La Trinité

La Trinité

La parole de Dieu nous enseigne que le Père est Dieu, que le Fils est Dieu, et que l’Esprit aussi est Dieu.

Un seul Dieu, trois personnes.

La Bible nous apprend bien des vérités précieuses touchant Dieu, sa nature, ses perfections et son Être. Mais ce n’est pas tout ce qu’elle nous révèle de Lui. Il y a en Dieu un mystère que nous ne pouvons pas sonder : il échappe à l’intelligence humaine la plus vaste et la plus haute.

Partout dans l’Écriture sainte, l’unité de Dieu est proclamée en contraste avec la pluralité des divinités païennes. « Il y a un seul Dieu » était la grande vérité écrite sur la bannière d’Israël : « Écoute, Israël : L’Éternel, notre Dieu, est un seul Éternel », dit l’Esprit Saint par Moïse, et le Seigneur Jésus rappelle ces paroles (Deutéronome 6 v. 4 ; Marc 12 v. 29). Le Nouveau Testament affirme aussi l’unité de Dieu : « Il n’y a point d’autre Dieu qu’un seul  (1 Corinthiens 8 v. 4) ». « Car Dieu est un (1 Timothée 2 v. 5) ». Mais dans la manifestation de Dieu à l’homme, comme nous la trouvons dans l’Écriture, nous voyons que, dans cette unité absolue, il y a trois Personnes distinctes : le Père, le Fils ou la Parole, et l’Esprit Saint.

Ces trois Personnes divines paraissent au baptême du Seigneur. Le Fils, devenu un homme, se présente au baptême de Jean en disant : « Il nous est convenable d’accomplir toute justice ». Il est baptisé, mais aussitôt les cieux Lui sont ouverts, l’Esprit de Dieu descend comme une colombe, et vient sur Lui, et la voix du Père se fait entendre des cieux : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai trouvé mon plaisir (Matthieu 3 v. 13 à 17) ». Le baptême chrétien, d’après l’ordre du Seigneur après sa résurrection, s’administre « pour le nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit (Matthieu 28 v. 19). Dans la bénédiction apostolique, nous voyons réunies les trois Personnes divines : « Que la grâce du Seigneur Jésus-Christ, et l’amour de Dieu, et la communion du Saint Esprit soient avec vous tous ! (2 Corinthiens 13 v. 13) ».

Ces trois Personnes adorables s’unissent dans la dispensation des bénédictions divines aux fidèles. Ainsi, dans le chapitre 14 de Jean, le Fils conduit au Père : « Je suis », dit Jésus, « le chemin, et la vérité, et la vie ; nul ne vient au Père que par moi (Jean 14 v. 6) ». L’Esprit Saint, le Consolateur, met les croyants en communion avec le Père et le Fils. Le Seigneur dit : « Je prierai le Père, et il vous donnera un autre Consolateur, pour être avec vous éternellement, l’Esprit de vérité… le Consolateur, l’Esprit Saint, que le Père enverra en mon nom (Jean 14 v. 16 et 26) ». Et encore : « Mais quand le Consolateur sera venu, lequel moi je vous enverrai d’auprès du Père, l’Esprit de vérité, qui procède du Père, celui-là rendra témoignage de moi (Jean 15 v. 26) ». Nous lisons aussi : « Élus selon la préconnaissance de Dieu le Père, en sainteté de l’Esprit, pour l’obéissance et l’aspersion du sang de Jésus Christ (1 Pierre 1 v. 2) ». Plusieurs autres passages nous montreraient le Père, le Fils et l’Esprit Saint, trois Personnes distinctes, concourant à l’œuvre de la rédemption des pécheurs et de la bénédiction des sauvés.

Ainsi, comme on l’a exprimé, le Père est Dieu, le Fils est Dieu, l’Esprit Saint est Dieu, et ce ne sont pas trois dieux, mais un seul Dieu. C’est un mystère insondable que l’homme ne peut expliquer, et que la foi doit recevoir en toute simplicité comme étant révélé par Dieu.

Nous le trouvons déjà au premier verset de la Bible : « Au commencement Élohim créa », ou « les dieux créa », le sujet est au pluriel, et le verbe au singulier. Puis, au verset 26 de ce premier chapitre de la Genèse nous lisons : « Faisons l’homme » ; au chapitre 3 v. 22 : « Voici l’homme est devenu comme l’un de nous » (voyez aussi chapitre 11 v. 7). Dans le livre du prophète Ésaïe, le Seigneur dit : « Qui enverrai-je, et qui ira pour nous ?  (Ésaïe 6 v. 8) ». Ces paroles n’indiquent-elles pas plusieurs personnes prenant conseil entre elles, et pensant et agissant ensemble ? Nous pouvons voir aussi au chapitre 10 de l’épître aux Hébreux, le conseil de Dieu, sa volonté (v. 7), le Fils se présentant pour l’accomplir (v. 7 à 9), et l’Esprit Saint y rendant témoignage (v. 15).

Indépendamment des passages que nous venons de voir et qui nous font connaître la pluralité des Personnes dans l’unité de l’essence divine, l’Écriture sainte établit la divinité de Christ et de l’Esprit Saint d’une manière claire et positive. Elle leur attribue le nom, les perfections et les œuvres de Dieu. Disons d’abord quelques mots sur Dieu, révélé comme le Père.

Dieu révélé comme le Père.

Il est le Père dans le sens le plus élevé et le plus excellent, comme Père de notre adorable Sauveur, le Seigneur Jésus Christ, son Fils unique de toute éternité (Jean 1 v. 14 et 18), le Fils de son amour (Colossiens 1 v. 13), et son Fils bien-aimé comme homme sur la terre. Jésus, dans l’évangile de Jean surtout, aime à présenter Dieu comme le Père, comme son Père. Il dit du temple « la maison de mon Père (Jean 2 v. 16) ». Quant à son œuvre, il dit : « Mon Père travaille, et moi je travaille (Jean 5 v. 17) » ; « mon Père vous donne le véritable pain qui vient du ciel (6 v. 32) ». Il dit : « La volonté de mon Père (6 v. 40) », et « j’ai gardé les commandements de mon Père (15 v. 10) ». On trouve encore bien d’autres passages où il est parlé de Dieu, le Père du Seigneur Jésus. « Le Père aime le Fils », « à cause de ceci, le Père m’aime » (Jean 3 v. 35 ; 5 v. 20 ; 10 v. 17), lisons-nous. Le Fils jouissait de cet amour du Père pour Lui.

Dieu est le Père dans un sens absolu, comme une Personne dans la Trinité. Mais Dieu est aussi appelé Père comme ayant donné l’existence à tous les êtres : « Il y a un seul Dieu et Père de tous », dit l’apôtre (Éphésiens 4 v.6). Il est envisagé aussi comme Père d’Israël, parce que c’est Lui qui avait choisi et formé ce peuple pour Lui- même (Deutéronome 32 v. 6 ; Ésaïe 63 v. 16 ; 64 v. 8).

Mais dans un sens intime, Dieu est le Père de tous ceux qui croient au Seigneur Jésus Christ, de chacun d’eux individuellement, et ensemble ils forment sa famille. C’est une précieuse relation dans laquelle le Seigneur introduit ses disciples après sa résurrection. Et c’est Marie de Magdala, de laquelle Jésus avait chassé sept démons, qui reçoit de sa bouche cette merveilleuse révélation, et qui est chargée de la transmettre aux disciples : « Va vers mes frères », lui dit le Seigneur, « et dis-leur : Je monte vers mon Père et votre Père, et vers mon Dieu et votre Dieu (Jean 20 v. 17) ». Ainsi le Père du Seigneur Jésus devient notre Père, quand nous croyons en son Fils bien-aimé, selon ce qui est écrit : « À tous ceux qui l’ont reçu (reçu Jésus), il leur a donné le droit d’être enfants de Dieu, savoir à ceux qui croient en son nom (Jean 1 v. 12) ».

Comme Jésus est le Fils bien-aimé du Père, eux sont de « bien-aimés » enfants de Dieu, et ils sont aimés comme Jésus a été aimé (Éphésiens 5 v. 1 ; Jean 17 v. 23). Et cette relation d’enfant de Dieu ne peut jamais être brisée, car ceux qui en jouissent, sont nés de Dieu et ont la vie éternelle.

N’est-ce pas un merveilleux effet de l’amour de Dieu qui nous sauve, et fait de nous, pécheurs et enfants de colère, des enfants de Dieu ? Aussi l’apôtre Jean, en contemplant ce fait bien propre à produire notre adoration, s’écrie : « Voyez de quel amour le Père nous a fait don, que nous soyons appelés enfants de Dieu… Bien-aimés, nous sommes maintenant enfants de Dieu » (1 Jean 3 v. 1 et 2). Nous pouvons donc adorer Dieu comme Père (Jean 4 v. 23). Quelle grâce !

Le Fils de Dieu : Sa divinité.

Nous avons dit que la parole de Dieu établit, d’une manière claire et positive, la divinité du Fils et celle de l’Esprit Saint. Nous allons voir les passages qui se rapportent à ce sujet.

Pour ce qui concerne le Seigneur Jésus, il est dit : « Au commencement était la Parole, et la Parole était auprès de Dieu, et la Parole était Dieu (Jean 1 v. 1) ». Et les versets suivants nous apprennent que la Parole est le Fils unique, Jésus Christ (1 v. 14 à 18). Jésus est appelé « Emmanuel, Dieu avec nous (Matthieu 1 v. 23) ». Son nom signifie l’Éternel Sauveur. L’ange dit à Joseph : « Tu appelleras son nom Jésus (forme grecque de l’hébreu Joshua), car c’est lui qui sauvera son peuple de leurs péchés (Matthieu 1 v. 21) ». Il est « le Christ, qui est sur toutes choses Dieu béni éternellement (Romains 9 v. 5).

Il est « Dieu manifesté en chair (1 Timothée 3 v. 16) ». « Quant au Fils », il est dit : « Ton trône, ô Dieu, est aux siècles des siècles (Hébreux 1 v. 8) ». Il est aussi écrit du Fils qu’il est « le resplendissement de la gloire de Dieu et l’empreinte de sa substance » ; « l’image du Dieu invisible (Hébreux 1 v. 3 ; Colossiens 1 v. 15) ». « En Lui », dit encore Paul, « habite toute la plénitude de la Déité corporellement (Colossiens 2 v. 9) ». L’apôtre Jean nous dit aussi de Christ : « Il est le Dieu véritable et la vie éternelle (1 Jean 5 v. 20) ». Le Seigneur, l’Éternel des armées, le Roi qu’a vu Ésaïe, et dont les séraphins proclament la sainteté et la gloire, est le Seigneur Jésus, car l’évangile dit : « Ésaïe dit ces choses, parce qu’il vit sa gloire et qu’il parla de lui (Ésaïe 6 v. 1 à 7 ; Jean 12 v. 41) ». Quand il vient dans le monde, c’est l’Éternel, c’est notre Dieu qui vient (Ésaie 40 v. 3 ; comp. Jean 1 v. 23 et Luc 3 v. 4 à 6). Et lorsqu’il reviendra, ce sera « l’apparition de la gloire de notre grand Dieu et Sauveur Jésus Christ (Tite 2 v. 13) ».

Il est important de retenir tous ces passages qui donnent au Seigneur Jésus le nom de Dieu, car bien des hommes le Lui refusent. Beaucoup d’autres portions des Écritures démontrent la divinité et l’existence éternelle et immuable de Christ, en Lui attribuant les titres qui n’appartiennent qu’à Dieu. Ainsi l’Éternel parlant à Moïse lui avait donné la révélation de son Être immuable, en disant : « Je suis celui qui suis », et le Seigneur Jésus, parlant aux Juifs, dit : « Avant qu’Abraham fût, JE SUIS  (Exode 3 v. 14 ; Jean 8 v. 58) ».

De même aussi l’Éternel, le Roi d’Israël et son Rédempteur, l’Éternel des armées, dit, dans Ésaïe : « Je suis le premier et je suis le dernier ; et hors moi, il n’y a pas de Dieu (Ésaïe 44 v. 6) » ; et Jésus, se présentant à Jean dans sa gloire comme l’Ancien des jours et en même temps le Fils de l’homme, dit à son disciple tombé comme mort à ses pieds : « Ne crains point ; moi je suis le premier et le dernier, et le vivant  (Apocalypse 1 v. 17) ». Le Vivant, Celui qui a la vie en lui-même et qui donne la vie, est aussi un titre donné à l’Éternel : « Le puits du Vivant qui se révèle (Genèse 16 v. 14) ». « L’Éternel Dieu est vérité, lui est le Dieu vivant (Jérémie 10 v. 10) ».

Jésus Christ est immuable, nous dit l’apôtre : « Jésus Christ est le même hier, et aujourd’hui, et éternellement (Hébreux 13 v. 8) ». Mais l’immutabilité n’appartient qu’à Dieu. Tout change et passe, Lui demeure ce qu’il a été et ce qu’il est. Et voici que, dans cette même épître aux Hébreux, le Psaume 102 qui décrit l’immutabilité de Dieu est appliqué au Seigneur Jésus : « Toi, dans les commencements, Seigneur, tu as fondé la terre, et les cieux sont les œuvres de tes mains : eux, ils périront, mais toi, tu demeures ; et ils vieilliront tous comme un habit, et tu les plieras comme un vêtement, et ils seront changés ; mais toi tu es le Même, et tes ans ne cesseront point (Hébreux 1 v. 10 à 12) ».

Telle est la grandeur divine de Jésus. Dans maints passages que nous avons vus, Il est révélé comme Celui qui a créé toutes choses et qui les soutient par la parole de sa puissance (Jean 1 v. 3 ; Colossiens 1 v. 16 et 17 ; Hébreux 1 v. 3). À qui appartient-il de créer, sinon au Tout-Puissant ? Et à qui est la toute-puissance, sinon à Dieu seul ? Une créature, quelle qu’elle soit, ne peut pas produire quelque chose de rien. Christ est donc Dieu, puisqu’il a créé les mondes, et il est le Tout-Puissant.

C’est le titre qu’il prend dans l’Apocalypse : « Moi, je suis l’Alpha et l’Oméga, dit le Seigneur Dieu, celui qui est, et qui était, et qui vient, le Tout-Puissant (Apocalypse 1 v. 8) ». Et ces paroles s’appliquent bien au Seigneur Jésus, car Lui-même, à la fin de ce livre, dit : « Je viens bientôt,… moi je suis l’alpha et l’oméga, le premier et le dernier, le commencement et la fin (Apocalypse 22 v. 12 et 13 ; et 21 v. 6) ». Remarquons aussi que ces dernières expressions supposent l’existence éternelle du Seigneur. Il est Celui qui vit aux siècles des siècles (Apocalypse 1 v. 17 et 18).

C’est cette même toute-puissance divine que Christ déployait quand il était sur la terre. De même qu’au premier jour de la création, il disait : « Que la lumière soit, et la lumière fut » ; de même il commandait par un mot au vent et à la mer de se calmer : « Fais silence, tais-toi !… Et il se fit un grand calme (Marc 6 v. 39) ». « Je veux, sois net », disait-il au lépreux, et le lépreux était nettoyé (Marc 1 v. 41 et 42). « Je te dis, lève-toi », ou bien : « Sors dehors », et à cette seule parole, mais parole toute-puissante, les morts ressuscitaient (Luc 7 v. 14 et 15 ; Jean 11 v. 43 et 44). C’est parce qu’il avait en Lui cette puissance divine qu’il pouvait dire : « Détruisez ce temple (son corps), et en trois jours je le relèverai (Jean 2 v. 19) », et c’est par cette toute-puissance qui n’appartient qu’à Dieu, et que Lui possède, qu’il ressuscitera les justes et les injustes (Jean 5 v. 25 à 29).

C’est parce qu’il est Dieu qu’il pouvait pardonner les péchés (Marc 2 v. 7 à 10) ; et c’est parce qu’il est Dieu qu’il a pu opérer le salut, car l’Éternel a dit : « Moi, moi, je suis l’Éternel, et hors moi, il n’y en a point qui sauve (Ésaïe 43 v. 11) ». Et l’apôtre Pierre proclame, en parlant de Jésus : « Il n’y a de salut en aucun autre ; car aussi, il n’y a point d’autre nom sous le ciel qui soit donné parmi les hommes, par lequel il nous faille être sauvés (Actes 4 v. 12) ». Ce nom glorieux, c’est celui de Jésus ou Joshua, l’Éternel Sauveur. Et c’est Lui, le Sauveur tout-puissant, qui va venir des cieux et « qui transformera le corps de notre abaissement en la conformité du corps de sa gloire, selon l’opération de ce pouvoir qu’il a de s’assujettir même toutes choses (Philippiens 3 v. 21) ».

Retenons ferme l’enseignement de la parole de Dieu touchant la divinité de notre adorable Sauveur. « Celui qui n’honore pas le Fils, n’honore pas le Père qui l’a envoyé (Jean 5 v. 23) ». Et : « Si quelqu’un me sert, le Père l’honorera (Jean 12 v. 26) ». Thomas dit à Jésus : « MON SEIGNEUR ET MON DIEU (Jean 20 v. 28) ».

Le Saint Esprit – Sa divinité.

Occupons-nous maintenant de la troisième Personne de la Trinité. C’est ainsi que l’on désigne par un seul mot le mystère insondable de l’existence de trois Personnes dans l’unité d’un seul Dieu.

Plusieurs passages de l’Écriture nous montrent l’Esprit Saint comme une Personne divine. Il est l’énergie toute-puissante qui agit dans tout acte créateur. Ainsi nous le voyons, lorsque la terre était désolation et vide, planer sur la face des eaux (Genèse 1 v. 2). Élihu dit à Job : « L’Esprit de Dieu m’a fait (Job 33 v. 4) », et le psalmiste proclame : « Tu envoies ton Esprit ; ils sont créés (Psaume 104 v. 30) ». Dans la vision des os secs rappelés à la vie, Ézéchiel prophétise en disant : « Esprit, viens des quatre vents, et souffle sur ces tués, et qu’ils vivent » ; puis le Seigneur, l’Éternel, explique la vision. Ces os sont le peuple d’Israël, maintenant dans la mort, mais que l’Esprit de Dieu réveillera et ranimera : « Je mettrai mon Esprit en vous, dit l’Éternel, et vous vivrez (Ézéchiel 37 v. 9 à 14) ».

C’est l’Esprit de Dieu qui opère la nouvelle naissance, créant dans le croyant une nouvelle nature (Jean 3 v. 5 à 8). C’est l’Esprit de l’Éternel qui contestait avec les hommes rebelles au temps de Noé, et cet Esprit était aussi l’Esprit de Christ (Genèse 6 v. 3 et 1 Pierre 3 v. 18 à 20). C’était l’Esprit de l’Éternel qui était en Moïse et Josué et qui animait les hommes forts qui délivraient Israël. Il était aussi sur les prophètes pour les faire parler ou pour leur montrer des visions de Dieu. (Nombres 11 v. 17 à 29 ; 27 v. 18 ; Juges 3 v. 10 ; 11 v. 29 ; 14 v. 6 ; 2 Chroniques 20 v. 14 ; Ézéchiel 3 v. 12 à 14 ; 11 v. 24 ; Michée 3 v. 8 ; Aggée 2 v. 5).

Ces passages de l’Ancien Testament nous font voir l’Esprit de Dieu comme une Personne agissante ; mais c’est dans le Nouveau Testament qu’il apparaît d’une manière distincte comme telle, exerçant son action sur les hommes et en eux. Nous apprenons d’abord que c’est lui qui forme en Marie le corps de l’enfant saint qui devait naître d’elle : « L’Esprit Saint viendra sur toi, et la Puissance du Très-haut te couvrira de son ombre ; c’est pourquoi aussi la sainte chose qui naîtra, sera appelée Fils de Dieu (Luc 1 v. 35) ». C’est ‘Esprit Saint qui, de même qu’il agissait dans les Prophètes, animait aussi les saints qui attendaient le Messie, comme Élisabeth, Zacharie, Siméon (Luc 1 v. 41 et 42 et 67 ; 2 v. 25 et 26).

Ensuite, comme nous l’avons vu, l’Esprit Saint descend sur Jésus à son baptême, et Jésus, rempli de l’Esprit Saint, est conduit par lui au désert pour être tenté par le diable (Luc 4 v. 1). Ensuite il commence son ministère « dans la puissance de l’Esprit  (Luc 4 v. 14 ; Actes 10 v. 38) ». Tous ces passages nous montrent bien l’Esprit Saint comme une Personne qui agit et opère. C’était aussi par l’Esprit Saint que Jésus chassait les démons (Matthieu 12 v. 28) ; c’est par l’Esprit qu’il a été ressuscité (1 Pierre 3 v. 18), et après sa résurrection, c’est par l’Esprit Saint qu’il donne ses ordres aux apôtres (Actes 1 v. 2).

Mais le Seigneur avait promis à ses disciples de leur envoyer le Consolateur, l’Esprit de vérité, pour être avec eux éternellement. L’Esprit Saint devait remplacer pour eux et auprès d’eux Christ monté au ciel. C’était donc une Personne divine, mais non pas visible comme Christ l’avait été. Le monde avait vu Jésus, l’avait entendu, mais l’avait haï et rejeté. L’Esprit Saint, tout aussi réellement une Personne que Christ, ne pouvait être vu ni reçu par le monde ; Il devait être avec les disciples et en eux (Jean 14 v. 16 et 17).

Comme le Père avait donné Christ, ainsi il donnait l’Esprit Saint ; il l’envoyait (Jean 14 v. 26), est-il dit ; or cela ne peut se dire que d’une Personne. Le Seigneur dit bien aussi qu’il l’enverra, mais, comme l’explique l’apôtre Pierre, Christ reçoit de la part du Père l’Esprit Saint promis, et l’envoie aux siens (Jean 15 v. 26 ; 16 v. 7 ; Actes 2 v. 33). Et ce qui nous fait voir encore que l’Esprit Saint est bien une Personne, c’est que le Seigneur dit que lorsqu’il sera venu, il enseignera ses disciples, et leur rappellera les choses que Jésus a dites ; il les conduira dans la vérité, il leur annoncera les choses à venir (Jean 14 v. 26 ; 16 v. 13).

C’est dans les Actes surtout, où nous voyons s’accomplir ce que Jésus avait promis à ses disciples, qu’apparaît encore plus distinctement le fait que l’Esprit Saint est une Personne divine et que nous pouvons contempler son activité. Il descend sur les disciples le jour de la Pentecôte, « et ils furent tous remplis de l’Esprit Saint ».

Aussitôt sa présence en eux se manifeste par des miracles qu’il opère, par les dons qu’il confère, par le courage dont il anime ces hommes auparavant si lâches et timides, par la puissance qu’il communique à leurs paroles, par la vie sainte qu’il produit en ceux qui les reçoivent (Actes 2 v. 4 ; 3 v. 6 et 7 ; 4 v. 8 ; 2 v. 42 à 47 ; 4 v. 32 à 37). Là aussi le titre de Dieu lui est positivement donné. Ananias a menti à l’Esprit Saint qui était dans les apôtres et dans l’Assemblée, mais plus loin Pierre lui dit : « Tu n’as pas menti aux hommes, mais à Dieu (Actes 5 v. 3 et 4) ».

Dans la suite du récit des Actes, l’Esprit Saint se montre avec une entière évidence comme une Personne distincte qui agit, envoie et conduit. Il dit à Antioche : « Mettez-moi maintenant à part Barnabas et Saul, pour l’œuvre à laquelle je les ai appelés », et étant « envoyés par l’Esprit Saint, ils partirent (Actes 13 v. 2 à 4) ». Lors du second voyage de Paul, lui et ses compagnons voulaient annoncer la Parole en Asie, mais ils en sont empêchés par l’Esprit Saint ; pensant alors se diriger vers la Bithynie, l’Esprit de Jésus ne le leur permit pas (Actes 16 v. 6 et 7). Dans ces différentes occasions, nous voyons l’Esprit Saint agir comme une Personne. Il en est de même dans les épîtres, par exemple dans le douzième chapitre de la première épître aux Corinthiens, où nous lisons que c’est l’Esprit qui distribue les dons de grâce comme il lui plaît (1 Corinthiens 12 v. 4 à 11).

Il y aurait encore bien des choses à dire sur l’Esprit Saint, sur l’œuvre de cette troisième Personne de la Trinité dans les croyants et sur son action dans les cœurs, mais bornons-nous pour le présent à méditer avec soin les passages cités et cette grande vérité que la parole de Dieu nous enseigne, que l’Esprit Saint est une réelle Personne divine ; de même que le Père est Dieu, que le Fils est Dieu, l’Esprit aussi est Dieu.

 

Arthur KatzUn message de Ladrierre Adrien
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