
4.Discerner la source de nos œuvres
L’offrande de nos vies - Nous devons être désireux de voir s’accomplir dans notre vie, une coupure claire et nette entre la chair et l’esprit. Il n’y a pas d’autre d’alternative à la bénédiction.
Jésus-Christ est devenu un souverain sacrificateur miséricordieux et fidèle (Hébreux 2 v. 17). Notre responsabilité est d’offrir nos vies entièrement sur l'autel de la croix, comme autrefois les holocaustes étaient placés sur l'autel du sacrifice ; avec seulement la volonté arrêtée d'être rendus conformes au Seigneur en sa mort : « Afin de connaître Christ, et la puissance de sa résurrection… en devenant conforme à lui dans sa mort » (Philippiens 3 v. 10).
Pour ce faire, il nous faut vraiment comprendre la nécessité absolue d'expérimenter une telle œuvre dans notre vie, une œuvre qui déterminera la profondeur de notre croissance dans la connaissance de Jésus-Christ, afin de discerner les œuvres préparées d’avance. Si nous demandons au Seigneur de nous montrer l'horreur d'une vie mélangée entre âme et esprit, et la vie plus profonde qui est le résultat de la marche par l'Esprit, je suis sûr que nous serons convaincus alors de nous offrir tout entier sur l'autel du sacrifice.
Nous devons être désireux de voir s’accomplir dans notre vie, une coupure claire et nette entre la chair et l’esprit. Il n’y a pas d’autre d’alternative à la bénédiction. Comprenons alors la nécessité de nous livrer volontairement sur l'autel de la croix, selon le protocole de la sacrificature de Dieu. La bénédiction dont nous parlons ne s'obtient que dans une recherche véritable et sincère d'une présence de Dieu plus intense et plus profonde.
Il nous faut prier et étudier les Ecritures avec soin. La Parole de Dieu doit avoir l’entière liberté, chaque jour, de pénétrer dans tout notre être, afin de permettre à notre âme d'être sanctifiée progressivement par elle : « Sanctifie-les par ta vérité : ta parole est la vérité » (Jean 17 v. 17).
C'est là le sens de 1 Pierre 1 v. 22 : « Ayant purifié vos âmes en obéissant à la vérité… ». La seule source de toutes les victoires sera de marcher par notre esprit, qui est lui-même vivifié et fortifié par l'Esprit de Christ.
Nous constatons que le Seigneur Jésus, au moment de rendre son dernier soupir, livra son âme à la mort : « …il s'est livré lui-même à la mort… » (Esaïe 53 v. 12). Et il remit son esprit à Dieu : « …Père, je remets mon esprit entre tes mains… » (Luc 23 v. 46). Tel est le chemin ! Nous devons maintenant suivre ses pas et faire ce qu'il fit alors. Si nous livrons vraiment notre âme en sacrifice, et remettons notre esprit à Dieu, nous connaîtrons aussi la puissance de sa résurrection qui portera du fruit dans nos vies. Nous connaîtrons un chemin parfait, spirituel, une vie de victoire glorieuse ; victoire sur les œuvres mortes, victoire sur notre péché, sur Satan, sur le monde, en Christ.
« Je vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu, à offrir vos corps comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui sera de votre part un culte raisonnable » (Romains 12 v. 1).
Lorsque nous nous sommes offerts en sacrifice, la croix ayant accompli son œuvre, nous ne sommes plus en mesure d'offrir des feux étrangers et nous avons les yeux ouverts sur nos propres péchés. Dieu prend complètement nos vies en charge, et c'est par son Esprit qu’il va nous garder dans sa sainteté. C’est lui qui opère et qui « …fait tout à merveille… » (Marc 7 v. 37). Il nous émonde, sépare âme et esprit par sa Parole aiguisée, nous nous cachons en lui, et il fait en sorte que nous portions des fruits à sa gloire. Nous comprenons que nous n’avons plus à essayer de produire les fruits de l’Esprit, mais juste à les porter.
C’est ainsi que toutes les murailles qui se dressent devant nous, tout ce qui peut s’apparenter à de l’idolâtrie dans notre vie, tout péché ou addiction qui nous empêchent de progresser dans notre marche spirituelle, qui nous toisent et nous impressionnent comme Goliath a pu impressionner le peuple de Dieu et le stopper dans sa marche ; toutes ces oppositions s'effondreront comme les murailles de Jéricho par la puissance de sa Parole, parce que nous aurons accepté de lui offrir toute notre vie.
C'est à ce moment-là que le grain de blé que nous sommes, enseveli avec Christ en « terre », va commencer à s’ouvrir pour libérer le germe. La vie de Dieu qui l’anime va le faire sortir de terre, de son tombeau. Comme Lazare, la pierre va être roulée, puis il va entrer en nouveauté de vie. Il va connaître à l’avance la résurrection du Seigneur Jésus-Christ.
« …si le grain de blé qui est tombé en terre ne meurt… ». Il n'est pas dit, si le grain de blé est malade, il sera guéri par le Seigneur. Il est dit « si le grain de blé… ne meurt ». Lazare nous parle dans le sens où Jésus ne veut pas guérir notre chair, notre « moi », avec de la psychologie évangélique, mais il veut la faire mourir afin de la ressusciter. Dieu ne prendra jamais le risque que notre vieille nature corrompe son œuvre. N’oublions jamais que notre vieille nature porte l’empreinte de Satan. Christ veut nous emmener sur une base d’incorruptibilité, tel est le chemin de vie que Dieu veut pour tout chrétien.
Cette circoncision sépare le terrestre et le céleste, elle débouche sur une restauration de notre sacerdoce chrétien. Les premiers fruits portés seront une communion plus intense et plus profonde avec Jésus, une connaissance accrue de la valeur du sang versé à la croix, une stabilité dans les épreuves par la foi de Jésus, une domination sur le péché et sur notre caractère par la sainteté de Jésus, une crucifixion au monde par la consécration de Jésus, une humilité croissante par l’humilité de Jésus. La lecture de la Parole se fait de plus en plus lumineuse, nous connaîtrons alors cette adoration en esprit et en vérité, qui semble si souvent nous échapper. Voilà les premières œuvres préparées d’avance…
Ensuite, vient le débordement de la vie intérieure. Notre œuvre doit être le résultat du débordement de la vie divine en nous, la source de notre travail ne venant que de Christ. C'est sur ce principe spirituel que nous vivrons la bénédiction d’Abraham. Lorsqu’Abraham a accepté la circoncision de la chair par un objet tranchant, lui aussi a dû subir une coupure, une séparation dans sa chair. Puis Dieu l’a béni au-delà de toute espérance : « Je ferai de toi une grande nation, et je te bénirai ; je rendrai ton nom grand, et tu seras une source de bénédiction » (Genèse 12 v. 2).
Lorsque l’homme n’est plus aux commandes, Dieu peut faire de nous une véritable « source de bénédiction ». Lorsque Jacob a cherché la seule chose que son cœur désirait, son seul trésor, la bénédiction de Dieu ; lui aussi a dû vivre un brisement dans sa chair, et il a hérité de toutes les promesses.
Notre œuvre n'est pas en proportion de ce que nous pouvons faire ou accomplir par nos propres forces, par notre propre sagesse ou par la somme de notre connaissance biblique ; mais elle dépend de la mesure où Christ est pleinement libéré en nous, et où nous le laissons déborder au dehors. Comme une eau qui jaillit jusque dans la vie éternelle : « …l'eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d'eau qui jaillira jusque dans la vie éternelle » (Jean 4 v. 14). Cette eau peut devenir comme des fleuves d’eau vive qui couleront de notre sein (Jean 7 v. 37 à 39). L’accroissement de la vie de Christ en nous et à travers nous, dépend de la liberté que nous avons laissé à la croix pour séparer dans notre vie « …ce qui est précieux de ce qui est vil… » (Jérémie 15 v. 19).
Frères et sœurs, peu importe si nous ne comprenons pas toutes ces paroles, nous sommes cependant tous et toutes attirés par la plénitude de Dieu, alors aspirons à la lumière de Dieu, recherchons cette lumière et nous serons éclairés : « Car auprès de toi est la source de la vie ; par ta lumière nous voyons la lumière » (Psaume 36 v. 10). La lumière provoque également une séparation en nous. Comme lors de la création, lorsque « Dieu sépara la lumière d'avec les ténèbres » (Genèse 1 v. 4). Lorsque Dieu nous donne sa lumière, cela veut dire qu’il nous donne la véritable connaissance. Cette connaissance, non seulement nous unis à lui, mais elle nous rend aussi capable de discerner les vrais réalités spirituelles.
Notre Souverain Sacrificateur, avec l'épée tranchante de son Esprit, travaillera avec amour pour que la séparation de notre âme et de notre esprit se fasse parfaitement. Le grain de blé que nous sommes s’ouvrira et laissera l’Esprit prendre les commandes de toutes choses. Lui seul en a le pouvoir, et il ne restera en nous plus aucune trace de mélange.
« Je connais tes œuvres, ton travail… » (Apocalypse). Celui qui a déjà éprouvé les œuvres des sept Églises, règne et veille sur nous. Il est prêt dans son amour, à découvrir ce qui nous fait défaut. S’il nous avertit, notamment à travers cet article, c’est pour mieux nous aider, pour mieux nous enseigner le chemin que nous devons prendre. Les matériaux employés pour bâtir l’Église ne doivent pas être du foin, du bois ou de la paille. Un jour, le feu éprouvera l’œuvre de chacun et montrera sa véritable nature :
« Car personne ne peut poser un autre fondement que celui qui a été posé, savoir Jésus-Christ. Or, si quelqu'un bâtit sur ce fondement avec de l'or, de l'argent, des pierres précieuses, du bois, du foin, du chaume, l'œuvre de chacun sera manifestée ; car le jour la fera connaître, parce qu'elle se révèlera dans le feu, et le feu éprouvera ce qu'est l'œuvre de chacun. Si l'œuvre bâtie par quelqu'un sur le fondement subsiste, il recevra une récompense. Si l'œuvre de quelqu'un est consumée, il perdra sa récompense ; pour lui, il sera sauvé, mais comme au travers du feu » (1 Corinthiens 3 v. 11 à 15).
- L’or représente tout ce qui provient de Dieu et sa nature divine. Il représente tout ce qui prend sa source en Dieu.
- L’argent représente la rédemption en l’œuvre du Seigneur Jésus sur la croix. Toutes nos œuvres, nos fruits, sont fondés et dépendent étroitement de la croix.
- Les pierres précieuses représentent le travail du Saint-Esprit. Elles ont été façonnées dans la terre, comme le grain de blé, par des mécanismes géologiques complexes. Nous y voyons l’œuvre de transformation et d’édification de l’Esprit.
- Le bois, le foin et le chaume représentent l’homme et sa vieille nature, sa chair, ce qui est terrestre. Ils représentent les œuvres des hommes, la faiblesse de l’homme, ainsi que la futilité et la corruption de sa vie naturelle : « Toute chair est comme l'herbe, et tout son éclat comme la fleur des champs. L'herbe sèche, la fleur tombe, quand le vent de l'Éternel souffle dessus. Certainement le peuple est comme l'herbe » (Ésaïe 40 v. 6 et 7).
Si la Bible nous dit qu’il est possible de bâtir avec « du bois, du foin, du chaume », c’est que certains chrétiens le font. L’important n’est pas la grandeur de l’édifice, mais les matériaux employés.
En offrant sa vie sur l’autel, le croyant va être modelé à l’image de Christ, il servira Dieu comme Jésus l’a servi. Au travers de la révélation du Saint-Esprit, nous serons débarrassés de tous les éléments charnels. Tout sera remplacé par la nature et les vertus de Christ. Ainsi, nous brillerons, telles des pierres précieuses, pour la gloire de Dieu, de tout notre éclat.
Laissons-nous donc être enseignés par les lettres aux 7 Églises : de celle à Éphèse, retrouvons la leçon du premier amour fervent pour le Christ ; de Thyatire, celle de la pureté et de la séparation de tout mal ; de Sardes, celle de retrouver la vraie vie ; de Philadelphie, celle de garder sa Parole ; de Laodicée, celle de la tiédeur qui conduit à l’aveuglement.
Sommes-nous prêts pour ce défi de la foi ? Sommes-nous prêts à nous reconnaître comme crucifiés avec Christ ? « …afin que la vie de Jésus soit manifestée… » (2 Corinthiens 4 v. 10), et non la nôtre. « …si nous sommes devenus une même plante avec lui par la conformité à sa mort, nous le serons aussi par la conformité à sa résurrection… » (Romains 6 v. 5).
Frères et sœurs, étant morts avec Christ, nous mettons un terme à nos efforts personnels pour porter du fruit, nous laissons de côté nos propres œuvres, et nous entrons avec confiance dans son repos : « Car celui qui entre dans le repos de Dieu se repose de ses œuvres, comme Dieu s'est reposé des siennes » (Hébreux 4 v. 10).
Nous affirmons alors tous les jours de notre vie, dans une entière dépendance du Saint-Esprit : « J'ai été crucifié avec Christ ; et si je vis, ce n'est plus moi qui vis, c'est Christ qui vit en moi ; si je vis maintenant dans la chair, je vis dans la foi du Fils de Dieu, qui m'a aimé et qui s'est livré lui-même pour moi » (Galates 2 v. 20).
Conclusion
Une chose essentielle
Ce qu’il nous faut aujourd’hui, c’est une solution spirituelle infaillible pour nous faire entrer dans une vie chrétienne victorieuse, prolifique en fruits et en œuvres agrées par Dieu.
Cette solution, grâces soient rendues à Dieu, est à notre disposition dans la mesure où nous laissons le Saint-Esprit appliquer à notre vie la mort du Seigneur Jésus-Christ sur la croix. Là, nous avons l’assurance que la croix du calvaire nous affranchit de nous-mêmes : « Et c'est en lui que vous avez été circoncis d'une circoncision que la main n'a pas faite, mais de la circoncision de Christ, qui consiste dans le dépouillement du corps de la chair » (Colossiens 2 v. 11). C’est la seule chose qui soit essentielle.
Nous ne voulons pas tomber dans le même piège que les espions hébreux. Que le Seigneur nous accorde sa grâce afin que nous soyons illuminés par cette lumière intérieure. La condition de base pour qu'un chrétien devienne capable de discerner les choses spirituelles des charnelles, c'est quand l'âme et l’esprit sont séparés. On ne parvient pas à cette séparation, ni à aucune disposition à discerner, par une connaissance théorique de la Parole seulement, mais uniquement par un éclairage intérieur du Saint-Esprit. Notre prière, c'est que la Parole vivante de Dieu pénètre tellement en nous, qu'elle nous éclaire et nous montre distinctement ce qui, dans nos œuvres et dans notre vie, vient de notre âme et ce qui vient de Christ.
Frères et sœurs, disciples du Seigneur, tenez ferme dans votre position de « crucifiés avec Christ ». Au plus fort de vos combats, revêtus de toute l’armure de Dieu, vivifiés par la puissance du Saint-Esprit, sachez faire bon usage de la vérité révélée dans la Bible. Ne la discutez pas, ne l’humiliez pas, ne la blessez pas, mais emparez-vous d’elle dans une grande humilité, afin que vous remportiez la victoire par sa lumière : « Ta parole est une lampe à mon pied, et une lumière à mon sentier. J'ai juré, et je le tiendrai, de garder les ordonnances de ta justice » (Psaume 119 v. 106).
Un esprit libéral abaisse gravement le niveau de la vérité dans l’Église aujourd’hui. Ne nous laissons pas gagner par cet évangile facile et permissif. Dieu a besoin de vainqueurs façonnés à l’image de leur Maitre. Une seule devise : « …car Christ est ma vie, et la mort (à moi-même) m'est un gain » (Philippiens 1 v. 21).
« Achète la vérité, et ne la vends pas, la sagesse, l'instruction et l'intelligence » (Proverbes 23 v. 23). La vérité a besoin d’être achetée, elle demande le payement d’un prix. Si nous désirons plaire au Seigneur, si nous souhaitons discerner clairement la vérité, nous devons payer le prix de l’obéissance.
Que, par le seul moyen des Saintes Écritures, inspirées par l’Esprit de Dieu, nous devenions toutes et tous, propres à toute bonne œuvre : « Toute Ecriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice, afin que l'homme de Dieu soit accompli et propre à toute bonne œuvre » (2 Timothée 3 v. 16 et 17).
Gloire à Dieu.
Grâce et bénédictions pour votre vie !