Les marques de la fidélité

Les marques de la fidélité

Le titre de notre message aujourd'hui est : « Qu'est-ce qu'être fidèle ? » Si vous aimez les titres, je peux vous en donner un autre : « Les bienfaits du refus du compromis spirituel ».

Lecture de base : Ésaïe 30 v. 1 à 33.

Verset central : Ésaïe 30 v. 15 : « Car ainsi a parlé le Seigneur, l'Eternel, le Saint d'Israël : C'est dans la tranquillité et le repos que sera votre salut, c'est dans le calme et la confiance que sera votre force ».

Prologue :

Voyez-vous, mes amis, si vous voulez être fidèle, vous devrez vous engager dans un mouvement de résistance ! C'est ce que Dieu exige de nous aujourd'hui, car nous vivons dans des temps particuliers. Des temps particuliers exigent des mesurent particulières. Le fait d'appartenir à un mouvement de résistance implique beaucoup de sacrifices. Cela veut dire qu'il nous faut prendre les armes. Je parle d'un combat spirituel ! Faire partie d'un mouvement de résistance nécessite qu'il nous faille accepter d'être relégué au second plan. Nous devons faire preuve de la plus grande prudence et abandonner toute naïveté. Nous devons avoir des stratégies innovatrices et cesser d'être une créature passive qui se laisse porter par les événements.

Faire partie d'un mouvement de résistance implique le fait de prendre des risques, plutôt que de se réfugier dans des traditions. Cela implique presque inévitablement que nous serons trahis, même par nos « amis » et les membres de notre famille. Être membre d'un mouvement de résistance implique que nous soyons prêts à l'éventualité d'être torturés et même mis à mort.

Tel est le prix de la fidélité !

Paul a écrit à l'église d'Éphèse : « Paul, apôtre de Jésus-Christ par la volonté de Dieu, aux saints qui sont à Éphèse et aux fidèles en Jésus-Christ (Éphésiens 1 v. 1) ». Que signifie donc ce mot : « Fidèle » ? Qu'est-ce donc qu'être fidèle ? Cela ne signifie pas simplement « avoir la foi », car les mots « fidélité » et « foi » ont la même racine. Littéralement, « être fidèle » signifie « être rempli de foi ». Aussi rempli de foi qu'il est possible de l'être ! Nous ne devons pas accepter de demi-mesure. Il ne s'agit pas d'être « presque fidèle », « assez fidèle », ou « un tout petit peu fidèle ». Mais nous devons être absolument fidèles et remplis de foi ! Notre prière devrait être celle des disciples dans Luc 17 v. 5 : « Seigneur, augmente-nous la foi ! » Nous ne devons pas nous contenter d'avoir une petite foi. Si nous le voulons, nous pouvons garder toute notre vie une faible foi, mener une vie chrétienne au ras des pâquerettes, ne jamais vivre dans la victoire spirituelle, et, à la fin de notre vie, être sauvé de justesse, sur le fil ! Certes, si c'est cela que nous voulons, nous pouvons le faire (1 Corinthiens 3 v. 11 à 15). Mais à quoi cela nous servirait-il ? Ce ne serait pas du tout gratifiant (au sens littéral) de vivre de cette manière !

Être plein de foi signifie que l'on a une totale certitude que l'on est sauvé, et que l'on sera avec Christ pour toute l'éternité. C'est cela être plein de foi, et être fidèle. Être plein de foi signifie que nous voulons vivre une vie qui glorifie pleinement le Seigneur. Cela veut dire que nous veillons attentivement à la vie que nous menons. Être plein de foi signifie que nous sommes extrêmement désireux de nous intéresser aux choses de Dieu. Être plein de foi signifie que nous ne faisons aucun compromis avec le monde, et que nous voulons appartenir à une église qui n'accepte aucun compromis. Être plein de foi a toujours signifié que le peuple de Dieu était disposé à écouter ceux qui lui parlaient de la part de Dieu, qu'ils soient prophètes, sacrificateurs ou enseignants. Être plein de foi devrait être l'objectif de tout être humain, principalement des Chrétiens, qui savent ce que signifie la foi.

Le texte d'Esaïe que nous avons choisi au début de notre article nous montre ce que doit être la foi. Esaïe prêchait un message très impopulaire, car il insistait sur la fidélité des enfants de Dieu. Dans ce chapitre, il met en lumière le contraste entre ceux qui sont fidèles et ceux qui vivent dans le compromis. La question essentielle de ce chapitre est donc la suivante : « Êtes-vous plein de foi ? Si vous avez la foi, êtes-vous rempli de foi ? »

Vous me répondriez peut-être : « Alan, tu me demandes en fait si je suis parfait ou pas. Tant que je serai sur cette terre, je ne serai pas parfait ! Je sais très bien que je ne pourrai être parfait que lorsque je serai dans la gloire. Tu m'en demandes donc trop ! » Attendez ! Tout le monde peut dire cette phrase négative ! Si vous voulez être positif, voilà ce que vous devriez me dire : « C'est vrai, je ne suis pas aussi fidèle que je devrais l'être. Mais je sais que je peux prier pour avoir plus de foi, et toujours plus prier dans ce sens. Et je sais que je serai exaucé ! (Jacques 4 v. 6) ».

Bon. Alors je vais reformuler ma question :

« Avez-vous prié pour être aussi rempli de foi que vous le pouvez ? » C'est une prière que le Seigneur ne néglige pas ! C'est une prière que le Seigneur écoute, si elle sort d'un cœur sincère. Sommes-nous donc aussi fidèles que nous le pouvons, compte tenu du fait que nous pouvons prier le Seigneur pour qu'Il nous rende fidèles et nous remplisse de foi ? Ce chapitre d’Ésaïe nous sonde, et nous permet de découvrir la vérité, pour pouvoir répondre à cette question.

Dans ce chapitre d’Ésaïe, nous voyons la différence entre les marques du compromis spirituel, et les marques de la fidélité. Il est vrai que le contexte de ce passage est politique. Juda s'était efforcé de conclure une alliance politique avec l'Égypte, pour se protéger de l'Assyrie, qui était dirigée par Sanchérib, un roi impie. Tout cela se passait juste avant 700 avant Jésus-Christ. Juda cherchait donc à conclure une alliance politique avec l'Egypte pour pouvoir mieux résister à une attaque de l'Assyrie. Ésaïe y avait déjà fait allusion dans Ésaïe 28 v. 15 et 29 v. 15. Mais, quoique ce passage nous parle d'une intrigue politique, il comporte une profonde signification spirituelle, car le Seigneur oppose clairement les marques du compromis spirituel à celles de la fidélité envers Lui. Les versets 9 à 17 nous décrivent donc quelles sont les marques de ceux qui affirment être des enfants de Dieu, mais qui vivent en réalité dans le compromis. Rappelez-vous que tous ceux qui prétendaient appartenir au peuple de Dieu faisaient tous partie des enfants d'Israël. En d'autres termes, les versets 9 à 17 nous parlent de tous ceux qui avaient une profession de foi, mais qui vivaient en réalité dans le compromis !

Ensuite, du verset 18 au verset 26, Ésaïe nous décrit quelles sont les marques de ceux qui s'opposent à tout compromis spirituel, et qui persévèrent dans la foi et dans la fidélité. Savez-vous ce que j'entends par « marques » ? Si vous avez un objet en or ou en argent, il porte en général une marque, ou un poinçon, qui indique son origine, sa date de fabrication, l'identité du fabricant, etc… Cette marque vous donne toutes les caractéristiques de cet objet. Par conséquent, les marques dont je parle donnent les signes soit du compromis spirituel, soit de la fidélité envers Dieu. Tous ces signes sont donnés dans ce chapitre d’Ésaïe.

Je dis en passant que si vous commencez aujourd'hui à donner ce message dans une église, ce sera sans doute aussi le commencement de vos problèmes ! Il n'y a que très peu d'églises aujourd'hui où vous pouvez prêcher ce message et rester indemne ! Très, très peu ! Ces versets d’Ésaïe nous permettent de mesurer clairement les différences entre la véritable Eglise et la fausse Eglise.

Aujourd'hui, la grande majorité des églises de ce monde appartiennent à la fausse Eglise. Il y a même un grand nombre d'églises qui se considèrent comme réellement « orthodoxes » ou évangéliques, mais qui entrent dans cette catégorie ! C'est pour cette raison que les dirigeants de ces églises feront tout pour vous détruire, si vous y prêchez ce message. Certaines personnes influentes pourront vous complimenter du bout des lèvres, et vous dire combien votre message était « intéressant » et « approprié », etc… Mais ce langage ne traduira pas les vrais sentiments de leur cœur. Intérieurement, ils vous mépriseront, et ils commenceront à s'activer contre vous. C'est alors que vous comprenez toute la puissance de ce passage d’Ésaïe.

Il en sera de même si vous prêchez sur le Livre de l'Apocalypse. Car c'est aussi un livre de la Parole de Dieu qui révèle les différences essentielles entre la véritable Eglise et la fausse Eglise. Souvent, les faux Chrétiens appartenant aux fausses églises seront incroyablement gentils, généreux et serviables envers vous, jusqu'au moment où ils vous entendront prêcher sur ces passages ! Car ils verront leur hypocrisie révélée au grand jour. Et vous avez besoin de savoir que leur existence de faux Chrétiens est presque exclusivement consacrée à dissimuler leur hypocrisie. Alors, soyez sur vos gardes ! Il n'y a pas de main plus pesante, ni de cœur plus dur, que ceux d'un faux Chrétien !

Si nous devenons à notre passage d’Ésaïe, nous remarquons qu'il reprend cette expression intéressante : « Descendre en Égypte ». Cette expression revient souvent dans l'Ancien Testament. Dans l'esprit de l'Ancien Testament, le fait de « descendre en Égypte » représentait pour les enfants d'Israël le summum du compromis spirituel. C'était l'ultime compromis spirituel, précisément parce que les Israélites avaient commencé par être libérés de l'esclavage de l'Égypte. Ils avaient quitté l'Égypte pour toujours. Ils avaient traversé le désert pour aller s'installer dans la Terre Promise. L'Égypte appartenait au passé. Mais il est arrivé si souvent que les enfants d'Israël désirent intensément retourner en Égypte !

« Le ramassis de gens qui se trouvaient au milieu d'Israël fut saisi de convoitise ; et même les enfants d'Israël recommencèrent à pleurer et dirent : Qui nous donnera de la viande à manger ? Nous nous souvenons des poissons que nous mangions en Égypte, et qui ne nous coûtaient rien, des concombres, des melons, des poireaux, des oignons et des aulx. Maintenant, notre âme est desséchée : Plus rien ! Nos yeux ne voient que de la manne (Nombres 11 v. 4 à 6) ».

Ils méprisaient la nourriture divine, et regrettaient ce qu'ils mangeaient en Égypte ! Ils avaient oublié des paroles qui auraient pourtant dû résonner à leurs oreilles : « Alors Dieu prononça toutes ces paroles, en disant : Je suis l'Eternel, ton Dieu, qui t'ai fait sortir du pays d'Égypte, de la maison de servitude (Exode 20 v. 1 et 2) ». Nous pouvons retirer de cet exemple une application très importante concernant notre salut. L'Égypte est le symbole de tout ce que nous avons laissé dans le monde, de tout ce dont le Seigneur nous a délivrés. Il nous a arrachés de la puissance de Satan pour nous faire pénétrer dans la plénitude de la gloire spirituelle de la vie éternelle. Ainsi, l'histoire des enfants d'Israël, tout en étant une histoire réelle, représente une vaste parabole de ce qui peut se passer dans la vie de tout Chrétien véritable. N'est-ce pas beau ?

Dans Deutéronome 17 v. 16, nous trouvons la description de ce que devait faire tout roi d'Israël : « Mais qu'il n'ait pas un grand nombre de chevaux ; et qu'il ne ramène pas le peuple en Égypte pour avoir beaucoup de chevaux ; car l'Eternel vous a dit : Vous ne retournerez plus par ce chemin-là ». C'est un symbole pour notre vie spirituelle : Nous sommes sortis du monde, et nous ne retournerons plus « par ce chemin-là ». Nous sommes toujours dans ce monde, sur le plan physique. Mais, sur le plan spirituel, nous sommes sortis de ce monde. Notre vie est désormais différente, et nous devons la vivre différemment.

Par conséquent, le fait de retourner en Égypte est le symbole par excellence du compromis spirituel. « Vous ne retournerez plus par ce chemin-là ». À présent, nous devons vivre une vie complètement différente. Quand vous êtes passé par la nouvelle naissance, votre vie est complètement changée.

Le but de ce message est donc d'étudier tout d'abord les marques du compromis spirituel, puis les marques de la fidélité et de la foi en Dieu.

Les marques du compromis spirituel.

I. Un état de rébellion.

Dès le début de ce chapitre d’Ésaïe, nous sommes confrontés à cette déclaration : « Malheur, dit l'Eternel, aux enfants rebelles ». Puis, au verset 9, nous lisons : « Car c'est un peuple rebelle, ce sont des enfants menteurs, des enfants qui ne veulent point écouter la loi de l'Eternel ».

Vous n'avez pas besoin d'être un rebelle ouvertement déclaré pour vivre dans un état de rébellion. La rébellion est d'abord un état de cœur, qui se traduit ensuite par des actes. La rébellion, c'est marcher hors des voies de Dieu. « Malheur, dit l'Eternel, aux enfants rebelles, qui prennent des résolutions sans moi, et qui font des alliances sans ma volonté, pour accumuler péché sur péché ! (Ésaïe 30 v. 1) ». Vivre dans la rébellion signifie vivre d'une manière contraire à la volonté de Dieu pour nous, et en-dehors de Ses voies. Avez-vous déjà sérieusement cherché à savoir de quelle manière Dieu veut que vous viviez, et ce qu'Il veut que vous fassiez de votre vie ? Le simple fait de ne pas chercher à le savoir traduit un état de rébellion. La rébellion est le pire de tous les compromis. Le fait de vivre dans un état de rébellion se manifeste d'une multitude de manières. Je voudrais simplement citer deux exemples, tirés de ce passage d’Ésaïe. Le fait de vivre dans un état de rébellion implique :

Le refus conscient d'obéir à la voix de Dieu.

Ésaïe dit au verset 9 : « Car c'est un peuple rebelle, ce sont des enfants menteurs, des enfants qui ne veulent point écouter la loi de l'Eternel ». Ils refusent d'obéir aux instructions de Dieu. Au verset 12, nous lisons : « Vous rejetez cette parole ». Les rebelles haïssent la Parole de Dieu qui s'adresse à eux.

Vous voyez donc que la rébellion se traduit par le fait de refuser d'être enseigné par Dieu et d'écouter Sa voix. Cette attitude est à la racine de la rébellion. C'est de l'orgueil. Cela revient à se mettre soi-même, ses idées et ses conceptions, au-dessus de ce que le Seigneur enseigne et ordonne clairement. Les Chrétiens, plus que tous les autres, devraient démontrer qu'ils sont capables de se laisser enseigner. Ils devraient avoir un cœur rempli du désir d'être enseigné sur toutes les choses de Dieu. Ils devraient aimer étudier la Parole de Dieu, aimer écouter ceux qui les enseignent de la part de Dieu, aimer ouvrir les Ecritures, aimer être enseignés… Les enfants de Dieu sont attirés par l'enseignement de la Parole.

Ainsi, le Seigneur met ici l'accent sur un signe très important de la rébellion : Le fait de refuser d'écouter Sa Parole et d'obéir à Ses instructions. C'est là le premier signe de la rébellion. En second lieu, le fait de vivre dans un état de rébellion implique :

Une séduction profondément cachée dans le cœur.

Au verset 9, il est écrit : « Ce sont des enfants menteurs ». Qu'est-ce que cela signifie ? Cela peut signifier deux choses. Tout d'abord, ce sont des enfants qui « mentent » en disant qu'ils sont enfants de Dieu. Ils se trompent eux-mêmes en ce qui concerne leur statut d'enfants de Dieu. Ce sont donc des « enfants menteurs ». Ensuite, ces « enfants menteurs » pourraient avoir ouvertement renié Dieu, en tant que leur Père. C'est un thème constant de l'Ancien Testament à propos d'Israël :

« Cieux, écoutez ! Terre, prête l'oreille ! Car l'Eternel parle. J'ai nourri et élevé des enfants, mais ils se sont révoltés contre moi. Le bœuf connaît son possesseur, et l'âne la crèche de son maître : Israël ne connaît rien, mon peuple n'a point d'intelligence. Malheur à la nation pécheresse, au peuple chargé d'iniquités, à la race des méchants, aux enfants corrompus ! Ils ont abandonné l'Eternel, ils ont méprisé le Saint d'Israël. Ils se sont retirés en arrière (Ésaïe 1 v. 2 à 4) ».

Ils ont effectivement abandonné l'Eternel, en tant que leur Père. Cet abandon se traduit dans la vie qu'ils mènent. Ils peuvent bien dire cette prière : « Notre Père qui es aux cieux », comme beaucoup le font aujourd'hui, mais leur comportement dans la vie prouve qu'ils n'y attachent aucune importance. Ils sont en réalité dans un état de rébellion spirituelle. Ainsi, la première marque du compromis spirituel consiste à vivre dans un état de rébellion, à ne pas vivre comme des enfants de Dieu le devraient, en rejetant Dieu comme Père. La seconde marque du compromis spirituel est la suivante :

II. Un désir toujours plus intense de manipuler ceux qui parlent de la part de Dieu.

« Qui disent aux voyants : Ne voyez pas ! Et aux prophètes : Ne nous prophétisez pas des vérités, dites-nous des choses flatteuses, prophétisez des chimères ! Détournez-vous du chemin, écartez-vous du sentier, éloignez de notre présence le Saint d'Israël ! (Versets 10 et 11) ».

Je crois qu'en réalité les enfants d'Israël ne demandaient pas aux prophètes de ne pas leur prophétiser des vérités. Ceux qui sont séduits disent rarement : « Ne me dis pas des vérités ! Je ne veux pas connaître la vérité ! » Mais le Seigneur nous montre par-là que c'était ce qu'ils faisaient en réalité. Ils n'ont jamais prononcé délibérément une telle phrase. Aucun hypocrite religieux ne dirait jamais à un porte-parole de Dieu : « Ne me dis pas une vérité ! » Mais c'était ce qu'ils faisaient en pratique. Ils disaient en réalité aux prophètes : « Dites-nous des choses flatteuses, prophétisez des chimères ! » Qu'est-ce que cela signifie ? En fait, ils demandaient aux prophètes de leur dire des choses qu'ils aimaient bien entendre, plutôt que celles qu'ils avaient besoin d'entendre !

Ceux qui prêchent la vérité sont des gens que l'on n'aime pas beaucoup fréquenter quand on vit dans un état de rébellion ! Ésaïe a dû le découvrir avec horreur ! C'est cela, la rébellion. Vous rejetez ceux qui vous parlent de la part de Dieu, ou vous leur demandez de vous dire des choses qui ne vont pas du tout vous déranger, des choses qui ne vont rien bouleverser dans votre vie, qui ne vont pas changer vos traditions, et qui ne vont pas vous faire remettre en question tout votre système de valeurs. Il faut donc réduire à tout prix au silence ces envoyés de Dieu. À l'époque de l'Ancien Testament, ceux qui voulaient même les tuer ne se privaient pas de le faire. Aujourd'hui, il y en a qui doivent bien regretter cette époque, dans certaines églises !

On raconte que Jérémie a dû très probablement être lapidé à mort sur les rives du Nil par les réfugiés d'Israël, qui l'avaient forcé à descendre en Égypte avec eux, et qui étaient exaspérés de l'entendre leur dire ce qu'il devait leur dire. Il n'avait pas cessé de le faire tout au long de sa vie, sans obtenir beaucoup de résultats. Qu'est-il arrivé à Ésaïe ? La tradition dit qu'il a été scié en deux dans un tronc d'arbre, sur l'ordre de Manassé, parce qu'il prophétisait la vérité. C'est peut-être lui qu'évoque le passage du chapitre 11 de l'épître aux Hébreux, qui parle de ceux qui ont été « sciés ». Mes amis, c'est ce qui arrive la plupart du temps dans notre monde à ceux qui disent la vérité.

Même dans le monde qui nous entoure, c'est ce qui se passe. Par exemple, si vous travaillez dans une centrale nucléaire, et que vous découvrez qu'il s'est passé quelque chose de terrible, si vous pensez qu'il faut rendre la chose publique, vous allez finir au fond de l'océan, enrobé dans un bloc de béton ! Il en est de même la plupart du temps sur cette terre : On ne désire pas connaître la vérité. C'est encore plus le cas dans les églises aujourd'hui ! Les gens préfèrent entendre ce qui leur chatouille l'oreille, plutôt que ce qu'ils devraient entendre. Mais un vrai Chrétien est quelqu'un qui ne voit aucun inconvénient à entendre quelque chose de désagréable, tant que c'est vrai. Un vrai Chrétien accepte d'entendre quelque chose qui n'est pas une illusion. Il aime entendre la vérité, même si elle fait mal ! « Ne nous prophétisez pas des vérités, dites-nous des choses flatteuses, prophétisez des chimères ! »

Il est vrai qu'aujourd'hui, même s'ils aimeraient le faire, les gens ne lapident plus ceux qui leur disent des choses désagréables. Mais ils peuvent pour le moins leur rendre la vie très dure. Ils peuvent ruiner leur réputation, user complètement leur volonté, éteindre leur flamme, ou les pousser à adoucir leurs méthodes pour mieux faire passer la pilule !

Ils auraient bien aimé faire cela à Ésaïe, mais cela ne les aurait pas débarrassés de ce gars encombrant. Ils ont donc préféré le scier en deux. Il en a été de même pour Jérémie. Il est aussi possible de manipuler les hommes de Dieu, et leur rendre la vie tellement difficile qu'ils en viennent à vouloir faire plaisir à tout le monde, pour éviter d'être crucifiés. Combien de prédicateurs ont fini par compromettre leur message, pour faire plaisir aux gens, et en sont venus à leur dire ce qu'ils voulaient entendre ? C'est ce qui se passe, même dans les églises les plus « orthodoxes », dont les pasteurs savent parfaitement quels leviers il faut manipuler et quelles phrases il faut prononcer, s'ils veulent caresser leur auditoire. Ils en viennent à céder, parce que les gens leur ont dit : « Dites-nous ce que nous avons envie d'entendre, et pas ce que nous avons besoin d'entendre ! » C'est cette phrase qui résonne dans la plupart des églises aujourd'hui, y compris dans un grand nombre d'églises qui se considèrent comme « Évangéliques », même si elles ne l'admettraient jamais, et même si elles ne s'en rendent pas compte !

Ainsi, la seconde marque du compromis spirituel est un désir toujours plus intense de manipuler ceux qui parlent de la part de Dieu. J'en profite pour dire que cette attitude va devenir de plus en plus fréquente à mesure que nous approchons de la fin. Paul parle de cette époque, quand il écrit à Timothée, en l'exhortant de « garder le bon dépôt », et de bien exercer son ministère de prédicateur et d'évangéliste :

« Je t'en conjure devant Dieu et devant Jésus-Christ, qui doit juger les vivants et les morts, et au nom de son apparition et de son royaume, prêche la parole, insiste en toute occasion, favorable ou non, reprends, censure, exhorte, avec toute douceur et en instruisant. Car il viendra un temps où les hommes ne supporteront pas la saine doctrine ; mais, ayant la démangeaison d'entendre des choses agréables, ils se donneront une foule de docteurs selon leurs propres désirs, détourneront l'oreille de la vérité, et se tourneront vers les fables. Mais toi, sois sobre en toutes choses, supporte les souffrances, fais l'œuvre d'un évangéliste, remplis bien ton ministère (2 Timothée 4 v. 1 à 4) ».

Les temps n'ont pas beaucoup changé, n'est-ce pas ? « Ne nous prophétisez pas des vérités, dites-nous des choses flatteuses, prophétisez des chimères ! » « Arrête de nous parler tout le temps du Saint d'Israël ! Raconte-nous des histoires agréables, donne-nous quelques bonnes petites illustrations plaisantes, envoie-nous de belles petites cartes de vœux avec un joli lever de soleil sur les montagnes, et de jolis chatons jouant avec une pelote de laine ! Arrête de nous gaver avec cette nourriture indigeste tirée de la Bible ! Raconte-nous quelque chose de gentil, pas seulement une fois, mais toutes les semaines, quelque chose que nous ne nous lasserons jamais d'entendre, des jolis versets que nous pourrons écrire sur la carte postale que nous allons envoyer à mémé ! Dis-nous des choses plaisantes ! Donne-nous de faux espoirs ! » Ou encore, pour paraphraser quelqu'un : « Donne-nous de la religion, mais pas la vérité de l'Evangile ! »

N'est-ce pas de cette manière que beaucoup d'églises manipulent leurs pasteurs aujourd'hui ? Soit elles réduisent au silence le ministère d'un véritable prédicateur, en l'intimidant et en finissant par le bâillonner, soit elles prennent bien soin de recruter un prédicateur timoré, auquel elles feront entière confiance pour qu'il ne les dérange jamais, et pour qu'il ne leur annonce jamais tout le conseil de Dieu !

Mes amis, même s'il est dur d'être fidèle, à cause de toutes les blessures que vous allez recevoir, vous verrez qu'il y a de grandes bénédictions en réserve pour ceux qui refusent de tomber dans le compromis spirituel. Notre monde a besoin d'entendre certaines choses. Il fait peut-être beau dehors, le soleil brille, vous entendez les oiseaux chanter et les abeilles bourdonner. Vous pouvez être remplis d'un faux sentiment de sécurité. Car, un jour, tout ce monde qui nous entoure sera détruit par le feu ! Le jugement de Dieu va s'abattre sur ce monde, et Dieu va recréer un nouvel univers, bien plus beau que l'actuel. Où serons-nous en ce jour ? Nous pouvons jouir du soleil aujourd'hui, mais où serons-nous quand le feu de Dieu va tomber et consumer ce monde ? Où serons-nous ? Car cela va se produire, et vous feriez mieux de le croire !

La troisième marque du compromis spirituel, telle qu'elle est exposée dans ce chapitre, est ce que nous pourrions appeler :

III. Un athéisme pratique.

Nous devons bien comprendre que si nous avions demandé à ces Israélites s'ils croyaient en Dieu, ils auraient sûrement répondu : « Bien sûr, je crois en Dieu, le seul vrai Dieu ! » Mais ce chapitre d’Ésaïe nous montre qu'en fait, dans leur vie pratique, ils se comportaient comme des athées. Un athée est quelqu'un qui nie l'existence de Dieu. Si vous faisiez un sondage dans ce monde, vous verriez probablement que 90 % des gens vous diraient qu'ils croient en Dieu. Ils cocheraient la case : « Oui, je crois en Dieu ».

Pourtant, la grande majorité des gens de ce monde sont en réalité des athées. Ils le prouvent par leurs actions et par leurs pensées. C'est ce que nous montre ce chapitre. C'est encore une marque de compromis spirituel. Il s'agit d'un athéisme pratique. Peu importe le nombre de fois où nous dirons que nous croyons en Dieu, si nous prouvons le contraire par notre vie et par la manière dont nous nous conduisons. Nous ne faisons que démontrer que nous ne connaissons pas Dieu comme notre Dieu, et nous nous comportons comme des athées.

Nous vivons dans un monde athée, quoi que disent les gens. S'ils n'adorent pas le vrai Dieu de la Bible, ce sont des athées, sur un plan pratique. C'était le cas de tous ces Israélites. Ils disaient qu'ils étaient avec Dieu. Ils vous auraient dit : « Mais oui, nous sommes avec le Saint d'Israël ! » Mais, en fait, ce qu'ils voulaient, c'était cela : « Éloignez de notre présence le Saint d'Israël ! (Ésaïe 30 v. 11) ». Voilà ce qu'ils voulaient en réalité ! Même s'ils ne prononçaient pas exactement ces paroles, c'était ce qu'ils disaient par leur comportement rebelle. Ils cherchaient à conclure une alliance avec l'Égypte pour résister à l'Assyrie.

Qu'est-ce qu'ils auraient dû faire ? Ils auraient dû se présenter devant le Seigneur, qui les aurait protégés, et qui leur aurait accordé Son secours, comme Il l'a toujours fait quand ils ont crié à Lui. En agissant comme ils le faisaient, et en demandant aux prophètes de se taire et d'arrêter de leur dire qu'ils faisaient quelque chose de mauvais, ils se comportaient pratiquement comme des athées. C'est donc la troisième marque du compromis spirituel : un athéisme pratique.

Une quatrième marque du compromis spirituel est la suivante : Vous le constatez tout au long de ce passage d’Ésaïe, dès les versets 1 et 2 :

IV. Une tendance à rechercher le secours des hommes, au lieu de compter sur Dieu.

« Malheur, dit l'Eternel, aux enfants rebelles, qui prennent des résolutions sans moi, et qui font des alliances sans ma volonté, pour accumuler péché sur péché ! Qui descendent en Égypte sans me consulter, pour se réfugier sous la protection de Pharaon, et chercher un abri sous l'ombre de l'Egypte ! »

Puis aux versets 15 et 16 : « Car ainsi a parlé le Seigneur, l'Eternel, le Saint d'Israël : C'est dans la tranquillité et le repos que sera votre salut, c'est dans le calme et la confiance que sera votre force. Mais vous ne l'avez pas voulu ! Vous avez dit : Non ! Nous prendrons la course à cheval ! »

« Nous prendrons la course à cheval ! » C'est une phrase symbolique pour dire : « Nous en ferons à notre tête ! Nous irons chercher du secours auprès des hommes, sans compter sur Dieu. Nous ne voulons pas nous appuyer sur Dieu pour qu'Il nous aide ! » Ce langage porte la marque du compromis spirituel. On fait profession d'être Chrétien, mais on conduit sa vie comme on veut, sans chercher dans quelle direction le Seigneur veut nous conduire, ni rechercher Sa volonté.

Il y a beaucoup de versets dans l'Ecriture qui disent la même chose : « Ainsi parle l'Eternel : Maudit soit l'homme qui se confie dans l'homme, qui prend la chair pour son appui, et qui détourne son cœur de l'Eternel ! Il est comme un misérable dans le désert, et il ne voit point arriver le bonheur ; il habite les lieux brûlés du désert, une terre salée et sans habitants (Jérémie 17 v. 5 et 6) ».

Jérémie ajoute aussitôt : « Béni soit l'homme qui se confie dans l'Eternel, et dont l'Eternel est l'espérance ! Il est comme un arbre planté près des eaux, et qui étend ses racines vers le courant ; il n'aperçoit point la chaleur quand elle vient, et son feuillage reste vert ; dans l'année de la sécheresse, il n'a point de crainte, et il ne cesse de porter du fruit (versets 7 et 8) ».

Voyez-vous la différence entre ces deux attitudes ? Dans un autre passage, il est écrit : « Ceux-ci s'appuient sur leurs chars, ceux-là sur leurs chevaux ; nous, nous invoquons le nom de l'Eternel, notre Dieu. Eux, ils plient, et ils tombent ; nous, nous tenons ferme, et restons debout (Psaume 20 v. 7 et 8) ». La même idée s'exprime dans toute la Bible. Si vous essayez d'agir en vous appuyant sur vos propres forces, en ayant recours à des moyens purement humains ou aux moyens du monde, cela ne marchera pas ! Vous devez agir avec l'aide du Seigneur, en vous appuyant sur Lui.

La cinquième et dernière marque du compromis spirituel est la suivante :

V. Une défaite finale assurée.

Les gens ne le réalisent pas quand ils sont dans la rébellion et le compromis. Mais, quoi qu'ils fassent, quels que soient leurs plans, s'ils essayent de faire quelque chose en dehors de la volonté de Dieu, ils connaîtront une défaite finale assurée ! C'est aussi simple que cela. Vous le voyez toujours dans toute l'histoire des enfants d'Israël. Dans ce passage, il est écrit : « Vous avez dit : Non ! Nous prendrons la course à cheval ! C'est pourquoi vous fuirez à la course. Nous monterons des coursiers légers ! C'est pourquoi ceux qui vous poursuivront seront légers. Mille fuiront à la menace d'un seul, et, à la menace de cinq, vous fuirez, jusqu'à ce que vous restiez comme un signal au sommet de la montagne, comme un étendard sur la colline (Ésaïe 30 v. 16 et 17) ».

« Non ! Nous prendrons la course à cheval ! » « D'accord, dit le Seigneur, mais vous courez à votre ruine. Vous fuirez, c'est certain, car je ne vous protègerai pas, et vous serez remplis de crainte et de couardise. Vos chevaux ne vous serviront à rien ! » Plus loin, dans le même chapitre, Ésaïe prophétise le jugement de Dieu. Ce jugement est venu, comme Dieu l'avait annoncé. Leurs alliances avec l'Egypte n'ont abouti à rien, à rien du tout ! C'est le Seigneur qui contrôle l'Histoire. Un jour, quand le Seigneur Jésus reviendra sur cette terre, toute langue sera obligée de confesser que Celui qui est vainqueur est le Christ, et qu'Il l'a été dès le commencement.

Même ceux qui ne sont pas d'accord avec cela devront le confesser, ceux qui auraient aimé que cela se passe autrement ! Toute langue confessera, et tout genou fléchira ! Il faudra que tous le fassent, que cela leur plaise ou non ! C'est le Seigneur qui contrôle l'Histoire de l'humanité. C'est Lui qui l'a toujours contrôlée, et qui la contrôlera toujours. Tous ceux qui s'efforcent de trouver une échappatoire seront confus ! Tous ceux qui disent : « Ne nous dis pas la vérité ! Ne nous dis pas ce qui est juste ! Je ne veux pas l'entendre ! » Combien ces paroles sont futiles ! Il vaudrait bien mieux pour eux entendre maintenant ce qui est juste et vrai, même si cela les dérange au plus profond de leur cœur, car cela leur permettrait d'être bénis en ce jour !

Telles sont les marques du compromis spirituel. Étudions à présent dans ce même chapitre quelles sont les marques, ou les signes, de la fidélité.

Les marques de ceux qui sont fidèles. La première marque de ceux qui sont fidèles est la suivante :

 Les marques de la fidélité spirituelle.

I. Ceux qui sont fidèles comptent sur le Seigneur.

« Car l'Eternel est un Dieu juste : Heureux tous ceux qui espèrent en lui ! (Verset 18) ». Dans les Ecritures, l'idée « d'espérer » dans le Seigneur, de s'attendre à Lui, est une idée très puissante. Il ne s'agit pas du tout de passivité. Il ne s'agit pas de se dire : « Je vais simplement attendre de voir ce que le Seigneur va faire. Point, c'est tout ! » Nous devons agir dans cette vie ! Paul a écrit aux Philippiens : « Ainsi, mes bien-aimés, comme vous avez toujours obéi, travaillez à votre salut avec crainte et tremblement (Philippiens 2 v. 12) ».

Puis il ajoute que c'est Dieu qui produit en nous le vouloir et le faire. C'est Dieu qui nous rend capables d'agir, mais c'est nous qui devons faire quelque chose, pour permettre au salut que Christ nous a acquis de se manifester dans notre vie. Espérer en le Seigneur n'est pas une attitude passive. Cela ne consiste pas à s'asseoir et à ne rien faire. Au contraire, cela signifie être entièrement dépendant de Dieu en toutes choses, puis agir selon ce que Dieu nous montre. C'est cela, espérer en le Seigneur. C'est cela, compter sur Lui. Voilà la première marque de tous ceux qui sont fidèles. Ils veulent connaître la volonté de Dieu pour leur vie et savoir ce qu'Il a annoncé d'avance. C'est cela, la fidélité.

Une seconde marque de ceux qui sont fidèles est la suivante :

II. Ils sont animés d'un esprit de repentance.

« Oui, peuple de Sion, habitant de Jérusalem, tu ne pleureras plus ! (Verset 19) ». Ceux qui sont fidèles pleurent ! Ils sont animés d'un esprit de repentance. Ils crient à Dieu. Ils ne feront jamais quoi que ce soit sans s'être d'abord repentis du mal qu'ils auraient pu faire. Ceux qui sont fidèles constituent toujours un faible reste, parmi tous ceux qui font profession de servir le Seigneur. Leur caractéristique, c'est qu'ils vivent une vie de repentance. La vraie repentance ne consiste pas à dire : « Ouais, je me suis repenti ! Je l'ai fait quand je suis venu au Seigneur ! » « Et vous êtes-vous repenti depuis ? » « Non ! Je ne savais pas que je devais encore le faire ! »

La vraie repentance, c'est l'affaire de toute une vie vécue dans un esprit de repentance. C'est une vie où l'on pleure devant le Seigneur. Mais regardez ce que le Seigneur promet : « Il te fera grâce, quand tu crieras ; dès qu'il aura entendu, il t'exaucera. Le Seigneur vous donnera du pain dans l'angoisse, et de l'eau dans la détresse ; ceux qui t'instruisent ne se cacheront plus, mais tes yeux verront ceux qui t'instruisent (Versets 19 v. 20) ». Le Seigneur ne manque jamais de répondre au cri de Son peuple. Une marque de la fidélité spirituelle, c'est le fait de vivre dans un esprit de repentance continuelle, de « pleurer » devant le Seigneur, en sachant qu'Il va nous répondre.

Une troisième marque de ceux qui sont fidèles est la suivante :

III. Ils sont disciplinés ou châtiés par le Seigneur.

« Le Seigneur vous donnera du pain dans l'angoisse, et de l'eau dans la détresse (verset 20) ». C'est vraiment ce qu'Il fait, vous savez ! Mais le savez-vous vraiment ? Dieu le fait pour notre bien. Je pourrais prêcher tout un sermon sur ce thème, et même beaucoup de sermons ! Être testé par le feu et la souffrance. C'est un grand sujet ! Dieu nous donne même à manger le pain de l'angoisse, et à boire l'eau de l'adversité, selon la traduction de certaines versions. C'est Dieu qui permet dans nos vies tout ce qui nous arrive. C'est ce que signifie ce passage. C'est aussi ce que David avait compris : « Je reste muet, je n'ouvre pas la bouche, car c'est toi qui agis. Détourne de moi tes coups ! Je succombe sous les attaques de ta main (Psaume 39 v. 9 et 10) ». Rien ne nous arrive par hasard dans notre vie. Il ne s'agit pas là des œuvres du diable. C'est Dieu qui nous nourrit du pain de l'adversité et de l'eau de la détresse ! Pour quelle raison ? Pour nous rendre humbles, pour nous redresser, et pour nous rappeler qu'Il est le Tout-Puissant. C'est ce qu'Il avait annoncé à Israël, des années avant qu'ils s'enfoncent dans le compromis. Par exemple, le Seigneur leur avait dit :

« Vous observerez et vous mettrez en pratique tous les commandements que je vous prescris aujourd'hui, afin que vous viviez, que vous multipliiez, et que vous entriez en possession du pays que l'Eternel a juré de donner à vos pères. Souviens-toi de tout le chemin que l'Eternel, ton Dieu, t'a fait faire pendant ces quarante années dans le désert, afin de t'humilier et de t'éprouver, pour savoir quelles étaient les dispositions de ton cœur et si tu garderais ou non ses commandements. Il t'a humilié, il t'a fait souffrir de la faim, et il t'a nourri de la manne, que tu ne connaissais pas et que n'avaient pas connue tes pères, afin de t'apprendre que l'homme ne vit pas de pain seulement, mais que l'homme vit de tout ce qui sort de la bouche de l'Eternel. Ton vêtement ne s'est point usé sur toi, et ton pied ne s'est point enflé, pendant ces quarante années. Reconnais en ton cœur que l'Eternel, ton Dieu, te châtie comme un homme châtie son enfant (Deutéronome 8 v. 1 à 5) ».

C'est un thème fréquent dans l'Ecriture. C'est aussi la marque de ceux qui sont fidèles. Il faut qu'ils soient affligés par Dieu, pour être gardés dans le droit chemin, pour leur rappeler continuellement qui est le Maître et qui dirige leur vie. Vous pouvez donc vous attendre à cela. Dans le livre de John Bunyan, « Le voyage du Pèlerin », il raconte à un moment que Chrétien « arriva dans une douce plaine appelée Tranquillité, mais qu'il dut la traverser rapidement ». Pourquoi ? Parce que la vie chrétienne n'est pas une vie de tranquillité permanente. La discipline du Seigneur est une marque de notre fidélité. Quoique le Seigneur nous fasse passer par l'angoisse et la détresse, Il le fait pour nous enseigner l'apprentissage de la vie. Le Seigneur n'agit pas ainsi par méchanceté. Il doit faire disparaître l'orgueil de notre vie. Nous sommes testés par le feu. C'est une expérience qui nous permet d'être enseignés et d'apprendre.

« Il est vrai que tout châtiment semble d'abord un sujet de tristesse, et non de joie ; mais il produit plus tard pour ceux qui ont été ainsi exercés un fruit paisible de justice (Hébreux 12 v. 11) ». Oui, nous devons passer par ce programme de formation. C'est un signe de fidélité spirituelle, un signe que le Seigneur nous aime (Hébreux 12 v. 5 et  6). Bienvenue à l'École de Dieu !

Une quatrième marque de ceux qui sont fidèles est la suivante :

IV. Ils haïssent tout ce qui déshonore le Seigneur.

« Vous tiendrez pour souillés l'argent qui recouvre vos idoles, et l'or dont elles sont revêtues ; tu en disperseras les débris comme une impureté : Hors d'ici ! leur diras-tu (verset 22) ».

Les ordures doivent aller directement dans la poubelle ! C'est une marque de la fidélité spirituelle. La fidélité implique la haine de tout ce qui déshonore le Seigneur. Le vrai Chrétien est à l'affût de tout ce qui peut déshonorer le Seigneur, d'abord dans sa propre vie, mais aussi dans le monde, pour le bannir aussi loin que possible. Cela implique donc la haine de tout ce qui souille : « Vous tiendrez pour souillés… ». Tenons-nous pour souillées nos idoles ? Peut-être pourriez-vous dire : « Un instant ! Je n'adore pas Baal, ni aucune idole de ce genre ! » Certes, mais nous pouvons avoir d'autres idoles. Nous n'allons plus normalement nous incliner devant des images et des statues. Mais une idole, c'est tout ce qui s'oppose à une vie de fidélité, tout ce qui nous conduit dans le compromis. Une idole se dresse entre Dieu et nous. Une marque de la fidélité spirituelle est donc une ardente haine pour tout ce qui déshonore le Seigneur.

La cinquième marque de ceux qui sont fidèles au Seigneur est très belle :

V. Ils seront toujours nourris spirituellement.

« Ceux qui t'instruisent ne se cacheront plus, mais tes yeux verront ceux qui t'instruisent (verset 20) ». Soudain, vous recevez une bonne nourriture spirituelle ! Pendant que vous étiez dans le compromis, vous n'avez pas appris grand-chose, car vous tourniez le dos à ceux qui vous enseignaient. À présent que vous êtes revenus au Seigneur dans un esprit de repentance, vous découvrez soudain que les enseignements vous arrivent de partout ! C'est ce qui arrive à ceux qui sont fidèles. C'est le Seigneur qui vous nourrit. Il met entre vos mains le livre qu'il vous faut, exactement au bon moment. Il vous fait rencontrer quelqu'un qui vous enseigne et qui vous guide dans des voies nouvelles, qui vous fait découvrir de nouveaux aspects extraordinaires de la vie chrétienne et de votre position en Christ.

Les Chrétiens fidèles seront toujours nourris spirituellement. C'est une marque de leur fidélité. Si vous n'êtes pas fidèle, votre vie deviendra de plus en plus stérile, comme si vous étiez dans un désert spirituel. Mais si vous êtes fidèle, vous serez conduit dans des pâturages de plus en plus verts et abondants.

« Ceux qui t'instruisent ne se cacheront plus, mais tes yeux verront ceux qui t'instruisent ». Cette promesse se réalisera pour vous, quelle que soit votre situation. Même si vous êtes enfermé dans un cachot quelque part, emprisonné à cause de votre foi, le Seigneur trouvera le moyen de vous nourrir. « Le voyage du Pèlerin » a été écrit par John Bunyan alors qu'il était emprisonné dans une geôle de Bedford, à cause de sa foi. Il y passa douze ans. Dieu avait dit à Elie : « Va dans le désert ! Vas-y dès maintenant ! Je veux que tu ailles près du torrent de Kerith ». Les torrents, dans cette région, ne sont pleins d'eau que quand il y a un gros orage. Le reste du temps, ils sont à sec. Peut-être Elie a-t-il pensé : « Minute ! Je suis un prophète ! J'ai un message à donner ! Et voilà que maintenant Dieu me demande d'aller dans le désert pendant quelque temps ! » Il alla donc dans le désert. Que se passa-t-il ? Il s'était peut-être dit : « Il n'y a rien à manger ni à boire ici ! » Mais le Seigneur S'est servi de corbeaux pour le nourrir. C'est l'image de ce qui va vous arriver si vous êtes fidèle ! Le Seigneur vous fera parvenir de la nourriture spirituelle, où que vous soyez ! « Ceux qui t'instruisent ne se cacheront plus, mais tes yeux verront ceux qui t'instruisent ». Quelle évidente vérité !

La sixième marque de ceux qui sont fidèles est la suivante :

VI. Ils seront toujours protégés de l'erreur et des mauvaises voies.

Lisez le verset 21 : « Tes oreilles entendront derrière toi la voix qui dira : Voici le chemin, marchez-y ! Car vous iriez à droite, ou vous iriez à gauche ». C'est vraiment ce qui arrivera. Chaque fois que vous commencerez à vous écarter du droit chemin, plutôt par ignorance que délibérément, si vous marchez dans la fidélité, le Seigneur veillera sur vous. Il prendra soin de vous. Il fera en sorte que vous ne vous engagiez pas plus loin, pour faire toutes sortes de bêtises. Dès que vous commencerez à vous égarer un peu, vous entendrez une voix derrière vous, qui vous dira : « Psst ! Ce n'est pas le bon chemin ! Le bon chemin, c'est celui-ci ! » C'est la marque de tous ceux qui sont fidèles. Si vous êtes fidèle, Dieu prendra soin de vous. Il vous protègera et vous guidera par Son Esprit.

La septième et dernière marque de ceux qui sont fidèles est la suivante :

VII. Ils recevront des bénédictions extraordinaires !

Lisez les versets 23 à 26, et vous verrez quelles étaient les bénédictions qui devaient pleuvoir sur les Israélites fidèles :

« Alors il répandra la pluie sur la semence que tu auras mise en terre, et le pain que produira la terre sera savoureux et nourrissant ; en ce même temps, tes troupeaux paîtront dans de vastes pâturages. Les bœufs et les ânes, qui labourent la terre, mangeront un fourrage salé, qu'on aura vanné avec la pelle et le van. Sur toute haute montagne et sur toute colline élevée, il y aura des ruisseaux, des courants d'eau, au jour du grand carnage, à la chute des tours. La lumière de la lune sera comme la lumière du soleil, et la lumière du soleil sera sept fois plus grande (comme la lumière de sept jours), lorsque l'Eternel bandera la blessure de son peuple, et qu'il guérira la plaie de ses coups ».

Toutefois, nous ne devons pas oublier que Dieu, dans Ses relations avec Israël en tant que nation, a souvent fait pleuvoir sur elle toutes sortes de bénédictions matérielles. Il s'agissait d'une nation terrestre, qui recevait des bénédictions matérielles. À nous, Chrétiens du Nouveau Testament, le Seigneur veut surtout accorder des bénédictions spirituelles, car nous sommes une nation spirituelle (1 Pierre 2 v. 9). Notre Royaume n'est pas de ce monde (Jean 18 v. 36). C'est sur ce plan que le Mouvement de la Parole de Foi et de la Prospérité s'est égaré, croyant que la prospérité matérielle était garantie aux Chrétiens aujourd'hui, et qu'elle était un signe de leur foi. Quelle affreuse et horrible erreur ! Les richesses terrestres ne prouvent rien. Au contraire, la grande majorité des êtres humains sont séduits par l'attrait des richesses, qui leur sont un piège. Aujourd'hui, le Seigneur nous bénit de « toutes sortes de bénédictions spirituelles dans les lieux célestes en Christ (Éphésiens 1 v. 3) ».

Toutefois, les bénédictions divines promises par Esaïe étaient aussi essentiellement spirituelles, comme le prouve le verset 26 : « La lumière de la lune sera comme la lumière du soleil, et la lumière du soleil sera sept fois plus grande (comme la lumière de sept jours), lorsque l'Eternel bandera la blessure de son peuple, et qu'il guérira la plaie de ses coups ». J'ajoute que si ceux qui sont fidèles sont bénis, ceux qui reviennent au Seigneur après avoir erré loin de Lui, et qui reprennent une marche fidèle avec Lui, seront doublement bénis !

Épilogue :

Êtes-vous toujours avec moi ? Sommes-nous ensemble dans ce mouvement de résistance ? C'est ce qui nous est indispensable aujourd'hui : être dans le mouvement de résistance de la foi, si nous voulons être fidèles : « Or sans la foi il est impossible de lui être agréable ; car il faut que celui qui s'approche de Dieu croie que Dieu existe, et qu'il est le rémunérateur de ceux qui le cherchent (Hébreux 11 v. 6) ».

Le thème de ce message, comme le thème du chapitre 30 d’Ésaïe, est, finalement, celui de la fidélité de Dieu Lui-même. Notre foi s'appuie sur le fait que Dieu est fidèle. Il prend patience quand nous errons, et Il bénit notre détermination à rejeter le compromis. Sa fidélité est telle, qu'Il n'abandonnera jamais ceux qui Lui sont fidèles, que ce soient des Chrétiens individuels, ou des églises.

« Les bontés de l'Eternel ne sont pas épuisées, ses compassions ne sont pas à leur terme ; elles se renouvellent chaque matin. Oh ! que ta fidélité est grande ! (Lamentations 3 v. 23) ». Oui, que Ta fidélité est grande, O Dieu notre Père !

 

Arthur KatzUn message de Alain Morrison
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