rendue à son auteur. Le verset 27 nous dit que lorsque Judas reçu des mains de Jésus le morceau de pain, satan entra en lui !
Jésus a vaincu satan sur la croix et il a détruit toutes ses œuvres ! Nous retrouvons la réalité de ce que nous venons de voir ensemble, concernant le sacrifice d’expiation dans ’épître aux Hébreux au chapitre 9 à partir du verset 11 et jusqu’à la fin du chapitre. Il nous est dit que Jésus est allé dans le sanctuaire céleste non pas avec le sang des boucs, mais avec son propre sang ! Il est allé par-delà le voile du sanctuaire céleste pour faire l’aspersion de son propre sang pour l’expiation de nos péchés !
Nous n’avons plus besoin de faire des sacrifices annuels, car le sacrifice de Jésus est éternel ! L’œuvre que Jésus a accompli dans son corps de chair et par son sacrifice à la croix a parfaitement accompli la volonté du Père, mais de plus, cette œuvre est scellée pour l’éternité dans les lieux célestes.
Une des raisons pour lesquelles Marie ne pouvait pas toucher Jésus avant qu’il ne soit monté auprès du père était qu’il fallait que Jésus fasse l’expiation par son sang dans le sanctuaire céleste !
Après sa résurrection, Jésus s’est montré régulièrement à ses disciples afin qu’ils comprennent qu’Il serait toujours avec eux-mêmes, lorsque leurs yeux de chair ne le verraient plus !
Puis, il monta aux cieux dans les nuées devant eux, afin qu’ils comprennent qu’ils étaient destinés à le suivre, mais que cette réalité de l’ascension, ils pouvaient déjà la vivre ici-bas en Esprit !
Pourquoi ai-je survolé la Parole de Dieu de cette manière, afin de mettre en exergue l’œuvre et la personne du Christ ? Chers frères et sœurs, il nous faut comprendre que tout est parfaitement accompli en Christ ! Rien n’est à rajouter à l’œuvre de Jésus ! Tout ce que nous avons survolé concernant Jésus, Il l’a fait pour nous !
Comprenons que si Christ vit en nous, alors c’est cette vie en nous qui est parfaite ! C’est cette vie qui est sainte pure et sans tache ! Nous ne pouvons rien faire qui puisse « améliorer » notre nature ! Nous devons accepter la sentence de Dieu à son égard, c’est-à-dire que notre chair est morte en Christ ! Car par cette mort, nous avons part à la résurrection en Christ, par l’acceptation de la mort de notre chair, effective en Christ, nous avons la possibilité de ressusciter en Lui !
Alors ce n’est plus nous qui vivons, c’est-à-dire notre chair, mais Christ qui vit en nous ! (Galates 2 v. 20)
À ce stade, j’entends déjà votre question ! Mais comment se fait-il que je puisse encore voir ma chair s’exprimer, si c’est Christ qui vit en moi ?
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