5.Contempler la gloire de Dieu a un coût

5.Contempler la gloire de Dieu a un coût

5. Croissance spirituelle - Il ne faudrait pas que le terme « croissance spirituelle », ne soit en fait qu’un terme sans réalités pratiques pour nous ; ou une simple accumulation d’œuvres religieuses de toutes sortes.

Nous pouvons utiliser les mots comme élargissement, agrandissement, accroissement, plénitude, développement, ils ont pour nous la même signification ici. Ce que nous appelons croissance, c’est la foi d'un chrétien testée et éprouvée dans toutes les directions que lui donnera le Saint-Esprit. Cela engendre la circoncision de cœur que Dieu nous demande, dont les outils principaux sont la révélation et la discipline. La circoncision est le facteur principal de libération et d’accroissement du royaume de Dieu ; car elle permet au Saint-Esprit de se répandre en nous et d’y instaurer le règne de Christ !

  Écoutons ce que dit Dieu à Abraham : « Regarde vers les cieux, et compte les étoiles, si tu peux les compter. Et il lui dit : Ainsi sera ta semence » (Genèse 15 v. 5) ; « je te multiplierai à l'infini » (Genèse 17 v. 2) ; « et toutes les nations de la terre seront bénies en ta semence » (Genèse 22 v. 18).

  Écoutons ce que dit Dieu de Jésus-Christ : « Voici, mon serviteur prospérera ; il montera, il s'élèvera, il s'élèvera bien haut » (Ésaïe 52 v. 13).

  L'élargissement, l’accroissement, c'est la plénitude et la foi ; c’est l’élargissement du royaume ; c'est l'œuvre de Dieu qui rencontre de moins en moins d’opposition, qui se repend en nous et à travers nos vies, et qui répond parfaitement aux besoins de Dieu. Dieu a amené Abram à cette position pour les besoins de Son œuvre ; Il a amené Son Fils à cette position ; Il a commencé à y emmener l’Église, mais avec le temps, celle-ci a failli dans cette mission. La foi du vainqueur ne se préoccupe pas des éléments restreignant du temps, des soucis de la vie, ni d’un amour dissimulé pour les attraits et ambitions de Babylone ; il se sait crucifié au monde, et tous ses choix de vie vont dans ce sens.

  Sa foi conquérante le conduit pleinement dans le vaste domaine sans limite du royaume de Dieu ; dans le large projet de Dieu connu de toute éternité. L’Église est appelée à ce dessein qui est universel. Notre intelligence, notre compréhension, notre connaissance spirituelle, notre relation à l'égard de la volonté de Dieu et de notre existence ; toutes ces choses doivent pouvoir consentir à un élargissement, à une expansion qui ne peut venir de la main de l’homme, comme la circoncision de cœur, se réalisant à travers une profonde et puissante réforme de l’Esprit.

  Nous constatons aujourd’hui la faillite du christianisme traditionnel ; enlisé dans quelque chose de plus ou moins immobile, avec très peu de vie mais beaucoup d’apparence. C'est quelque chose de fixe, à divers égards. Si nous sommes un baptiste, notre position sera une position fixe. Si nous sommes un réformé, un méthodiste, un darbyste, un pentecôtiste, un catholique, etc., ce sera la même chose. Ce sont des positions fermées sur elles-mêmes, qui ne s’entendent pas les unes les autres alors qu’elles ont quasiment la même Bible. Ce sont des dénominations, des systèmes ecclésiastiques, qui emprisonnent l’Esprit de Dieu, la Colombe de Dieu, dans des cages religieuses étouffantes. Elles conduisent les hommes dans une terrible sécheresse spirituelle. Pourquoi ? Parce que « le Très-Haut n'habite pas dans ce qui est fait de main d'homme » (Actes 7 v. 48).

  Nous ne faisons ici que de donner quelques illustrations sans porter aucun jugement. Ce qui se trouve à l'intérieur de ces désignations, c'est quelque chose à quoi nous devons généralement nous conformer, dont nous sommes devenus membres par la force des choses. C'est là qu'est notre horizon, notre sphère religieuse, et penser autrement ne peut rencontrer que l’excommunication. Il nous faut cependant nous souvenir qu'il y a une grande différence entre la volonté permissive de Dieu, et la volonté absolue et entière de Dieu, qui est tout autre chose.

  Ce qui est vrai de l’Église, l’est aussi pour nos vies individuelles. Nous devrions être capables de nous adapter, disponibles pour tout ajustement nécessaire, jamais liés par aucune conception qui nous empêcherait d'accepter des changements voulus par l'Esprit ; et il est vrai que toute vie gouvernée par l'Esprit aura à subir des changements immenses. À partir de notre « nouvelle naissance d'en-haut », tout, dans une vie chrétienne véritable, vient d'en-haut, depuis les motivations les plus secrètes de notre activité jusqu'à ses développements les plus lointains ; toutes les initiatives, tous les objectifs à atteindre, tous les détails d'exécution, tout doit venir d'en-haut. Quand le Seigneur Jésus monta au ciel et fut reçu dans la gloire, son ascension avait un caractère représentatif, exactement au même titre que sa mort et sa résurrection. En fait, tout ce qui touche à notre salut, notre sanctification, notre service, notre gloire chrétienne existent maintenant dans les cieux en Jésus-Christ, et nulle part sur la terre.

  Le cri du cœur de tous les citoyens des cieux reste pour toujours celui-ci : « Toutes mes sources sont en toi ! » (Psaume 87 v. 7). Notre vocation est une vocation céleste, notre vie tout entière, notre vision, notre marche, notre espérance, notre demeure, notre royaume ; tout est céleste pour notre cœur. Quand les enfants de Dieu n’ont pas encore réalisé ce qu’est réellement leur identification avec l’ascension et la glorification de Christ, ils font constamment l'expérience que rien sur cette terre, même dans l’Église, ne correspond à leur désir d’authenticité intérieure, et ne réussit vraiment à les satisfaire.

  La voie de toute croissance spirituelle passe par l’épreuve de la foi : quant aux temps de Dieu, quant à la passion de Dieu ; quant au moyen de Dieu, quant à Sa volonté. Lorsque le Seigneur a éprouvé Son peuple dans le domaine de la foi sur ces points, et lorsque l’épreuve a pu accomplir sa tâche, alors seulement l'élargissement du royaume prenait sa place et apportait le rayonnement des cieux. C’est de cette façon que     nous parvenons à la plénitude. Je vous parle d’un grand principe du royaume de Dieu : ce qui est terrestre, de l’homme, doit retourner à la poussière, afin que ce qui est céleste, de Dieu, paraisse à la lumière.

C'est sous des pressions diverses que nos incapacités, nos impossibilités, et notre autosuffisance, disparaissent. Nous sommes alors élargis ; l’accroissement spirituel passe par une foi éprouvée par la souffrance de l’épreuve, et il n'y a pas d’autre voie. Aucune imposition des mains ne pourra remplacer ce principe. C’est pour cette raison que beaucoup de croyants se découragent ; les moyens utilisés aujourd’hui pour grandir en Christ ne produisent pratiquement plus rien. C’est un constat malheureux, c’est vrai, et il est plus que temps de le divulguer !

  Ainsi s'est accomplie la promesse envers Abram. Vous remarquez ce que dit Paul dans Galates 3 v. 14 : « afin que la bénédiction d'Abraham parvînt aux nations dans le Christ Jésus ». Quelle était donc cette promesse ? C'était le don de l'Esprit de Dieu, en qui habite toute la divinité, et qui est le seul mandaté pour nous faire recouvrer la gloire de Dieu. Nous pouvons résumer tout cela en une déclaration du Seigneur dans Luc 12 v. 49 et 50 : « Je suis venu jeter un feu sur la terre, et qu'ai-je à désirer, s'il est déjà allumé ? Il est un baptême dont je dois être baptisé, et combien il me tarde qu'il soit accompli ! »

  Durant Son périple terrestre, Jésus était à l’étroit dans Son corps, limité d’une certaine manière. Il soupirait dans cette étroitesse alors qu’Il aspirait à l’élargissement, à l’accroissement de sa vie pour retrouver Sa véritable dimension céleste. Comment la délivrance va-t-elle venir ? « Il est un baptême dont je dois être baptisé ». Quel baptême ? La croix, Sa mort. Quel en sera le résultat ? La propagation du feu sur la terre ; c’est-à-dire l’expansion de Son Esprit, pour accomplir le dessein de Son Père. La Pentecôte fut le résultat de Son obéissance, de Son acceptation de mourir à la croix : à l’instar d’une couche terrestre qui craquelle et s’ouvre pour laisser le magma en fusion se répandre sur la terre.

  Ce fut l'élargissement et le débordement du « torrent de vie », provenant de la délivrance par le moyen de la croix. Bien aimés, la seule façon de nous unir avec Dieu dans Ses projets de plénitude et de gloire, c’est de nous unir à Lui dans Sa mort. Souvenons-nous que la plénitude est le but de Dieu pour nous. Mais pour pouvoir nous élargir, Sa façon d'opérer n’est pas la façon des hommes religieux. La façon de Dieu de nous libérer de notre étroitesse est de permettre que notre foi soit éprouvée, encore et encore pour nous élargir.

  Et nous, notre façon de réagir est d’accepter sans murmurer que la tempête vienne nous détremper ; accepter de participer aux souffrances de Christ.

  « J'ai encore beaucoup de choses à vous dire, mais vous ne pouvez pas les porter maintenant » (Jean 16 v. 12). Cette Parole de Jésus à Ses disciples est explicite ; « vous ne pouvez pas les porter maintenant ». Pourquoi ? « Parce que vous avez besoin de vivre un élargissement spirituel, parce que votre force naturelle a besoin d’être brisée, de subir un élargissement. C’est à ce prix que Mon Esprit vous dira les vérités plus profondes de Mon royaume. Votre autosuffisance vient de votre vieille nature ; c’est elle qui doit mourir pour laisser toute la place à la Colombe de Mon Esprit ».

  Son but est l’élargissement spirituel, et cet élargissement, cet accroissement se produit par la croix. La vie provient de la mort. Dieu cherche à nous introduire dans ce qui répond pleinement à Son but ultime par le moyen de l'épreuve de la foi et ce, jusqu’à ce que Son Fils remplisse toutes choses en nous. Nous sommes appelés à cette plénitude de gloire, c’est le chemin de notre accroissement spirituel.

Le Chrétien n’est pas fait pour s’installer dans le monde pour jouir d’une petite vie tranquille, sinon il va vivre une vie chrétienne dans une étroitesse spirituelle étouffante. Nous devons comprendre que notre vie ne nous appartient plus, qu’elle est destinée à s’effacer pour que Celle du Christ puisse apparaître et se propager comme un « déluge de grâce et d’amour » sur la terre des hommes.

 

Un message de Frédéric Gabelle
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« Le salut est en Christ Jésus et il est à présent, par la Croix et la Résurrection, au dessus de toute puissance de destruction et il garde notre trésor, notre salut. La foi en Lui règle une fois pour toutes la question de l’assurance de notre salut. Tout ce que nous avons à faire, c’est de diriger notre foi vers le Seigneur Jésus, notre Salut. »

- Théodore Austin-Sparks

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