« Et l’Éternel Dieu dit au serpent : Parce que tu as fait cela, tu es maudit par-dessus tout le bétail et par-dessus toutes les bêtes des champs ; tu marcheras sur ton ventre, et tu mangeras la poussière tous les jours de ta vie » (Genèse 3 v. 14).
« Elles lécheront la poussière comme le serpent ; comme les bêtes rampantes de la terre, elles sortiront en tremblant de leurs lieux cachés ; elles viendront avec frayeur vers l’Éternel notre Dieu, et elles craindront » (Michée 7 v. 17).
À première vue, les serpents ne mangent pas de la poussière, mais plutôt avalent des proies vivantes, en règle générale. C’est pourquoi les versets ci-dessus de la Bible sont donnés souvent comme exemples des fautes de la Bible.
Cependant, d’un côté le passage peut être expliqué comme étant une métaphore (similitude), c’est-à-dire que l’expression n’est pas à utiliser dans son sens propre, mais dans un sens figuré. Le passage de Michée 7 v. 17 montre que ce sens figuré est possible. Dieu anéantira un jour l’ennemi de son peuple, l’Assyrien. C’est pourquoi les autres peuples se soumettront avec crainte à l’autorité de Christ. Ils se prosterneront devant Lui et s’humilieront. Cet abaissement profond, jusque dans la poussière de la terre, est décrit en Michée 7 dans un langage imagé : « Elles lécheront la poussière comme le serpent, comme les bêtes rampantes de la terre ». Les peuples ne lécheront pas la poussière au sens littéral, mais ils prendront l’attitude correspondante (voir aussi Psaume 72 v. 9 et Ésaïe 49 v. 23). C’est ainsi que Genèse 3 v. 14 peut être compris, dans le sens que Dieu a relégué le serpent dans la poussière. Vraisemblablement, c’était auparavant un animal qui se tenait debout. Aujourd’hui le serpent est le seul animal rampant sur le ventre qui ait un squelette intérieur.
D’un autre côté, des observations scientifiques confirment aussi la déclaration de la Bible : les serpents mangent et lèchent volontairement la poussière. En avant de la voute palatine (palais), il y a une anfractuosité qui est appelée l’« organe de Jacobson ». Il sert à optimiser leur odorat. Avec des coups de langue, le serpent ramasse des grains de poussière et les ramène dans la bouche. Alors le serpent fait glisser le bout de sa langue, auquel adhèrent des particules odorantes, vers l’organe de Jacobson (*). Il est beaucoup plus sensible que le nez d’un humain. Le serpent peut reconnaître de cette manière de quelle direction vient l’odeur. Après avoir « senti » de cette manière les grains de poussière, le serpent doit nettoyer sa langue avant de recommencer le processus. De cette manière, les serpents mangent effectivement de la poussière. L’expression « manger de la poussière » ne veut pas dire, avec cette explication, que la poussière soit la nourriture du serpent.
(*) L’encyclopédie Britannica donne l’information suivante sur l’organe de Jacobson : « Cet organe est nommé d’après celui qui l’a découvert, un anatomiste danois du nom de Ludvig Jacobson. C’est un organe à deux côtés. Dans la phase embryonnaire de tous les quadrupèdes, chaque moitié apparaît comme une protubérance sortant du fond de la fosse nasale. Chez les crocodiles, tortues, oiseaux, mammifères marins et beaucoup de singes, à l’état adulte, cet organe manque ou est rudimentaire. Chez la plupart des quadrupèdes qui possèdent un organe de Jacobson, cet organe est relié directement à la fosse nasale par un canal. Cependant chez les animaux à écailles (lézards et serpents) chacun de ces deux organes possède une ouverture dans le palais. La langue porte les particules odorantes du dehors, vers l’ouverture de l’organe voméronasal dans le palais, et de là ces particules se déplacent à l’intérieur de l’organe. Après que ces particules ont atteint l’organe, quelques composés chimiques [phéromones par exemple] entrainés dans le glissement se combinent avec des molécules réceptrices pour envoyer des informations sensorielles au cerveau ».
Stefan Drüeke et Arend Remmers - Traduit de l’allemand.
Édition CSV 2016, Christliche Schriftenverbreitung, Hückeswagen.
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