1.Le nombrilisme spirituel

1.Le nombrilisme spirituel

Le religieusement correct est un fléau qui a gangrené de nombreuses facettes de l'Eglise chrétienne moderne ; entre autre, l'annonce de la vérité de la croix pour les chrétiens.

Il va falloir que je dise beaucoup de choses que certains d’entre vous vont peut-être trouver très négatives. Je pense en particulier aux responsables d’Eglise. Vous savez, le Seigneur S’est parfois montré très négatif quand Il S’adressait aux conducteurs religieux de Son temps. Car ils auraient dû avoir un meilleur discernement.

Le Diable a déjà usé de son influence chez beaucoup de chrétiens ; je l'entends nous susurrer à l'oreille : « Ne pourrais-tu pas baisser ton niveau spirituel, tenir compte de ta chair, de ta faiblesse. Tu pourrais faire preuve d’un peu de compréhension envers toi-même et adapter ton christianisme aux temps qui sont les nôtres ». « Plusieurs de ses disciples, après l’avoir entendu, dirent : Cette parole est dure ; qui peut l’écouter ? » (Jean 6 v. 60).

« Petits enfants, c’est la dernière heure, et comme vous avez appris qu’un antéchrist vient, il y a maintenant plusieurs antéchrists : par là nous connaissons que c’est la dernière heure » (1 Jean 2 v. 8).

Le « Moi-je et le nombrilisme » spirituel entraînent l’Eglise dans l’apostasie !

Les antéchrists ne sont pas seulement des athées, des païens qui feraient la guerre à Jésus. Ce sont aussi des personnes individuelles à l’intérieur du peuple de Dieu qui prêchent un évangile infecté par la pensée humaine. Des portions entières des écritures sont volontairement mises de côté parce qu’elles dérangent. Il s’agit d’un « autre évangile », 2 Corinthiens 11 v. 4 ; 13 à 15, un évangile de conception humaine, un évangile corrigé et manipulé par les hommes, déplacé de ses fondements : « Car, si quelqu’un vient vous prêcher un autre Jésus que celui que nous avons prêché, ou si vous recevez un autre Esprit que celui que vous avez reçu, ou un autre évangile que celui que vous avez embrassé, vous le supportez fort bien. (…) Ces hommes-là sont de faux apôtres, des ouvriers trompeurs, déguisés en apôtres de Christ. Et cela n’est pas étonnant, puisque Satan lui-même se déguise en ange de lumière. Il n’est donc pas étrange que ses ministres aussi se déguisent en ministres de justice ».

Il y a toujours eu dans l’histoire du peuple de Dieu, des personnes qui ont été utilisées par Satan pour séduire et entraîner les croyants dans l’incrédulité et le mensonge. Ce qui s’est passé dans le jardin d’Eden, cette façon de remettre en cause la Parole de Dieu afin de supplanter Dieu dans le cœur et l’intelligence de l’homme, cette façon d’obtenir d’Adam et d’Eve ce qui devait revenir seulement à Dieu : l’adoration ; tout cela se réitère à chaque génération et particulièrement dans les temps que nous vivons, les temps de la fin.

L’Ancien Testament cite de nombreux cas où Israël a été abusé par de faux prophètes ou par des leaders vaniteux qui conduisaient le peuple dans la désobéissance aux commandements de Dieu, tout en gardant bien souvent une attitude et un langage religieux. Combien de fois nous pouvons lire l’expression : « il fit ce qui est mauvais aux yeux de l’Éternel ». Dieu n’imposera jamais l’obéissance à Sa Parole, Il la souhaite vivement, sachant que la bénédiction en dépend, mais ne l’imposera pas, avec toutes les conséquences que cela peut entraîner pour ses propres enfants.

En utilisant charnellement leur liberté, combien de rois ont alors perdu leur souveraineté, des prophètes leur clairvoyance spirituelle (sans pour cela arrêter de prophétiser), et le peuple devenait la cible de ses ennemis et expérimentait cruellement la défaite et la déportation. La Gloire de Dieu leur était refusée et ils redevenaient semblables aux autres nations, des personnes vivant dans la défaite et l’idolâtrie.  Ils devenaient esclaves de dogmes et de doctrines sans véritable force spirituelle, établis par la main de l’homme. Leurs enseignements  ressemblaient à la pensée Divine mais en reniaient les fondements.

Citation de « Jeremiah Project »

Dans de nombreux domaines, l’Eglise a accepté les croyances, les enseignements et les pratiques du monde et des sectes. Je ne citerai que la mode de la Psychologie humaniste dans les milieux évangéliques conservateurs, ou encore les grandes démonstrations de pouvoirs quasi divins dans les milieux charismatiques les plus extrêmes, entichés de surnaturel. Certains mouvements et enseignants très populaires poussent ainsi l’Eglise à « conquérir le monde pour Christ » et à instaurer sur la terre le Royaume de Dieu avant le retour de Christ, à produire des signes et des prodiges, ou à résoudre nos problèmes par toutes sortes de méthodes non bibliques, comme les thérapies visant à stimuler l’estime de soi, les « programmes de rétablissement en 12 points », les rites de guérison intérieure, les stratégies de délivrances des démons, ou le « mysticisme chrétien ».

Aujourd’hui, dans beaucoup d’églises, l’enseignement se réduit à satisfaire les besoins des auditeurs. On cherche à les aider à résoudre leurs problèmes, pour qu’ils puissent vivre plus confortablement. Peu d’églises cherchent à développer une foi fondée sur Christ, foi qui aide le Chrétien à tenir ferme au milieu de ses épreuves. Beaucoup de responsables chrétiens veulent aussi promouvoir l’unité au détriment de la saine doctrine, et encouragent un œcuménisme extrême, jusqu’à s’allier ouvertement avec un esprit profane.

C’est ici le triste état de vie d’un peuple qui rejette simplement une partie des commandements de Dieu au profit de ses propres désirs charnels d’émancipation.

Le prophète Samuel fut abasourdi devant cette demande du peuple : « Et lui dirent : Voici, tu es devenu vieux, et tes fils ne suivent point tes voies; maintenant établis sur nous un Roi pour nous juger comme en ont toutes les nations » (1 Samuel 8 v. 5). La réponse de Dieu est claire : « Ce n’est pas toi qu’ils ont rejeté, mais c’est moi qu’ils ont rejeté, afin que je ne règne pas sur eux » (v. 7). Tout dirigeant chrétien qui se permet de laisser le monde influencer sa façon de penser et de gouverner les choses de l’Eglise ne peut que faire entrer dans son cœur des choses nouvelles, et sombrer dans l’apostasie.

Dieu suscite des gens dans nos églises qui ont l’esprit ouvert sur Ses pensées afin de les divulguer au peuple ; le drame, c’est quand les responsables chrétiens se croient assez spirituels pour ne plus les écouter. Ils imposent à Dieu leur volonté propre, dévoilant ainsi leur rébellion.

Toutefois, Dieu dit à son serviteur d’écouter la voix de ce peuple rebelle. Ils auront le roi qu’ils désirent, un roi selon le cœur de l’homme. Dieu lui-même va le leur choisir « dans sa colère » et il l’ôtera ensuite « dans sa fureur »  (Osée 13 v. 11). Samuel est chargé de faire sentir au peuple et aux anciens en particulier (cf. v. 4), leur culpabilité, leur ingratitude et leur manque de confiance en Dieu. Il doit aussi les avertir des conséquences de leur désobéissance et de ce qu’implique le régime auquel ils ont souhaité se soumettre.

Mais les avertissements du prophète sont sans effet. Le peuple dit : « Non, mais il y aura un roi sur nous, et nous serons, nous aussi, comme toutes les nations »  (v. 19 et 20). Samuel se tourne encore vers l’Eternel pour lui rapporter les paroles du peuple, et l’Eternel lui dit : « Ecoute leur voix, et établis sur eux un roi » (v. 22).

C’est aussi cela l’esprit de rébellion, c’est cela l’esprit d’apostasie. Lorsque nous sommes animés de ce « moi-jeisme et de ce nombrilisme spirituel », nous sommes destinés à  « avoir l’apparence de la piété, mais reniant ce qui en fait la force » (2 Timothée 3 v. 5). Ils ont vu leur prière exaucée et ont pris cela pour du « bon pain », mais Dieu répondait simplement à leur obstination, et la bénédiction diminuait d’intensité.

Le Seigneur laissera toujours à ses enfants le droit d’utiliser leur libre arbitre. Nous sommes responsables de nos choix, nous sommes responsables pour nous-mêmes, nous sommes responsables de notre idolâtrie et de notre apostasie. La mort du Christianisme vivant ne sera pas le résultat du rejet de l’Evangile par tout le monde, mais le résultat de l’acceptation par tout le monde d’une version diluée de l’évangile.

De nombreux  chrétiens sont animés de ce même esprit.

Ils s’engagent dans des voies qui ne sont pas les voies de Dieu et si Dieu les laisse aller alors ils prennent Sa « volonté permissive » comme un feu vert céleste. Ils veulent simplement satisfaire leur égo en se servant de Dieu. Alors « Prenez garde que personne ne fasse de vous sa proie par la philosophie et par une vaine tromperie, s’appuyant sur la tradition des hommes, sur les rudiments du monde, et non sur Christ » (Colossiens 2 v. 8). Dieu laissera aller celui ou celle qui s’obstine délibérément dans des voies d’égarement. Il donnera exactement à un chrétien ce qu’il recherche : « Que celui qui est injuste soit encore injuste, que celui qui est souillé se souille encore ; et que le juste pratique encore la justice, et que celui qui est saint se sanctifie encore » (Apocalypse 22 v. 11).

Apostasie, ce mot est employé deux fois dans le nouveau testament pour exprimer l’abandon de la foi. Paul annonce formellement la manifestation de l’apostasie finale avant le retour de Jésus-Christ (2 Thessaloniciens 2 v. 3). Beaucoup de personnes se sont imaginées que l’Evangile, prêché à toute créature, allait conquérir le monde entier. L’écriture n’a jamais enseigné cela. Non seulement elle dit que la majorité des hommes n’acceptera pas le message du salut (Matthieu 13 v. 4 à 8 ; 22 v. 3, 8,14 ; Luc 12 v. 32 ; 1 Corinthiens 1 v. 26), mais annonce qu’à la fin des temps un très grand nombre de chrétiens de nom abandonneront la foi. Par l’apparition de faux christs et de faux prophètes, par l’accroissement de l’iniquité, « la charité du plus grand nombre se refroidira » (Matthieu 24 v. 4, 5, 11,12, 23, 26, 37,39). Il semble évident que l’actuel pullulement de sectes et de doctrines mensongères ainsi que l’indifférence religieuse généralisée soient un début de l’accomplissement de cette prophétie. Jésus prédit l’extraordinaire séduction de l’erreur, qui semble avoir bien plus d’attrait que le message jugé trop exigeant de la repentance et de la soumission totale au Seigneur et à sa parole. Les apôtres insistent aussi sur l’infidélité future des masses. Ainsi donc, on ne peut pas dire : Jésus ne revient pas parce que le monde n’est pas encore assez chrétien ; mais Il ne revient pas parce que le monde n’est pas encore assez incrédule.

« Plusieurs faux prophètes s’élèveront, et ils séduiront beaucoup de gens. Et, parce que l’iniquité se sera accrue, la charité du plus grand nombre se refroidira. Mais celui qui persévérera jusqu’à la fin sera sauvé » (Matthieu 24 v. 11 à 13).

« Prenez garde que personne ne vous séduise; car plusieurs viendront en mon nom, disant: Moi, je suis le Christ » (Matthieu 24 v. 4 et 5).

Ils viennent au nom du Christ avec toutes sortes de préceptes tordus et surtout avec ce grand « Moi je » dans la bouche. « Moi je détiens la vérité, Moi je sais faire, Moi j’ai tout compris, alors pour être bénis de Christ vous serez obligés de passer par Moi, car Moi j’ai un ministère don, Moi j’ai autorité, Moi je décide, Moi je suis spirituel et si quelque chose descend du ciel, ça ne pourra être qu’à travers Moi, Moi je suis responsable d’une activité, Moi je, etc.. ».

Oh, biens aimés, combien d’orgueilleux « Moi je » ont des responsabilités aujourd’hui dans les églises, comme si elles leur appartenaient. Ils conduisent les âmes mal affermies, pas à pas, plus profondément dans l’abandon de la vraie foi ! « Ils ont les yeux pleins d’adultère et, insatiables de péché, ils séduisent les âmes mal affermies (2 Pierre 2 v. 14). « Car il viendra un temps où les hommes ne supporteront pas la saine doctrine ; mais, ayant la démangeaison d’entendre des choses agréables, ils se donneront une foule de docteurs selon leurs propres désirs, détourneront l’oreille de la vérité, et se tourneront vers les fables » (2 Timothée 4 v. 3 et 4).

Ce sont des chrétiens qui séduisent en se servant du nom de Jésus-Christ. Le mot séduction vient du latin « seducere » signifiant  « amener à l’écart pour obtenir des faveurs ». L’objectif de la séduction est d’attirer l’attention d’une personne par tous les moyens possibles afin d’en prendre le contrôle émotionnel et intellectuel, afin de s’assurer ainsi une source de plaisir. Ne prenons surtout pas ce sujet à la légère car se croire intouchable et à l’abri de la séduction diabolique montre que nous le sommes déjà, même si nous prêchons la Bible tous les dimanches.

C’est en se servant de la Parole que Satan a réussi à faire entrer le péché dans le monde, c’est encore par la Bible qu’il a réussi à le faire entrer dans l’Eglise, par le moyen de la séduction : « Toutefois, de même que le serpent séduisit Eve par sa ruse, je crains que vos pensées ne se corrompent et ne se détournent de la simplicité à l’égard de Christ » (2 Corinthiens 11 v. 3). Le contexte démontre qu’il s’agit ici de fausses doctrines qui pourraient être introduites dans l’église de Corinthe afin de les rendre coupables de transgression des ordonnances de Dieu. Très vite l’Eglise a essuyé les mêmes attaques diaboliques. Il s’agit bien là de séduction spirituelle, par des gens du dedans qui tordent le sens des Ecritures pour un but condamnable : « C’est ce qu’il fait dans toutes les lettres, où il parle de ces choses, dans lesquelles il y a des points difficiles à comprendre, dont les personnes ignorantes et mal affermies tordent le sens, comme celui des autres Ecritures, pour leur propre ruine » (2 Pierre 3 v. 16).

A travers la Parole de Dieu, nous avons reçu des mises en garde explicites contre les faux prophètes, les faux christs, les loups cruels, les psychologues chrétiens avec toutes sortes de méthodes pour des pseudo « cure d’âmes », les enseignants s’appuyant sur la tradition des hommes pour étayer leur doctrine, les esprits séducteurs, les faux docteurs qui surviendront dans les temps de la fin pour séduire les chrétiens de toutes dénominations en enseignant des choses nuisibles pour la foi. Frères et sœurs, nous sommes dans ces temps, nous y sommes, alors : « bien-aimés, n’ajoutez pas foi à tout esprit ; mais éprouvez les esprits, pour savoir s’ils sont de Dieu, car plusieurs faux prophètes sont venus dans le monde » (1 Jean 4 v. 1).

Ce peut être des hommes et des femmes vraiment convertis, aimables et serviables, avec de bonnes connaissances Bibliques. Ils se mêleront aux chrétiens, seront mêmes élus par eux comme le roi Saül, mais une partie de leur doctrine sera imprégnée de sagesse terrestre, c’est à dire de « démons ». Car : « Cette sagesse n’est point celle qui vient d’en haut; mais elle est terrestre, charnelle, diabolique » (Jacques 3 v. 15).

Il peut très bien se faire quelques réveils religieux de ci de là, mais la séduction qui enfante l’apostasie est citée par Jésus et ensuite par les apôtres parmi les signes importants qui précèdent son retour, signes incontournables des temps de la fin. Satan a le pouvoir d’aveugler toutes les âmes chez qui il trouvera un terrain propice à la séduction. C’est généralement des vies qui n’acceptent pas ou peu le brisement de la croix et qui prêchent le renoncement plus qu’elles ne le vivent. Ces chrétiens ne sont pas disposés à perdre leur propre vie pour la retrouver en Dieu, mais le demande expressément aux autres.

Satan n’hésitera pas à semer le doute dans leur cœur afin d’en faire des faux prophètes diffusant des enseignements tronqués. Satan est passé maître dans l’art d’interpréter l’Ecriture de façon à en abuser pour détruire l’œuvre de Dieu. Son but étant de tout mettre en œuvre pour que les yeux restent aveugles : « Afin qu’ils ne voient pas briller la splendeur de l’évangile de la gloire de Christ, qui est l’image de Dieu » (2 Corinthiens 4 v. 4).

« Ainsi donc, comme vous avez reçu le Seigneur Jésus-Christ, marchez en lui… Prenez garde que personne ne fasse de vous sa proie et ne vous dépouille par la philosophie et par une vaine tromperie, s’appuyant sur la tradition des hommes, sur les rudiments du monde, et non sur Christ. Car en lui habite corporellement toute la plénitude de la divinité. Vous avez tout pleinement en Lui… » (Colossiens 2 v. 6 à 10).

« Car il s’élèvera de faux Christs et de faux prophètes; ils feront de grands prodiges et des miracles, au point de séduire, s’il était possible, même les élus. Voici, je vous l’ai annoncé d’avance. Si donc on vous dit : Voici, il est dans le désert, n’y allez pas ; voici, il est dans les chambres, ne le croyez pas » (Matthieu 24).

« Je sais qu’il s’introduira parmi vous, après mon départ, des loups cruels qui n’épargneront pas le troupeau, et qu’il s’élèvera du milieu de vous des hommes qui enseigneront des choses pernicieuses, pour entraîner les disciples après eux » (Actes 20 v. 28 à 30).

Nous savons que le retour du Seigneur est très proche et que nous sommes déjà bien avancés dans  « ces temps de la fin » : « Je parle comme à des hommes intelligents ; jugez vous-mêmes de ce que je dis » (1 Corinthiens 10 v. 15). C’est un non-sens, mais beaucoup d’enfants de Dieu se figurent aujourd’hui que toutes ces choses prédites sont encore à venir, et sans réfléchir, nous faisons naïvement confiance à des personnalités qui parlent avec autorité et conviction dans le monde chrétien, sans vérifier l’exactitude de leurs dires et de leurs actes dans les Saintes Écritures. Et quand bien même leurs paroles seraient exactes nous n’utilisons plus notre discernement spirituel pour être certain que leur enseignement provient bien de l’Esprit du Seigneur et non pas de la chair d’un prédicateur moraliste.

Comme c’est étrange, nous savons discerner le changement des saisons, nous savons discerner les temps de la fin à travers la folie de notre monde contemporain, mais rien n’est mis en place dans nos églises contre les « faux oints », prédits par la Parole de Dieu, qui s’y infiltrent petit à petit comme si nous en étions immunisés d’une manière systématique par le Seigneur. C’est vrai qu’Il nous garde et heureusement, mais que de dégât ; il est vrai aussi que nous ne devons pas donner foi à tout ce qui se dit et qui se passe dans nos églises.

« Prenez-nous les renards, les petits renards qui ravagent les vignes » (Cantique 2 v. 15). Une petite épine peut causer beaucoup de souffrance, un petit nuage peut masquer le soleil, de petits renards ravager les vignes; et de petites interprétations erronées de la Parole  causer un dégât considérable à l’œuvre de Dieu. Ces « petites désobéissances », ces petits comportements immatures et mondains s’enfouissent dans l’Eglise, et la remplisse tellement qu’elle devient détestable pour Christ. Il fera que sa communion avec nous sera inconfortable et sans puissance. L’apostasie nous rendra misérable aux yeux de Jésus : « Parce que tu dis: Je suis riche, je me suis enrichi, et je n’ai besoin de rien, et parce que tu ne sais pas que tu es malheureux, misérable, pauvre, aveugle et nu » (Apocalypse 3 v. 17). Nos mouvements, nos doctrines, nos liturgies, nos programmes d'églises peuvent nous paraître florissantes et riches d’un point de vu organisationnel, et nous entrainer à nous croire à l’abri des séductions de l’ennemi de nos âmes ; mais cette illusion fait de nous des chrétiens suffisants par nous-mêmes et nous pousse, d’une manière certaine,  à nous passer de Celui qui est notre force et notre « tout », et sans qui nous ne pouvons rien faire.

Dans notre monde dit  moderne, une quantité phénoménale d’informations circulent pour nous tenir au courant des lois de notre pays car « nul n’est censé ignorer la loi », mais force est de constater que cette sagesse fait considérablement défaut à l’Eglise du Seigneur. Beaucoup de chrétiens ne se tiennent plus au courant des détails des commandements immuables de Dieu dans la Bible, ils ne cherchent plus les pensées de Dieu pour leur vie, ils ignorent tout des évènements prédits par celle-ci. Ils sont de plus en plus occupés à s’inventer des sources de divertissements et de réjouissances, et de moins en moins à rechercher auprès de Dieu l’obéissance à Ses commandements.

Au lieu de veiller et de prier avec crainte et tremblement, le peuple de Dieu court après des cérémonies criardes comme Israël devant le « veau d’or »,  enivré et étourdi par le vin avarié de ses appétits charnels. Nous élisons des bergers selon nos cœurs et selon les critères du monde en espérant secrètement que Dieu nous suivra aveuglément et nous donnera une pleine bénédiction, quelle grossière erreur, quelle folie ! Comme Israël, de nombreuses églises sont en souffrance aujourd’hui, accablées par des « despotes » spirituels.

Nous retrouvons de plus en plus la philosophie de vie qui animait les hommes du temps de la construction de la tour de Babel : « et maintenant ils ne seront empêchés en rien de ce qu’ils pensent faire » (Genèse 11 v. 6). La conséquence fut que l’homme crut de plus en plus en lui-même et en son pouvoir d’orchestrer lui-même la religion, croyant pouvoir monter assez haut vers le ciel par ses propres forces, et en même temps, il douta de plus en plus de Dieu et surtout de l’importance capitale d’obéir à Sa Parole ; au point de rejeter aujourd’hui des chapitres entiers de celle-ci. Aujourd’hui, nous sommes nombreux à croire que le Christianisme en général est dans la même condition qu’Israël aux temps des juges : « En ce temps-là, il n’y avait point de roi en Israël. Chacun faisait ce qui lui semblait bon » (Juges 17 v. 6).

Le passage de Juges 17 v. 6 envers Israël n’est pas une déclaration positive. Michée dénonça ce péché, celui de persister dans des comportements idolâtres. Il n’y avait pas de juges dans le pays pour dénoncer ce péché ni pour restreindre le peuple. La loi de Dieu étant mise de côté, elle fut remplacée par le subjectivisme, c’est-à-dire la tendance à juger des choses spirituelles en ne tenant compte que de certitudes personnelles. C’est exactement ce que nous voyons de nos jours dans notre culture postmoderne relativiste. Nous nous attendons à cette attitude de la part du monde mais elle a presque submergé le Christianisme tel que nous le connaissons. En effet, le Christianisme est en train d’être redéfini à l’image des imaginations de l’homme (Romains 1 v. 21).

Les règles sont établies de plus en plus par des faux enseignants et la masse chrétienne s’empresse de les suivre. Seuls ceux qui écoutent les juges d’aujourd’hui, ceux qui marchent par l’Esprit et qui ont du discernement biblique, seront sauvés dans cet âge d’apostasie : « Telle voie paraît droite à un homme, mais son issue, c’est la voie de la mort » (Proverbes 14 v. 12).

Il existe beaucoup d’évangéliques qui n’ont pas encore découvert qui ils sont en Christ, ni les réalités spirituelles qui s’attachent à Christ. Dans beaucoup d’églises locales, le syncrétisme religieux tisse une toile dévastatrice sur les esprits, entraînant peu à peu la perte de notre identité apostolique. Nous pouvons dire que nous sommes nés de nouveau mais si nous choisissons de vivre en établissant nos propres règles selon notre bon plaisir au lieu de demeurer dans la loi de Christ, nous prouvons ainsi que nous n’aimons pas le Seigneur et Il ne nous aimera pas en retour (Jean 15 v. 10).

« Mais l’Esprit dit expressément que, dans les derniers temps, quelques-uns abandonneront la foi, pour s’attacher à des esprits séducteurs et à des doctrines de démons, par l’hypocrisie de faux docteurs portant la marque de la flétrissure dans leur propre conscience » (1 Timothée 4 v. 1).

Il n’est pas dit qu’ils abandonneront les églises, mais la foi véritable. Déjà dans le jardin d’Eden l’adversaire de Dieu mit en doute la Parole du Créateur, sans toutefois La nier, en disant : « Dieu a-t-Il réellement dit ?… » (Genèse 3 v. 1). Aujourd’hui c’est encore lui qui inspire les chrétiens charnels dans leurs considérations intellectuelles des Ecritures, lesquels engendrent la rébellion envers leur Créateur. La Parole de Dieu est mise en doute par beaucoup de gens parce qu’ils regardent aux actions humaines défaillantes de beaucoup de ceux qui prétendent représenter et servir Dieu. « Alors aussi plusieurs succomberont, et ils se trahiront, se haïront les uns les autres. Plusieurs faux prophètes s’élèveront, et ils séduiront beaucoup de gens. Et, parce que l’iniquité se sera accrue, la charité du plus grand nombre se refroidira »  (Matthieu 24 v. 10 à 12). Nous sommes en droit de nous demander quel est le dieu qu’ils servent vraiment ?

L’évangile s’est mondanisé et les vrais « Jean-Baptiste » qui le dénoncent par l’Esprit, et qui s’y opposent par leurs choix de vie, sont relégués aux bans des accusés, excommuniés. Ils dérangent et agacent les autorités religieuses dans leur fonctionnement bien huilé de leur « PME-PMI » et sont dénoncés, comme Josué et Caleb, d’être des empêcheurs  de tourner en rond. Ils sont généralement « lapidés avec la langue », bannis des postes décisionnels.

De moins en moins de prédicateurs prêchent la mort, ou la négation de ce Moi-je, on l’élève plutôt au-dessus de tout. C’est un message dans lequel souffrir pour Christ ne se trouve nulle part (Philippiens 1 v. 29) ; et la question du péché et de ses conséquences est évitée autant que possible. Un message qui flatte et console la chair, mais ne produit aucun fruit de justice ni de repentance, mais qui prétend seulement à ce que la personne se sente bien en elle-même. En réalité, il s’agit ici d’un message diabolique.A la base, la repentance, terme qui, en grec est « metanoia », et signifie changer de manière de penser, implique de commencer à vivre d’une manière diamétralement opposée à celle dont on avait l’habitude. Par conséquent, au lieu de se centrer sur soi-même, comme l’enseignent tous ces faux docteurs et « doctoresses » d’aujourd’hui, nous devons nous centrer sur le Seigneur et sur Sa Parole ; Sur ce qu’Elle enseigne vraiment dans tous les détails, en demandant au Seigneur la puissance, non seulement pour expérimenter Sa Parole, mais aussi pour la vivre, de façon consacrée.

Jean-Baptiste s’attira sur lui la colère du roi Hérode-Antipas, tétrarque de Galilée et de Pérée, car il lui reprochait son mariage adultérin avec Hérodiade, femme de son demi-frère Hérode-Philippe. Le « Il ne t’ai pas permis » de Jean-Baptiste et de ceux qui ont vraiment les « yeux » ouverts est petit à petit remplacé par le politiquement correct. Les responsables ne s’unissent plus autour des Ecritures mais autour de leurs intérêts personnels prenant garde de ne pas se froisser les uns les autres. Le message de la sanctification, de la mise à part du monde sans aucun compromis, est délayé avec la mondaine psychologie. Nous vivons « en bonne intelligence » dans nos églises et nous désignons cela comme étant l’unité que demande le Seigneur.

Le « religieusement et politiquement correct » n’est nullement un langage propre aux partis politiques et aux mandataires du même nom. C’est un langage qui concerne toutes les facettes de notre vie sociale et religieuse. Au départ, le politiquement correct consiste à épurer le langage courant d’expressions et de termes jugés choquants ou dévalorisants. C’est une façon de s’exprimer socialement de manière admissible. A l’arrivée, le politiquement correct s’apparente à la « langue de bois », à « noyer le poisson » ou encore « tourner autour du pot ».

On dissimule, on jargonne, on abuse d’une langue hermétique, embrouillée et souvent creuse. Ce langage par rapport au langage vrai n’est jamais que du langage christianisé, veillant à ne déplaire à personne et dissimulant les réalités crues de la Bible. Comme on est dans un fonctionnement religieux bien souvent de pensée unique, il ne faut surtout pas poser les questions qui fâchent, sinon c’est le bannissement ! « Et maintenant, est-ce la faveur des hommes que je désire, ou celle de Dieu ? Est-ce que je cherche à plaire aux hommes ? Si je plaisais encore aux hommes, je ne serais pas serviteur de Christ » (Galates 1 v. 10).

 

Un message de Frédéric Gabelle
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