
8. La révélation de la croix
Chap: 8 - La restauration de l’âme - Nous en arrivons maintenant au sujet central de notre étude, qui est : La restauration de l’âme.
« Il restaure mon âme, Il me conduit dans les sentiers de la justice, à cause de son nom » (Psaume 23 v. 3). Nous savons maintenant que, lorsque Christ vient en nous, notre nature charnelle est rendue inopérante, car crucifiée et mise à mort. Cependant, nous constatons bien souvent que des péchés demeurent dans notre vie et que nous n’arrivons pas toujours à entendre la voix de l’Esprit en nous. Satan utilise souvent cette réalité pour nous accuser et nous faire croire que notre nature charnelle n’est pas morte, nous faire croire, en somme, que l’œuvre de Jésus-Christ sur la croix n’est pas parfaite. Remarquez qu’il s’attaque toujours à notre foi, car sa puissance réside dans le mensonge, n’oublions jamais cela, Satan est le père du mensonge !
Beaucoup de chrétiens « restent » au salut, c'est-à-dire qu’ils pensent que le but de leur vie chrétienne est de garder ce salut, de peur de ne pas être reçus auprès du Seigneur quand Il viendra les prendre. C’est une vision faussée de la vie chrétienne ! Le but que Dieu recherche pour ses enfants rachetés par grâce, c’est de les rendre semblables à son Fils Jésus : « Car ceux qu’il a connus d’avance, il les a aussi prédestinés à être semblables à l'image de son Fils, afin qu’il soit le premier-né d’un grand nombre de frères » (Romains 8 v. 29).
Cette haute destinée que Dieu veut pour nous, ne concerne pas le salut, celui-ci est une porte d’entrée, mais pas un but ! Ce que Dieu veut, c’est voir son Fils bien aimé vivre en nous ! Nous abordons là le domaine de ce que nous appelons communément « la sanctification ». Seulement, ce terme a perdu de sa signification, car aujourd’hui, ce qui se cache derrière le mot sanctification, c'est la « bonification » de notre moi ! Cette conception de la sanctification rejette ce que Christ a accompli sur la croix.
Il ne s’agit pas pour Dieu de nous rendre meilleurs, mais de remplacer notre vie charnelle par celle de son Fils. Il ne veut pas de vieilles outres pour contenir le vin nouveau de l’Esprit, mais il veut des outres neuves.
Rien de notre ancienne vie ne peut le satisfaire, seule la vie de son Fils a de la valeur à ses yeux !
C’est pourquoi, Il désire que nous soyons dépouillés de notre vieille nature pour revêtir Christ ! D’où viennent nos péchés et notre surdité quant à l’écoute de la voix de l’Esprit en nous ? Cela vient de notre âme qui n’est pas restaurée ! Précédemment, nous avons observé que, depuis la transgression du commandement de Dieu, par Adam et Eve, l’âme de l’homme et de la femme est souillée par le péché qui trouve sa place dans la nature charnelle. Notre âme ne se trouve plus dans une position d’obéissance à notre esprit, mais dans la gouvernance de notre être, satisfaisant ainsi les désirs de notre nature charnelle.
Par son sacrifice, Jésus a fait mourir pour nous cette nature charnelle et déchue, par le moyen de la foi en son œuvre expiatrice sur le bois de la croix. Seulement notre âme a été gouvernée par cette nature pécheresse et en a satisfait tous les désirs depuis notre naissance ! Notre âme, une fois délivrée du joug de la nature charnelle, doit être restaurée afin de « revenir », ou plutôt, « venir » à la place qui est la sienne, c'est-à-dire sous l’autorité de notre esprit et par conséquent, sous l’autorité de l’Esprit de Dieu, puisque qu’Il vit en nous, dans notre esprit ! Elle ne doit plus dominer notre esprit ! Remarquez que si Dieu veut la mort pour notre nature charnelle, Il ne veut en aucun cas la destruction de notre âme, mais sa restauration !
Les luttes et les combats que connaissent les chrétiens, en vue de la sanctification, viennent de la difficulté de notre âme à se soumettre aux commandements de Dieu et non plus à se satisfaire des souillures que la nature charnelle lui a imposée.
Notre âme doit être restaurée, c’est ce qu’avait compris le roi David quand il disait : « Il restaure mon âme… » ! Dieu veut rétablir l’harmonie initiale qu’Il voulait voir régner entre notre esprit, notre âme et notre corps ! Son plan n’a pas changé, et en Jésus-Christ, Il nous donne le pouvoir de vivre cette harmonie !
Nous pourrions illustrer notre propos, concernant la souillure de notre âme, par l’image suivante : Imaginez que vous possédez une maison. Vous l’avez mise en location et le locataire qui y réside ne la nettoie jamais, il la dégrade et n’en prend aucun soin. C’est votre bien, mais lui en abuse comme si elle lui appartenait en propre. Les lois de votre pays ne vous autorisent pas à le mettre dehors et vous êtes donc un spectateur impuissant de la destruction de votre patrimoine !
Un jour, un juriste vient vous voir et vous montre un texte législatif qui vous donne la possibilité de vous défaire de votre locataire. Vous appliquez donc le texte de loi et votre locataire a l’obligation de s’en aller, seulement comme il est totalement irrespectueux de votre maison, il vous la laisse en l’état ! Si vous désirez la louer à une autre personne, il vous faudra donc la remettre en état !
La maison, c'est notre âme, le locataire indélicat, c'est notre nature charnelle, le texte de loi, c’est le sacrifice de Jésus à la croix, le juriste, c'est le Saint-Esprit et nous appliquons ce texte de loi par la foi. Notre âme ne peut plus être souillée d’avantage, puisque notre nature charnelle n’est plus là pour le faire, seulement, il faut qu’elle soit lavée de ses souillures et des « dégradations » que la chair a commises en elle !
Le Seigneur désire restaurer notre âme et l’amener à l’obéissance, mais il ne le fera pas sans notre consentement ! C’est nous qui acceptons ou non que Dieu ôte les souillures de notre âme et la restaure. Le roi David disait : « Je dis : Éternel, fais-moi grâce ! Guéris mon âme, car j’ai péché contre toi » (Psaumes 41 v. 4 et 5). Dans cette prière, David demandait à Dieu de guérir son âme, il savait que le péché auquel il succombait, venait de son âme souillée. Dans l’épître aux Hébreux, il est dit : « Quant à nous, nous ne sommes pas de ceux qui se retirent pour se perdre, mais de ceux qui croient pour sauver leur âme » (Hébreux 10 v. 39).
Ce texte est souvent mal compris, car nombreux sont les enseignants qui mettent ce texte en rapport avec notre salut éternel. Ce n’est pas le cas, car le terme employé pour « salut » dans ce texte est « peripoiesis », qui signifie : acquérir, posséder, dans le sens de sauver, c'est-à-dire récupérer. Tandis que dans un texte parlant de notre salut éternel, comme celui de l’Évangile de Marc, où Jésus disait : « Celui qui croira et qui sera baptisé sera sauvé » (Marc 16 v. 16), le terme employé est : « sozo », qui signifie :
« sauver, garder sain et sauf, délivrer du danger ou de la destruction, délivrer des peines du jugement Messianique, sauver des maux qui font obstacle à la délivrance par le Messie ».
Quand il est dit dans l’épître aux Hébreux que nous sommes de ceux qui croient pour sauver leur âme, cela signifie que nous croyons que Jésus nous rend ce qui nous a été usurpé par Satan, c'est-à-dire une âme soumise à l’esprit, par le moyen de la sanctification ou de l’œuvre de la croix en nous !
En revanche, dans la première épître de Pierre, nous trouvons le terme « soteria », dans le verset : «… En remportant pour prix de votre foi le salut de vos âmes » (1 Pierre 1 v. 9). « Soteria » vient de « sozo », Pierre nous parle là du salut de nos âmes, c'est-à-dire le salut éternel de nos âmes, ce qui nous montre bien que Dieu ne veut pas la destruction de nos âmes, mais leur restauration.
Notre âme doit donc être épurée des souillures de la chair afin d’être restaurée et mise à la place qui est la sienne, soumise à notre esprit qui lui est conduit par l’Esprit de Dieu. Cette action de restauration, Dieu ne l’accomplira que si nous l’acceptons avec notre cœur, rappelons que le cœur est le siège de notre volonté. Dieu veut rendre notre âme totalement libre de l’influence de la chair. La Bible dit : « Si donc le Fils vous affranchit, vous serez réellement libres » (Jean 8 v. 36).
Le Sauveur nous libère du péché en mettant à mort notre nature charnelle ; le Fils, Lui, veut affranchir notre âme des souillures de la chair. Si notre nature charnelle est morte, crucifiée, et que notre âme est purifiée des souillures qu’elle porte, alors oui, nous pouvons dire que nous sommes réellement affranchis de l’influence de satan et du péché !
La restauration de l’âme se fait par l’œuvre de la croix en nous.
« Alors Jésus dit à ses disciples : Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge de sa croix et qu’il me suive » (Matthieu 16 v. 24).
« Car je n’ai pas jugé bon de savoir autre chose parmi vous, sinon Jésus-Christ et Jésus-Christ crucifié » (1 Corinthiens 2 v. 2).
Pourquoi était-il si important pour Paul de ne prêcher que le Christ et le Christ crucifié ? Ne pouvait-il pas se contenter d’enseigner des dogmes et des doctrines qui nourrissaient l’intellect des personnes qui l’écoutaient ?
Paul savait que la puissance de Dieu réside dans l’œuvre de la croix de son Fils Jésus-Christ.
Tout enseignement qui n’a pas pour fondement le Christ et l’œuvre de la croix est voué à l’échec, car la foi ne peut être vécue sur la base d’une doctrine intellectuelle, mais que sur la puissance de vie qui réside dans l’œuvre expiatrice de notre Sauveur !
Cette œuvre doit être appliquée dans nos vies par le Saint-Esprit. C’est ce à quoi le Seigneur nous demande de nous attacher quand Il dit : « Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge de sa croix et qu’il me suive ».
À ce stade, nous pouvons nous poser la question de savoir en quoi, concrètement, cette œuvre de la croix s’applique en nous et quels en sont les effets ?
La croix agit en nous sur deux plans ! Premièrement, elle agit comme un instrument de mort pour tout ce qui est de la chair en nous. Nous avons remarqué précédemment, que si notre nature charnelle était de facto morte avec Christ sur la croix, notre âme était toujours souillée par ce que cette nature charnelle avait laissé comme empreinte sur elle. La croix agit comme un agent de restauration pour notre âme, la seule restriction à cette œuvre peut venir de nous-même !
En effet, le Seigneur ne nous imposera jamais l’œuvre de la croix en nous, mais Il la soumettra à notre acceptation. C’est dans la mesure où nous acceptons que le Saint-Esprit applique l’œuvre de la croix dans notre vie, qu’elle grandira en nous et restaurera notre âme, en nous dépouillant du vieil homme et en nous revêtant de Christ.
Par quel moyen l’œuvre de la croix va-t-elle s’appliquer dans notre vie ? Par l’épreuve !
« Mes frères, considérez comme un sujet de joie complète les diverses épreuves que vous pouvez rencontrer, sachant que la mise à l’épreuve de votre foi produit la patience. Mais il faut que la patience accomplisse une œuvre parfaite, afin que vous soyez parfaits et accomplis, et qu’il ne vous manque rien » (Jacques 1 v. 3 et 4).
Notez ce que notre frère Jacques annonçait dans son épître : «… sachant que la mise à l’épreuve de votre foi produit la patience… ». Notre âme irrégénérée est par nature impatiente ! Elle a toujours été habituée à désirer toutes sortes de choses et tout de suite ! Sa préoccupation a toujours été de se satisfaire égoïstement. Le Seigneur va donc agir sur cet axe-là, pour amener notre âme à la soumission de l’Esprit.
Pour ce faire, Il va susciter des circonstances qui seront pour nous des épreuves. Le but de ces épreuves sera de nous apprendre à ne plus satisfaire les désirs d’une âme souillée, mais ceux de l’Esprit de Dieu en notre esprit, par la vie du Christ se manifestant en nous et à travers nous. Nous pouvons résumer cette œuvre en un verset : « Je suis crucifié avec Christ, et ce n’est plus moi qui vis, c’est Christ qui vit en moi » (Galates 2 v. 20).
C’est la vie de son Fils que Dieu veut voir se manifester en nous, ce n’est que cette vie qui a de la valeur aux yeux de notre Père céleste. Toute tentative, d’une âme irrégénérée, pour se soumettre aux commandements de Dieu est vaine, car ce ne peut être que Christ en nous qui accomplit la loi. Jésus disait : « Ne pensez pas que je sois venu abolir la loi ou les prophètes. Je suis venu non pour abolir, mais pour accomplir » (Matthieu 5 v. 17).
Il est impossible à l’homme d’accomplir la loi ! Mais, gloire soit rendue à Dieu, en Jésus-Christ, notre Seigneur, cela est possible par sa vie, remplaçant celle d’une âme rebelle ! Dieu veut produire en nous la patience, par la traversée de diverses épreuves, car c’est la clé d’une œuvre parfaite ! « Mais il faut que la patience accomplisse une œuvre parfaite ».
Accepter les épreuves, en reconnaissant la main de Dieu dans chaque circonstance de notre vie, afin que tout ce qui est de la chair dans notre âme soit ôté, c’est la première action de l’œuvre de la croix en nous ! C’est la mise à mort !
La deuxième action de la croix s’appliquant en nous, c’est la résurrection. Il est souvent prêché l’action de mise à mort, mais il ne faut pas oublier que la croix engloutit la mort dans la vie de résurrection ! Si nous prêchons la première action de la croix sans la mettre à la lumière de la seconde, alors les risques de dévier s’accentuent et nous n’annonçons plus la vérité.
La résurrection, c'est ce qui suit la mort, c'est-à-dire qu’une fois notre âme dépouillée de ce qui la souille (ce qui est issu de la chair) elle prend la place qui est la sienne, elle se soumet à notre esprit ! Notre esprit étant « l’organe » où réside l’Esprit de Dieu, la vie du Christ peut alors s’exprimer sans que les souillures de notre âme ne l’entravent. La vie du Christ s’exprimant en et à travers ses enfants, c’est cela la vie de résurrection !
La maturité spirituelle ne réside pas dans le fait d’avoir un « ministère » ou d’exercer des dons, c’est de laisser la vie du Christ s’exprimer en nous.
En résumé, la croix agit en nous sur deux plans, premièrement elle « met à mort » ce qui est de la chair, elle « nettoie » notre âme des souillures de la nature charnelle.
Deuxièmement, elle nous fait vivre de la vie même du Christ ! Elle nous fait vivre Galates 2 v. 20 : « Je suis crucifié avec Christ, et ce n’est plus moi qui vis, c’est Christ qui vit en moi » !
Les livres de Philippe Dehoux en Pdf
➲ Articles à découvrir...

Études sur la Parole.32

5.Je vis le ciel ouvert

5. Tendons à ce qui est parfait !
Trafic Web
« Ne tirez ni de l'Eglise, ni des chrétiens qui vous entourent, vos convictions quant à la volonté de Dieu, quant à son œuvre et ses desseins à votre égard ou à l'égard du monde, mais puisez-les directement dans la Parole que vous adresse le Père, et comme Christ, vous pourrez aussi accomplir tout ce qui vous concerne dans les Écritures. »
- Andrew Murray
Edification
Enseignements
➲ NOUVEAUX EBOOKS
PDF Révisés